Qu'un pantalon à fermeture jogpant est différent d'un pantalon coulissé ?
Que la "ranger belt" et la "ceinture western" sont deux types de ceintures différentes inspirées de l'ouest américain ?
Qu'il y a plus de styles de perfectos que de doigts de la main ?
Le monde du vêtement regorge de possibilités et de petites variations sur chaque type de vêtement. Et dans Compendium, l'équipe s'appliquera à recenser et à expliquer les détails stylés ou les itérations de designs qui donnent de l'allure à vos vêtements.
Le but ?
Vous proposer, à terme, des documents de référence auxquels vous pourrez vous reporter pour comprendre ces variations, ou tout simplement pour vous inspirer.
Comme une sorte de catalogue : clair, illustré, synthétique, et précis. On vous définira ces variations, où en trouver, ainsi que deux ou trois astuces pour bien situer le style auquel elles appartiennent, et par conséquent bien les porter.
Pour cet épisode, nous aborderons la question des poches qui font le style de vos surchemises.
Bonne lecture.
Episodes précédents :
Le glissement vers le casual
Je me rappelle du temps où l'on pouvait m'entendre dire :
"Une poche sur une chemise ? Ah non, c'est quand même beaucoup moins élégant".
C'était un avis que j'avais il y a environ cinq ou six ans, et c'était même un avis assez arrêté.
Je trouvais que la poche poitrine d'une chemise l'alourdissait inutilement.
Et en effet, que ce soit pour les chemises ou d'autres pièces, on tend à associer l'épuration visuelle au formalisme, et par extension, à l'élégance.
Quelque part, je dois donc donner raison à mon "moi passé".
Mais les temps changent, et la mode change avec.
Et ce que je n'avais pas pu prévoir à l'époque, c'est qu'aujourd'hui, l'élégance formelle est en perte de vitesse.
J'expliquais dans mon traité sur le "Soft Tailoring" que les versions plus décontractées et "twistées" du vêtement tailleur prenaient peu à peu la place qu'occupaient les "vrais" vêtements formels d'avant, y compris lors des "occasions spéciales".
Mais alors, si "l'élégance soft et décontractée" devient le nouveau maximum du "chic socialement accepté" ...
Qu'est-ce qui prend la place qu'il occupait avant ?
La surchemise est la nouvelle "chemise décontractée"
Eh bien si on revient à l'exemple des chemises, les poignets "mousquetaires" et les cols immaculés et rigides sont remplacés par des cols souples et des poignets plus classiques. Ça, c'est le nouveau formel.
La chemise "élégante mais non formelle", est remplacée par la chemise qu'on qualifiait de décontractée : en chambray, oxford ou denim, avec un col button-down, et JUSTEMENT, parfois, une poche poitrine.
De nos jours, la simple idée d'enfiler une chemise, aussi casual soit-elle, plutôt qu'un tee-shirt, est déjà un parti pris en faveur d'une tenue plus habillée.
Par conséquent, dans ce jeu de chaises romaines, où les vêtements échangent leurs rôles, la surchemise se retrouve à la place qu'occupait auparavant la "chemise casual".
Alors qu'elle se destinait, auparavant, à ceux qui voulaient affirmer un look très workwear ou militaire vintage, elle se démocratise tellement qu'elle en devient un basique que tous les univers remanient plus ou moins à leur sauce.
Qu'est-ce qu'une surchemise ?
Ah oui tiens... Mine de rien, ce serait bien d'apporter cette précision.
Déjà, une chose importante : oui, une surchemise a toujours des poches. Comme ça, c'est dit !
Elles sont essentielles à ce qui distingue la surchemise de la chemise, justement parce que ce sont elles qui la rendent encore plus décontractée. Et vous verrez que la forme de ces poches est ce qui caractérise le plus leur style, ainsi que leurs inspirations.
L'autre élément de distinction, c'est la palette des matières utilisées, qui comprend des tissus plus rustiques, et parfois plus lourds.
Et justement, le mot "surchemise" peut porter à confusion, parce qu'en Français nous employons ce mot fourre-tout pour désigner un vêtement doté d'un col et de boutons, comme une chemise, mais dont le poids et le style invitent à le porter par dessus une autre pièce.
Pour mieux s'y retrouver, en anglais, on opère souvent une distinction entre :
-
"L'overshirt"/"l'outershirt", deux mots pour désigner un vêtement d'un poids et d'une fonction comparables à ceux d'un blouson.
