Quel bonheur d'enfiler son pantalon de sport, de sentir cette matière confortable et souple...
... Mais quel malheur de sacrifier ainsi son style !
Le problème du sweatpant est lié à sa fonction : c'est confortable - au point où certains mettent définitivement de côté leur style - mais souvent, beaucoup trop sportswear. Quand on sort en sweatpant, ça fait "j'ai troqué toute notion d'élégance en arrivant chez moi contre le sacro-saint confort, puis j'ai eu la flemme de me rhabiller pour aller faire mes courses." Bref, le message envoyé n'est pas terrible...
Si la plupart des sweatpants sont en coton classique, comme un bon vieux jogging, il était temps que le techwear s'en mêle afin d'en faire une pièce qui allie confort ET élégance. Et c'est précisément l'enjeu de cette collaboration avec Seagale.
Mais d'abord, pourquoi avoir abordé cette pièce sous un angle techwear ? Parce que le confort est précisément un de ses enjeux principaux, pardi !
L'urban techwear : petit rappel
Pour faire simple, l'urban techwear consiste à monter des vêtements urbains (donc PAS faits pour la randonnée) avec des matières techniques, que l'on retrouve habituellement sur des vêtements de sport.
Ce sont souvent des matières respirantes, imperméables, déperlantes, stretch, etc.
Si urban techwear et gros budgets allaient jusqu'à présent de paire (regardez les prix chez Acronym ou chez Arc'téryx Veilance pour vous en convaincre), on assiste timidement à l'apparition d'un urban techwear plus accessible depuis quelques années (par exemple chez Uniqlo, sur quelques pièces).
Ne vous y trompez pas, une belle matière technique, c'est comme le cuir : son prix est incompressible. Je doute fort que la membrane d'Uniqlo soit aussi performante qu'un Neoshell de Polartec, par exemple.
Malheureusement, les marques françaises se font plutôt rares dans ce domaine. Une m'a particulièrement intéressé, qui vient du sud de la France...
Seagale : l'urban techwear à la française
L'objectif de Seagale est limpide : créer des vêtements décontractés et stylés, avec une technicité cachée dans les matières pour les rendre les plus confortables et urbains possibles.
Si le but est évident, il y a pourtant très peu de marques françaises qui se risquent à allier style et technicité (si le sujet vous intéresse, j'en ai listé cinq, dont Seagale). C'est pour cette raison que je trouve leur positionnement très intelligent.
Cerise sur le gâteau, ils ont adopté un business-model dit "en direct". En effet, bien conscients que les matières techniques coûtent un certain prix, ils ont décidé de vendre sans intermédiaires afin de garder des prix accessibles.
Ils se sont fait connaître avec leur fameux short maillot de bain qui a simplifié la vie à de nombreux hommes cet été : déperlant, stretch, aussi à l'aise dans l'eau qu'à une terrasse de café ou en footing. C'est le short d'été ultime.
Puis ils ont élargi leur gamme avec leur tee-shirt en mérinos et en tencel (exactement la même matière que vous allez retrouver à l'intérieur de notre pantalon), leurs boxers et leurs sweaters.
Vous comprenez donc bien que cet ADN d'urban techwear facile à porter, dans des prix accessibles, m'intéressait particulièrement pour une collaboration.
Deux matières pour vous protéger du froid
Aussi étonnant que cela paraisse, même dans l'urban techwear, il est compliqué de trouver des pantalons qui protègent du froid ET qui soient stretch.
Il y a pléthore de matières qui évacuent efficacement la transpiration et qui sont très stretch, comme le Schoeller Dryksin sur notre chino, mais dès qu'on est en hiver, rien ne tient chaud.
J'ai vu quelques vagues tentatives mais les prix étaient vraiment élevés et les disponibilités inexistantes, comme le Handler Jeans de Lynx à plus de 300 euros ou le pantalon doublé en Primaloft de la ligne Day One Adidas, à plus de 200 euros.
Il y a bien le pantalon en laine qui protège du froid comme jamais, mais question stretch, on n'y est pas du tout.
Cela n'a pas découragé Seagale : ils ont résolu le problème en utilisant deux matières différentes...
Un mélange technique laine et polyester
Remercions d'emblée Bertrand qui a accepté de révéler son sourcing matière. Il s'agit d'un tissu de chez Miroglio, un fabricant italien.
L'enjeu était important ici : il fallait absolument choisir une matière qui casse le côté trop sportswear d'un sweatpant. Pour cette raison, notre choix s'est tourné vers de la laine, ce qu'il y a de plus élégant sur un pantalon.
