Le Point Couture : petit guide des points de couture

Le Point Couture : petit guide des points de couture
Je suis de retour pour un point couture ! Après l’article sur l’Ascolite®, ce fil qui sauve vos boutons de la chute depuis un demi-siècle, je vais cette fois détailler les différents points de couture utilisés chez nous et dans la mode en général.

Sommaire

Sans eux, nos vêtements n’auraient pas l’aspect qu’ils ont.

Il existe bien des vêtements sans coutures, mais ce sont majoritairement des vêtements en synthétiques et fabriqués pour les activités sportives.

Pour la mode en général, c’est grâce à des aiguilles et des fils que nos vêtements prennent forme et sont embellis.

Le but de ce présent petit guide est de présenter les coutures qu’on retrouve régulièrement, et de fil en aiguille, de vous permettre de les reconnaître en un coup d’œil par la suite.

Note : je me suis appuyé sur le livre Technologies du textile - De la Fibre à L’Article, de Daniel Weidmann, 4e édition (Dunod). Si le sujet vous intéresse et que souhaitez approfondir le sujet, foncez !

Qu’est-ce qu’un point de couture ?

Déjà, je me suis posé la question de ce qu’était un point de couture.

Alors certes, ça tombe sous le sens puisqu’on peut tous observer ce à quoi ça ressemble. À moins d’avoir décidé de vivre loin de la civilisation et opéré un retour à la nature, seul(e) en autarcie, on porte tous des vêtements.

On pourrait juste prendre le premier t-shirt ou jean qui passe sous la main et montrer ce lien unissant deux morceaux de tissus en me répondant “c’est ça”. Ça me semblait malgré tout pertinent de donner une définition limpide de la chose.

En quelques mots, un point de couture est une série de boucles de fil utilisée pour joindre des morceaux de tissu ensemble. On parle aussi d’assemblage. Cette série peut varier en termes de longueur, d'espacement entre les points, et donc de technique. Ce que nous allons voir juste après.

Ces points de couture servent à assembler, renforcer ou orner les coutures. Ils sont essentiels pour créer des vêtements bien confectionnés. En somme, ce sont ces coutures qui forment le vêtement. Sans elles, pas de vêtement.

Il existe toute une myriade de points de couture, chacun ayant sa spécificité et son utilité particulière dans la création de vêtements.

J’espère avoir piqué votre curiosité avec tout ça. Alors, enfilez votre aiguille (comme dans la vidéo ci-dessous. Je suis subtil, hein ?), et avant de commencer à coudre, intéressons-nous déjà au matériel utilisé.

Quel matériel utilise-t-on ?

Il existe quatre types de machines : les machines piqueuses plates, surjeteuses, les recouvreuses et les brodeuses.

Je vais surtout m’intéresser aux machines à coudre et à surjet, puisque ce sont elles qui réalisent la grande majorité des coutures.

La machine à coudre piqueuse plate :

Que ce soit dans l’industrie, ou à la maison, on utilise une machine à coudre qui peut être (très) spécialisée dans un type de couture. Dans les deux cas, la confection se veut :

  • réunir deux pièces d’étoffe ;
  • ornementer ;
  • terminer et protéger un bord ;
  • coudre des boutons/boutonnières, brides…
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© Glasman & Cie

Un exemple de machine à coudre industrielle piqueuse plate Brother, modèle S-7200A-403.

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Un exemple de machine à coudre dite “familiale”. L’équipe produit de BonneGueule se sert de cette machine au bureau pour quelques finitions et pouvoir être précis dans ses demandes aux ateliers de confections.

Point culture : avant que la couture ne naisse, les hommes portaient des habits non cousus. Les premières traces de couture remontent à l’ère Paléolithique, il y 21 000 ans. Elle consistait à lier les peaux d’animaux afin de confectionner des abris et des vêtements à l’aide de ficelles ou de cordes en cuir. Cette méthode de couture manuelle (avec quand même, une évolution du matériel) perdura jusqu’au XIXe siècle.

On attribue l’invention de la première machine à coudre à un couturier de la région Lyonnaise, Barthélémy Thimonnier, brevetée en 1830. Après avoir tenté d’installer son atelier à Paris, et ne faisant pas le bonheur des tailleurs professionnels, il retourna dans sa région d’origine après que sa boutique ait été saccagée. Il perfectionna sa machine dans les années 1840, mais ne rencontra jamais de succès… Finalement, on retiendra surtout les Américains Elias Howe puis Isaac Singer qui réussirent à lui voler la vedette en déposant un brevet d’une « machine à coudre » qu’ils commercialisent très rapidement et déposèrent leur nom de la machine (c’est surtout pour le cas pour Singer).

