« Le style sartorial me permet d’être plus créatif » : l’interview de The Fattorialist – Déclic #2

« Le style sartorial me permet d’être plus créatif » : l’interview de The Fattorialist – Déclic #2
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Swann Paris)

Vous aimez comprendre les coulisses d'une marque ? Découvrez les autres interviews Déclic déjà publiées.

  • The Fattorialist : c'est presqu'un concept, comme une série de variations sur un même thème et c'est passionnant à suivre.

    De la couleur, des textures et un grand supplément d'âme lié à une activité passion dont il a aussi fait un métier : chiner ici et là des vêtements avec une histoire. C'est la belle aventure du jour, et aussi ce que propose la plateforme de seconde main Vulpilist codirigée avec Maxime Pilard et dont on adorait déjà le Vestiaire du Renard.

    Notre nouvel invité s'appelle Romée de Saint Céran. Et voici son histoire, son déclic et ses petites astuces avec le vêtement.

the fattorialist romee de saint ceran tenue costume cravate marron bleu

© The Fattorialist

Premiers souvenirs du costume

« Je suis l’aîné d’une famille de cinq enfants, et, j’ai grandi dans un environnement plutôt classique : je n’ai jamais vu mes deux grands pères sans cravates, et mon père la portait toute la semaine de travail. Le vestiaire classique n’a donc jamais été une découverte pour moi, au moins dans ses codes : je n’y connaissais rien en artisanat, montage de vestes, de souliers, etc. En revanche, j’ai toujours vu les hommes de ma famille en veste et en cravate.

Ainsi j’ai très tôt eu un premier blazer à l’adolescence, ainsi qu’une paire de chaussures de ville que j’avais été acheter avec mon père pour les grandes occasions (mariages, cérémonies etc.). J’avais aussi récupéré le smoking d’un grand oncle que je portais quand j’étais invité à des soirées de rallyes parisiens. Mon père m’avait alors appris à nouer un nœud papillon, car il ne souhaitait pas (à raison !) que je porte un « machin » pré-noué ! Merci Papa.

Mais tout ceci était « dans l’ordre des choses » pour un jeune adulte en devenir, et mon premier souvenir sartorial vraiment personnel est venu un petit peu plus tard, vers mes 19 ans, quand je m’étais acheté une veste en tweed à chevrons que j’adorais porter dès que je le pouvais. »

L'adolescence, le style et Corto Maltese

« Au collège, j’ai vite compris que mes parents ne pourraient pas s’aligner sur les baskets de marque et les vêtements à la mode de l’époque (bombers Paradigme de l'élégance, et nous avons très rapidement sympathisé. Il a lancé le Vestiaire du Renard en 2015, dont j'ai été un client assidu, et quand il a fermé son site en 2020, c'était avec une idée en tête : lancer un nouveau projet plus participatif.

Plutôt que de chiner des pièces, de les stocker, de les photographier et de les vendre, pourquoi ne pas proposer un espace ou chacun pourrait être vendeur, tout en garantissant une cohérence d'ensemble grâce au filtrage des annonces postées ? C'est à ce stade que Maxime m'a proposé de le rejoindre dans l'aventure, ce que j'ai fait avec enthousiasme.

Nous avions l'intuition qu'il y avait une place entre Vinted et le Vestiaire du Renard, et 7 mois après notre lancement, nous sommes plus que confortés dans cette idée : nous offrons aux vendeurs une visibilité auprès d'un lectorat ciblé, et aux acheteurs la garantie qu'ils n'auront pas de temps à perdre à farfouiller entre des vestes le solaro, le seersucker pour l'été, des tweeds et des flanelles toujours plus variés pour l'hiver. D'autre part, il y a eu une incursion indéniable des designers dans l'univers sartorial.

Aujourd'hui, les tailleurs ne se contentent plus de réaliser les commandes de leurs clients, ils ont des styles régionaux (style napolitain, style parisien, etc.) ou même maison (comme par exemple les vestes dessinées par les cousins Cifonelli) qui sont très identifiables.

La casualisation permet aussi ces incursions, et on voit régulièrement des maisons "classiques" collaborer pour des collections avec des designers venant d'autres univers (comme Drake's et Aimé Léon Doré par exemple). Et évidemment, cela donne souvent de nouvelles idées. »

Jérôme Olivier Jérôme Olivier
Jérôme Olivier, ciné, velours et rock'n'roll

Ex-caviste et rock critic de poche, grand amateur de films et de chats sibériens, je crée des e-mails et je m'intéresse aux petites histoires qui vont avec les vêtements.

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