Tout allait pourtant comme sur des roulettes
Le vendredi 25 novembre 2022, au 5ème étage d’un immeuble parisien, un homme cogite devant un tas de vêtements étalés sur le parquet devant lui.
Ce tas de vêtements est déterminant pour les vêtements que vous avez découverts chez nous cette année. Car l’homme en question, c’est Julien. Notre chef de collection.
Julien ne tapisse pas le sol d’étoffes italiennes et de coton égyptien pour le plaisir : il s’assure que les tenues de notre collection printemps/été 2023 seront inspirantes pour vous et cohérentes entre elles. Un travail d’équipe que je vous détaille dans les coulisses de nos dernières nouveautés d’été, à découvrir ici.
Et justement, pour l’équipe produit, l’ensemble n’est pas assez inspirant. Il manque une touche de relief pour interpeller, dynamiser, surprendre.
L’an dernier, c’était le dessin paisley de notre chemisette Niijima qui orientait la thématique printemps/été. On le retrouvait sur plusieurs vêtements et ce, jusque dans la doublure de notre chino Leonor par exemple.”
Une chemise à motif estival, c’est justement ce qu’il nous faut ! L’équipe pense alors à une sélection de dessins imprimés dans le bureau d’à côté. Un butin ramené d’une chasse aux tissus dans un salon textile.
Sarah, notre chargée de produit, part chercher les échantillons et celui-ci crée un déclic :
L’équipe le trouve pas mal. Julien pense que le motif est fort mais plus il en parle avec l'équipe, plus il se rend compte qu’il coche toutes les cases.
Déjà, ce dessin floral est cool. Il rappelle les chemisettes hawaïennes de l’indétrônable Tom Selleck dans Magnum, une série américaine iconique des années 80.
En même temps, on ne sauterait pas dans le cliché les pieds joints en la portant. Ses dégradés de couleurs, qui paraissent presque peints à la main, rendent son esthétique vintage plus subtile.
Cette façon de flirter avec le kitsch sans tomber complètement dedans lui donne une belle personnalité. Parfait pour dynamiser les silhouettes de notre collection printemps/été 2023, mais encore faut-il qu’elle s’insère bien dans l’ensemble.
La voici intégrée au moodboard de la collection. En bas, au milieu, Julien a incrusté le motif sur une photo de chemise grâce à ses talents photoshopesques. Et sans IA, s’il vous plaît !
Bingo : ses touches de bleu, de terracotta et de vert sauge répondent aux couleurs dominantes de la collection. Un peu comme si elles étaient faites pour en faire partie. C’est si beau que Julien sent les larmes monter, ce qui est complètement faux.
Anecdote : les planètes s’alignent vraiment car à ce moment, on travaille aussi sur une chemise à teinture végétale. Avec les fleurs de ce motif, ça pourrait même faire une thématique pour une capsule spéciale.
Le projet de chemise en question n’a pas abouti mais ça montre l’importance de raisonner aussi comme ça quand on veut créer des collections qui racontent des histoires.”
(D'ailleurs, si un article sur les petites histoires des prototypes qu’on n’a jamais pu sortir vous intéresse, c’est le moment de le dire dans les commentaires en bas !)
Toujours devant ses vêtements disposés sur le sol, Julien se demande où cette chemise aurait sa place. Et si on la glissait sous notre nouveau costume Bellagio pour une capsule spéciale ?
“Ça donnera un propos plus fort à notre collection de costumes ! Et ça donnera des idées à notre communauté pour les porter avec plus de fun.”
Julien prend une photo et fait un tour des bureaux pour montrer l'idée à toute l’équipe.
Ça convainc ! D’autant plus que l’étoffe est tissée par Trouillet, une entreprise française de 15 employés qui existe depuis 1910. L’équipe produit voulait travailler avec eux depuis un petit moment, pour leur créativité et pour mettre en lumière une entreprise française.
C’est décidé ! Tiens-toi prêt Tom Selleck : une nouvelle chemise à fleurs arrive et elle te donnera envie de remonter dans ta Ferrari 308 GTS !
(Crédit photo : CBS)
Ou à minima de monter dans la 308 de Jordan.
