Si vous m'aviez connu enfant ou adolescent, vous n'auriez jamais parié que j'écrirais un jour des articles en rapport avec le vêtement ou le style.
Il faut dire que j'ai mis longtemps avant de me préoccuper de mon allure vestimentaire.
A 14 ans encore, il m'arrivait de mettre des tee manche longues devenus bien trop courts, puisqu'ils avaient déjà trois ans.
Ca, et des pantalons troués à l'extrême, et même une parka que je portais depuis la fin de l'école élémentaire.
Je le faisais non pas par effet de style, mais par pure et simple négligence. Ce qui avait le don d'agacer mon père, qui me dit un jour :
"Mais enfin on dirait un clochard Nicolò, tu peux pas sortir comme ça !"
Ce à quoi je répondais, très candidement :
"Bah ça va, je tiens encore dedans non ?".
Bref, là où d'autres parents se plaignaient d'avoir des ados qui leur coûtaient trop cher en vêtements , les miens s'exaspéraient plutôt de mon indifférence totale vis-à-vis des conventions vestimentaires.
Je faisais même tout pour éviter qu'on m'achète le moindre vêtement, tant je les voyais comme des objets rébarbatifs et contraignants.
Pourtant, j'étais soigneux de mon apparence.
Encouragé aussi bien par mon père que par ma mère, je me souciais de mes cheveux, du rasage , je mettais de la crème sur mon visage, je portais déjà du parfum, et avais même des préférences en matière de lunettes de soleil...
Qu'il fut avéré ou non, je ne faisais pas mentir le cliché sur la coquetterie des italiens.
Malgré ça, je ne comprenais vraiment pas pourquoi les gens étaient aussi obsédés par les vêtements : trop éphémères, trop changeants au fil des saisons, trop compliqués à choisir... Je n'en voyais pas (encore) l'intérêt.
En revanche, une pièce faisait exception...
La chaussure (et donc, à cet âge, exclusivement la sneaker) jouissait déjà d'un statut à part, et d'une considération particulière.
Pour ce "Carte Blanche", j'aimerais donc vous relater l'évolution de mon rapport à la sneaker au fil de ma vie, de l'enfance à aujourd'hui, à travers différents modèles et marques, et bon nombre d'anecdotes personnelles.
Cet article sera publié en trois parties.
Dans cette première partie, j'essayerais de me remémorer avec vous tous les souvenirs que portent les sneakers qui ont jalonné ma vie, de l'enfance à la fin de mon adolescence : musique, socialisation, danse, passion et filiation, honte et fierté, émancipation...
Pas à pas, elles révèleront les secrets cachés sous leurs semelles fatiguées.
Vous pouvez également trouver le second volet juste ici. J'y raconte l'évolution de mes goûts en sneakers de mes 19 à 25 ans, soit la période où je me suis vraiment pris de passion pour le vêtement.
Tout commence avec mon père, et des Nike bien chargées visuellement.
De l'enfance à la fin de l'adolescence (partie 1)
1. Un père, un fils, des sneakers
A l'époque, Papa met un point d'honneur à ce que son fils ait de belles sneakers.
Je pense que comme beaucoup de pères, il projette un peu de sa propre enfance sur son fils. Il veut que les autres gamins le trouvent cool.
Et lorsqu'il m'emmenait choisir une paire de Nike chez "Go Sport" ou "Courir", je sentais chez lui comme une fierté.
Avec le recul, je crois bien qu'il était fier d'avoir acquis les moyens financiers de le faire, puisqu'il était arrivé en France avec bien plus de rêves que de sous en poche.
Mais au delà de ça, il était simplement amateur de belles sneakers.
Je me rappelle de la paire de Air Force One qu'il chérissait : ornées d'un motif camouflage gris, avec des lacets à embouts métalliques, qu'il avait achetées à New York.
"Ca Nicolo, on ne peut plus les trouver nulle part." disait-il avec enthousiasme.
