Suit Story #4 : l’interview de Kévis, acrobate du style aux multiples casquettes

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Nos costumes sont probablement les vêtements qui en disent le plus sur nous. À l’occasion du shooting des nôtres, voici ma conversation avec l'impeccable Kévis (@kevismanzi sur Instagram). Styliste, directeur artistique, mannequin, fondateur de Manzi&Co et papa avant tout, il est un artiste autant qu’un acrobate du style : il se raconte.

Retrouvez Kévis dans notre lookbook “Les Costumes, Nouvelle Saison”.

Nos derniers costumes sont disponibles ici. 

David. Peux-tu te présenter ?

Kévis. Je m’appelle Kévis, j’ai 33 ans, je suis papa de 2 garçons avant tout, qui sont prioritaires dans ma vie. J’ai plusieurs casquettes : je suis styliste et directeur artistique pour différentes marques, mannequin, et est-ce que sapeur à temps partiel ça compte ?

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Portrait de famille en full denim.@kevismanzi sur Instagram

D. Oui ça compte ! Les sapeurs c’est congolais je crois ? On en avait parlé dans un article sur BonneGueule.

K. Oui, c’est un univers qui me passionne. Le phénomène des sapeurs vient des premiers immigrés congolais qui sont venus en France dans les années 50, 60. Il s’agissait principalement d’hommes qui venaient pour faire des travaux manuels, à l’usine par exemple. Les sapeurs ne voulaient pas correspondre à cette image d’ouvrier qui vient pour faire la petite main et qui ne doit pas faire de bruit. Beaucoup de ces personnes ont donc travaillé dans la sécurité, parce que ça leur permettait de travailler en costume pour des marques de luxe comme Dior.

D. Et bien sûr, les sapeurs sont aussi connus pour les vêtements extravagants et colorés qu’ils portent.

K. C’est de la provoc, de la provoc volontaire ! “Regardez-moi avec mon costume Versace à paillettes”. C’est cet esprit de controverse qui me passionne. Ces personnes épargnent longtemps pour s’acheter tous ces vêtements de grandes marques. Et là est le débat : est-ce que ces personnes ne feraient pas mieux de mettre leur argent ailleurs ? Mais en fait, c’est du rêve. C’est pareil pour les vêtements et moi. Je rêve de Far Ouest quand je mets mon chapeau de cow-boy. 

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Cowboy des temps modernes. @kevismanzi sur Instagram

D. J’avais vu une interview de toi, où tu disais que les vêtements te font voyager, au niveau des époques, des influences. Je voulais te demander comment tu décrirais ton style, mais en fait tu n’as pas qu’un style : tu portes le style preppy, cowboy, tailleur. Tu as cette faculté à explorer tous les univers.

K. Je suis profondément amoureux de la mode , et plus précisément de l’histoire du vêtement, ça me passionne. La dernière fois que je suis venu vous voir, je portais une saharienne qui n’a été produite qu’une seule année par l’US Army. J’avais un morceau d’histoire sur moi, et je trouve ça incroyable.

D. C’est vrai que tu as un amour du vêtement vintage, des pièces anciennes. Où commence cet amour du vêtement ?

K. Ça remonte à ma tendre enfance. Ma mère a toujours mis un point d’honneur à ce qu’on soit habillés comme des dieux. On allait au collège avec des mocassins Sebago par exemple. Ma mère trouve que le respect passe par l’habillement. Si je vais quelque part, je dois montrer à l’autre qu’il a de l’importance. Merci maman de m’avoir inculqué ça. Malgré tout, on essayait parfois d’aller contre ça, en portant des jeans baggy bas sur les hanches. Mais dès qu’on rentrait à la maison, on le remettait bien en place.