Mais pour que vous ne soyez pas que 10 à pouvoir vous la jouer “détective à Hawaï” comme nous, il nous faut des centaines de mètres de tissus. Et pour qu’elle sorte dans notre collection de costumes, elle doit être en stock dès avril 2023.
Or, nous sommes déjà presque en décembre 2022 et la production d’un nouveau vêtement implique :
- environ 6 semaines de tissage, si on a la chance que le fil soit déjà disponible,
- puis 10 jours d’impression pour poser le motif,
- et 5 semaines de montage en atelier, si ce dernier est disponible sur la bonne période
J’ai fait le calcul pour vous : ça fait une arrivée en stock de la chemise fin février 2023 si toutes les chances sont de notre côté. Et en ce moment, dans l’industrie textile, elles ne le sont quasiment jamais. La mise au point d’un prototype implique toujours plus d’aléas et la disponibilité des ateliers correspond rarement à nos délais.
Pas de temps à perdre, il faut mettre le pied au plancher dès maintenant !
Démarrage… et calage
Julien envoie un e-mail à Trouillet le jour même.
L’équipe de chez Trouillet nous répond dès le lundi suivant. C’est l’occasion de leur tirer notre casquette en laine/lin/soie pour leur disponibilité et leur réactivité.
Julien ouvre l’e-mail :
La bonne nouvelle, c’est qu’on peut faire le tissu dans les temps !
La moins bonne : le dessin est conçu en France mais pour limiter le prix final du vêtement, Trouillet fait tisser l’étoffe en Chine. Point bloquant pour nous.
C’est souvent le cas sur les tissus imprimés car le coût de cette impression vient s’ajouter au prix final du vêtement. Donc forcément, pour que ce dernier reste abordable, les fabricants doivent compenser en délocalisant certaines étapes.
Et derrière, certaines marques peuvent parler de tissu made in Europe alors que ce n’est le cas que pour l’impression.”
Pour cette étape clé de la confection, on veut trouver une provenance qui apporte de meilleures certitudes sur les conditions de travail.
Bien entendu, Trouillet peut très bien délocaliser avec des partenaires de confiance et cela n’enlève rien à son professionnalisme. D’ailleurs, vous pouvez voir que son équipe a tout de suite été claire sur les provenances (vérifiées dans les jours qui suivent). La qualité finale peut être la même qu’en Europe aussi. Le but ici n’est donc pas de dénoncer ni de stigmatiser un pays de fabrication, mais de vous montrer les nuances de l’industrie textile : quand on a l’opportunité d’essayer de faire mieux, on le fait.
L’impression au Portugal est un bon compromis entre production locale (ndr : puisqu’en Europe) et prix accessible, sachant que notre chemise y est montée par la suite.
La confection du fil ne peut pas toujours être européenne, car ce savoir-faire est parfois complètement délocalisé.
Mais il y a forcément quelqu’un en Europe qui tisse des écrus (ndr : un tissu non traité) prêts à imprimer à un prix abordable, non ?”
C’est ce qu’on va découvrir ensemble ! En route pour trouver :
- une popeline, pour que l’imprimé ait le même aspect que l’échantillon de Trouillet,
- avec un titrage 60 ou proche, pour retrouver la même main souple (et pas craquante comme pour la plupart des popelines),
- non traité, pour pouvoir appliquer un traitement spécial afin que l’encre accroche à l’impression,
- fait à partir de matières naturelles,
- et tissée en Europe.
Qu’est-ce qu’un titrage 60 ?
Attention : dans cet article, vous allez devenir un pro en la matière. Merci de ne pas utiliser ce savoir pour poser des colles aux vendeurs que vous croisez, car un grand pouvoir implique de grandes responsabilités.
Niveau 1 : Padawan de la chemise
Le titrage indique la finesse du fil utilisé. Plus il est élevé, plus le fil est fin.
Notre tissu de chez Trouillet a un titrage de 60. Ça veut dire qu’il y a 60 bobines de fil (une bobine, c’est 768,1m de fil) pour une livre anglaise de tissu (soit 453,6g). Plus le titrage est élevé, plus il fallut de fil pour tisser un même poids de tissu, et donc plus ce fil était fin.
