Avec le télétravail, j'ai en permanence ma garde-robe à côté de moi.
J'y jette régulièrement un œil et et je me suis fait récemment une réflexion, non pas sur ce que je possède, mais sur ce que je ne possède pas.
Certains vêtements pourtant basiques manquent en effet à l'appel dans ma penderie. Voici lesquels.
Le jean brut
Cela fait plus de deux ans que je n'ai pas de jean brut.
Voilà c'est dit.
Je possède bien un jean mais qui n'est pas brut. Il est délavé, vient de la marque Norse Projects, a une coupe droite. Il me va bien et je le porte régulièrement.
Ce jean me suffit, je ne ressens pas le besoin d'en avoir d'autre.
Je porte assez souvent des pantalons bleu marine, mais ce ne sont pas des jeans. Il s'agit plutôt de pantalons de ville, en laine.
Je les préfère car ils correspondent plus à mon style actuel, qui a fait un grand virage vers le soft tailoring depuis un an ou deux.
En fait, je ne suis pas très favorable à l'idée de posséder des vêtements juste pour cocher des cases :
"Il faut un jean brut car il est admis que c'est un basique, je n'en ai pas donc j'en achète un."
J'ai déjà eu ce raisonnement par le passé et cela ne m'a pas franchement aidé. L'envie n'avait pas dicté l'achat de ces vêtements, donc je ne les mettais pas tant que ça.
Si je devais choisir un jean brut, ce serait probablement le Nashville d'Edwin, la coupe la plus ample de leur gamme :
Mais ce n'est pas une envie brûlante non plus. Donc ce sera pour plus tard.
Le derby et le richelieu
Je ne suis pas très chaussures de ville.
Ce qui s'en rapproche le plus dans mon placard à chaussures, ce serait une paire de mocassins et une autre de desert boots.
Je ne porte pas de richelieu car je trouve que c'est un soulier plutôt formel avec son laçage fermé. Or, je ne m'habille pas de manière très formelle.
Je ne porte pas de derby car je ne sais pas lequel choisir.
Mon coeur balance depuis longtemps entre des longwing ou des demi-chasse.
Mon coeur balance aussi entre cuir suédé et cuir lisse.
Je passe mon temps à hésiter et je ne passe jamais le pas de l'achat.
Cela me permet de faire preuve de créativité pour créer des tenues cohérentes avec les chaussures que j'ai et je m'en sors pas trop mal.
Concrètement :
- J'enfile mes mocassins quand je veux ajouter une touche de chic, de sophistication à une tenue, permise par la forme du mocassin et par le cuir bordeaux brillant de ma paire
- Je lace mes desert boots quand je recherche une forme de douceur, permise par le cuir suédé et la semelle crêpe
Le manteau bleu marine
J'ai arrêté de considérer le manteau bleu marine à un moment où je souhaitais porter moins de bleu.
J'en ai parlé dans l'article sur mes envies de 2020.
Dans cette démarche, enlever ce vêtement qui prend de la place visuellement avait du sens.
J'ai finalement jeté mon dévolu sur le marron, avec un très beau manteau De Bonne Facture.
Non seulement le marron va avec le bleu, donc si je veux mettre un pull, une veste ou un pantalon bleu, ça marche très bien.
Mais en plus, j'ai pu grâce à ce manteau explorer des silhouettes en camaïeu, en l'associant avec des coloris comme le fauve, beige, camel, écru, comme ça :
Le manteau bleu marine me maintenait dans ma zone de confort.
Le retirer m'a forcé à aller explorer des terrains qui m'étaient inconnus et m'a fait progresser dans ma recherche de style.
Une réflexion : choisir, c'est renoncer
Je pense que ces trous dans ma garde-robe sont le signe que je commence à bien dessiner ma vision de style.
Quand on trouve son style, on sait ce qui rentre dedans et ce qui ne rentre pas.
Dans ma démarche de style soft tailoring, le jean brut n'est par exemple pas prioritaire, car il est un peu trop brut justement, il manque de douceur, de soft.
En soft tailoring, on voit plutôt des pantalons à pinces ou des jogpants élégants. Ce sont ces pantalons qui m'intéressent le plus en ce moment :
De plus en plus, je pense que choisir c'est renoncer.
Il y a une approche de style qui consiste à explorer des styles très différents. J'ai procédé ainsi pendant longtemps, cela m'a permis d'avoir un style varié.
Désormais, j'ai envie de cibler plus mes recherches et mes achats.
Ce qui signifie prioriser certains vêtements et en exclure d'autre, même si ce sont des basiques.
Si on est à la recherche d' un style précis, avoir trop de vêtements peut brouiller les pistes et nous ralentir dans cette quête.
Cette réflexion rejoint celle que Nicolò aborde dans son article sur les quatre erreurs qu'il ne refera plus :
Je me suis dispersé plus que de raison dans mes achats.
En prenant un peu de recul, je ne pense pas qu'il soit possible de m'acheter à la fois des fatigues pants et des veste workwear, tout en voulant des trucs plus "fashion" comme un raincho Norwegian Rain, et EN MÊME TEMPS avoir une super panoplie de costumes saroriaux et de chaussures habillées qui vont avec.
ET être un fan de denim, de sneakers, de beaux sacs, de blousons en cuir... ET de belles lunettes.
Je m'engage à donc "choisir mes combats", stylistiquement parlant.
Pour découvrir l'article en question :
Couleur, taille, budget, climat : ces quatre erreurs que je ne ferai plus
Pour aller plus loin sur ce sujet de la quête de votre style :
Argent, temps et passion : quel est le chemin vers le style ? – Sapristi #12