Plus lourde, on la portera par dessus un pull ou un sweat, et elle sera souvent en laine, ou en coton très épais. On peut même s'attendre à ce qu'elle ait des poches intérieures, parfois, ou encore une doublure, à l'instar de n'importe quel vêtement d'outerwear.
Elle n'est jamais portée à même la peau. C'est la différence principale. Et évidemment, la porter rentrée dans un pantalon serait aussi étrange que de tenter la même chose avec un blouson.
- Et les "workshirt", que l'on traduirait par "chemise de travail" . La workshirt désigne plus souvent un vêtement avec une épaisseur similaire à celle d'une chemise casual classique, ou légèrement plus lourde, qu'on pourrait porter par dessus un tee-shirt, ou à même la peau.On peut même l'envisager par dessus une maille fine . Selon le look et la silhouette recherchée, les ports rentré ou sorti du pantalon sont tous deux envisageables. Enfin, le bon sens dicte que certains détails de l'outershirt ne se prêtent pas à ce poids plus léger : il sera par exemple improbable de trouver des poches plaquées sur le bas d'une workshirt Les boutons seront de taille plus modérée, pas de poches intérieures ou de doublures, etc.
Dans ce Compendium, nous ne parlerons que des "workshirts", c'est à dire les surchemises analogues à des chemises, plutôt que celles qui jouent le rôle d'un blouson.
Notons aussi que, puisque ces pièces sont souvent inspirées par le vêtement américain, on peut aussi employer des mots plus précis en anglais qui catégorisent les designs selon leurs origines :
- "Utility shirt" pour les chemises dont le design est d'origine militaire
- "Western shirt" lorsqu'elles sont inspirées des styles rétro de l'Ouest Américain .
- Enfin on range ensuite dans la catégorie "workshirt" tous les designs inspirés du workwear, ainsi que ceux d'inspirations plus mixtes, qui ne sont pas apparentés aux deux catégories précédentes.
Les Utility Shirts/ Military Shirts
Le vêtement militaire est à l'origine d'une grande partie des designs classiques masculins, et la surchemise n'y échappe pas.
Aussi, il semblerait juste de commencer par vous détailler les trois types de chemises "OG-107", qui sont les surchemises de l'armée américaine produites durant les années 60-70, et donc les plus emblématiques du genre.
Leurs poids et leur design les placent parfois à la limite entre la catégorie "outerwear" et "chemise", mais les formes de poches de ces trois modèles sont parmi les plus récurrentes, et vous les retrouverez sur des surchemises de toutes inspirations confondues.
(Bien que nous ne parlerons ici que des poches, je vous conseille de jeter un oeil à cet excellent article du blog "Les Indispensables Paris" sur les chemises US, qui dresse un topo clair et synthétique de l'ensemble des détails qui distinguent ces trois modèles.)
1. "OG-107" Type I
La poche de "type I" est dotée d'un rabat droit, totalement rectangulaire. Cette forme est plutôt brute de décoffrage, et à mon sens, c'est celle qui fait la plus "militaire" des trois.
La simplicité des lignes de la poche renvoie vraiment à sa fonction première.
Ca, c'est une poche qui vous regarde et qui vous dit, sans détour : "Bonjour, je suis là pour porter des objets".
C'est d'ailleurs un bon moyen pour les designers d'équilibrer une surchemise avec une matière plus précieuse (soie, rayonne), ou un coloris plus habillé (tel que du blanc) : en y accolant ce genre de poches, on renvoie la pièce à une dimension plus utilitaire.
2. "OG-107" Type II
La type II, quant à elle, se distingue par son rabat à bords biseautés.
Parmi les trois modèles "OG 107", c'est celle qui renvoie le plus un aspect "workwear" à mon sens.
D'ailleurs vous verrez que cette même forme de poche est souvent réutilisée sur les workshirts.
Notez que jouer sur l'angulosité du rabat est un moyen de rendre la chemise encore plus brute, ou au contraire de l'adoucir.
Vous verrez que plus les marques vont vers un style habillé, plus elles tendront à arrondir les angles biseautés, allant parfois jusqu'à les supprimer au profit d'un arc de cercle.
Alors qu'à l'inverse, celles qui veulent vraiment insister sur un aspect "dur", "solide" vont souvent rendre ces angles encore plus nets et tranchants.
3. "OG-107" Type III
Enfin, le rabat de la type 3 démarre comme un rectangle, et se termine sur une pointe modérément prononcée.
Selon moi, son aspect "triangulaire" mais adouci, la fait paraître moins brute que les deux autres.