D. Et donc tu portais des mocassins, et quoi d’autre ?

K. Ma maman adorait me mettait des pantalons en laine Super 100s. Des pantalons de costume hyper taille haute, on avait 6 ans et on ressemblait à des tontons ! Des chemises en oxford ausi, bien sûr. Il faut savoir aussi que je suis né au Rwanda et on est arrivés en 2003 en France. Une nouvelle étape de ma vie a commencé à ce moment. Cela fait débat quand j’en parle, mais ma maman me disait qu’à ce moment, on n’était pas chez nous en France et qu’il fallait donc qu’on fasse des efforts pour s’affirmer et s’intégrer. Cela passe par l’apprentissage de la langue française bien sûr, mais aussi à s’habiller correctement, pour bien présenter en société. Cette intégration en France fait partie intégrante de mon cheminement vers le vêtement.

D. Quand as-tu commencé à travailler dans le vêtement ?

K. Plus jeune, je rêvais d’avoir ma marque de vêtements. Une marque de stretwear même. J’ai voulu me lancer dans des études de modélisme. Puis j’ai eu mon petit garçon, qui a 12 ans aujourd’hui, et il a changé ma vie. J’avais 20 ans, j’ai su que j’allais être père et il y a eu un déclic. J’avais un fils, une femme, et il fallait que je me mette au boulot. C’est à ce moment que j’ai commencé à m’intéresser à l’art tailleur, et donc comme je suis un geek du vêtement, je me suis mis en quête de tout savoir sur le moindre fil, le moindre bouton.

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Un amour du tailoring qui ne date pas d’hier. Costume BonneGueule.

D. C’est très BonneGueule comme démarche !

K. Oui voilà. Et d’ailleurs j’étais et je suis un grand lecteur de BonneGueule. J’ai appris pas mal de choses via BonneGueule mais aussi le blog de Hugo Jacomet (Parisian Gentleman) ou de Guillaume Bo.

D. Et donc au début, c’est vraiment l’art sartorial qui t’intéresse et tu as commencé à porter des costumes.

K. Oui c’est ça. Et en le portant, j’ai pu découvrir l’histoire précise de chaque pièce. Et en creusant vraiment les pièces tailleur, je remonte un peu dans le temps, et j’ai appris que les costumes se portaient de telle ou telle façon à l’époque : à l’anglaise, à l’américaine, etc. Et en creusant encore plus, je dérive sur le vintage tailoring, encore plus ancien, et on se rend compte qu’il dérive du vintage workwear et militaire. Par exemple, le blazer, la veste croisée à boutons dorés, était portée initialement par l’US Navy. Et là c’était fini, je suis tombé dans le bain.

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Source : Naval History and Heritage Command

D. Tu te souviens de ton premier costume ?

K. Oui, j’étais très jeune. On l’avait acheté à Barbès, c’était pour ma communion. Il était marron, je devais avoir 12 ans et c’était une taille 17 ans. Il était trop grand pour moi alors on a fait beaucoup de retouches pour qu’il m’aille bien. Il a fallu tout reprendre mais on s’en est sortis. D’ailleurs, j’ai revu récemment les photos et je je ne portais pas de bas revers, seulement un bas simple !

D. Tu es plutôt bas revers ?

K. Oui, 5cm sur mes costumes. C’est mon seul regret sur ce premier costume, de ne pas avoir de revers. Malgré tout, j’en reste très fier encore aujourd’hui. Je l’ai encore, même s’il ne me va plus. Par contre, j’ai encore la chemise que j’avais pour cette communion, qui était orange clair, et elle me va encore !

D. Ce sont vraiment des vêtements avec une histoire. Il faudrait presque les encadrer !

K. C’est ma vie qui est dedans. Quand je vois ce costume, je me rappelle de la fête après la communion, de mes potes qui étaient là, du train qu’on avait pris avec ma maman, du ticket jeune qu’elle m’avait pris, de mon frère qui râlait parce qu’il patientait le temps que les retouches soient faites. C’est ça le pouvoir du vêtement, il t’emmène à une époque, à un moment de ma vie. Ce costume me ramène à cette communion.

D. Pour revenir au costume, tu sais qu’il existe plusieurs visions du tailoring. Parfois les gens se battent un peu sur s’il faut porter le costume comme ceci, comme cela. Quelle est ta vision du costume, comment tu aimes le porter ?