"Elles sont... COLLECTOR !", insistait-il, en prononçant le mot dans un anglais teinté de "R" et de "L" à l'italienne.
Mais à l'âge que j'avais, je me fichais bien que les autres gamins trouvent mes chaussures cool. L'idée qu'on puisse être jugé selon ses chaussures relevait, pour moi, de l'incompréhensible.
En revanche, je comprenais que tout ça coûtait de l'argent, et que cet argent était le fruit de l'effort d'un parent.
Alors, puisque c'était si important pour lui, je m'appliquais à reproduire et afficher cette fierté que je percevais chez mon père.
Et puis, soyons honnêtes...
Ces sneakers avaient quand même un certain attrait.
2. Les Nike "Qui font courir très vite" (de l'enfance à mes 13 ans)
Je me rappelle mal des modèles exacts.
Je crois que dans le tas, il y avait de la Air Max, de la TN ...
Et pour moi, c'était simple : plus ça avait l'air d'être sorti tout droit d'un jeu vidéo ou d'un truc de super héros, plus j'étais content.
Allez, je vais même vous avouer un truc : si l'on pouvait les imaginer aux pieds de Sonic le Hérisson et son antagoniste Shadow, j'étais conquis.
Et puis, vous le savez, on prête parfois de super-pouvoirs à nos vêtements...
Comme de nombreux enfants, j'imaginais que plus le design de la chaussure était "technique", plus je courrais vite, sans efforts, et sauterais haut dans la cour de récré.
Rétrospectivement, je réalise que pour les adolescents et jeunes adultes de l'époque, ces sneakers représentaient sans doute quelque chose de plus fort que le côté "jouet" qu'elles avaient à mes yeux.
La dernière paire de Nike, c'était cool, c'était un statut, justement.
Mais l'histoire le montre : du style rock au style preppy, jamais un jeune n'a pu trouver "cool" ce que ses parents lui imposaient comme une évidence lorsqu'il était enfant.
Et je n'y ai pas fait exception.
Durant les premières années de collège, les schéma sociaux commencent à se dessiner dans votre vie : il y a des gens cool et populaires, et d'autres moins.
Rêveur, assez réservé en public, plus préoccupé par mes jeux vidéos et mes romans de fiction que par le fait d'obtenir l'approbation du groupe, (et mine de rien déjà assez caractériel), je n'avais pas pour ambition de faire partie des gens cool.
Cependant...
Je voulais être suffisamment loin de l'extrême opposé pour ne pas donner une opportunité (de plus) aux plaisantins, toujours à l'affut d'un camarade à tourner en ridicule.
Et si ça passait, entre autres, par mettre des pompes qui n'attireraient pas l'attention, qu'à cela ne tienne !
Alors, je me suis mis en quête de la sneaker que je pourrais porter sans me poser de questions.
Finalement, les sneakers que je finis par demander à ma mère furent...
3. Les Converse du Consensus (12-15 ans)
C'est sans doute à travers cette paire que j'ai saisis pour la première fois le concept de "style intemporel".
"Quand j'avais ton âge, on en portait, nous aussi", m'avait dit ma mère.
"Ca reviendra toujours à la mode" avait-elle ajouté, avec certitude et une désinvolture qui m'avaient marqué.
"Comment ça, TOUJOURS ?" avais-je pensé, choqué face à la perspective d'un choix éternellement juste, et à ses implications.
L'écho de ces paroles continuera de me faire réfléchir des années plus tard.
Mais en attendant, j'étais convaincu : s'il s'agissait de style, clairement, Maman savait mieux que moi, après tout.
Voyant en plus que plein d'autres ados en portaient, je me suis dit :
"Chouette alors, on prend ça, et on arrêtera enfin de m'emm***er avec ces histoires de chaussures".
Content - fier, même ! - d'opter pour la facilité absolue, je les choisis noires, faisant confiance à ma mère pour "les prendre dans une super boutique, pas loin de l'école, où elles ne sont pas trop chères !".
En passant, je me fais même la remarque, que "Quand même, ça rend plutôt bien avec un jean noir !".