Cette forme, plus "civile", est communément adoptée par d'autres pièces, et rappelle les rabats de nombreuses chemises, vestes en denim, et blousons.
Ce type de poche se démarque donc moins fortement, et n'évoque pas immédiatement l'appartenance à un univers spécifique.
C'est d'ailleurs la forme que je retrouve le plus souvent sur les surchemises dont la marque n'a pas une patte particulièrement workwear ou militaire. Disons qu'elle est plus "grand public".
Comment les porter ?
Si l'on parle des modèles "originaux", ou de reproductions très fidèles, il sont évidemment dans leur élément au milieu d'autres pièces "militaria", ou avec d'autres pièces d'univers connexes, inspirées du workwear par exemple. Mais on peut également prendre l'approche inverse, et utiliser une telle chemise comme l'unique pièce forte qui détonne du registre du reste de la tenue. J'en ai parlé en détail dans le Gimmick #8 "S'approprier des pièces Militaires Vintage".
Et puisqu'elles sont souvent parmi les plus épaisses, et que leurs coupes sont très droites, les surchemises OG-107 ne se prêtent pas à un port rentré dans le pantalon.
Cependant, si l'on ne parle que de surchemises "inspirées" par les détails de celles-ci, et particulièrement les poches, rapportez vous au commentaire sur chacune d'entre elles.
L'effet de style produit par le choix de poche sera pondéré, ou au contraire, accentué par l'effet d'autres éléments de style (tels que le type de col et sa taille, la souplesse ou rigidité du tissu, le choix de couleur...).
Les Western Shirts
"Yeeeee-haw, Cowboy !"
Les Western Shirt ont un nom qui parle de lui-même.
Faisant peu à peu leur retour dans l'offre de quelques marques pointues, ces chemisent qui sentent bon le Grand Ouest peuvent, au premier abord, surprendre.
Mais elles étaient monnaie courante à d'autres époques , et sont restées un classique dans certaines régions des Etats-Unis.
On définit la chemise western par trois éléments :
Premièrement, elle est en denim, deuxièmement, elle est à bouton-pression plutôt qu'à boutons, et troisièmement, elle dispose de deux poches poitrines à rabat.
Dit comme ça, ça ne paraît pas si difficile à porter que ça, non ?
C'est le cas : les modèles les plus simples n'ont rien de complexe et se combinent même plutôt bien avec des pièces habillées.
Mais la chemise western a un sacré potentiel de surenchère dans ses détails : surpiqures contrastantes, broderies, couleur des boutons pression, forme du col...
Et plus particulièrement ses poches, dont les jeux de lignes et de courbes peuvent rendre cette chemise complètement baroque.
On va donc y aller pas à pas, en rangeant les formes de la plus consensuelle à la plus "cowboy ornementale".
1. Rabat classique
Il est classique. C'est un rabat. Que dois-je ajouter ?
Rien, si ce n'est qu'il est facile à porter. Notez d'ailleurs, le rabat "classique" d'une chemise Western est le même que le rabat d'une chemise OG-107 type 3, dont on soulignait la neutralité plus haut.
2. Rabat classique incurvé
Là, la chemise commence à être plus marquée "western".
Rien d'extravagant non plus, mais plutôt qu'un trait droit ou une pente douce comme sur le rabat classique, la pointe est formée par deux courbes concaves.
Cela lui donne un petit côté ornemental, et clairement plus vintage.
3. Rabat incliné
Autre façon de rendre la chemise plus marquée : on peut donner une inclinaison aux poches et à leur rabat.
Ce détail donne quelque chose de plus téméraire à la chemise.
D'ailleurs, il attire beaucoup le regard sur la poitrine et la carrure.
C'est le même procédé que celui des poches inclinées (mais dans l'autre sens) de certaines vestes habillées : l'angle suggère un V avec des épaules plus larges que la taille, tandis que sur une veste, le V inversé suggère une taille plus fine que les hanches.
Notez que selon moi, cette coquetterie fonctionne mieux si elle "souligne" une réalité que si elle vient contredire votre morphologie.
4. Rabat incliné et incurvé
Bon, là vous sentez qu'on passe au niveau suivant.
Combinant les éléments des deux rabats précédents, la poche est inclinée et son rabat se termine sur une pointe concave, qui se termine proche du bord intérieur du rabat plutôt qu'au centre de celui-ci.
Concrètement, vous obtenez un rendu qui combine les deux effets cités précédemment : une accentuation flatteuse et "héroïque" de la carrure du porteur, ET une allure plus ornementée.