La surjeteuse

Au même titre que la machine à coudre piqueuse plate, elle de décline aussi bien en format industriel que familial.

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© Glasman & Cie

Un exemple de surjeteuse industrielle.

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© Singer

Une surjeteuse au format familial.

Essentielle pour les coutures en bordure des vêtements et les finitions, cette machine polyvalente permet l'assemblage et le surfilage en un seul passage. Elle s’illustre dans le travail sur des tissus délicats tels que le jersey et les voiles de coton, et leur confère une certaine extensibilité :

Anatomie de la machine à coudre piqueuse plate

Cette machine sert à tous les types de coutures “traditionnels”. Je m’y attarde un peu plus que sa cousine surjeteuse étant donné que c’est la machine la plus commune et avec laquelle on peut réaliser une myriade de points différents si on a un peu de technique.

Une machine comprendra :

  • une aiguille (a minima) ;
  • un releveur de fil qui viendra serrer le point ;
  • des tendeurs de fils qui viennent régler la tension des fils de couture ;
  • une plaque à aiguille avec un ou plusieurs trous que l’aiguille puisse traverser.
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Sous la plaque à aiguille, on retrouve une petite bobine de fil appelée “canette”, maintenue dans un boîtier à canette qui constitue le fil de dessous.

Les types d’aiguilles utilisés

À chaque nature de textile son aiguille.

Il en existe de toutes formes et tailles, où chacune aura son utilité. Le diamètre varie de 60 à 110 mm, et mathématiquement plus le tissu sera épais, plus il faudra choisir une aiguille avec un millimétrage élevé.

Elles sont très précises et répondent à des normes de fabrication strictes pour convenir à toutes les machines à coudre.

L’aiguille standard, aussi bien pour les matières naturelles que synthétiques avec sa pointe légèrement arrondie.

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© Domotex

Pour cette aiguille, il faut choisir les dimensions en fonction du tissu à coudre :

  • Une taille 60 à 70 est adaptée aux tissus coton ou en lin,
  • L’’aiguille universelle 70 correspond aux tissus synthétiques fins,
  • Les standards de 70 à 80 sont adaptées à la couture de chemises ou de robes,
  • Les costumes, toiles et draps peuvent être réalisés à partir d’aiguilles 80 à 90,
  • Les aiguilles 90 à 100 trouveront leur utilité pour la confection de nappes et manteaux légers.

L’aiguille pour le jersey et le lycra (et toute autre matière élastique), qui possède une pointe arrondie afin d’écarter les mailles du tissu sans casser les fibres. Elle évite aussi que les ourlets ne gondolent.

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© Domotex

L’aiguille Microtex, pour les tissus très fins. Sa pointe fine et affûtée s’insère facilement dans les tissus fins ou les matières denses comme la microfibre, la soie, le tissu à paillettes, le nylon, le polyester ou encore la popeline.

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© Domotex

L’aiguille “stretch” ressemble presque à l'aiguille pour le jersey et lycra, mais elle possède un bout un poil pointu afin d’écarter les mailles du tissu sans casser les fibres. Elle évite aussi que les ourlets ne gondolent.

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© Domotex

L’aiguille à pointe triangle dotée de cannelure pour pénétrer cuir sans se casser.

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© Domotex

L’aiguille pour jean est dotée d’une pointe fine chromée, pour pénétrer plus facilement les tissus épais et serrés sans abîmer la matière Sa tige est renforcée pour lui éviter de dévier, casser, ou sauter des points.

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© Domotex

Et comment cette fabuleuse machine fonctionne, donc ? Et bien, une vidéo valant mille mots, voilà une vidéo montrant une machine en action. Petit teasing : c’est un point navette !

D’ailleurs, certaines machines possèdent des jets d’air pour refroidir l’aiguille qui chauffe à force d’être utilisée et frottée sur le textile. Il est arrivé que dans certains ateliers, l’aiguille chauffe tellement que des traces de brûlures apparaissent. C’est particulièrement le cas lors de la confection des jeans, de la soie…

Bien, maintenant qu’on est calé sur la partie matérielle, entrons dans le vif du sujet.

Les points de coutures standards

Avant toute chose, sachez que tous les points de couture que je vais évoquer sont couramment utilisés dans la mode, à quelques exceptions près que je détaillerai au besoin.

Note : Les points de couture sont normalisés et comportent un numéro. De plus, on utilise un type de machine en fonction de la famille du point. Par exemple, la classe 100 correspond aux points de chaînette 1 fil, et la classe 400 aux points de chaînette 2 fils.

