Aujourd'hui, je vais comparer deux pulls en cachemire de la marque Asket, qui sont "presque" identiques.
Presque, car l'un tricoté dans un cachemire "classique", filé en Italie, tandis que l'autre, dans 97% de cachemire recyclé, et 3% de laine.
Cet hiver, Asket a remplacé l'intégralité de ses mailles en cachemire classique par du cachemire recyclé, et lorsqu'ils m'ont proposé de tester cette nouveauté, je me suis rappelé que je possédais déjà le modèle précédent. L'opportunité était donc parfaite pour un petit comparatif.
Mais pour comprendre l'intérêt d'une telle comparaison, ainsi que ce qui motive depuis peu quelques marques à proposer du cachemire recyclé , encore faut-il avoir une vue d'ensemble sur la situation du cachemire aujourd'hui.
Un topo sur le cachemire : marché, écologie, et qualité
Le cachemire, qui était à autrefois une fibre de luxe réservée aux plus belles mailles et étoffes, s'est grandement démocratisé à partir des années 90, et s'est vu devenir "abordable" quand presque toutes les grandes enseignes de fast-fashion se sont mises à proposer des pulls en cachemire aux alentours de 100 euros ou moins, vers la fin des années 2000.
Le grand public y a goûté, et depuis, la demande pour la production de cachemire n'a fait que grandir.
Malheureusement, cette démocratisation ne s'est pas faite sans contrepartie.
1. Plus de cachemire, moins de qualité ?
Certains connaisseurs de longue date soutiennent notamment qu'il y a eu une baisse de la qualité moyenne des fibres, puisque les filateurs et les marques qu'ils fournissent sont désormais plus nombreux à se disputer le bon cachemire.
Les grands filateurs historiques du cachemire de luxe tels que Loro Piana (Groupe LVMH), Johnstons of Elgin ou encore Todd & Duncan (dont nous avons récemment utilisés les splendides fils pour deux de nos pulls en cachemire) se démènent pour s'assurer leurs stocks de fibres de haute qualité.
Si l'Italie et l'Ecosse sont traditionnellement les deux pays du cachemire de luxe, il faut cependant garder à l'esprit que l'immense majorité du cachemire est récoltée, filée et tricotée par des géants de l'industrie chinoise implantés sur place, comme par exemple le groupe Erdos (à qui appartient Eric Bompard), qui produit et fournit du cachemire pour le monde entier, pour des marques d'entrée de gamme (telles qu'Uniqlo), comme des marques de luxe, ou de milieu de gamme.
Le tout dans des qualités variables allant de médiocre à excellent.
Lorsque j'ai publié le Petit Guide des Lainages Et De Leurs Appellations en 2019, j'avais pour ambition de donner un classement simple des différentes qualités de fibre via leurs "grades de finesse".
Malheureusement, durant les deux années qui ont suivi, j'apprendrai non seulement que les "grades" de cachemire sont propres à chaque producteur et que ces appellations ne veulent donc rien dire, mais qu'en plus la seule finesse de la fibre n'est pas suffisante pour juger la qualité d'un fil de cachemire : la longueur des fibres joue aussi, les procédés de filage et de teinture également, et un fil composé uniquement des fibres les plus fines sera d'une extrême fragilité.
Bref, au cas où vous en doutiez encore : la mention "100% cachemire" n'est plus, depuis longtemps déjà, la garantie d'un "produit d'excellence", et il est très difficile de savoir ce que vous achetez exactement.
Démêler la question du marché du cachemire, et dresser la liste de qui se fournit auprès de qui, tout en étant capable de distinguer les différentes qualités de chaque producteur... Voilà qui demanderait un travail d'investigation colossal.
2. Le problème de l'élevage intensif
Si l'augmentation de la demande a peut-être diminué le niveau d'exigence lors du tri des fibres, d'autres pistes pourraient expliquer la baisse de qualité.
Notamment celle des conditions d'élevage, qui deviennent moins bonnes à mesure qu'il devient plus intensif.
