Sommaire
Sébastien - Une paire de bottines Chelsea caramel R.M WilliamsMatthias - Les cardigansMichel - Une expérience un peu folleJordan - Le combo veste + col montant (roulé ou cheminée)Charlène - Le Duffle-Coat !Benoît - Un cardigan BonneGueule et une Foraging jacket Earth/StudiesLouise - Un manteau oversize hommeDavid - Mes beaux pantalons automnauxSébastien - Une paire de bottines Chelsea caramel R.M Williams
Je me souviens de ma première paire de bottines, en 2015. Une paire de Kost marron foncée qui ne payait pas de mine. Pourtant, rien qu’avec ce design, j’avais l’impression d’avoir pris du galon en termes de style.
Ma vieille paire de Kost qui tire un peu la tête. Le design est sympa, mais la qualité n'est pas extraordinaire. Elles sont par contre très bien pour qui veut s'initier au monde des bottines.
C’est une époque où je n’étais même pas encore sorti du lycée. Je n’y connaissais absolument rien en vêtement. Je sais juste que j’aimais bien l'aspect de ces bottines et que je les avais eues en soldes.
Elles m’ont accompagné pour tous les évènements de ma vie à cette période : premiers entretiens d’embauche, soirées, anniversaires... Et c’est à ce moment-là je crois que je me suis découvert une passion pour les bottines.
Je suis monté en gamme lorsque j’habitais à Melbourne, en Australie. Ils ont une véritable institution de la bottine en bas : la marque R.M Williams. Tout bon citoyen, homme comme femme, se doit d’avoir une paire de bottines de cette marque dans son vestiaire.
Je me suis offert ma première paire de Chelsea noire en cuir de vache, les Comfort Craftsman Boots, en me disant que c’était passe-partout. Mais je trouve qu’elle a vite trouvé ses limites dans mes tenues, parce que ce modèle est finalement relativement formel.
Les Comfort Craftsman boot, fabriquées à Adelaïde (en Australie) Disponibles chez RoyalCheese.
Je décide de remettre ça en me procurant une paire aux couleurs plus claires et douces. Un marron-caramel, pour les porter au quotidien. On tend à privilégier les couleurs sombres durant les saisons froides, mais je souhaite prendre le contrepied (ha c’est marrant) de cette tendance.
Ce que j’aime le plus chez ces bottines, c’est leur confort, leur élégance et leurs lignes épurées. Et encore une fois, leur polyvalence : elles s’accordent avec (presque) tout ! Aussi bien avec un pull, qu'une chemise et un jean qu’avec un costume (oui, je fais partie de ces hérétiques). J’ai d’ailleurs un pantalon de costume bleu en laine qui n’attend que de ressortir du placard.
Si je suis autant attaché à cette autant à cette marque, c’est parce qu’elle me rappelle ma vie australienne, le fait d’avoir presque été un cow-boy 2.0 - j’allais chercher les vaches dans leurs pâtures en quad -. Mais aussi parce qu’elle raconte une histoire (un peu comme Levi’s) et un véritable savoir-faire qui m’inspire.
Matthias - Les cardigans
Les saisons changent (enfin, il paraît), les températures baissent (enfin, il paraît), il va donc falloir ajouter une couche, ou deux. J’allais vous parler de mes blazers à motifs que j’allais ressortir mais je me suis souvenu que je vous en avais déjà parlé ici.
Je choisis donc une autre famille de vêtements, je ne veux pas risquer que l’on me prenne pour un gars qui aime un peu trop les blazers. Même si c’est okay d’aimer un peu trop les blazers. Enfin il me semble.
J’ai très peu de pulls parce que depuis quelques temps, je me suis tourné vers les cardigans. Des épais, des légers, des courts, des longs, des côtelés, des lisses, avec des manches, sans manches... Toutes sortes de cardigans.
C'est une pièce qui tient chaud, qui donne un peu d’allure et surtout une bonne dose de nonchalance. J’aime bien le côté “preppy” qu’apporte la pièce. Pensez à JFK, Steve Mcqueen, le king of cool.
Une pièce qui s’adapte à tous les styles, enfin, c’est mon point de vue, mais voici quelques exemples qui vous motiveront.
