Si vous avez construit un vestiaire durable sans que ça ne vous arrive, manifestez-vous dans les commentaires en bas car vous êtes probablement l’élu.
Pour ma part, c’était un jean A.P.C. en 2016. Il y avait un pull Hircus aussi. Un chino De Fursac et j’arrête les comptes là car j’ai mal au porte-monnaie rien que d’y repenser.
À force d’échanger avec des clients en boutiques, des lecteurs en ligne, des collègues au bureau, je me suis rendu compte qu’on était nombreux à avoir vécu ça :
- On décide de mieux s’habiller et de développer un style personnel.
- On commence par poser les bases de notre nouveau vestiaire en remplaçant progressivement nos vêtements jetables par des basiques beaux et bien faits.
- Dans cette optique, on renseigne un beau jour notre carte bleue sur un e-shop en se disant “160€ pour un sweat, ça vaut le coup. Normalement, je l’ai encore dans 5 ans. Ça fait juste un peu plus de 30 euros par an !”
- Un an plus tard, on se retrouve à le prendre en photo sur un cintre accroché à la portière du frigo pour en faire une annonce Vinted, car on ne le porte plus. Ou, pire, on le jette.
Même si à la fin, on est content de la plupart de nos achats, il y a toujours ce taux marginal d’erreur qui nous fait regretter un paiement en trois fois (c'est l'expérience qui parle). Je suis d’ailleurs curieux de savoir quel vêtement c’était pour vous et pourquoi (les commentaires sont toujours en bas).
Se tromper, ça fait partie du chemin vers un vestiaire dont on est pleinement satisfait. Pour limiter la casse en choisissant les bons basiques, ceux que vous porterez vraiment longtemps, vous trouverez plein de conseils d'achat sur notre média.
Et quand on développe nous-même des basiques avec notre équipe produit, on fait de notre mieux pour que vous les portiez longtemps aussi. C'est notamment le cas de notre nouvelle capsule et dans cette présentation, je vous explique pourquoi.
Raison #1 : vous ne vous en lasserez pas le lendemain
Je vous ai parlé d’un pull plus haut. Une centaine d’euros et j’avais pourtant arrêté de le porter quelques mois plus tard car quand je le faisais, je trouvais ma tenue trop simple.
Je pensais que la solution, c'était de miser systématiquement sur des pièces fortes et des accessoires à tout va.
Mais depuis, j’ai compris qu’un bon basique devait se suffire à lui-même pour faire passer mes tenues de simples à intéressantes. Qu'ainsi, il ne risquait pas de m'ennuyer au bout d'un certain temps.
Jordan l’illustre très bien ici avec trois vêtements pourtant on ne peut plus basiques : notre nouveau sweatshirt Setubal vert lichen, notre nouveau jean Nîmes brut et ici).
On doit cette aventure au tisserand Kurabo qui :
- utilise la teinture traditionnelle à la corde (ou rope dyeing), agglomérant les fils en corde pour les plonger dans des bains d'indigo. Ainsi, la teinture n'imprègne pas le fil en profondeur et s'en ira plus facilement au fil du temps, avec des nuances très variées,
- prend le temps de laisser les irrégularités du denim s’exprimer en le tissant lentement sur des machines anciennes, coûteuses à maîtriser et à entretenir mais dont le résultat vaut largement le coup.
Pour mieux comprendre ce savoir-faire et découvrir l'histoire impressionnante de Kurabo, que dîtes-vous d'aller directement les voir au Japon avec nos co-fondateurs ?
Carte d'identité du jean Nîmes brut
Origine du coton : USA
Tissage : Japon
Montage : Portugal
Choix de la taille : prenez votre taille habituelle chez BonneGueule. Jordan le porte en 34, Kilian en 34 et Antoine en 32. Pour accéder à notre guide des tailles, cliquez ici.
Prix : 185€.
Disponibilité : disponible sur notre e-shop et dans nos boutiques dès ce vendredi 25 août à 16h.