On dit, traditionnellement, que le "vrai cachemire", duvet sous le cou de la chèvre Capra Hircus, ne pousse qu'à partir de 3000 mètres d'altitude.
Je ne suis pas spécialement calé en géographie, mais je pense pouvoir dire sans trop m'avancer qu'il n'y a pas une quantité infinie de pâturages à plus de 3000 mètres d'altitude sur Terre.
Je ne doute donc pas que, à mesure que la production augmente, l'élevage descende de plus en plus bas sur les montagnes, la fibre devenant moins bonne.
Mais si ce n'était qu'une affaire de qualité, on pourrait passer l'éponge et se dire "tant pis !". Les cachemires "grand public" seraient moins bons que ceux de luxe, et il n'y aurait rien de dramatique à cela, après tout...
Seulement, la surproduction liée à la hausse de la demande cause également sont lot de problèmes écologiques, à commencer par la dégradation de la végétation Mongole via les pâturages qui s'étendent sans cesse, puisque la chèvre cachemire est quasi-exclusivement élevée en Mongolie (le pays) ainsi qu'en Mongolie Intérieure (la région appartenant à la Chine).
Plus récemment, des chercheurs ont commencé à soutenir l'hypothèse que la destruction causée par ces élevages, serait à l'origine des gigantesques tempêtes de sable qui sévissent en Mongolie, mettant donc en péril le mode de vie et les ressources des populations nomades qui habitent les steppes.
Bref, le sujet de la qualité du cachemire était déjà compliqué...
Mais le sujet mêlant géopolitique et économique , écologique, et éthique l'est encore plus.
Là aussi, j'admettrais modestement que le sujet me dépasse actuellement, et je me garderais bien de vous livrer une opinion ou un jugement arrêté en l'absence d'investigation approfondie…
3. L'enjeu du cachemire recyclé
Ce qui est certain c'est qu'au vu de la complexité de la situation, le cachemire recyclé apparaît comme une solution intéressante pour les marques promouvant une mode plus responsable.
Mais en même temps, c'est une fibre de luxe, aux propriétés de douceur, de chaleur et de gonflant bien particulières.
Alors, si le cachemire recyclé permet de remédier un peu à la surproduction, a-t-il encore un intérêt en tant que fibre "de luxe" ? Sa qualité est elle comparable à celle du cachemire classique ?
C'est ce que je vais essayer de déterminer avec vous.
Place au test !
Le modèle en fibre classique est gris.
- Je le porte depuis octobre 2019, très fréquemment.
- J'estime qu'il a près de 100 ports, et autour de 10 lavages.
- De mémoire, son prix de vente était de 195 euros.
Le modèle en fibre recyclée est marron clair.
- Je le porte depuis octobre 2020, très fréquemment aussi.
- J'estime qu'il a entre 30 et 60 ports, et trois ou quatre lavages.
- Son prix de vente actuel est de 175 euros.
J'entretiens mes pulls en cachemire de façon assez peu précautionneuse : lavés à 30° en cycle délicat (45 min), à essorage faible (400t/min), sans les séparer du reste de mes vêtements ni utiliser de lessive spécifique. Evidemment, pas de sèche linge.
Certains crieront à l'hérésie : il est vrai qu'un lavage à froid, voire à la main, avec une lessive spéciale pour la laine, donnerait sans doute un meilleur entretien et des pulls plus beaux sur le long terme.
Cependant, pour les besoins de notre test, ma relative négligence nous sert plutôt bien, car elle met les fibres des pulls un peu plus à l'épreuve.
1. Douceur
Pour comparer la douceur des deux pulls le plus objectivement possible, j'ai procédé de la sorte :
Je les ai entortillés et enroulés l'un dans l'autre, de façon à ce qu'ils forment une masse de maille compacte, et que je ne puisse pas savoir, à l'aveugle, lequel était lequel.
Je me suis éloigné du pull posé sur la table, j'ai fermé les yeux quelques secondes le temps d'oublier comment la "boule" était disposé, et je suis revenu pour palper tout ça.