À gauche, le GOAT Kevis Manzi pour Drake's. A droite, Berg&Berg
Le cardi comme on l’appelle, c’est notre gars sûr. Celui que l’on porte sur un t-shirt, sur une chemise, sur un sweat ou un hoodie, même sur des blazers. Le seul bémol avec la pièce, c’est qu’elle remplit à celle seule la valise…
À gauche : superbe cardigan Colhay's avec 1.2kg de laine. À droite : Tyler the Creator
Michel - Une expérience un peu folle
Une petite idée trotte dans ma tête dernièrement et les automnes étant de plus en plus doux, ça va être le moment ou jamais : un hoodie oversized à manches courtes. Pas un sweatshirt, un hoodie.
Le problème, c’est que c’est une pièce peu commune et que je n’en trouve pas à mon goût. Dans cette catégorie, le marché est inondé de modèles fast-fashion dans ce genre :
Nope et niet.
Ma solution : orienter mes recherches vers un équivalent à manches longues, que je trouverai de meilleure confection. Le commander, le recevoir, sortir des ciseaux du tiroir, fermer les yeux, serrer les dents et passer à l’action en criant comme si je sautais sous une douche froide.
Et voici mon cobaye potentiel :
Un hoodie Entire Studios que vous pourrez trouver ici.
Coupe oversized et réussie (à mon goût en tout cas) : check.
Épaules tombantes pour renforcer l’effet : un peu beaucoup ici mais ça rend bien. Check.
La couleur, sombre pour passer inaperçu dans les raves et bien délavée pour le côté vintage, me plaît bien aussi.
Du coup, avant de passer à l’action, je pense me lover dans cette couette en jersey deux à trois fois, avec un thé à la citrouille en regardant les feuilles tomber des arbres, tel un poète ténébreux debout à sa fenêtre (pour me remettre de la rave pendant 72h du haut de mes 30 ans).
Une fois que je serai confiant sur le rendu de la coupe sur mes épaules, je prendrai une règle, un crayon, mes ciseaux et je rendrai le Dr. Frankenstein fier de moi.
Si je vais jusque-là, je vous montrerai le résultat.
Jordan - Le combo veste + col montant (roulé ou cheminée)
Je dis “veste” mais ce peut être tout simplement un costume. C’est fou comme ça habille tout de suite un homme. Ou une femme. Ou … (c’est vous qui remplissez le blanc).
Je ne sais pas. Il se passe forcément quelque chose avec une veste tailleur et un col roulé. Je parle plutôt de tailoring que de veste en travail ou de blouson. C’est le croisement d’une veste formelle avec un pull un peu bizarre puisqu’il imite le torse sans l’améliorer. C’est un peu comme une combinaison de plongée un col roulé. Attention à ne pas le prendre trop moulant bien sûr. Mais il est fait (celui-ci en tout cas) pour ne pas trop s’éloigner du corps.
Et là, je dois vous avouer qu’une des raisons pour lesquelles je porte des cols roulés, c’est qu’ils raccourcissent mon cou qui n’en finit pas. C’est une bonne chose. C’est d’ailleurs la même raison pour laquelle je porte autant de foulards et de bandans. Certes j’aime ça mais ils me rendent service.
Et, d’ailleurs bis, le combo tailoring + col montant + foulard est délicieux. Voyez plutôt.
Tout de suite, on se revendique des looks à la Husbands, d’inspiration années 70, Patric Dewaere dans Série Noire, Bill Murray dans La Famille Tenenbaum de Wes Anderson. On se sent comme un réalisateur de la Nouvelle Vague avec ça. On est Chabrol. Ou alors écrivain. Samuel Beckett. George Perec. Et on a forcément quelque chose d’important à dire. Une vision artistique grandiose à partager sur tout, surtout sur la plus petite chose.
Quand l’automne arrive, ce qu’on met en plus sur soi, ce n’est pas que des vêtements, des grammes de tissus supplémentaires, ou d’oz de denims, ce sont des fragments de personnages. Et l’on se constitue tout à fait le nôtre, comme un mille-feuille d’intention pure, d’idée plus que d’habit.
Le combo tailoring et col montant fournit cela. Et c’est pour ça que je suis si pressé de le porter à nouveau.
