1/ Travailler l’idée de l’uniforme personnel
Après être passionné de vêtements depuis plus de 15 ans, j’aurai pu avoir envie de m’essayer à encore plus de styles différents, eh bien pas du tout !
Je me suis aperçu qu’en 2023, je me suis quasiment tout le temps habillé pareil pour aller au bureau :
- un jean blanc (j’ai 3-4 qui me permettent un roulement), parfois un chino très clair
- une chemise en denim ou chambray ou dit autrement : une chemise bleue avec de la texture
Et évidemment, en fonction de la météo, je portais un outerwear plus ou moins épais, même si j’ai fait la part belle au Ventile avec notre parka en collaboration avec Kestin, ou ma parka de la micro marque écossaise Hilltrek, pour sa respirabilité inégalée.
D’ailleurs, c’est pour cette raison qu’on va sortir un jean blanc, des chemises bleues texturées et un outerwear en Ventile cette année (oui, je récompense ceux qui lisent mes articles jusqu’au bout avec du spoil).
Pour 2024, je veux encore plus explorer cette idée (qui est d’ailleurs très répandue chez bon nombre de designers). Qu’est-ce que ça fait que de vouloir venir habillé quasiment pareil tous les jours ? Qu’est-ce qui me pousse à être jusqu’au boutiste dans cette démarche, quitte à passer à côté de la variété ?
Beaucoup de questions qui trouveront leur réponse cette année !
2/ Assumer (encore) plus mes influences outdoor/militaire
Ce n’est un secret pour personne, j’aime le vêtement technique que l’on trouve pour de l’outdoor ou des usages militaires, et j’aime en détourner ses codes. Par exemple :
- le Polartec Alpha que nous avons utilisé pour certains de nos vêtements est né d’un besoin de l’armée américaine,
- les poches intérieures en mesh sur nos manteaux de cette année sont une fonction que l’on retrouve chez certaines vestes chaudes d’alpinisme pour ranger ses gants.
Manteau et bonnet BonneGueule.
Jusqu’à peu, j’avais une sorte de timidité à mélanger les styles, alors que les influences outdoor envahissent depuis quelques années les vêtements urbains, y compris chez les maisons de luxe.
Mais là je veux les assumer, et je trouve que c’est qui apporte encore plus de singularité à nos vêtements. Les accessoires sortis à Noël sont le premier pas : je pense évidemment à notre ceinture à boucle Cobra qui a eu un beau succès (le réassort arrive en février), mais aussi à des accessoires en Ultra 200 X (trousse et sling bag) ou encore les pantoufles en Cordura et Dyneema (uniquement disponibles en boutique physique).
Notre trousse de toilette en tissu Ultra 200 X.
Réfléchir à intégrer ce type de pièces dans un environnement urbain et habillé m’amuse beaucoup. À ce titre, j’aime beaucoup l’univers de Robert Spangle, qui n’hésite pas à porter un jean blanc avec ses vêtements en Gore-Tex de chez Acronym, ou une softshell de l’armée américaine :
@thousandyardstyle sur Instagram.
Bien sûr, j’aime toujours autant le fit d’un beau blazer ou d’un manteau en laine (et croyez-moi, on vous prépare de belles choses en ce sens), mais ça ne doit pas m’empêcher de m’essayer à d’autres univers.
Pour moi, la tenue portée pour le test de la veste Meanswhile reflète bien comment je l’aborde :
Des couleurs simples, des accessoires qui détonnent légèrement, mais des designs qui empruntent à plusieurs univers. Le jean blanc et la chemise bleue sont les fondations de ce que je veux faire, à moi de les habiller avec des pièces bien plus techniques.
3/ Réparer, réparer et encore réparer
Il y a des pantalons que j’ai dû amener 3 ou 4 fois à réparer, car ils sont bien vieux et fatigués : entrejambe qui s’use, sacs de poches en fin de vie, petits trous ici et là. C’est normal, un vêtement s’use.
Et j’avoue : je trouve que ça donne encore plus de charmes à ces pièces. Les voir patchées, rapiécées ou renforcées est très plaisant, et ça leur donne une personnalité unique, propre à moi et mon usage.
Au bout d’un moment on pourrait se demander à quoi bon payer en cumulé 50€ - 60€ de réparations sur un pantalon, mais comme je l’ai dit, je trouve que ça le rend plus beau à chaque fois !
Donc pour 2024, j’aimerais continuer à explorer cette voie-là. Ça tombe bien, j’ai trois pulls à amener chez la remailleuse qui m’attendent.
Note : pour ceux qui se posent la question, l’usure que je fais réparer concerne tout type de vêtements de ma garde-robe. Il y a évidemment des vêtements BonneGueule, mais aussi des vêtements bien plus haut de gamme, comme un jean Loro Piana que j’avais acheté en magasin d’usine. L’usure, le temps qui passe, l’épreuve des saisons, ça concerne tout le monde !
4/ Le sujet du pantalon large
Comme vous l’avez vu, nous avons diversifié nos coupes de pantalons, avec des fits plus amples que d’habitude.
Attention : j’ai bien dit “diversifié” et non “remplacé”. Nous avons toujours des coupes ajustées, et elles sont complétées par des pantalons avec des ouvertures de cheville plus larges.
Et force est de constater que c’est quand même très confortable, surtout quand les températures remontent.
Édouard, au pôle produit, travaille dur pour que je porte de plus en plus de pantalons larges. Après notre collaboration avec De Bonne Facture et son fameux pantalon ballon, nous avons de belles choses qui arrivent en ce sens, dont un beau pantalon écru que j’ai hâte de vous présenter… et de porter ! En effet, nous travaillons avec de nouveaux ateliers, et celle qui va le fabriquer, au Portugal, est très très prometteuse.
Donc dès qu’on sort le pantalon que j’ai en tête, je m’engage à le porter une fois par semaine.
Surchemise, ceinture et chaussures BonneGueule. Pull et pantalon BonneGueule x De Bonne Facture.