Les titrages plus élevés, et donc les fils plus fins, donnent des tissus plus raffinés et donc particulièrement adaptés aux chemises habillées. 70 pour une chemise en popeline que vous mettez avec un costume par exemple. Et si vous avez plus de 400€ à mettre dedans, vous pouvez tenter l’expérience d’un titrage 300. Bon courage pour revenir à la réalité après avoir porté ça.
Les titrages moins élevés, et donc les fils plus épais, se prêtent plutôt aux chemises casual avec plus de tenue et de résistance.
En attendant le niveau 2, vous voilà prêt à intégrer les rangs de notre équipe produit pour partir sur la route avec nous !
Accélération et collision en France
Vendredi 9 décembre 2022, Julien ouvre ses e-mails.
OK, enfin deux bonnes nouvelles :
- Notre équipe va pouvoir mettre le prototype au point en parallèle de la recherche de tissu pour gagner du temps, car Trouillet peut envoyer 5 mètres de son tissu initial à notre atelier au Portugal.
- Trouillet a une étoffe tissée en France qui pourrait faire l’affaire.
Maintenant, il faut savoir :
- si la finition de ce tissu est la même, pour s’assurer qu’il aura la même main souple
- si le prix n’est pas trop élevé pour nous, et donc pour vous in fine,
- si le temps de tissage correspond à nos délais
L’équipe fonce !
Ils organisent l’envoi des 5 mètres pour le prototype. Charlotte saisit son téléphone et appelle Trouillet pour en avoir le cœur net.
Et là, la Ferrari se prend un palmier. Même deux.
Le premier, c’est le délai de livraison du tissu : arrivée mi-mars. Ajoutez les 10 jours d’impression et 5 semaines de montage de la chemise et vous arrivez début mai, trop tard pour notre lancement en Avril.
Le second, c’est le minimum de production : 1000 mètres de tissu.
Ça ferait un stock de 600 à 700 chemises.
C’est par exemple envisageable pour une chemise en chambray bleu ciel, car c’est un basique que tout le monde achète et qu’on porte toute l’année.
Mais pour une pièce au style plus marqué qui se porte plutôt au printemps et en été, on risque de se retrouver avec du surplus de stock pendant deux ans. Ça engrange beaucoup de frais de stockage et de trésorerie immobilisée pour une structure comme la nôtre.”
On redémarre : Julien demande la fiche technique du tissu et l’équipe part sillonner les routes européennes en quête d’une étoffe équivalente !
Bon, OK, ils sillonnent plutôt leur carnet de d'adresses. Mais ils sont quand même sortis acheter des bonbons au Franprix.
Virages et dérapages en Europe
Charlotte et Sarah font d’abord chauffer le bitume portugais.
Elles envoient un e-mail à Somelos, qui a tissé notre chemise Ofir. Un tissu est envisageable mais en ajoutant le coût de l’impression, le prix devient bien trop élevé pour pouvoir vous proposer une chemise qui n’enfonce pas la barrière des 200€.
Elles se tournent vers TMG, qui a tissé notre pantalon cargo Sistelo. Ils ont un tissu à double retord prêt pour impression… mais tissé en Chine, pour les mêmes raisons.
Elles ne lâchent pas le morceau : peuvent-ils tisser un équivalent sur place ? OUI !
Et le tisser assez rapidement ? OUI !
Et là, nouvelle collision.
Pas de fil disponible, il faut attendre une nouvelle filature, ce qui sera bien trop long.
Drift de 180 degrés. Direction : la République tchèque !
Mileta y a confectionné l’étoffe raffinée notre chemise Avellino, ils doivent bien avoir quelque chose ?
C’est un oui ! Est-ce tissé en Europe ? C’est un non ! Tissage en Chine. Décidément !
Voilà le genre de défi quotidien qui se cache derrière les vêtements d’une marque. Derrière les nôtres. Derrière une pièce que vous portez en lisant ces lignes peut-être.
Entre ces aléas, ceux de nos autres conceptions et la mise au point des prototypes, le chronomètre tourne : nous sommes le 2 février 2023 et l’équipe en est toujours au point mort.