A mon sens, c'est la poche la plus "forte" que l'on puisse porter en Europe, du moins dans un contexte qui ne se réfère ni à l'équitation, ni à l'extravagance des milieux des amateurs de mode.
Il est toujours possible de tempérer son effet si les autres détails sont moins chargés, bien-sûr. Mais il faut respecter ces poches pour ce qu'elles sont : un parti pris fort, sans doute trop pour beaucoup.
5. Rabat à double pointe
Celui-ci est un peu spécial.
Sans qu'il ait pour autant l'extravagance du rabat précédent, ce design à double pointes est très peu répandu en dehors des "vraies" chemises western américaines.
Et par conséquent, il donnera une touche "western vintage" difficile à dissimuler, et donc à faire cohabiter avec d'autres univers. Et ce même si la chemise est sobre par ailleurs.
Optez pour celui-ci si vous cherchez à reproduire cette esthétique-là dans vos tenues, de façon authentique, à la manière des pubs Levi's ou Wrangler d'antan. Mais je ne trouve pas que ce soit le bon pour faire du "remix" d'influences.
6. Rabat à double pointe incliné et incurvé
Je vous avais bien dit que la chemise western avait un potentiel de surenchère, non ? Eh bien voilà, je ne vous avais pas menti.
Si votre chemise a des poches comme celles-ci, de deux choses l'une : soit vous avez une Winchester à portée de main, et vous vous apprêtez à tourner dans un long métrage ayant pour ambition de renouveler le genre "Western" au 21ème siècle.
... Soit vous êtes allés, à mon humble avis, un peu loin sur les sentiers solitaires du style, et vous vous êtes perdus dans la quête de l'originalité.
Comment les porter ?
C'est bien simple : plus l'aspect "western" s'exprime de façon modérée, plus la chemise sera polyvalente.
Celle à rabats classiques se portera de façon pratiquement égale à n'importe quelle chemise en denim. (Soit avec pratiquement tout)
Avec des rabats incurvés, on commence à se faire remarquer... Mais ça va. Si vous êtes habiles vous réussirez même à l'intégrer à du Soft Tailoring sans encombres.
Pour les rabats plus marqués que ceux-là, il faudra sans doute jouer sur d'autres pièces du registre "heritage americana" et faire des looks à la RRL, qui assument vraiment le côté cow-boy.
Les Workshirts
Pour la dernière catégorie, nous mélangerons à la fois les poches résolument inspirées du workwear, et celles qui sont des réinterprétations aux influences moins définies.
Comme dit plus haut sur la partie des "utility shirts", énormément de workshirts reprennent les design de poches emblématiques des trois OG-107.
Mais puisqu'ils ont déjà été décrits, nous ne reviendrons pas dessus dans cette partie.
1. Poche plaquées
Simple, efficace, et assez neutre. Sans doute parmi les plus classiques du style "workwear".
Notez que les versions sans boutons sont empreintes d'un certain minimalisme, que les marques peuvent utiliser pour épurer une pièce.
L'ajout de boutons donne déjà un air plus utilitaire que la simple poche plaquée, mais on est encore très loin d'une incompatibilité avec d'autres styles.
2. Poches plaquées avec poche stylo
Une petite poche de plus dans une des poches. L'air de rien, ce détail peu commun range plus clairement une chemise dans le registre workwear.
Cette poche fait dire à la chemise "je suis un vêtement pratique, qui fait passer la fonction avant la forme". Une façon comme une autre d'accentuer la connotation utilitaire de la workshirt.
D'ailleurs, vous n'y mettrez sans doute pas VRAIMENT un stylo : il s'agit bien là d'une "connotation".
3. Poches à rabats arrondis
Vous pouvez le voir comme un adoucissement du rabat OG-107 Type II...
Ou juste comme un rabat de poche le plus simple qui soit.
Car indépendamment de toute surchemise militaire, je crois que cette forme est si simple et ancienne que vous auriez plus vite fait d'attribuer l'invention de la roue à un individu, que de savoir d'où exactement vient son inspiration.
Très classique aussi, et disons-le, entièrement dénué de connotation, en l'état.
Ce sont les autres détails de la pièce qui donneront le ton, car celui-ci est neutre.
Evidemment, la présence ou absence de boutons la rend un peu plus ou ou un peu moins workwear. Comme pour la version plaquée !
4. Poches à rabats arrondis et inclinés
Elégants, vous ne trouvez pas ?