Mais pour simplifier, je me contenterai de nommer les différents points. Chez BonneGueule, nos ateliers adaptent leurs points en fonction de leur matériel industriel. On leur laisse une certaine liberté sur les coutures choisies, et demande une rectification au besoin avec les prototypes reçus.

Les points droits simples, doubles ou triples

C’est le point de base par excellence en couture, qui peut se faire sur une machine à coudre standard. L’aiguille passe dans deux épaisseurs de tissus à intervalles réguliers.

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On se sert de ce point pour de l’assemblage, et de la surpiqure. Et à ce propos…

La surpiqûre

C’est la partie émergée de l’iceberg, on les retrouve vraiment partout : c’est un point droit simple/double/triple, mais qui est apparent.

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© ABCseams

Ce point ne se limite pas à un rôle esthétique ; il contribue également à renforcer l'assemblage.

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Le point de navette (ou point noué)

C’est un point comprenant deux fils entremêlés par une aiguille et réalisé sur une machine piqueuse plate (que je vous ai montrées un peu plus haut). La couture est identique aussi bien sur l’endroit que sur l’envers d’un vêtement. Il présente deux grands avantages : il consomme peu de fil, et il est le seul point qui peut se faire en marche arrière.

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© Daniel Weidmann

Les fils sont entremêlés du haut vers le bas, donnant un aspect symétrique.
Crédits : Technologies du textile - De la Fibre à L’Article, de Daniel Weidmann, 4e édition.

On l’utilise notamment pour faire des points d’arrêts (on y viendra juste après) qui viennent bloquer le début et la fin de la couture. Il est davantage utilisé par les particuliers.

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© Daniel Weidmann

Crédits : Technologies du textile - De la Fibre à L’Article, de Daniel Weidmann, 4e édition.

Il est plébiscité pour les montages et assemblages avec les tissus en raison de sa faible extensibilité. En revanche pour les mailles, justement en raison de sa faible extensibilité, il est utilisé pour :

  • le montage des cols ;
  • le montage des pattes de boutonnage ;
  • pour placer des poches ;
  • la fixation des logos
  • le montage de pièces en cuir…
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Par exemple, le col de notre pull Technologies du textile - De la Fibre à L’Article, de Daniel Weidmann, 4e édition.

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Point de surjet en 4 fils.
Crédits : Technologies du textile - De la Fibre à L’Article, de Daniel Weidmann, 4e édition.

Très extensible, il assemble et protège les bords en une seule opération.

Cette couture a sa propre machine, la surjeteuse, et possède une lame (un couteau) qui va venir couper le bord de l’étoffe et coudre simultanément. On le retrouve vraiment partout.

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Un point de surjet en 4 fils.

Point étymologique : on distingue le surfilage du surjetage. Même si le principe reste le même, on parle de surfilage lorsqu’on assemble une épaisseur de tissu, et de surjettage lorsqu’on assemble deux épaisseurs. Quand on surfile et fait ensuite un point noué, ça prend plus de temps en confection. C’est souvent réservé aux montages plus haut-de-gamme. Tandis que le surjetage fait tout d’un coup, donc ça prend moins de temps.

Le point de zig-zag

Au même titre que son cousin point droit, c’est un point qui est couramment utilisé, et particulièrement pour les finitions. On l’utilise parfois en lieu et place du point de surjet.

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© Daniel Weidmann

Les différents points de zig-zag.
Crédits : Technologies du textile - De la Fibre à L’Article, de Daniel Weidmann, 4e édition.

En retouche, on peut faire un point de zig-zag qui viendra ajouter des épaisseurs, et couvrir un trou dans un vêtement par exemple.

Sa caractéristique principale est sa grande extensibilité. C’est un point surtout utilisé pour la lingerie féminine afin de poser les élastiques, et régulièrement utilisé pour :

  • les ourlets ;
  • la fixation de cordonnets (petit cordon de fil, de soie, d’or ou d’argent) ;
  • le montage élastique jambes et ceinture ;
  • l’assemblage bord à bord ;
  • les piqûres ornementales ;
  • la pose incrustation et dentelle…
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Le point de chaînette (fil simple et double)

Le point de chaînette peut se faire avec un ou deux fils, pour simuler une chaîne qui vient orner le vêtement.

Dans le cas du point de chaînette 1 fil, il est souvent utilisé pour les coutures provisoires, comme par exemple pour fixer des étiquettes ou des vignettes.

