Le guide ultime du Boom Festival

Le guide ultime du Boom Festival
Vous allez au Boom Festival en 2025 et vous vous demandez comment ça se passe, et quelles affaires vous devez amener ? Toutes les réponses sont dans cet article.

Bienvenue sur Bonnegueule !

Si vous ne connaissez pas Bonnegueule, vous vous demandez peut-être pourquoi un article sur le Boom Festival se trouve sur le site d’une marque de vêtements pour homme… Laissez-moi tout vous expliquer.

Bonnegueule est à la fois une collection de vêtements pour homme qui met en avant des savoir-faire européens et japonais (principalement), et nous sommes aussi un média sur ce vaste sujet, avec 17 ans de publication d’articles, et une chaîne Youtube pour vous aider à vous construire un style vestimentaire. Bref, nous aimons créer du contenu !

Quel rapport avec le Boom Festival ?

J’y viens… Je suis Benoît, le co-fondateur de Bonnegueule et j’aime beaucoup ce festival. Mes amis me posent pas mal de questions pratiques à chaque édition du Boom et, en tant que créateur de contenus, j’avais fini par rédiger une petite FAQ, car j’ai une passion pour ces sujets là.

Cette FAQ est ensuite devenu un guide que j’ai enrichi au fil des années. Ce guide, que vous vous apprêtez à lire, a ensuite fait son bout de chemin, et mes proches et mon équipe m’ont poussé à le publier sur Bonnegueule, pour aider tous les futurs Boomers.

Bonne lecture et n’hésitez pas si vous avez la moindre question, l’espace commentaires vous est ouvert !

❔Qu'est-ce que le Boom Festival ?

À la base, c’est un festival officiellement dédié aux cultures psychédéliques, mais qui s’est élargi dans son approche, et qui se veut une expérience immersive autour de l’art, la culture, la musique, la danse, l’écologie, et le bien-être en général.

Même si c’est un festival qui garde une influence “psytrance” indéniable, il serait injuste de le réduire à ça, tant il y a une variété de musiques du monde au Boom.

La page Principes du site officiel est plutôt éloquente !

J’y suis allé en juillet 2018, avec mon ami Valentin, fondateur de la marque de thé matcha bio premium Kumiko Matcha , le même Valentin avec qui j’avais fait la Mongolie et le Vercors.

Puis j’y suis retourné en 2023, toujours avec Valentin, et avec quelques amis en plus, et j’y retourne également en 2025.

📸 Mon compte Instagram : https://www.instagram.com/benoitwo/ 

🌿 Un festival avant tout écologique

Le Boom festival a reçu beaucoup de récompenses sur ses actions écologiques, ils sont vraiment pionniers dans la manière de minimiser le plus possible l’impact environnemental en tant que festival.

Ils ont mis beaucoup d’initiatives en place : nouveau système de traitement de l’eau, utilisation de compost issu des toilettes sèches, reforestation, compostage des déchets alimentaires, etc.

Je vous invite juste à lire la page web du Boom dédiée.

Cela dit, faire venir 40 000 personnes du monde entier à un festival représente une énorme empreinte carbone, j’en suis bien conscient. Comme d’habitude, c’est un voyage à faire en pleine conscience et en connaissance de cause.

🧘 Pourquoi tout le monde parle du Boom comme d'une expérience transformatrice ?

C’est un point important, et en fait, ça ne dépend que vous.

Certains (mais qui sont rares) ne sont là que pour boire, prendre des drogues (très) dures et danser toutes les nuits.

D’autres viennent découvrir une toute nouvelle culture. Ou d’autres encore apprécient pleinement la “culture festival”.

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Notre arrivée au Boom avec Valentin, juillet 2018. J’avais 30 ans. Et je portais un pantalon BonneGueule.

Chacun y vient chercher ce qu’il veut. Mais il est vrai que pour quelqu’un d’ouvert d’esprit, de curieux et de positif, c’est un tout nouveau univers qui s’offre à vous.

Le Boom offre un cadre qu’on ne voit rarement ailleurs, en termes d’offre culturelle, musicale, de direction artistique et d’ambiance.

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Si vous y êtes sensible, il y a une très jolie galerie d’art psychédélique.

Vu que vous êtes quasiment coupé du monde pendant une semaine, avec absolument zéro contrainte, et immergé dans un environnement haut en couleurs, cela favorise énormément de nombreuses découvertes sur plein de choses : vous, votre rapport à la fête, à la musique, à la danse, à l’art, aux autres, etc. Découvertes qui mènent à de nouvelles réflexions et autres épiphanies, et donc, à de très probables transformations.

Mais n’oubliez pas cette règle implicite chez les festivaliers les plus expérimentés qui me fait sourire : “ne jamais prendre de décisions importantes dans les 30 jours qui suivent votre festival” !