C'est en voyant cette forme que j'ai justement commencé à réfléchir sur le nouveau rôle que prenait la surchemise aujourd'hui.
Lorsqu'elles sont combinées à des tissus plus précieux, ces deux poches et leur forme rendent la pièce plus "habillée" qu'elle ne le serait sans, ou du moins, plus sophistiquée.
5. Poches à soufflet (pli "cargo")
A l'origine, le soufflet des poches cargo a une fonction pratique plutôt qu'esthétique : l'excédent de matière replié dans le soufflet peut se déplier, augmentant ainsi le volume total de la poche lorsqu'on y met quelque chose d'assez volumineux.
A l'instar de la poche stylo, on ne s'attend pas vraiment à ce que vous utilisiez vraiment la poche ainsi, et la remplissiez à ras-bord. Mais ce détail rend lui aussi la chemise plus "work" via la fonction qu'il évoque.
6. Poches à soufflet (pli central)
Idem que pour la poche à soufflet précédente. Mais selon moi, le pli central donne une allure à la fois plus ronde et plus "rétro" à ce soufflet. Les vieilles vestes de chasse l'employaient d'ailleurs bien avant que le "double pli" type cargo ne se démocratise.
7. Poches asymétriques
Vous remarquerez que de nombreuses chemises workwear emploient deux poches de formes et parfois de tailles différentes sur une même chemise.
Ce faisant, on "casse" encore un peu plus l'harmonie visuelle attendue, ce qui surprend, et attire le regard sur la chemise. Et que se passe-t-il si vous combinez plusieurs poches dont les formes évoquent plusieurs fonctions ?
Eh bien le vêtement se voit connoté lui-même de ces diverses fonctions. Et prend ainsi une dimension utilitaire encore plus marquée.
"J'ai plusieurs types de poches car j'ai de nombreuses et diverses tâches à exécuter" est le message implicite derrière ce choix de design.
Comment les porter ?
Il est plus difficile de donner un conseil aussi arrêté que pour les deux catégories précédentes.
Les poches considérées comme celles des "workshirt" sont aussi celles qui sont les plus communes et répandues. Aussi, il serait difficile de cantonner toute une chemise à un style, sur la simple base de ce détail.
Où trouver des surchemises ?
Workshirt, Utility Shirt et Western Shirt sont généralement produites et vendues par les mêmes marques, puisqu'elles proviennent d'univers aux styles très compatibles.
Sous les 100 euros
Wrangler, Levi's, Hast, Champ de Manœuvres, Lee 101, Bronson MFG
100 à 200 euros
Pike Brothers, Wax London, BonneGueule, A.B.C.L, Corridor, Jinji Brand, Aviatic, Momotaro, Japan Blue, Eat Dust, Barbanera, President's, Fortela, Brut "Rework", Universal Works
200 euros et au delà
Stevenson Overall, , OrSlow, Rogue Territory, , TheRealMc'Coys, Kapital, Fullcount, , Warehouse & Co., Haversack, Bryceland's, RRL, 3Sixteen, Village Paris, Husbands, De Bonne Facture, Beams +, Barena Venezia, 1st Pat-Rn
Mentions spéciales
Notons tout de même que certains types de surchemises sont un peu plus difficiles à trouver que les autres.
Si vous cherchez une chemise western sous les 100 euros par exemple, vous ne les trouverez probablement que chez les acteurs historiques du Denim américain, tels que Lee 101, Wrangler ou Levi's.
Tandis que dans des gammes de prix beaucoup plus hautes, certaines marques vont très loin dans leur approche ornementale de la chemise "western", et les traitent comme les ceintures du même nom.
Si vous êtes à la recherche de produits qui sortent vraiment du lot, on notera donc les poches aux formes très baroques de chez Stevenson Overall, les motifs Jacquard que l'on ne trouve presque que chez RRL, ou encore les Kapital qui rivalisent de broderies, de détails et de techniques de délavages, rendant chaque modèle extrêmement singulier.
J'ajouterais aussi quelques marques dont j'estime que les surchemises se prêtent bien à être mélangées à des looks plus habillés, que ce soit grâce à leurs matières plus fluides, ou leurs coupes aux volumes moins droits et plus cintrés : Husbands, Corridor, A.B.C.L, De Bonne Facture, Barena Venezia, President's et Fortela.
Enfin, trois e-shops multimarques sont à surveiller si vous voulez avoir un panorama des surchemises le plus haut de gamme (et originales) du marché : Jinji, Rivet & Hide, et Cultizm.