A plusieurs reprises, j'ai touché différentes zones de cette masse en notant mentalement mes ressentis.
Petit à petit, deux touchers assez distincts commençaient à paraître : l'un était bel et bien plus doux que l'autre.
En rouvrant les yeux, et retentant l'expérience, j'ai vu, à ma grande surprise, que c'était le pull en cachemire recyclé qui était le plus doux des deux. Pour donner un ordre de grandeur, j'aurais noté le cachemire classique 65/100 en douceur, et le recylé 80/100.
C'est surprenant, parce que les fibres recyclées ont comme principal inconvénient d'être plus courtes, puisque le processus de recyclage tend à "les casser".
Après avoir examiné les pulls de plus près, je pense cependant pouvoir expliquer cette différence : le pull en cachemire recyclé semble avoir été légèrement plus brossé en surface. Ce faisant, les fibres forment un très léger duvet qui améliore la douceur au toucher.
C'est à la fois une bonne et une mauvaise chose, parce que si la douceur initiale est améliorée, le brossage, lui, ne garde pas sa douceur éternellement . Et plus une maille est brossée, plus elle bouloche.
Il est également possible que mon entretien "hardcore" ait un peu terni la douceur de mon cachemire classique, qui a une année de vie supplémentaire derrière lui par rapport à son petit frère recyclé.
Bref, au vu des nombreuses variables, difficile de les départager avec certitude sur le point de la douceur. On peut cependant dire que le cachemire recyclé ne déçoit pas, pour le moment, sur le point où je craignais le plus qu'il déçoive.
2. Bouloches
En comparant le niveau de boulochage qui persiste à long terme, mon hypothèse sur le brossage semble se confirmer.
Tous les pulls en cachemire boulochent lors des premiers ports. Ce qui est intéressant en revanche, c'est de voir dans quelles proportions, et si les bouloches continuent de réapparaître après un ou deux lavages.
Les deux pulls ont bénéficié d'un coup de rasoir à bouloches après leur second lavage.
Or, la version recyclée semble continuer à boulocher légèrement sur les zones de friction (intérieur du bras et aisselles), là où la version classique semble n'en avoir presque aucune.
Notons que la quantité de bouloches du recyclé n'a rien d'inacceptable, mais il y a bien une différence.
3. Gonflant
Qu'est-ce que le "gonflant" ?
Eh bien, imaginez deux oreillers rembourrés de plumes. Vous essayez brièvement de les réduire en boule entre vos bras, puis vous les tapotez pour qu'ils reprennent leur forme.
L'un d'entre eux semble se regonfler naturellement et prend une fière allure rebondie. L'autre a l'air un peu rabougri et inerte.
Le premier oreiller a un meilleur gonflant que le second.
Pour le cachemire, c'est pareil : le gonflant est important, non seulement parce qu'il procure cet effet "cocon" inhérent au cachemire, qui donne presque l'impression de porter un petit nuage, mais aussi parce qu'il détermine la capacité à stocker l'air, et donc, à vous tenir chaud.
Pour comparer le gonflant des deux pulls, j'ai simplement pris "une bonne poignée" de maille dans chacune de mes mains, jusqu'à ce qu'elles soient remplies par la matière des pulls. Et je les ai pressées à plusieurs reprises.
Après quelques essais et changements de main pour être sûr , pas de doute : le cachemire classique est un peu plus gonflant sur un volume de maille similaire. La matière semble un peu plus animée, un peu plus vivante.
4. Chaleur (et poids)
C'est peut-être une des qualités les plus importantes du cachemire aux côtés de sa douceur : sa chaleur.
Pour comparer l'aptitude de ces deux pulls à tenir chaud... Je dois dire que je me suis donné du mal.
Pour les besoins du test, je suis resté chez moi, en boxer et en chaussettes, dans une pièce modérément chauffée (17-19°C), torse nu.