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© Daniel Weidmann

Crédits : Technologies du textile - De la Fibre à L’Article, de Daniel Weidmann, 4e édition.

Pour l’anecdote, c’est ce point qui est utilisé sur les gros paquets de farine ou de croquettes pour animaux afin de les sceller : les sacs sont hermétiquement fermés, mais il suffit de tirer sur le fil pour le défaire facilement et l’ouvrir.

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Sac de farine pour les puristes, les “flourheads”.
Vous pouvez désormais vous amuser à regarder tous les biens de consommations alimentaires autour de vous et chasser les points de chaînette. C’est comme chercher les oeufs de Pâques.

Pour le point de chaînette en 2 fils, il est plus souvent utilisé pour les assemblages de pulls.

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© Daniel Weidmann

Crédits : Technologies du textile - De la Fibre à L’Article, de Daniel Weidmann, 4e édition.

Dans les deux cas, il est utilisé comme un détail qui vient sublimer un vêtement et lui donner une certaine élasticité, permis grâce à son extensibilité.

Mention spéciale pour les jeans, où les puristes apprécient particulièrement cette finition, car elle favorise un délavage plus marqué à l'ourlet résultant de la tension inégale de la machine lors de la couture.

La couture anglaise

Avec les anglais, on se prête souvent mutuellement les origines des noms de spécialités ou objets. On aime se renvoyer la balle sur les dénominations. Par exemple, ce qu’on appelle un cor anglais, eux l’appelleront “French horn”. Pour les frites, “French fries” (enfin “chips” chez les Brit’s). D’ailleurs, le débat est clos : les pommes de terre frites sont parisiennes. Mais les Belges ont indéniablement sublimé le plat.

Et bien c’est pareil avec cette couture : les anglais appellent ça “French seam”.

À croire que lorsqu’on est pas satisfait d’une découverte, on l’attribue aux anglais. Et vice versa.

Je m’égare.

La couture anglaise est particulièrement solide, soignée et discrète : son rendu est propre et net, sans bords apparents sur l’envers. On l’emploie surtout quand on réalise un vêtement qui nécessite que les finitions soient invisibles ou cousues dans un tissu très fin.

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La couture anglaise ne laisse apparaître qu’une ligne de points de couture. Elle est le plus souvent présente sur les chemises haut-de-gamme.

Cette double couture offre non seulement des finitions élégantes et invisibles, mais elle permet d’éviter aussi de surjeter (qui pour rappel, demande de raser le tissu et de le protéger ensuite avec 3 ou 4 fils).

Ce type d’assemblage est souvent utilisé pour les (sur)chemises, blouses… Pour filer la métaphore, c’est un peu la Rolls des coutures sur les chemises.

Elle est à distinguer de la couture rabattue cependant !

Même si elles sont assez similaires d’aspect, la différence se fait au niveau des points de couture : les rabattues sont visibles, tandis que les anglaises ne le sont pas.

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© Daniel Weidmann

La couture double aiguille laisse clairement apparaître deux lignes parallèles de points de couture.
Crédits : Technologies du textile - De la Fibre à L’Article, de Daniel Weidmann, 4e édition.

C’est la technique utilisée pour les jeans, donnant un assemblage assez raide.

Le point sellier

Enfin, le point sellier (ou point arrière) est une couture qui vient joindre deux bords de tissu ensemble de manière solide et durable. Ce point est le plus souvent utilisé dans l’assemblage du cuir. ll s’applique aussi aux tissus épais comme les toiles de jean, de bâches ou matelassées, mais c’est moins courant.

Il est d’ailleurs souvent cousu à la main parce qu’il donne un rendu plus esthétique et solide.

Il est particulièrement résistant et est utilisé dans des applications où la solidité de la couture est essentielle. C'est une technique de couture à la main qui demande de la patience et de la précision.

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© Lamaro

Les points de couture fantaisie

Les points standards sont régulièrement utilisés dans la mode, mais certaines coutures plus fantaisistes sont aussi utilisées en raison de leur esthétisme, et peuvent même remplacer certains des points standards cités.

Le point de bourdon

Justement, le point de bourdon est une forme de point de surjet en 3 fils ! C’est un point très serré et avec une forte densité de points par centimètres, dans lequel on insère un fil élastique.

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Crédits : Technologies du textile - De la Fibre à L’Article, de Daniel Weidmann, 4e édition.

Il crée une bordure en relief décorative autour d'une pièce de tissu, en donnant notamment un aspect irrégulier de vagues.