Raison #2 : vous pourrez les associer facilement
Haut de gamme ou pas, si un basique ne s'associe pas aisément à nos autres vêtements, il ne sortira pas souvent de notre armoire et on finira par le remplacer. Il suffit qu'un chino kaki soit trop vif, qu'un jean indigo soit trop soutenu pour limiter les possibilités, car sa teinte trop forte jurera avec les autres. Personnellement, j'ai par exemple un fatigue pants vert un peu trop vif que j'ai longtemps peiné à mettre avec autre chose qu'un t-shirt blanc et des mocs noirs.
La solution pourrait être de se contenter de sweatshirts gris et de chinos bleu marine toute notre vie, mais on la trouve trop courte pour ça. On pense plutôt qu'il suffit de miser sur les bonnes teintes. Celles qu'on pourra combiner sans prise de tête. Notre équipe produit a travaillé nos nouvelles couleurs précisément pour ça.
Pour que celles de nos nouveaux hoodies et de notre nouveau sweatshirt ne soient pas trop fortes, on les a choisies estompées plutôt que vives. Pour ça, on dit merci à la fameuse teinture garment dyed qui imprègne moins et se délave donc mieux au premier lavage en atelier !
C'est ce qui permet à ce rose fuchsia de très bien se marier avec du vert foncé par exemple.
Ou à ce vert lichen de se porter aussi simplement qu'un kaki.
Et si un matin au réveil vous avez les neurones aussi efficients que le loup de Wall Street montant dans sa Lamborghini, pensez aux camaïeux : le tabac avec du beige, le rose avec du marron, etc.
Même principe pour notre chemise Cascais : sa dominante terracotta n’est rien de plus qu’une déclinaison du marron. Et avec quoi met-on du marron ? Avec des bleus, des gris, du kaki, du beige. De tout en fait, mais pas tout en même temps bien sûr.
Sombre et donc sobre, le vert bouteille de notre nouveau chino Princeton n’a lui non plus pas de mal à cohabiter avec d’autres couleurs. Vous pourrez même vous lâcher avec une cravate club rouge pour vous la jouer étudiant américain.
Raison #3 : votre corps ne les fuira pas
C’est plus fort que nous et c’est tout à fait naturel : quand notre main attrape des vêtements dans l’armoire, elle va inconsciemment vers les pièces les plus confortables. Celles que notre peau connaît par cœur. Celles qui suivent nos mouvements comme s’ils étaient un prolongement de nous.
La conséquence logique, c’est que si la coupe d'un jean nous serre aux cuisses, si les manches d'un sweatshirt nous oppriment, ils finiront aux oubliettes.
Quand je dis oubliettes, je pense à cette fameuse pile de vêtements dont on refuse de se séparer car on a trop investi dedans. Car on se dit qu'on les remettra un jour, jusqu'au jour où on arrête le déni et on les remplace.
Notre équipe produit a donc veillé à ce que les coupes et les matières de nos nouveaux basiques soient un plaisir à porter.
Pour ça, le molleton de notre nouveau sweat et de nos nouveaux hoodies est toujours aussi souple, puisqu’il a été lavé en atelier après la teinture.
Vous sentirez aussi les bouclettes typiques du French Terry vous envelopper comme celles d’une serviette. Comme elles le faisaient pour les sportifs qui transpiraient les matins frais.
Bref, tout ce qu’on demande à un sweat.
On a aussi revu la coupe et pour vous en parler en détail, je prête la plume à Benoît.
Un fit plus confortable sur nos sweatshirts
Intervention de Benoît, co-fondateur
"Ce qu’on a voulu résoudre :
En effet, la matière de nos sweats a un très bel aspect vintage, avec une main bien dense et compacte, qui respire la durabilité.
Mais vu que c’est un jersey très compact, il peut manquer de strech mécanique, et certains clients nous ont remonté une sensation d’étroitesse en le portant, une coupe trop près du corps.
On a donc voulu corriger ça.
La solution trouvée :
Pour le Soajo et le Setubal, nous avons légèrement agrandi l’encolure pour un enfilage plus aisé, élargi le bas et les manches.
Dans le détail, nous avons :
- élargi la demi-encolure de 0,5 cm,
- redonné en profondeur d’encolure de 1 cm,
- augmenté la hauteur de capuche de 1 cm,
- augmenté la profondeur de capuche de 1 cm,
- augmenté la hauteur totale de 1 cm,
- augmenté la largeur ½ bas de + 4,5 cm,
- Et augmenté la ½ largeur de bas de manche de + 1cm.
