1 - Continuer à n'en faire qu'à ma tête
Avant de travailler chez BonneGueule, je ne m’étais encore jamais posé la question suivante : “mais qu’est-ce que je vais porter demain ?”. Je privilégiais l’aspect pratique à l’esthétique, et je faisais en sorte de passer le plus inaperçu possible. J’étais dans un autre monde.
© Gilbert Carrasquillo/Getty Images
Le Met Gala 2022, exemple type d'événement que je comprenais pas et que j'aurais fui comme la peste il y a quelques mois.
Un monde où le vêtement n’était à mes yeux qu’un bout de tissu que l’on mettait pour ne pas avoir froid et rester décent. Les artistes portent des vêtements bariolés et/ou hors de prix, car c’est ce que font les artistes. Le reste se contente d'alterner la chemise du bureau avec la chemise du dimanche. Dans toute cette masse, reste moi, qui rentre systématiquement mes hauts dans mon pantalon.
© Jon Kopaloff/Getty Images
Comment fait-il ? Pourquoi le "french tuck" lui va si bien ??
Je ne pensais pas que le vêtement et tout ce qui y est lié était aussi important, aussi lourd de sens. Je ne savais pas que le vêtement pouvait donner confiance. Pendant 24 ans, j'a nié l’évidence : le vêtement est quelque chose de puissant. C’est ce qui nous définit, nous catégorise, c’est à la fois ce qui nous unit et nous différencie.
Depuis, je me suis ragaillardi. Lassé par le fossé stylistique qui me séparait de mes nouveaux congénères, j’ai décidé d’entamer ma transition. Je ne veux pas spécifiquement ressembler à Jordan, Benoît ou David, mais plutôt définir les frontières de mon style et m’amuser avec ce que j’ai, ou ce que je veux acheter. Par le passé, j’appréhendais beaucoup le regard des gens, de mes proches, de tout le monde. Aujourd’hui, je suis entouré de gens avec leur style propre, qui se fichent bien de ce que pensent les autres. Très inspirant.
Ma première résolution ? Continuer d’apprendre, d’essayer des coupes ou des matières que je n’aurais jamais arboré auparavant, continuer d’être libre. Maintenant que je cultive mon goût pour la prise de risque, voici quelques looks stylés et élégants, sur lesquels je pourrais bien claquer la moitié de ma BonneGueule money :
2 - Acheter autant, mais acheter mieux
Là encore, mes habitudes ont été bouleversées depuis mon arrivée chez BonneGueule. Les rares fois où j’allais m’acheter des vêtements, je prenais ce dont j’avais besoin, sans vraiment me prendre la tête. Je m’achetais des habits légers pour l’été, des habits chauds pour l’hiver, et des chemises toute l’année. Ci-dessous, mon ancien temple : L'Uniqlo du Marais.
J’avais conscience de la diversité de matières, de coupes, de qualités, mais je n’avais pas réellement de préférences. Je faisais au mieux, avec mon budget. Mes marques de prédilections ? Uniqlo, Lacoste, Tommy Hilfiger, Nike (*allez-y, jugez moi*) : rien de bien incroyable, autant stylistiquement que d’un point de vue éthique.
Désormais, je commence à cerner les bons critères d’achat : est-ce que j’en ai besoin ? Est-ce que ça me va ? Est-ce que c’est bien fait ? J’ai fini par comprendre qu’il ne fallait pas faire n’importe quoi, et mûrement réfléchir chaque achat. J’avais déjà conscience des impacts de ma consommation, mais c’est ici que tout a réellement commencé.
© Creative Commons
Le fleuve Tiruppur, dans le nord-est de l'Inde. Le cours est très pollué, à causes des nombreuses tanneries et teintureries qui longent le fleuve ... Une catastrophe environnementale.
Encore mieux, la seconde main. Alors que je n’avais absolument pas l’habitude d’aller chiner en friperie, ça n’est que récemment que j’ai fait ma première trouvaille : un pantalon super large, qui a sûrement appartenu à un grand-père dans une autre vie. Incroyable ! Un petit coup de lessive, un peu de couture vite fait, et la magie opère.
C’est l’aboutissement de ma première résolution : je n’aurais jamais porté ce genre de pantalon quelques mois auparavant.
Cette photo résume parfaitement mon état d'esprit actuel.
Le plus dur, c'est de faire suivre les actes à la parole. C'est ce qui fait le charme des bonnes résolutions, non ? Je serais bien curieux de voir les vôtres, juste en dessous.
En tout cas, une excellente année à ceux qui rentrent leurs chemises dans leurs pantalons, et à tous les autres.