Dans les faits, je mettrai mon increvable veste marron à motif pied-de-poule Man 1924 et mon col montant NN07 rouille. Et je mettrai aussi ce dernier avec mon costume en flanelle grise Ardentes Clipei.
Et surtout, mon col roulé blanc cassé sous toutes mes vestes (et même chemises). Et cela me fait penser qu’il faut que je remplume cette collection qui est bien maigre comparée à cette envie dodue d’en porter qui m’anime.
Avec un peu de chance, il fera bientôt froid.
Charlène - Le Duffle-Coat !
Cette pièce si authentique et classique que j’ai refusé de porter et même de regarder durant toute ma jeunesse !
Le duffle-coat est un manteau d'origine britannique qui tire son nom du tissu utilisé pour le fabriquer, appelé "duffle". Ce manteau est caractérisé par sa coupe ample, ses boutons en bois ou en corne, sa capuche et ses attaches à cordons.
L'histoire du duffle-coat remonte au XIXe siècle, où il était porté par les marins de la marine britannique. Il était conçu pour résister aux conditions climatiques rigoureuses en mer, avec sa laine épaisse et imperméable. Au fil du temps, le duffle-coat est devenu populaire auprès du grand public, notamment grâce à son association avec le style des étudiants universitaires britanniques.
Le duffle-coat a acquis une renommée mondiale grâce à son apparition dans la mode et la culture populaire. Il est souvent associé à une image d'élégance décontractée et intemporelle. Aujourd'hui, le duffle-coat est toujours apprécié pour sa chaleur, sa praticité et son style classique.
Le duffle-coat était aux années 90 et 80 ce qu’on peut appeler aujourd’hui un indispensable de la garde-robe ! Je me souviens de Liam Gallagher (chanteur d’Oasis ci-dessous) qui, en bon britannique, ne quittait jamais son duffle-coat ! David Bowie en était également un grand fan, ainsi que Lady Di.
Liam Gallagher et son duffle coat marine. Source : Facebook Liam Gallather
David Bowie ! Source : BAMF Style
Le duffle coat était un choix populaire parmi les célébrités de l'époque en raison de son style classique et de sa fonctionnalité. Et même si Alex Kapranos (ci-dessous), le chanteur adoré des Franz Ferdinand l’avait définitivement adopté, moi rien à faire, j’étais déterminée à bouder le duffle-coat ad vitam aeternam !
Alex Kapranos. Source : Wikimedia
Jusqu’au jour où….. patatras ! Phoebe Philo décide de sortir un duffle-coat dans sa collection pour Céline, et Hedi Slimane pour Saint-Laurent !
Aujourd’hui le duffle-coat a repris toutes ses lettres de noblesse parmi les plus grandes maisons de coutures. Mais il est surtout revisité d’une façon moderne et parfois surprenante par les créateurs les plus pointus du moment : Lemaire, JW Anderson, etc.
Et en ce moment, je rêve du duffle-coat Lemaire qui saura me satisfaire pleinement les premiers jours tant attendus du froid automnal 😍
Son format court, sa ceinture portée sur les hanches et son look épuré grâce à seulement 2 fermoirs brandebourg me plaisent beaucoup. La matière en laine très souple et molletonnée apporte une rondeur et un confort douillet supplémentaire à cette coupe moderne.
Duffle-coat Lemaire
Benoît
1. Un gros cardigan BonneGueule qui sort très bientôt
Et oui, je triche un peu puisque que je parle d’une pièce BonneGueule, mais dès qu’on a reçu le prototype cet été, j’avais qu’une hâte : qu’il fasse froid pour porter cette pièce !
C’est un cardigan dont la coupe a été imaginée pour être utilisée comme un petit outerwear, à porter par-dessus une surchemise ou un gros pull par exemple.
Avec son aspect bien “chunky”, il est tellement réconfortant… Je suis donc pressé de mettre cette pièce à l’épreuve !
Et j’ai particulièrement envie de le porter par-dessus un sweat, un pantalon en laine et une paire de sneakers.
2. Foraging jacket de Earth/Studies
Avec des températures plus élevées que prévu en automne, je m’intéresse aux outerwears légers, et celui-ci m’a tapé dans l’œil, car il mélange la texture d’un tissu traditionnel indien (le khadi) avec les codes d’un vêtement outdoor. Je ne pouvais qu’aimer !