Mais au bout de deux mois, grande déception : ces Converse deviennent des épaves.
C'est là que j'apprends, par je-ne-sais-plus-trop quel avis d'une tierce personne, que c'était probablement des fausses.
D'où le prix avantageux... et la durabilité déplorable.
Qu'à cela ne tienne ! Ma mère m'en rachète : "Cette fois-ci, tu peux être sûr que ce sont des vraies !"
Effectivement, elles semblent légèrement différentes, je vois que le tissu n'est pas tout à fait le même, les semelles non plus... Les précédentes devaient effectivement avoir été des contrefaçons.
Mais trois mois plus tard, même verdict : des épaves aux pieds, à nouveau.
Alors bien-sûr, un ado qui ne porte qu'une paire de chaussures à la fois , ça vous détruit une sneaker en un rien de temps.
Cela dit, vraies ou fausses, j'avais l'impression que ça revenait un peu au même : elles n'avaient pas brillé par leur solidité.
Mais un peu par dépit, j'ai continué à racheter d'autres paires. Des hautes, des basses...
Je tentais de les alterner, de faire plus attention... Et surtout, je m'étais tout simplement résigné à marcher avec ces sneakers, qui ne seraient belles que pendant dix jours, mais qui avaient le mérite de m'acheter un peu de paix sociale par leur conformisme.
Cela dit, mes 15 ans arrivaient à grand pas...
Et à cet âge là, on commence à être un "individu" : oui monsieur, on est sa propre personne, avec ses propres goûts et opinions ! (Ou du moins, c'est ce que l'on croît.)
C'était donc pour moi l'ère où mes sneakers préférées seraient...
4. Les Supra Aberrantes (15 ans)
Il y a des souvenirs que votre mémoire occulte pour votre propre bien.
Malheureusement, l'exhaustivité et la probité dont j'essaye toujours de faire preuve ont fait tomber le voile.
Elles ont défait le verrou que mon subconscient avait soigneusement placé sur certains objets... Et les souvenirs qui y sont associés.
Car voyez-vous, bien qu'elles soient tape-à-l'œil, ce n'est pas tant ces Supra en elles-mêmes qui me causent une vive douleur, un brusque sentiment de honte, que ce qui m'a amené à les porter.
Alors, sortons l'épine du pied, et crevons l'abcès sans plus tarder : j'ai...
Non c'est trop dur. Je ne peux pas le dire.
... Mais il le faut. Par professionnalisme, il le faut.
Je vous dois la vérité : sur la fin de mes 14 ans, pendant quelques mois, j'ai dansé la "tektonik".
Ou plus précisément, ce que moi j'appelais "danse éléctro"...
Dans une vaine tentative de ne pas être associé aux énergumènes phosphorescents, aux cacatoès téméraires qui ornaient leurs crânes de crêtes de cheveux gélifiés, et se paraient de vêtements tous plus moulants et fluo les uns que les autres.
A ce moment là, ils étaient déjà si unanimement décriés que je n'osais révéler à personne, si ce n'est mes proches, le plaisir que je trouvais, moi aussi, à danser comme ça.
Je vous rassure cependant, je ne suis jamais allé jusqu'à m'habiller comme eux.
Mais à 15 ans, j'étais comme une éponge, m'imbibant soudainement de toutes les formes d'expression musicales que je croisais.
Et pour moi, le vêtement se devait de refléter les émotions que la musique provoquait en moi.
Or, il se trouve qu'un certain danseur (dont j'ai oublié le nom), m'avait laissé une forte impression dans un clip à la télé : aérien, souple, habile, il dansait différemment, comme s'il était "fait de caoutchouc".
Et surtout, contrairement aux autres : il se servait de ses pieds, exécutant des pas avec une aisance déconcertante.
Pieds qui étaient, justement, chaussés d'une paire de Supra Sky Top, dans un modèle zébré, tout aussi affriolant, que je ne pouvais cependant pas retrouver.