(évidemment, ces mesures ont été adaptées en fonction des tailles)
Le résultat ? Un fit plus confortable, qui va ravir ceux qui trouvaient que nos sweatshirts étaient trop près du corps !"
- Benoît
Concernant notre nouvelle chemise Cascais, on a aussi choisi son toucher duveteux et ses 70% de coton pour la douceur qu'ils apportent. Quant aux aspérités du lin qui lui donnent sa texture, elles ne sont pas assez présentes (30%) pour nuir à cette douceur.
Sachant que le tout continuera à s'adoucir au fil des lavages.
Sa coupe est légèrement droite, pour laisser plus de liberté de mouvement qu’une coupe ajustée sans trop s’éloigner des lignes de votre silhouette.
Et maintenant, c’est le moment de célébrer une nouvelle victoire du S.P.C.D.B !
Oui, le Syndicat des Partisans de la Coupe Droite chez BonneGueule - dont je fais partie - a encore frappé, pour le plus grand plaisir de vos cuisses et mollets. 20,4cm d’ouverture pour une taille 48 sur notre nouveau chino Princeton ! Ce qui en fait officiellement une coupe droite.
Entre cette aisance et le doucher velours du Bedford Cord, toute paire de jambes devrait vouloir s’y glisser au réveil.
Si vous préférez un bas qui suit votre ligne de jambes de plus près car vous en êtes particulièrement fier, la coupe semi-slim de notre nouveau jean Nîmes brut le fait sans étouffer les cuisses.
Elle leur laisse de l’espace (32cm pour une taille 30) puis se rapproche doucement des chevilles (18,2 cm pour une taille 30).
Raison #4 : ils sont équipés pour ne pas vous lâcher
No chips Sherlock, me direz-vous. On investit justement dans un basique de qualité pour qu’il dure. Pourtant, ce n'est pas toujours aussi simple. Demandez aux bords côtes tout flagadas du sweatshirt que j’utilise à présent pour le sport ou aux poches explosées du chino de Benoît qu’on vous montre plus bas.
Parfois, vous nous demandez conseil pour réparer vos vêtements et là aussi, on voit des pièces pourtant achetées il y a un an ou deux maximums.
Pour éviter ça, mettre plus d’argent dans un molleton ou un denim plus épais ne suffit pas. Un jean en denim selvedge japonais de 19oz, ça nous fera une belle jambe si la braguette casse à force d’aller vidanger nos peintes de jus d’orge le vendredi soir.
Les finitions, souvent oubliées, sont essentielles pour ne pas avoir à remplacer un vêtement au bout de quelques mois. Ce sont elles qui supportent le poids de l’usure quotidienne, les frottements, les extensions, les gestes brusques et précipités du matin pour partir de chez nous à temps.
Au fil des développements de nos sweatshirts et hoodies, on pense avoir trouvé la bonne formule pour que les bords côtes se maintiennent bien sur vous :
- 98% coton pour la durabilité, 2% élasthanne pour la bonne tenue côté hoodies, 97% coton et 3% côté sweats,
- épaisseur de 330gr/m2 côté hoodies et 300gr/m2 côté sweats pour 7cm de long, car ils doivent être suffisamment imposants pour maintenir le poids des manches quand vous les remontez.
Les petites différences entre hoodies et sweatshirts sont adaptées à leurs différences de poids, les sweatshirts étants un peu plus légers.
Pour que les boutons de notre nouvelle chemise Cascais ne vous fassent pas faux bond, leur recette n’a pas changé :
- ils sont en nacre bien épais pour la solidité, contrairement à la plupart des boutons plats sur le marché,
- et montés sur queue pour qu’ils ne se décousent pas à force d'être boutonnés et déboutonnés.
Vous trouverez aussi des coutures double aiguille sur les côtés de la chemise.
Quant à nos chinos Princeton, Benoît tenait à ce qu’ils aient le moins de chances possible de finir comme sur les photos ci-dessous.