Il vient de la marque Earth/studies, et on peut l’acheter sur l’excellent eshop No Man Walks Alone.
Quelques mots sur Earth/Studies : si je devais résumer, leur projet est de créer des vêtements avec un style clairement outdoor, avec les mêmes codes visuels, mais avec des tissus traditionnels.
Concernant la pièce, j’aime la couleur, la texture et tous les petits détails : le mesh sous les aisselles pour l’aération ou l’asymétrie des deux poches qui donnent une belle signature visuelle.
À porter avec une belle chemise en denim et un jean blanc !
Louise - Un manteau oversize homme
Les années passent, la mode change, les styles vestimentaires évoluent et notre regard sur les choses aussi.
Mon style s’est aussi développé au rythme de mes expériences.
Aujourd’hui, j’aime beaucoup l’idée de pouvoir partager le vestiaire de l’homme. Laisser la femme s’inspirer et s’habiller chez l’homme est une avancée qui pour moi est très importante puisqu’elle sort des codes habituels.
L’oversize apporte ce côté looké, chic et décontracté qui me séduit.
Cet automne, ce que j’attends avec impatience, c’est de pouvoir porter mon manteau homme, oversize, long et texturé. Quand je dis "texturé", je parle d’une grosse laine, d’un chevron, pied-de-poule ou encore un carreau.
À mon sens, c’est une pièce qui apporte beaucoup. Elle peut s’associer avec un style plutôt chic, plus conventionnel et « casser » ce côté rigide. Elle peut aussi se porter avec un look plus streetwear, plus oversize encore et lui donner cette allure lookée et nonchalante que j’apprécie particulièrement.
Je l’associerai volontiers avec un bonnet de couleur, un chapeau noir, une grosse maille col roulé, un jean large, un pantalon de costume, une paire de talons, de boots ou de baskets...
Tout peut aisément se marier avec cette pièce plus que looké, un « must have » dans sa garde-robe cet hiver.
Un manteau comme ça par exemple. Suitsupply
David - Mes beaux pantalons automnaux
À la base, je voulais vous parler de mon amour des cols cheminée. Sauf que je l'ai déjà fait dans cet article. Et Jordan en a déjà parlé au-dessus.
Par contre, personne n'a encore parlé de pantalons. Alors je vais le faire. Et ça tombe bien, c'est une de mes pièces de prédilection.
Avec la fin de l'été, mes pantalons en lin, laine froide et seersucker passent au placard pour laisser place aux flanelles et autres lainages épais.
Les matières changent mais la coupe reste la même : taille haute et jambe droite. Parce que c'est le volume qui me convient le mieux, dans lequel je me sens bien et que je trouve le plus beau sur moi.
J'ai plusieurs pantalons que je m'apprête à beaucoup porter. Et pour cause, il fait 25° au moment où j'écris ces lignes le 13 octobre. Dès demain 14 octobre, il fera 15°.
Alors voici les heureux élus :
Dans l'ordre :
- Pantalon en flanelle Informale
- Pantalon à chevrons Bleu de Paname
- Pantalon BonneGueule, modèle Edwood
- Et, ma dernière acquisition, un pantalon vert de l'armée anglaise, déniché chez Universal Surplus (Brut Clothing)
Et pour parler d'un modèle que je vise depuis plusieurs saisons déjà mais dont je n'ai pas encore fait l'acquisition : un pantalon en flanelle crème. Un beau pantalon clair habillé pour l'automne-hiver : voilà qui est peu commun et très intéressant stylistiquement.
Et j'ai bien dit crème pour la couleur. Il ne faut pas que le pantalon soit trop blanc, trop pétant. J'apprécie les teintes crèmes, ou encore mastic, car il s'agit de "blancs pas trop blancs". Là où le crème tire un peu plus vers le beige/jaune, le mastic tire un peu plus vers le gris.
Parfait avec un pull shaggy moutarde, un imper olive et des mocassins noirs à mors.
Un beau pantalon crème trouvé chez New & Lingwood (oui le prix fait mal)
Et vous, quelles sont les pièces que vous avez hâte de porter cet automne ? Dites-nous tout en commentaire !