J'ai attendu que ma température corporelle descende un peu, jusqu'à ressentir une sensation de froid, relativement stable.
Puis j'ai d'abord enfilé le premier pull à même la peau, et j'ai lancé un minuteur de 15 minutes.
Assis devant mon ordinateur, j'ai noté mon ressenti en terme de confort thermique au bout de 3 minutes, puis 7 minutes, puis à la fin des 15 minutes.
J'ai réitéré le même processus avec le second pull.
Et pour être VRAIMENT SÛR de ma comparaison, j'ai refait tout ça encore une deuxième fois à un autre moment de la journée, pour chacun des pulls.
Et voici le résultat :
Cachemire classique
- Trois minutes : j'arrive à un "confort thermique +" C'est à dire que j'ai un tout petit peu plus chaud que nécessaire pour ne pas avoir froid
- Sept minutes : j'arrive à un "confort thermique ++". A savoir, encore un peu plus chaud, mais loin d'une sensation de "trop chaud".
- 15 minutes : à la fin du minuteur, mon ressenti est resté sur "confort ++"
Cachemire recyclé
- Trois minutes : je suis pile à un niveau de "confort thermique minimum". C'est à dire qu'un tout petit peu plus frais et j'aurais très légèrement froid.
- Sept minutes : j'arrive à un "confort thermique +".
- 15 min : le ressenti n'évolue pas, je reste sur le "confort +".
D'après mes tests, il y a donc une différence de chaleur assez significative entre le modèle en cachemire traditionnel, et le modèle recyclé.
C'est d'autant plus surprenant que pour avoir porté les deux quelques fois, le recyclé me donnait toujours le sentiment d'être un peu plus lourd et épais. Et en creusant mes souvenirs de cet hiver, je me remémore d'avoir eu "plus froid que prévu" en portant mon cachemire recyclé.
Eh bien figurez vous que les poids respectifs de ces pulls creusent encore l'écart en la défaveur de la fibre recyclée : j'avais noté quelque part le poids exact des pulls à leur réception, et j'ai pu les repeser durant le test.
Cachemire classique
- Poids à la réception : 280g
- Poids après un an et demi : 260g
Cachemire recyclé
- Poids à la réception : 320g
- Poids après deux saisons : 315g
Ce qu'il faut retenir, c'est que le cachemire classique semble clairement plus chaud que le cachemire recyclé, même lorsque ce dernier est 20% plus lourd.
5. Stabilité au lavage
Je n'ai pas les dimensions exactes des deux pulls avant leur lavage.
Je sais, en revanche, que les deux sont des "M-Short" chez Asket , et sont, à priori, identiques en dimensions une fois sortis de production.
Cependant, en les mesurant après un certain nombres de lavages , je constate des différences de mesures.
- Largeur poitrine : 52cm pour le classique, contre 54cm pour le recyclé.
- Longueur des manches : 58,5cm pour le classique, contre 60cm pour le recyclé.
- Longueur buste : 61cm pour les deux, à priori pas de retrait sur ce point. Mais je porte mes pulls rentrés dans le pantalon, et cela tend à les étirer.
Bien évidemment, les deux pulls ont été portés quelques fois entre leurs derniers lavages, et la prise de mesure. (Car toute maille fraîchement lavée et séchée se rétracte temporairement avant de retrouver ses dimensions.)
Je suis donc assez certain que le pull en cachemire recyclé dispose d'une meilleure stabilité que le cachemire classique.
Je ne suis pas trop surpris, en y réfléchissant.
J'ignore d'où proviennent exactement ces fibres de cachemire recyclé : sont-ce des "chutes" lors du tricotage ? D'anciens pulls broyés puis réutilisés ?
Dans tous les cas, il y a de fortes chances pour que ces fibres aient subi bien plus de lavages et de variations de température avant d'avoir été transformées en pull. Ce qui veut dire qu'à moins d'abuser vraiment sur le lavage, tout le potentiel de retrait du cachemire recyclé est déjà passé au moment où il devient le pull que vous avez entre les mains.