Admiratif, je me mis en quête de prendre les mêmes : moi aussi j'irais plus loin que simplement agiter mes bras au dessus de ma tête, en secret dans ma chambre. Moi aussi, je danserais... avec les pieds !
Et ces chaussures, m'évoquaient des pouvoirs magiques comme je n'en avais pas perçu dans une paire depuis mes Nike "Requin" de l'enfance.
En fait, je péchais par ignorance : puisque j'avais à peine idée de l'existence d'autres styles de danse, il m'aura fallu quelques mois pour comprendre qu'absolument tout ce que j'aimais dans cette danse, chaque pas que je trouvais "cool", était en fait un remaniement, presque singé, de ce qu'on trouvait dans divers styles de danse Hip Hop.
Et que ce fameux danseur qui m'avait inspiré était en fait... Un danseur hip hop, qui avait quelque peu modifié son image de marque pour coller à la tendance commerciale.
J'avais donc découvert le plaisir du mouvement, de l'expression de soi par le corps et le rythme... Mais je ne l'avais juste pas découvert au bon endroit !
Fort de cette révélation, et connaissant désormais la véritable filiation culturelle de mes Supra , j'irais m'inscrire à des cours de danse hip hop. D'abord du breakdance mais... C'était un peu trop exigeant physiquement.
Et puis j'entends parler du "Funk Style", du "Locking", du "Popping"...
Je vais à un cours, animé par un prof qui semblait tout droit sorti de Brooklyn dans les années 90.
Et j'ai un grand coup de cœur pour cet univers, qui déjà à ce moment, était complètement anachronique !
Sans doute par manque de rigueur , je ne poursuivrais pas les cours. Le prof, dans son immense "coolitude", me lâche avec un sourire "Tu sais, la danse... soit on l'apprend, soit on la vit".
Je crois comprendre ce qu'il veut dire, et ça me fait chaud au cœur.
D'ailleurs, au même moment, je découvrirais Michael Jackson, la seule personne sur terre qui aura été capable de me faire porter des mocassins, l'espace d'un an ou deux.
Deux paires de mocassins Weston d'ailleurs, que mon beau-père , m'avait refilé. Une paire noire, et une paire entièrement blanche.
Mais je digresse, ce ne sont pas des sneakers.
Quoiqu'il en soit, je ne cesserais jamais totalement de danser après ça, et cela aura un impact sur ma façon de choisir des vêtements.
Et au fond je le dois un peu à la série d'évènements qu'ont déclenché ces Supra bariolées... Et à Michael Jackson, bien-sûr.
D'ailleurs, la grâce l'agilité de ses mouvement balayeront tout le reste à mes yeux d'ado impressionnable, noyant immédiatement tout intérêt que j'avais pu avoir pour d'autres styles de danse.
Mais surtout, sa musique Pop d'inspiration variée me permettra de renouer progressivement avec la Soul, le Rythm n' Blues, et particulièrement la Funk... Qui étaient justement les genres de prédilections de mes parents, et particulièrement de mon père.
A ce moment là, les sneakers qui marqueraient le reste de mon adolescence et me permettraient d'exprimer ce cheminement musical allaient être...
Les Nike Dunk de la Funk (16 à 19 ans)
D'où m'est venu mon amour pour ce modèle ?
Etaient-elles à la mode quand je les portais ? Pas plus que ça, dans mes souvenirs, j'étais même un peu en décalage.
Les types un peu branchés de mon entourage étaient plus souvent en Nike SB "Blazer", une pompe avec un look un peu plus skate.
Sur la fin de cette période, je crois même que j'assistais déjà au retour de la Air Max chez un ou deux potes qui avaient toujours deux trains d'avance sur les tendances.
Mais je me faisais peu à peu à l'idée que me plier à la loi de la majorité, ça ne me ressemblait pas, et ça ne me plaisait pas.
J'avoue que j'aimais déjà bien la contradiction.
Mais pas forcément une contradiction frontale, pas une "opposition" : je cherchais à faire ce qu'un ami appelle très justement "le pas-de-côté".