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🔥Un festival rude

Sa particularité : il se déroule pendant une semaine, en juillet, tous les deux ans, à côté d’un lac au Portugal, dans une région chaude et aride.

C’est donc un festival “rude” dans ses conditions : vous passerez une semaine dans la chaleur intense, et la poussière. Et évidemment, il n’y a que des toilettes sèches !

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L’hygiène sera sommaire, et au vu de la consommation d’eau qui doit être rationnée, la recommandation du Boom est de se laver “uniquement quand c’est nécessaire”.

Donc pour profiter pleinement de cette expérience, il est nécessaire de bien préparer son équipement (son gear) et évidemment, son état d’esprit. C’est ce que nous allons voir dans ce guide.

🎒 🛌 ⛺ Les “big three” 

En randonnée, on appelle les big three les trois items qui sont souvent les plus lourds :

  • le portage : votre sac à dos
  • le couchage : votre sac de couchage
  • l’abri : votre tente

Voyons donc comment ça se passe dans le cadre du Boom Festival !

Le sac de couchage 🛏️

Alors on va enfoncer largement des portes ouvertes : prenez un sac de couchage au Boom.

Je dis ça parce que j’ai croisé une personne qui n’en avait pas pris, en pensant que dormir avec des vêtements dans la tente suffirait.

Eh bien non, les nuits peuvent être fraîches, et il est totalement illusoire de se passer de sac de couchage sur une semaine au Boom .

S’il n’y a vraiment qu’un seul objet à prendre, c’est celui-ci !

Pas besoin d’avoir un sac de couchage d’alpinisme, le moindre sac de couchage Décathlon avec une température de confort de 15°c fera l’affaire ! Le Jungle Bag de Snugpak vendu chez Terrang à 75€ est également à considérer, car il peut se transformer en couverture.

Petite astuce : préférez un sac de couchage avec un isolant synthétique plutôt qu’avec du duvet et des plumes d’oie, car c’est moins cher et bien plus facile à laver après une semaine de festival.

Si jamais vous venez à l’arrache total, il est normalement possible d’acheter un sac de couchage Décathlon à la petite supérette du Boom. 

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Le Jungle Bag de Snugpak

Le sac à dos 🎒

Me concernant, en 2018, j’avais pris un sac à dos de la marque Goruck, le modèle GR2 de 34 litres.

Et on tombe vite amoureux de sa construction rustique mais ultra solide, comme un tank, grâce à ses zips YKK made USA indestructibles ou son Cordura 1000 deniers (une matière loin d’être révolutionnaire, mais très éprouvée).

Attention, j’insiste bien : ce n’est pas un sac pour de la randonnée de plusieurs jours, ni même un sac à dos de randonnée tout court. Trop lourd, trop rustique.

Par contre, pour barouder dans des environnements où vous avez besoin d’un sac à dos discret, fiable et solide, il est parfait.

Face à des festivaliers qui ont d’énormes sacs de randonnée voyants, moi mon Goruck de 34 Litres, je l’aime bien.

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Goruck GR2, 34L

Je vous conseille également de ne pas prendre de valise : le terrain du Boom fait de terre et de petites pentes n’est absolument pas adapté aux roulettes d’une valise. Du coup, c’est le royaume des sacs à dos et autres « expédition duffels » de North Face, Patagonia, ou Décathlon.

5 ans plus tard, pour l’édition 2023, avec ma collection de sac à dos qui s’est considérablement élargie, et j’ai pris mon A3 de Hill People Gear, en complément du duffel bag de chez Granite Gear.

Mais honnêtement, trouver un bon duffel bag n’est vraiment pas compliqué, la section dédiée de Carryology est votre amie si vous voulez une marque plus niche ou la gamme Keika de Savotta . Et évidemment, Décathlon aussi, qui équipe la majorité des Boomers.

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Duffle bag Savotta, modèle Keikka 30L

Et plus que jamais, prenez des “pouchs” (pochettes en français) pour organiser vos affaires, au lieu de tout mettre en vrac dans votre sac. C’est pendant le Boom 2018 que ma passion pour les pouchs est née. Vous en trouverez des très bien chez Muji, par exemple.

Je vous conseille deux possibilités :

  1. un sac à dos 35 litres ou moins pour le voyage + un grand duffel bag (en bagage à soute si vous prenez l’avion) avec tout votre gear de camping (tente, sac de couchage, etc)
  2. ou un gros sac à dos pour tout porter, dans ce cas là, il faudra au moins un 60 litres au minimum, et ça sera bagage à soute obligatoire si vous venez en avion.

Dans les deux cas, n’importe quel sac à dos de randonnée fera l’affaire, fût-il un simple Quechua !