Des finitions gros grain pour la durabilité de nos chinos
Intervention de Benoît, co-fondateur
"Ce qu’on a voulu résoudre :
Étant un gros porteur de sac à dos (j’en porte quasi tous les jours : pour le travail, le sport, les voyages, etc), j’ai parfois eu mes passants de pantalons arrière très usés, à la limite du craquage pur et simple.
Idem, sur d’autres pantalons que j’ai pu beaucoup porter, j’ai l’ouverture de poche qui s’est parfois élimée.
La solution trouvée :
J’avais donc envie d’expérimenter une finition pour résoudre ces problèmes là, en m’inspirant de ce que j’avais pu voir sur certains vêtements militaires / outdoor, et en l’adaptant à notre univers. Nous avons donc eu l’idée du gros grain, un type de tissage qui résiste bien au frottement.
Ce pantalon va donc être beaucoup plus durable au niveau des poches et des passants qui frotteront avec un sac à dos !
Et en plus de cela, je suis quelqu’un qui aime beaucoup la texture du gros grain, car je trouve qu’il fait le pont entre des univers très différents que j’aime beaucoup. On trouve ainsi du gros gros grain dans le monde de l’art tailleur, du luxe, mais aussi sur des vêtements et des accessoires militaires !"
- Benoît
Vous découvrirez aussi sur ce chino :
- un bouton solide en corne à l'avant,
- monté sur queue avec une fixation tenace utilisant la technique Ascolite, impliquant une torsion avec un fil élastique,
- une braguette zippée YKK dont on ne défend plus la réputation,
- et gansée sur les bords à l'intérieur pour qu'elle ne s'effiloche pas,
- un zip supplémentaire en nylon caché dans la poche avant gauche et sur l'ouverture de la poche arrière droite,
- des sacs de poche en coton.
Même ambition pour le jean Nîmes brut : votre ceinture pourra s’y frotter car nous avons choisi des doubles passants, puis nous leur avons ajouté une doublure en tissu pour limiter les effets de l’abrasion.
Pensez donc à glisser votre ceinture entre ces derniers ! Pas comme moi qui étais complètement passé à côté sur mon premier jean à doubles passants.
La braguette est boutonnée avec des boutons clous, moins rapide mais forcément plus durable à l’usage qu’un zip lambda. On a aussi gansé les bords intérieurs de la braguette pour éviter les effilochages.
Pour que les poches ne vous lâchent pas de sitôt non plus, vous trouverez :
- une doublure épaisse 100% coton à l’intérieur des poches avant,
- la même doublure en bas des poches arrière, ce qui évitera l’apparition de trous,
- des rivets apparents à l’avant et cachés à l’arrière qui vous éviteront de les arracher facilement,
- les fameuses coutures bartacks qui renforcent les coins supérieurs des poches arrière.
Si vous êtes habitué du crotch blowout, assurez-vous simplement qu’il ne vous serre pas aux cuisses à l’essayage. Sa coupe est prévue pour y laisser de l’espace, ce qui limite les effets de l’abrasion.
En parlant d’abrasion, c’est le moment de faire un point sur la robustesse et la densité des matières :
- 500gr/m2 pour nos hoodies et 460 gr/m2 pour nos sweats, pour la tenue sur vous et dans le temps,
- 155gr/m2 pour notre chemise Cascais, une épaisseur modérée,
- 324g/m2 pour nos chinos Princeton, dont le tissu Bedford Cord particulièrement dense est réputé et utilisé pour sa durabilité. On en utilise même pour renforcer des meubles et des culottes d’équitation !
- 510gr/m2 (15oz) pour notre jean Nîmes brut, pour que vous puissiez bien le poncer et révéler sa patine.
Et bien entendu, tout est monté par des ateliers spécialisés en Europe qu’on a choisis pour la qualité de leur travail.
En en prenant soin, et à moins que la dictature d’une IA remette en question l’intemporalité d’un chino ou d’un sweat, on espère donc de tout cœur que vous vous amuserez avec ces basiques de longues années. En tout cas, notre équipe produit a fait de son mieux pour leur donner toutes leurs chances et, qui sait, pour qu’elles deviennent peut-être un jour vos pièces vintage préférées !
Comment vous procurer nos nouveautés ?
Rendez-vous dès à présent sur notre e-shop et dans nos boutiques !