À ce propos, anecdote : le terme "point de bourdon" tire son nom de la ressemblance de la bordure qu'il crée avec les ailes du bourdon : lorsqu’il est exécuté correctement, le point forme une série de boucles ou de nœuds le long du bord du tissu, créant ainsi une texture qui rappelle la forme des ailes.

Le point cocotte

Aussi utilisé pour les bords de vêtements, le point cocotte est une technique de broderie à la main qui crée une texture en relief en forme de petits nœuds ou boucles sur le tissu.

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© Daniel Weidmann

Crédits : Technologies du textile - De la Fibre à L’Article, de Daniel Weidmann, 4e édition.

Ce point est aussi connu sous le nom de "point de nœud français" en raison de sa ressemblance avec des nœuds.

Il semblerait que le nom “point cocotte” soit dérivé de l'apparence des petits nœuds serrés qui rappellent la texture d'une cocotte. Vous savez ? Les casseroles.

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© Le Creuset

Même si la ressemblance avec le point de couture est frappante, je ne suis pas sûr qu’il soit aisé de coudre avec ça. Vous en reprendrez une part ?

Le point cocotte est couramment utilisé en broderie pour ajouter de la texture et du relief aux motifs brodés.

Voilà qui clôt ce panorama des coutures. Reste maintenant à savoir lesquels sont les plus plébiscités chez nous.

Quid des différents points chez BonneGueule ?

Chez BonneGueule, on ne va pas révolutionner la couture. On utilise comme les coutures “basiques” susnommées comme les autres marques, mais on met l’accent sur certaines d’entre elles. Les détails font partie de notre ADN, et quand bien même notre optique est d’intéresser un maximum de monde, on pense aussi aux plus assidus et puristes d’entre vous.

  • Le point de chaînette sur les jeans : cette finition appréciée par les “denimheads”. Tous les jeans n’ont pas de point de chaînette : on trouve cette finition plutôt dans le milieu ou haut de gamme du fait de son élégance, mais aussi de son manque de solidité. C’est avec ce point que les ourlets jeans vintages étaient étaient confectionnés. Seules certaines machines sont capables de le réaliser sur du denim en raison de son épaisseur. On le retrouve sur la (quasi-)totalité de nos jeans, sur les toiles aussi bien originaires du Japon que de l’Italie, qu’elles soient visibles ou discrètes.
  • Sur la majorité de nos chemises, on va utiliser la couture rabattue.
    Mais pour certaines élues, la couture anglaise sera de mise, même si la différence entre les deux est minime. Et dans le deuxième cas, elle est toujours utilisée dans un souci du détail : la couture viendra embellir nos chemises, tout en restant solide et discrète.
  • Les points en demi-lune qui complètent les points d’arrêts de certains de nos pantalons et vestes de costume, qui viennent renforcer et embellir les coins de poches passepoilées.

Un petit florilège de nos produits qui possèdent cette fameuse demi-lune :

Un exemple concret : les points de coutures de nos pièces

Vous ne perdrez plus jamais le fil avec ces quelques explications et exemples.

Histoire de conclure et rendre cet article un tant soit peu plus ludique et concret, je propose qu’on observe certaines de nos pièces sous toutes leurs coutures (je suis en feu aujourd’hui) avec notre pantalon Soncino et le jean Renji, et notre chemise Volpaia.

Le point droit et surpiqûre :

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Tous les fils apparents sur notre jean Renji sont des surpiqures (et des points droits par extension), qui non seulement solidifient les assemblages, mais donnent aussi du cachet !
Point bonus : un magnifique point d'arrêt couplé d'un point zig-zag est présent sur le passant !

Le point d’arrêt :

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On retrouve une point d'arrêt sur chaque coin de poche.

Le point d'arrêt demi-lune :

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Sur les poches passepoilées des pantalons types tailleurs comme le Soncino, on privilégiera les points d'arrêts demi-lune, qui viennent renforcer davantage les assemblages.

Le point de chaînette :

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Les points de chainette, présents sur notre jean Renji.

La couture anglaise :

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Une couture anglaise, sur notre chemise Volpaia bleue ciel.

Voilà pour ce petit tour des différents types de couture. Il en existe plein d’autres, mais vous avez ici les plus importants. J’espère que ce guide vous aura plu !

Sébastien Zanin,

Grand blond aux yeux vert d'eau, qui n'a jamais su dompter ses cheveux. « Rêvacteur » (contraction de rédacteur et rêveur), passionné par les belles matières, savoir-faire et les vêtements qui ont une histoire.Anciennement corniste, choriste et « nagiste » (ah non, on dit nageur), j'aime désormais partager mon amour pour les belles choses.

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