Quelle tente prendre ? ⛺

Pas besoin de prendre votre tente ultralight en Dyneema, c’est plutôt le contraire : prenez du robuste et pas cher, peu importe le poids de la tente car vous n’aurez pas à beaucoup la transporter.

Il y a bien deux tiers du festival en tentes Quechua, notamment la gamme Fresh&Black , une tente qui se veut “fraîche et sombre”. Malgré les promesses de Décathlon, n’espérez pas de miracles de ce côté là, car à partir de 10h-11H du matin, il fera trop chaud dans votre tente pour dormir , même dans une Fresh&Black.

Même si vous êtes deux personnes, prenez une tente trois places si vous avez le luxe du choix, ça sera bien plus simple pour ranger vos affaires.

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Tente Quechua, Fresh&Black, 3 places

🧳 La problématique du « carry » au Boom Festival…

Pendant la journée, vous avez souvent un peu de “gear” à transporter, mais avoir un sac à dos est trop pénible car :

  • trop grand pour ce qu’il y a à porter,
  • pénible pour danser, on transpire dans le dos avec,
  • peu pratique pour traverser une foule, etc.

C’est donc tout logiquement que les festivaliers portent tous leurs objets autour de la taille, on pourrait appeler ça des « waist bag » ou des « utility belts ». Dans d’autres métiers, il y a cette problématique de porter une multitude d’objets autour de la taille : les métiers manuels, avec des outils, mais aussi les policiers, les ambulanciers, les militaires ou les super héros (si, si, pensez à Batman). Et les festivaliers sont concernés aussi !

Plus précisément, ils portent un gear spécialisé : des “festival belts”. En 2018, j’en ai vu de toutes les tailles possibles, et toutes les matières : du tissu, du synthétique, mais aussi du cuir, et parfois, très joliment travaillé.

Etsy regorge de modèles de festival belts , mais on ne peut pas dire que les designs soient très excitants…

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Je ne doute pas que ça soit très pratique, mais je n’accroche pas avec le design.

Et mine de rien, de voir autant ces festival belts, ça m’a intellectuellement bien occupé pendant le Boom 2018, en me demandant ce que je ferais si je devais revenir au prochain festival.

Mais soyons honnêtes, si vous voulez faire simple et efficace, n’importe quel sac banane fera l’affaire. Pas besoin de se compliquer la vie, à part si vous êtes un passionné du gear comme moi.

Cela dit, je veux faire un guide plutôt exhaustif, voyons donc les solutions qui s’offrent à vous pour transporter votre “Boom Gear”…

Le sac banane, ou “fanny pack”

C’est le plus évident et facile comme solution, il y en a à absolument tous les prix et dans toutes les matières. De Décathlon aux marques américaines les plus pointues, c’est à vous de voir en fonction de vos envies et de votre budget.

Me concernant, voici quelques modèles que j’aime bien, avec du X Factor :

Pour l’édition 2023, et me concernant, c’est le Rogan de Kifaru que j’ai utilisé :

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Très robuste, ne craint rien, et peut servir d’oreiller de secours !

C’est un sac banane absolument indestructible, très spacieux (presque trop), qui permet un compartimentage de ses affaires au poil. J’en suis super content, il peut même servir d’oreiller improvisé. Et pour la personnalité, j’ai ajouté une perle en titane sur l’une des tirettes des zips !

Le sling bag

C’est un type de sac en bandoulière, très compact. Code of Bell est là aussi une marque réputée, mais Aer en propose un plus raisonnable en terme de prix. 

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Et sinon, Carryology regorge de suggestions d’achat .

Personnellement, j’ai réutilisé une toute petite sacoche en Dyneema que j’avais en Mongolie, d’une marque qui n’existe plus : SDR Traveller. Je mettais mes protections auditives, mon passeport, le programme papier du Boom, et un paquet de mouchoirs.

Orbit Gear en propose un vraiment sympathique aussi, avec une esthétique futuriste que j’aime beaucoup.

A noter : la frontière est parfois poreuse entre un sling bag et un fanny pack, car un sling bag peut parfois se porter à la taille (comme un fanny pack/sac banane) et un fanny pack peut se porter en bandoulière comme un sling bag, si vous arrivez à suivre !

Valentin et la méthode Vinjatek

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La ceinture que portait Valentin au Boom, aux airs de super héros.

Valentin avait fait le choix de suivre la méthode de Vinjatek, ce digital nomad passionné par le « gear » de baroudeur (mais qui a arrêté de publier)

Dans ses pérégrinations asiatiques, Vinjatek a mis au point une espèce de grosse ceinture en la customisant avec une « pouch » de la marque DSPTCH, il l’a appelé « EDC Mobility Pack ». Il détaille tout dans un tutoriel , fort nébuleux je vous l’accorde, mais Valentin a réussi à y venir à bout.

