Crédit couverture : Britta Pedersen/picture alliance via Getty Images
Cela fait des années que j'ai pour projet de posséder un smoking complet.
Une tenue de soirée adaptée aux galas et autres fêtes de fin d'année.
J'aime cette idée d'avoir une tenue très chic pour les grands soirs.
Des films comme Gatbsy le Magnifique ou certains James Bond m'ont conforté dans l'idée qu'un smoking bien choisi, c'est la grande classe.
Voici le récit de la quête de cet ensemble.
2017 : veste de smoking
Tout commence un jour de janvier 2017.
J'achète une veste de smoking.
Traditionnellement, elle est en laine sombre et possède un revers à pointes bordé de soie.
Mais ce n'est pas celle-ci que j'ai choisie.
La mienne est en velours et possède un col châle. Elle vient de chez Suitsupply :
Sa couleur est jaune moutarde. Vous l'avez bien vu de toute façon.
Assez voyante, cette veste contraste fortement dans une tenue composée uniquement de blanc et de noir. Ça me plaît.
Sa matière est un velours de coton ras, non côtelé.
Elle se dote d'un col châle, de boutons bordés de soie et de poches passepoilées sans rabats pour un rendu plus épuré
Il s'agit d'une veste de fumoir.
L'histoire de la veste de fumoir en moins d'une minute
Elle apparaît dans la seconde moitié du XIXème siècle et il s'agissait initialement d'un vêtement d'intérieur type peignoir qui se portait dans le fumoir uniquement. Sa vocation première était d'absorber la fumée et les cendres de cigare.
C'est un siècle plus tard, après la Seconde Guerre mondiale, que cette veste évolue et intègre le smoking tel qu'on le connaît de nos jours.
J'ai tenté de la porter dans des tenues de ville avec un chino et une chemise bleu ciel mais ça n'allait pas. Une veste de fumoir est à réserver pour des tenues de soirée.
Il me faut donc les bons vêtements pour aller avec cette veste.
2018 : chemise de smoking
Un an plus tard, je fais l'acquisition d'une chemise de smoking, toujours chez Suitsupply.
Je trouve leur offre pertinente sur les vêtements de soirée.
Voici l'anatomie de cette chemise :
Je sais qu'il existe différentes visions de la chemise de smoking (avec un col cassé, une gorge cachée, etc) mais celle que je viens de vous montrer correspond parfaitement à la vision que j'ai de ce vêtement.
Il se passe quelque chose quand on l'enfile.
Le plastron, les boutons en métal que l'on sent sur sa poitrine et les poignets mousquetaires sont autant d'indicateurs que cette chemise n'est pas comme les autres.
Bien sûr, il faut un accessoire de cou pour aller avec cette chemise.
Vous savez lequel. Celui que l'on trouve parfois en bois ou même en métal.
2019 : noeud papillon
Ce noeud papillon vient aussi de Suitsupply. Il est noir, en soie, d'une taille généreuse et surtout, à nouer soi-même : une première pour moi.
Il m'a fallu 15 ou 20 minutes pour trouver le geste juste.
Le volume et le côté imparfait du noeud que l'on réalise à la sueur de son front donnent un charme que l'on ne trouve pas sur un noeud pré-noué, plat et un peu trop parfait.
2020 : mocassins
2020 est l'année où je me suis définitivement mis au mocassin.
La responsabilité d'un certain Jordan Maurin.
Le mien est sur une forme penny loafer, bordeaux et légèrement brillant.
Je l'ai choisi ainsi car je trouve cela joli mais aussi car cela rend la chaussure acceptable dans un smoking.
Acceptable car le penny loafer ne figure pas en tant que tel dans la liste des chaussures adéquates dans un smoking.
On y trouve d'autres chaussures à enfiler comme l'opera pump, un slipper en cuir brillant ou velours avec un noeud ou une bande en tissu à l'avant :
Mocassin, slipper... quelle différence ?
Regardez l'avant du pied. Le mocassin possède un plateau cousu. Le slipper non.
La couture plateau du mocassin alourdit un peu la chaussure.
Le slipper, n'en possédant pas, a une ligne plus épurée.
2021 : l'heure du pantalon de smoking a-t-elle sonnée ?
Et oui, il manque le pantalon.
C'est une grande frustration car je ne trouve pas quelque chose qui me convient en prêt-à-porter.
En effet, j'ai une idée très précise de ce que je veux : une taille bien haute, du volume, des pattes de serrage, des pinces et bien sûr, un galon sur le côté de la jambe.
Il va falloir me résoudre à faire réaliser ce pantalon en demi-mesure. Habitant à Paris, j'ai l'embarras du choix. Mais j'irais bien faire un tour chez Ardentes Clipei, dont j'ai entendu du bien.
J'ai même pour ambition de pouvoir le porter dans des tenues du quotidien.
Un peu comme le fait Shuhei Nishiguchi par exemple :
Une fois l'ensemble terminé, il ne me manquera plus qu'à trouver les occasions de l'arborer.
Ou à me créer des occasions pour le porter. À ce titre, je suis du même avis que Benoît, qui dit :
"C'est le smoking qui crée l'usage et non l'inverse."