Trouver une tenue pour un entretien d'embauche peut être un véritable casse-tête. Je partage avec vous mon expérience d'entretien pour le poste de rédacteur chez Bonne Gueule, accompagnée de conseils pour formaliser l'informel et qui aideront, peut-être, à vous sentir confiant et décrocher le poste de vos rêves.
En 2023, le costume est-il encore de mise ?
Hormis pour un poste dans le secteur de la banque et de la finance, il est de plus en plus souvent laissé au placard, pour laisser place à une tenue plus informelle, mais pas décontractée pour autant. Les codes vestimentaires en entreprise changent.
Des règles d'or étaient même préconisées et nécessaires à respecter pour faire bonne figure face au recruteur : un pantalon, une chemise, une veste, une ceinture ainsi que des chaussures en cuir, voire une cravate.
Aujourd'hui et plus qu'hier, il est nécessaire de s’adapter à l’identité et la culture de l’entreprise que l’on souhaite rejoindre. Je pense sincèrement qu’il est possible de se démarquer de la concurrence en étant formel dans un style informel.
Comment se détacher de ces règles préétablies et parfois désuètes ?
S'habiller de manière "classe-ssique"
Après avoir fait des recherches sur l’entreprise BonneGueule, vint le choix de la tenue que j’allais porter pour l’entretien.
Personnellement, j’ai une préférence pour les styles vestimentaires simples mais efficaces, jouant sur les matières et les couleurs. Et libre à vous également de vous adapter à la saison en cours !
Simple et efficace. De belles matières permettent de donner un aspect formel tout en restant informel.
Étant encore étudiant, l’adage « Less is more » n’a jamais été autant de mise. Je trouve plus pertinent l’idée de se mettre en avant avec des pièces qui se rapprochent de l’environnement et de la culture de l’entreprise pour laquelle se déroule l’entretien. Dans le cas où il s’agit d’une marque de vêtements, il ne faut pas hésiter à privilégier les pièces provenant de celle-ci, dans la mesure du possible.
Ce jour-là pour BonneGueule, j’ai fait le choix d’une chemise en oxford, un jean brut et des sneakers blanches, le tout accompagné d’un sac « business report » en cuir de chez Bleu de Chauffe qui m'accompagne dans mes aventures urbaines. Cette tenue me semblait judicieuse en raison des températures relativement élevées pour une fin de mois de mai.
Si vous êtes ambitieux, une belle chemise hawaïenne se tente aussi ! Mais bon, essayez tout de même de respecter la culture de l'entreprise.
"Le code vestimentaire reflète une partie de l’ADN d’une organisation, c’est une sorte de projection extérieure des valeurs de l’entreprise."
Vous pouvez trouver d'autres conseils pour préparer votre entretien sur Welcome to the Jungle.
J’aurai pu compléter la tenue avec une veste de costume d’été, mais malheureusement elle a bu mon café à ma place le matin même...
© Radio France
Boisson de destruction massive.
Simplicité et polyvalence
Cette chemise en oxford japonais, sortie en 2020, est rapidement devenue ma préférée, en raison de sa polyvalence et de son style Ivy League (en rapport à son historique polo) que j’affectionne particulièrement. Sa capacité d’adaptation est telle qu’elle peut aussi bien se porter seule ou accompagnée d’un t-shirt, qu’avec une veste de costume d’été.
Si vous voulez en apprendre davantage sur le style Ivy League, n'hésitez pas à consulter notre dossier sur cette mode issue des universités états-uniennes juste ici :
Elle s’adapte parfaitement à ma morphologie (moi qui suis décrit comme plutôt grand et élancé) et donne de l’allure grâce à son étoffe légèrement gonflée et souple. Le liseré rouge selvedge issu du jean rappelle les origines japonaises du tissu, mais fait aussi écho à mon jean Audemer (anciennement A.V.N).
Le jean brut : à la croisée du décontracté et du pro
Pour le pantalon, j’avais à cœur de porter mon jean selvedge droit ajusté d’Audemer, qui matérialise mon amour pour les belles toiles denim et le savoir-faire européen, entre la toile Candiani et la fabrication française. Je sais que celui-là m’accompagnera très longtemps dans mes aventures, professionnelles ou non.
© Audemer
Son aspect brut permet un style passe-partout, casual chic, et couplé à une coupe qui épouse subtilement mes jambes, sans pour autant les étouffer. Je l’ai légèrement retroussé pour faire apparaître le fameux liseré selvedge, et montrer que cette pièce n’a pas été choisie au hasard.
Je tenais à faire bonne impression avec ce choix, puisqu’il incarne mes aspirations personnelles pour la relocalisation de l’industrie textile en France, et surtout ma volonté de mieux consommer.
Les sneakers : un choix risqué ?
À mes pieds, des sneakers blanches National Standard. Une hésitation tout de même avec ma paire de bottines noires R.M Williams, qui auraient fait écho à mon voyage en Australie et à ma passion pour les boots, en plus d'amener un côté plus formel à la tenue.
© R.M Williams
Les Comfort Craftsman boots de chez R.M Williams, achetées en Australie. Mais bon, il faisait trop chaud pour les porter.
Cependant, j’admets humblement avoir choisi cette paire pour le confort et pour mieux supporter la chaleur. Aussi qualitative que puisse être la paire, leur aspect décontracté reste une prise de risque pour un entretien.
En somme, choisissez une paire de chaussures qui flattera bien votre style et s’accordera avec l’image que vous souhaitez renvoyer.
Soyez confiant, et venez comme vous êtes (même si vous n'allez pas chez MacDo)
© Vecteezy
Une nuance pour terminer. Je suis parti confiant, et rentré incertain. Ma tenue a alimenté les conversations du dîner familial. À l’issue du débat, le doute s’est installé. J'aurais choisi une chemise trop "simple", une tenue trop "légère", et surtout, un jean, "faux pas" pour un entretien. J’ai bien pris en compte leurs considérations, je reste cependant sûr de ma tenue.
Très enthousiaste quant à mon entretien avec BonneGueule, cette tenue simple mais polyvalente m’assurait une certaine constance et confiance. J’avais besoin de spontanéité, de me mettre en avant avec des pièces qui me faisaient plaisir. L’idée est de ne pas se laisser décontenancer par les opinions des autres : il est tout à fait possible de concilier les règles vestimentaires établies et sa démarcation personnelle.
In fine, je reste persuadé que ce qui compte le plus pour un entretien c'est le fond. Si le fond peut prendre le dessus sur la forme, l'inverse ne se rencontre jamais. Mais tout de même, évitez de venir en jogging.
N.B : Pour mon premier jour en tant que rédacteur chez BonneGueule, j'ai bravé la canicule de ce mois d'août 2023 et suis arrivé au bureau avec mon chino Axel beige et ma chemise Maruwa en mélange de lin, coton et ramie, donnant une texture légère et pleine d'aspérités. Moi, addict aux pièces de BonneGueule ? Je ne vois pas de quoi vous parlez.
Et bien sûr, ma fidèle paire blanche/bordeaux de chez National Standard.