C'est un gris clair (je ne vous refais pas mon refrain sur le gris clair en hiver, vous le connaissez) mais qui est chiné, afin d'apporter une touche plus décontractée.
La composition est un peu particulière puisqu'il s'agit d'un 53 % polyester, 43 % laine, 4 % élasthane. Vous connaissez ma méfiance à l'égard des matières synthétiques , donc j'ai bombardé Bertrand de questions à ce sujet.
Il m'a expliqué qu'il s'agissait d'un fil d'élasthane, entouré par un fil qui mélange de la laine et du polyester.
Ok, mais pourquoi autant de polyester ?
La réponse est simple : c'est lui qui apporte du stretch, de la résistance et, surtout, qui permet un entretien en machine sans aucun problème !
Bertrand insiste d'ailleurs sur un point : ce n'est pas un choix de matière dans le but de faire des économies car elle coûte quasiment le même prix que notre flanelle 100% laine de chez Vitale Barberis.
En effet, il faut un vrai savoir-faire pour mélanger correctement polyester, laine et élasthane dans les bonnes proportions comme le fait Miroglio. Les mélanges laine et polyester passant en machine sont d'ailleurs la spécialité de la filature.
Une doublure qui tient chaud
Deuxième point fort de ce pantalon, pourtant invisible : il est doublé jusqu'aux genoux du même tissu que leurs tee-shirts en mérinos et en tencel :
- 50 % de laine mérinos pour la régulation de la chaleur, les propriétés anti-odeurs et l'évacuation de l'humidité corporelle,
- 50 % de tencel, une fibre artificielle faite à partir d'eucalyptus et de bambou, qui est résistante et très stable au lavage. Si cette fibre vous intrigue, Seagale en a fait un article sur leur blog.
On a donc le meilleur des deux mondes : du mérinos pour la chaleur, et le tencel pour la stabilité.
D'ailleurs, c'est un fil Schoeller qui est à la base de cette matière, la même entreprise suisse qui produit le tissu de notre chino stretch et déperlant !
Dans les faits, cela le rend très agréable à porter par temps froid. Il y a une chaleur enveloppante appréciable. Quand j'ai dû me faire shooter, il faisait 2 ou 3°C, mais il y avait surtout du vent. Eh bien, je ne sentais rien au niveau des jambes. Autant qu'avec notre pantalon en flanelle, le stretch en plus.
Vous êtes vraiment protégés du froid et du vent, sans pour autant mourir de chaud en intérieur. "Cela le rend aussi confortable qu'un pyjama" selon Bertrand, avec du style.
La ceinture : trois possibilités pour un maintien parfait
La ceinture d'un pantalon est l'élément clé de son confort, je ne vous apprends rien. Ici, on l'a abordée de trois manières :
- un double élastique (à l'intérieur et à l'extérieur), qui s'adapte à votre morphologie,
- le cordon de serrage pourpre, caractéristique de Seagale, pour serrer la pièce comme vous le souhaitez,
- et si jamais vous voulez cacher l'élastique, c'est tout à fait possible grâce aux passants de ceinture.
C'est tout bête, mais je n'ai jamais vu d'autres sweatpants avec autant de possibilités de maintien à la fois.
Une coupe ajustée et confortable
Faire un sweatpant semi-slim n'aurait aucun sens. On ne peut pas non plus avoir quelque chose de moulant, puisque les cuisses sont doublées. Du coup, le volume au niveau des cuisses est "normal", pas ample outre-mesure ni spécialement fitté. C'est naturel.
En revanche, la cheville est beaucoup plus ajustée afin d'éviter l'écueil du sweatpant trop large, ce qui lui donnerait une allure vraiment urbaine. C'est ce mélange de volumes entre les cuisses et les chevilles qui donne à ce pantalon sa coupe reconnaissable.
Ça le rend parfait pour être porté avec des sneakers, qu'il s'agisse de runnings, de montantes ou de sneakers de créateurs ! De même, ce côté resserré rend l'association avec des workboots intéressantes.
Comment choisir sa taille ?
Notre sizing est très classique,.
Il suffit simplement de prendre votre taille habituelle.
Comment porter un sweatpant ?
Grâce à son côté "hybride" entre élégance et confort, ce sweatpant sort largement du cadre uniquement sportswear de ce type de pièce.
Allez, on regarde quelques inspirations. 😉
Comment se procurer le sweatpant BonneGueule x Seagale ?
Le lancement officiel a lieu ce dimanche 22 janvier à 14h .
Vous pourrez aussi le trouver dans nos boutiques à Paris et à Lyon dès le samedi 21 janvier.
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