K. Comme j’ai pu le dire à Matthias, je trouve qu’en soi, le costume est très simple. En le choisissant, tu as le haut, le bas, et il ne te reste plus qu’à trouver la chemise qui va avec. Mais le plus dur, c’est de faire en sorte qu’il tombe bien. Et en tant que passionné de l’histoire du vêtement, j’ai appris comment le costume se porte, toutes les règles qui existent. Et je pense qu’il est important de connaître toutes ces règles, aussi contraignantes soient-elle, pour pouvoir ensuite en jouer, les briser.

Je pense que certaines règles doivent être respectées, par exemple la longueur de veste, qui doit cacher les fesses obligatoirement, ou le fait qu’il doit avoir deux fentes à l’arrière, parce que je trouve cela plus élégant. Je remarque que beaucoup de personnes disent “à bas les règles”. Sauf que je pense que pour avoir du style, il faut qu’il y ait un socle, une base de connaissances , comme une direction artistique dans la tenue. Si tu t’habilles juste pour être original, sans ne rien suivre, ça ne marche pas.

D. Oui, certains disent qu’il ne faut pas de règles, que c’est mal.

K. C’est bien de s’affirmer mais il faut partir de quelque part, d’une histoire, d’une influence. Il faut utiliser les règles dont on parle et rajouter par-dessus sa personnalité propre. Le costume, on n’est pas obligé de le porter avec une costume et une cravate, ça peut être avec un polo en maille par exemple.

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Costume BonneGueule, détourné avec un hoodie et une casquette. Des pièce éloignées qui se rapprochent par la couleur bleu marine.

D. Tu as beaucoup de costumes ?

K. Oui, quand même.

D. Tu saurais dire combien ?

K. Je dois avoir une quinzaine de costumes.

D. Tu dirais qu’il t’en manque ?

K. Non, j’ai tout ce qu’il faut. Je n’en ferais pas un autre. Parce que tous les costumes que j’ai achetés étaient déjà bien étudiés et pensés dans ma tête. J’avais une guideline pour chacun d’entre eux. Il me fallait la rayure tennis, c’est ok. La rayure craie, c’est ok. Le prince-de-galles, c’est ok. Le traveller (laine légère) c’est aussi ok. le smoking, on est bons. Et si je devais vraiment acheter un costume, j’irais sur des choses qui sortent du lot, vraiment extravagantes. Par exemple un croisé jaune comme le fait Edward Sexton. Je ferais des folies !

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Edward Sexton était un tailleur britannique réputé (il est décédé en 2023), installé sur la mythique rue de Savile Row, à Londres. Son héritage se perpétue dans les créations de sa marque éponyme. @edwardsexton sur Instagram.

D. Est-ce que tu préfères porter le costume en entier ou dépareillé ?

K. Je préfère le porter plutôt en complet. Je trouve que cela donne une certaine prestance à son porteur.

D. Tu portes souvent des costumes au quotidien, ou tu les réserves pour des occasions particulières ?

K. J’en porte souvent ! Petite anecdote : pas plus tard qu’hier, je portais un costume blanc en gabardine de coton, avec des mocassins… pour aller chercher mon fils au foot ! En rentrant à la maison, ma femme m’a dit : “franchement, c’est un peu trop d’aller chercher ton fils à l’école habillé comme ça”. Et même mon fils maintenant me briefe : “s’il te plaît papa, quand tu viens me chercher, est-ce que tu peux ne pas mettre de chapeau, ne pas mettre le costume en entier ?”. Du coup ça m’a fait un peu réfléchir, parce que quand je vais dans mon dressing pour m’habiller, c’est très rapide. Et cette fois, le costume je le sentais bien.

D. Et à ce moment, tu ne penses pas à ce que les gens vont se dire ?

K. Quand je m’habille, je ne pense pas aux autres, je pense à me faire un kif avant tout , à mettre quelque chose dans lequel je me sens bien. Mais quand je suis arrivé, je me rends compte que je dénote un peu, parce que tout le monde est en jogging ! ahah

D. Quel rapport entretiens-tu entre le vêtement et tes enfants ? Est-ce que tu les habilles, tu leur mets des costumes ?

K. Je prône la liberté de laisser chacun s’habiller comme il veut. Alors je laisse faire mes enfants, même si parfois ça me brise le coeur. J’ai acheté à mon fils des chaussures Dragon Ball Z qui font de la lumière quand il marche. Ce n’est pas mon style mais je vois qu’il est content quand il les porte, il a une sorte de fierté dans sa démarche, et ça j’adore !