Tandis que sur un pull non recyclé , on a presque toujours un léger retrait de matière aux premiers lavages.
6. Conclusion et avis
Si l'on résume ce comparatif point par point, voilà ce que ça donne.
- Sur la douceur : les pulls sont difficiles à départager car trop de variables entrent en jeu, mais le recyclé s'en sort bien.
- Sur les bouloches : la fibre classique gagne.
- Sur le gonflant : la fibre classique gagne.
- Sur la chaleur : la fibre classique gagne (haut la main)
- Sur la stabilité : la fibre recyclée gagne.
- Sur le prix : à moins que ma mémoire me trompe, la fibre recyclée gagne.
- Sur l'impact environnemental : à priori la question ne se pose pas, la fibre recyclée gagne.
Mon avis personnel est que le cachemire recyclé est une bonne option. Moins luxueux, moins haut de gamme, il surprend tout de même par certaines qualités inattendues.
Disons plus exactement que c'est un compromis très acceptable.
Si vous voulez du cachemire, et que vous n'êtes pas un obsédé du textile, je pense que vous serez largement satisfait.
Le seul écueil pour moi, c'est que malgré un prix légèrement inférieur, ce produit reste placé en compétition avec des cachemires de milieu de gamme. C'est à dire que ce sont des produits positionnés pour une clientèle à la recherche d'une certaine qualité, et par conséquent, la version recyclée souffre un peu de la comparaison sur ce segment de marché.
En revanche, si ce genre de procédés venait à se démocratiser dans l'entrée de gamme, tout en gardant un niveau de qualité similaire à celui-ci, je pense que sur une comparaison à long terme, le cachemire recyclé n'aurait absolument rien à envier au cachemire "cheap" sur le pur plan de la qualité.
Tout en étant une alternative beaucoup plus responsable à ce dernier.
Je suis ravi de voir cette offre se développer, et si elle ne se destine peut-être pas aux plus exigeants d'entre nous, elle ouvre la voie à de futures innovations qui nous permettront peut-être de continuer à porter du cachemire en minimisant notre impact environnemental.
Limites du test
Par souci de justesse, je tiens à indiquer les limites de ma méthode de test.
- Premièrement, je ne dispose pas d'un laboratoire pour mesurer les propriétés thermiques de ces deux pulls avec exactitude. Mon ressenti peut être faillible, malgré toute ma bonne volonté.
- Deuxièmement, je ne peux pas comparer "l'ensemble des cachemires recyclés", à "l'ensemble des cachemires classiques".
Je compare simplement ce que j'estime être un cachemire plutôt bon, à une qualité de cachemire recyclé proposée sur le marché. D'autres qualités de cachemire, exceptionnellement bonnes, ou très médiocres, auraient sans doute donné des résultats comparatifs différents.
Bonus : la réponse d'Asket à mes questions
Parce qu'il est agréable d'avoir des marques qui répondent de façon transparente sur leurs procédés techniques, voici ce que m'avait répondu la représentante d'Asket lorsque je lui avait demandé s'il y avait des différences de qualité entre les deux pulls, avant de réaliser le test.
Pour les non anglophones, je peux résumer la réponse ainsi :
La marque Asket dit avoir tenu compte des inconvénients que le cachemire recyclé pouvait poser, notamment sur la durabilité, et ce du fait de fibres courtes.
Elle tenait à proposer une maille durable et de qualité, sans compromis par rapport à une fibre "vierge" (non recyclée).
Son filateur italien, fort d'une expertise de 10 ans dans le domaine de la laine recyclée, aurait ajusté la technique de filage pour compenser la faible longueur des fibres afin de créer un fil (et donc un tricot) de qualité.
La marque affirme (sur une note d'humour) pouvoir être fière d'avoir le cachemire le plus pur de l'industrie du cachemire recyclé, atteignant 97% de la fibre pour 3% de laine d'agneau, contre 96% de cachemire pour la plupart des marques.