C'est à dire, choisir le chemin qui bifurque.
Se placer "hors" du débat, via un choix n'est ni un "compromis", ni un rejet de la norme, ni une adhésion à celle-ci...
Donc je choisis des Dunk : hautes elles aussi, dotées d'un aspect "moelleux", mais plus massives dans leur forme, et plus complexes dans leurs lignes.
Après vérification, j'estime à ce moment là qu'elle ne sont "pas vraiment à la mode, mais pas trop "pas à la mode" non plus", ce qui me procure une satisfaction secrète.
De plus, la forme du bout et les perforations me rappellent aussi les Air Force One de mon père.
Ca avait sans doute quelque chose de rassurant pour moi.
Et puis, il y a un aspect pratique à ce choix : je les choisis parce que grâce à leur semelle à la fois moelleuse mais épaisse, elles sont capables de tenir des pointes.
Oui oui, des "pointes".
Parce que, comme dit plus tôt, à ce moment là, je danse, et je danse beaucoup.
Alors ça paraît bête comme ça, mais essayez de faire ça :
Dix fois par jour, avec une même paire de chaussures.
Et vous verrez que soudainement, vos standards de durabilité devront être revus à la hausse.
Mais rendons à César ce qui est à César : ces Dunk (ainsi que l'autre paire à venir) m'auront duré plus longtemps car je les portais en alternance avec les Weston citées plus tôt... Qui ont subi des niveaux de maltraitance inouïs, et bon nombre de ressemelages , jusqu'à finalement devenir importables.
Maintenant, si je ne vous parlais que de cette première paire de Dunk, elles ne mériteraient pas leur titre de "Dunk de la Funk".
L'autre paire qui mérite ce nom, c'est celle-ci :
En voyant ça, vous pourriez légitimement vous demander si je ne cherchais pas simplement à tout faire pour me faire remarquer.
Mais ce n'était pas tout à fait le cas.
L'année de mes seize ans fut une année difficile pour moi.
En l'espace de huit mois, j'ai essuyé quelques épreuves, dont les plus notables furent un divorce d'un côté de ma famille, et surtout de l'autre côté, le décès de mon père.
... Stop, rangez les violons ! Je ne vous le raconterais pas si ça ne donnait pas le contexte nécessaire à l'histoire de ces sneakers.
Simplement, lorsque vous êtes confronté à ce genre d'évènements, à un âge où votre identité se construit, vous vous raccrochez à ce que vous pouvez.
Et le besoin de s'affirmer, déjà important pour la plupart des ados, devint primordial pour moi.
Or, il y a des façons saines de le faire, et d'autres moins saines.
J'ai eu la chance de pouvoir le faire assez sainement : en me plongeant dans la musique qui passionnait mon père et qui, par le fruit du destin, avait commencé à me passionner peu avant qu'il parte, je maintenais une forme de lien.
Je dansais encore, je prenais même des cours de chant, et je remontais le temps à travers les vieilles playlist qu'il avait fait pour moi quand j'étais petit.
Mais alors pourquoi ces chaussures à la customisation improbable ?
A l'époque, le monde (ou du moins, celui qui m'entourait) n'avait d'yeux que pour le Rock, et puis, de plus en plus, la Techno.
Mais moi, j'avais besoin que le monde sache.
Qu'il sache que partout où je marchais, mes pas étaient portés par la puissance et la joie de cette musique qui bouge, du "Groove" d'un autre temps.
Par la douce folie inexplicable de la Funk, et l'intensité brute de la Soul.
Aujourd'hui encore, telle un totem, cette paire (bien plus usée que sur la photo), est restée à l'abri dans le fond de mon placard.
Au prochain carte blanche, lors d'un second article, je vous raconterais comment ma vision de la sneaker a évolué quand je me suis vraiment pris passion pour le style et les vêtements, de mes vingt ans jusqu'à aujourd'hui, à 27 ans.
Vous pouvez désormais le lire juste ici.