On ne se décourage pas : il est temps de partir pour l’Italie. Albini, tisserand de notre chemise Volpaia, a un savoir-faire aussi coûteux que beau mais il faut essayer.
Une ligne d’arrivée à l’horizon, en Italie
Coup de chance : Albini vient justement de sortir tout un catalogue de tissus prêts à imprimer, avec de bonnes disponibilités.
Où sont-ils tissés ? Peuvent-ils nous les proposer dans nos quantités ? À quel prix ? Julien envoie toutes ses questions et l’agent d’Albini lui répond dès le lendemain.
Albini tisse certaines étoffes en Égypte mais il le fait lui-même, sur un site de production qui lui appartient à lui plutôt qu’à un partenaire. Ça lui permet d’avoir un meilleur contrôle sur les conditions et la qualité du travail. On progresse.
Deux étoffes peuvent nous correspondre et être tissées dans les temps :
- Le Byron Kent, aux fils à titrage 120/2 pour 12,50 euros du mètre
- Le Futura, titrage de 70/1, 9,95 euros du mètre
Ici, les pros que vous êtes à présent remarqueront qu'on peut lire les titrages.
Qu’est-ce qu’un titrage 120/2 ?
Niveau 2 de votre formation en matière de chemise : “Jedi de la filature”.
On peut combiner deux fils à titrage 120 pour en faire un seul fil à titrage 120/2. Le ”2” indique donc qu’il est composé de deux fils. On parle de fil retors, car ces deux fils sont tordus ensemble pour faire qu’un.
Ce nouveau fil 120/2 a donc l’épaisseur d’un titrage 60, mais avec plus de finesse dans le ressenti.
Sachez aussi qu’on peut tisser une étoffe à partir de deux fils aux titrages différents pour jouer sur la main du tissu. Par exemple, un fil 120/2 et un fil 60.
On touche notre chemise de détective Magnum du bout des doigts, mais il reste une question à 1000 dollars hawaïens : à quel prix paierez-vous cette chemise si on prend l’un de ces tissus ?
Pour le savoir, il faut ajouter au calcul initial du prix :
- les frais liés à la finition du tissu et à l’impression du motif, que Trouillet fait donc à part,
- les frais de transport entre Albini et Trouillet pour le transfert du tissu,
- l’abonnement Prime Vidéo de Jordan qui s’est refait tout Magnum pour entrer dans le personnage.
Ce calcul doit prendre en compte plein d’autres détails tels que le fait d’ajouter du tissu imprimé pour faire les poches, les finitions choisies pour la chemise etc.”
Charlotte et Sarah passent en mode détective à leur tour pour réunir des informations telles que les adresses exactes des usines ou le traitement des tissus par Albini.
Jeudi 23 février 2023 (tic, tac), après plusieurs relances et formules Excel, le prix final tombe : 170€ la chemise. On ne veut pas vous proposer cette chemise à ce prix-là, trop élevé par rapport à nos autres chemises de ce niveau de confection.
Là, c’est la panne d’essence au milieu de la route.
Et devinez qui vient nous ravitailler ?
Quand la ligne d’arrivée devient la ligne de départ
Lundi 27 février 2023, un e-mail de Trouillet arrive :
À force de voir notre équipe lutter pour trouver ce tissu, Trouillet a visiblement approfondi les recherches de son côté.
L’équipe creuse la piste et presque tout s’aligne : le prix, le minimum de commande, la possibilité de sortir la chemise en Avril et le tout, tissé en France !
Nos régions ont du talent
Julien, Charlotte, Hélène, Landry et Sarah sont très agréablement surpris de découvrir que cette étoffe est tissée par une entreprise du sud de la Bourgogne qui existe depuis 1986 : Coublanc textiles.
Pour rester compétitifs face à la mondialisation, ils se sont modernisés dans les années 2000 en investissant dans des machines modernes de type “jet d’air”, avec une consommation d’air et donc d’électricité optimisée. Comme leur nom l’indique, ces machines envoient les fils avec un jet d’air pour qu’ils s’entrecroisent, plutôt qu’avec une navette. Aujourd’hui, ils ont 70 machines.
Ils ont aussi développé une expertise aiguisée en tissage de fils techniques pour s’imposer sur le marché des tissus de travail et militaires. Une expertise qui va bien nous servir !