Je les guide parfois : “tu préfères pas plutôt la chemise Ralph Lauren jaune à col boutonné avec la veste seersucker ?” Parfois je réussis, mais plutôt avec le plus jeune. Le plus grand, il a 12 ans, il veut s’affirmer, il me dit non, direct !

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“La chemise en madras et le pantalon blanc tu adopteras, mon fils.” @kevismanzi sur Instagram.

D. Comment s’habille le plus grand d’ailleurs ? Quel est le style d’un enfant de 12 ans, en 2024 ?

K. Ce matin, il avait une paire de Jordan orange avec un jean baggy et un t-shirt Naruto !

D. Même si tu ne les guides pas forcément dans le choix des tenues, peut-être que tu les éduques sur la qualité d’un vêtement, les détails ?

K. Je leur donne des conseils pour bien cordonner les couleurs. Par exemple la technique des rappels de couleurs. Et après, je les vois venir vers moi, tous fiers d’eux : “regarde papa, le logo des chaussures est de la même couleur que le t-shirt” ! J’essaie aussi de leur inculquer ce sens de la qualité, de ne pas acheter trop de vêtements mais d’acheter de beaux vêtements.

D. Parlons maintenant de chapeaux. Comment parler de toi sans l’évoquer ? Quel est ton histoire avec les chapeaux ? Parce qu’on ne voit pas tellement d’hommes portant le chapeau, finalement.

K. Cela vient de mon amour de l’esthétique des années 1930. J’ai vu récemment une vidéo d’archives tournée à Paris, gare de Lyon, issue de l’INA. Tous les hommes portaient des chapeaux, et je trouve ça magnifique. Certaines personnes me disent parfois : “Kévis, tu portes des chapeaux pour être original”. Non, ce n’est pas ça ma démarche. J’aimerais que tout le monde porte des chapeaux comme moi, parce que ça me fascine. Je trouve ça hyper élégant : un chapeau ponctue une tenue, il l’habille . Si je pouvais offrir des chapeaux à tout le monde pour en voir partout, je le ferais ! J’aime bien les chapeaux élégants, en feutre, type Fedora, mais ça m’arrive de porter des casquettes aussi. J’en ai d’ailleurs fait plusieurs pour ma marque de vêtements, Manzi&Co.

D. Tu as essayé de développer des chapeaux pour ta marque justement ?

K. Oui j’ai essayé mais c’était difficile. On n’est pas encore en mesure de développer un tel produit.

D. Et du coup Manzi&Co, ça fait combien de temps que tu as créé la marque ?

K. Ça fait 2 ans qu’on a créé la marque, en 2022. On a commencé par des casquettes, avec une forme inspirée de la marine nationale des années 60. Je voulais mélanger une esthétique plus urbaine, avec une forme 5 panel classiques, avec la forme plus angulaire, plus large, des casquettes des capitaines marins. Elle a eu un certain succès, ce qui nous a permis de lancer, cette année, un drop avec des vêtements : deux chemises, une gabardine, une marinière, des casquettes. Là on cherche un point de vente à Paris, pourquoi pas à pop-up, pour que les clients viennent essayer nos pièces.

Je me rends compte qu’ avoir une marque de vêtements, ça ne donne jamais de répit. Une fois qu’une collection est terminée, tu ne te dis pas “ouf, c’est fini”. C’est un travail continu entre la collection actuelle et la ou les prochaines sur lesquelles il faut avancer.

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En plein stylisme pour Manzi&Co. @kevismanzi sur Instagram.

D. Et donc tu fais vraiment plein de choses : tu fais de la D.A, tu es mannequin, tu as ta marque, tu es papa…

K. Et je suis vendeur chez Ralph Lauren aussi, 2 jours par semaine ! Je t’avoue que mes semaines sont hyper intenses, mais je fais en sorte d’avoir du temps pour passer du temps en famille. Cela me fait plusieurs casquettes.

D. Plusieurs chapeaux même ! Pour revenir sur le costume : tu souhaiterais faire des costumes pour ta marque ?

K. Oui bien sûr, j’adorerais. Ce qui est plus simple à faire, ce sont les vestes avec une construction souple comme la Teba Jacket. Mais ce que moi j’aime, ce que je voudrais faire, ce sont les costumes avec une carrure, avec une épaule un peu plus marquée. On arrive sur de l’art tailleur et c’est plus difficile à faire faire. On n’en est pas encore là mais c’est dans un coin de ma tête.

D. Ça tombe bien que tu parles de ça parce que je voulais te demander justement si tu préfères les costumes plus souples, décontractés, soft tailoring, ou si tu préfères les costumes plus traditionnels et structurés.

K. Je préfère les costumes plus structurés, parce que j’aime vraiment cette esthétique art tailleur, classique. Et j’y pensais, mais je ne porte pas mes costumes hyper larges en fait. Je porte des vestes épaulées, mais avec du cintrage, et longues. Et les pantalons, je les aime amples, taille haute, avec un revers 5cm.

J’aime le mouvement d’un costume quand il a un peu d’ampleur. Mais ça n’empêche que je peux trouver un homme qui porte un costume slim très stylé. Je ne suis pas un extrémiste de la sape, je suis très ouvert d’esprit. Je me souviens, on faisait les fripes avec des potes, et on avait croisé un mec en costume très slim. Mes potes disaient “je ne pourrais jamais porter ça, c’est trop serré”. Et moi je trouvais que ça lui allait hyper bien. Ça se voyait qu’il se sentait beau gosse dedans. Et c’est ça qui est important pour moi : qu’on se sente hyper beau dans ce qu’on porte, qu’on se sente au maximum de nos capacités.

Si tu portes un costume large parce que c’est la mode, que tu suis le mouvement, mais que ça ne te correspond pas, ça va se voir, même si la pièce est cool en soi. Si par contre tu te sens hyper bien dans un pantalon slim, avec 18cm d’ouverture de jambe par exemple, ça va se voir et tu vas être, à mes yeux, stylé. Certaines personnes me disent parfois qu’ils ne pourraient jamais porter certaines pièces que je porte, parce qu’ils craignent le regard des gens. Je pense que les gens te regardent, oui, mais c’est souvent de la bienveillance . L’autre jour j’étais assis dans le métro, une dame était assise en face de moi, et elle a dit qu’elle adorait mon style. Ils vont se dire “ah c’est cool, c’est stylé, il fallait oser”.

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Des chaussures marron pour finir ce look en camaïeu ? Non, des mocassins violets, paf, comme ça. Costume BonneGueule.

D. Je pense aussi qu’il faut accepter de faire des erreurs, que ça fait partie du cheminement stylistique. On ne peut pas tout réussir du premier coup ! On se rate et c’est comme ça qu’on apprend, qu’on progresse.

K. Eh oui ! Par exemple le costume blanc pour aller chercher mon fils au foot, je suis pas sûr que c’était l’idée la plus géniale. Il faut savoir s’habiller en fonction des circonstances !

D. Mais de ton côté, indépendamment du contexte, de la situation, tu étais content, habillé comme ça ?

K. Ah oui, j’étais hyper content ! J’ai reçu des regards et des remarques mais c’était hyper sympa et bienveillant. Je pense vraiment que quand on sort de chez soi, il faut qu’on se sente au maximum de nos capacités. Il faut se sentir ultra beau. C’est un point d’honneur que j’applique à ma vie.

Je remercie chaleureusement Kévis pour sa disponibilité et sa gentillesse !

Dans cet article, Kévis porte nos costumes Bellagio brun et marine :

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David Hao, le gars qui répond aux questions

Je pense que le vêtement peut être un beau moyen d'épanouissement personnel.
J'aime les vestes déstructurées, les beaux pantalons habillés et les chaussures au look bien rustique.
J'aime moins les fruits de mer et les chaussures pointues.

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