Mais comme vous l’avez vu, j’ai dit que PRESQUE tout s’alignait : en fait, le titrage n’est pas de 60 mais de 50. Le fil est donc moins fin que sur le tissu initial.
On n’est pas certains d’obtenir la même souplesse et la même qualité d’impression avec un titrage 50. Il n’y a qu’un moyen de le savoir : faire un test !”
Le problème, c’est que Coublanc n’a pas d’échantillon disponible et que le tissage va prendre trop de temps. Il faut valider la commande au plus vite pour ne pas recevoir la chemise trop tard !
Alors, qu’est-ce qu’on fait ?
On admire l’agilité de l’équipe de Trouillet, qui nous envoie un test d’impression sur un autre échantillon tissé en Chine mais avec la même qualité.
Mercredi 8 mars 2023, Julien reçoit l’enveloppe et observe le tissu. Il prend le temps de bien le comparer avec la toute première matière sur laquelle il avait flashé plus de 3 mois avant.
Julien confirme : on y est arrivés !
Finalement, l’équipe a fini sa course au tissu là où elle l’a commencée : en France.
Sarah passe la commande le jour même, pour un envoi du tissu imprimé le 12 avril. Le temps de monter la chemise en atelier, l’arrivée sur notre e-shop et en boutiques est donc prévue le 24 mai. Elle ne pourra donc pas sortir avec nos costumes d’avril, mais l’équipe est contente d’avoir réussi à la faire tisser chez nous. Ça valait le coup.
D’autant plus que quand Hélène vérifie la fiche technique à la commande, elle remarque qu'en fait, ce n’est pas un simple titrage 50, mais un titrage 50 compact !
Qu’est-ce qu’un titrage 50 compact ?
Niveau 3 : Maître Jedi de la… non, là, on ne va pas se mentir. Ça devient bizarre d’en savoir autant alors gardez-le pour vous : à titrage égal, un fil compact est à la fois plus doux et plus résistant. Il résulte d’un filage plus technique, durant lequel on compacte les fibres de coton.
Pourquoi plus résistant, alors ? Car en compactant les fibres, on augmente la densité du fil de 17% en moyenne.
Pourquoi plus doux ? Car on réduit aussi la pilosité du fil d’environ 20%. Pour comprendre en quoi ça le rend plus doux, imaginez la différence entre la joue d’un bébé et celle de Tom Selleck. Oui, je vous avais dit que ce serait bizarre.
Une bonne surprise donc, mais malheureusement pas la dernière.
Un dernier obstacle sur la route
Mardi 4 avril 2023. On est censés recevoir le tissu de la chemise dans 8 jours… et Trouillet nous annonce presque un mois de retard sur le tissage. On n'aura l'étoffe que le 24 mai pour le montage.
Voilà pourquoi certains vêtements de nos collections arrivent plus tard que prévu. Et voilà pourquoi c’est difficile de vous annoncer des dates de sortie précises et en avance.
Quand ça arrive, on ne peut pas faire grand-chose.
Certaines marques demandent des remises aux fournisseurs. J’ai déjà dû le faire en travaillant pour d’autres entreprises par le passé. Ce n’est pas le genre de relation qu’on veut avoir avec nos partenaires chez BonneGueule.
Une marque peut aussi réduire la commande dans ce cas, mais ce n’est pas intéressant pour nos quantités déjà réduites. À la fin, on va tout simplement frustrer des clients qui arriveront après un sold out.”
On ne se laisse pas abattre. On reprogramme la date de livraison de la chemise avec l’atelier pour le 14 juin. Quand elle arrive, notre équipe studio, composée d’Antoine B., de Jordan, d’Antoine G. et de Romain, prend le relais pour partir la shooter à Hawaï. Enfin au Cap Ferret. Mais c’est pareil.
Aujourd’hui, notre chemise est enfin arrivée à destination. Vous pouvez venir l’essayer en boutique ou la découvrir directement sur notre e-shop. 9mm vendu séparément.
Rendez-vous dans l’espace commentaires en bas pour nous dire ce que vous avez pensé de ce tour en coulisses et nous poser vos questions !