Le sac à dos Quechua 10 litres

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Un sac très répandu, 3,50€, avec le minimum syndical en termes de confort et de praticité;

Evidemment, ce petit sac à dos à 3,50€ était très répandu sur le festival, et c’est celui que j’avais en 2018. Ses 10 litres n’étaient pas de trop.

Cela, il ne faut pas s’attendre à un grand confort, mais c’est une solution (très) économique qui fait parfaitement l’affaire si vous avez un budget ultra limité et aucun sac banane. Par contre, il est évidemment peu pratique pour danser et vous allez transpirer dans le dos.

Les objets à avoir toujours sur soi au Boom Festival

C’est une liste non exhaustive, qu’on pourrait qualifier “d’EDC Boom”, en référence à EveryDay Carry”, un acronyme prisé des fans de sacs et de gear, qui désigne des objets qu’on a toujours sur soi.

Voici donc les objets à avoir sur soi :

  • une montre : vu que personne n’utilise son téléphone, il est compliqué d’avoir l’heure. Pour ma part, j’avais une petite Casio toute robuste (oui, prenez une montre étanche). Vous n'imaginez pas le nombre de personnes qui m'ont demandé l'heure chaque jour. Même si le Boom est un festival où on lâche prise sur les horaires, ça permet quand même d’avoir un minimum de repères temporelles, surtout si vous devez retrouver des personnes dans 2 heures quelque part.
  • de la crème solaire : le Boom est un festival où le soleil tape, et il serait dommage de le gâcher à cause de coups de soleil douloureux. Donc vous allez avoir besoin de vous mettre de la crème solaire très régulièrement et donc, d’en avoir toujours sur vous.
  • une gourde d’eau : avec de telles chaleurs, vous serez tout le temps en train de boire (heureusement il y a de nombreux points d’eau pour remplir votre gourde). J’avais la Camelbak Chute Mag, et j’en suis super content. Mais n’importe quelle gourde fera l’affaire. So vous n’avez pas de sac à dos, tout l’enjeu va être de pouvoir la porter facilement que vous. Lisez le paragraphe consacré à l’eau plus bas pour en savoir plus !
  • un petit flacon de gel hydroalcoolique, très appréciable, surtout quand le gros flacon à chaque toilette ne fonctionne plus.
  • le programme papier du Boom Festival, vous n’imaginez pas le nombre de fois où vous allez consulter ce document.
  • vos papiers : passeport et éventuellement une fiche médicale qui résume qui vous êtes et vos traitements en cours.
  • des protections auditives spécial concert (ça coûte rien mais c’est INDISPENSABLE, car le son est très très fort).
  • des boules quiès si vous voulez faire la sieste sans être dérangé.
  • une serviette micro fibre pour vous baigner dans le lac. Si vous la choisissez très petite, elle sera plus facile à transporter en journée
  • votre maillot de bain si vous ne souhaitez pas vous baigner nu.
  • des lunettes de soleil, sinon vous allez avoir les yeux défoncés.
  • un paquet de mouchoirs, car avec toute la poussière vous pourrez être rapidement pris du nez.
  • votre argent liquide + CB
  • un petit oreiller gonflable pour vos longues siestes EN PLUS de votre oreiller qui reste dans votre tente. J’avais le Sea to Summit Aeros Ultralight, un petit oreiller gonflable ultra compact, et je suis super fier de ce “hack”, ça permet de récupérer confortablement et facilement. Le gros plus : il se gonfle en deux ou trois expirations !
  • Pas besoin de snacks à emporter car 1) ça peut fondre et 2) trouver de la nourriture au Boom est très simple.
  • un rouleau de papier toilette ultra compact, comme celui vendu sur le site de la Fédération Française de Randonnée
  • casquette ou chapeau
  • une toute petite lampe de poche (une puissance 150-200 lumens suffit), bien pratique le soir, et qui vous permettra d’économiser la batterie de votre téléphone. Petite astuce : choisissez une lampe avec un clip pour pouvoir la clipser sur votre casquette, comme une mini lampe frontale.
  • parmi les objets obligatoires à apporter selon la Boom team (ce n’est pas une blague), il y a aussi les préservatifs, c’est vous qui voyez…
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Alpine Party Plug : un exemple de protection auditive spécial concert. Une quinzaine d'euros pour un accessoire tout petit et léger mais vraiment utile pour des concerts ou festivals bruyants.

A propos du risque de perte d’objets au Boom

A mes amis qui vont au Boom pour la première fois, je leur ai donné la consigne d’avoir toujours toujours toujours toujours trois objets essentiels sur eux : leur téléphone, leur passeport, et leur argent (ou a minima mettre votre passeport dans un casier du Boom).

Perdre un des trois peut ruiner l’expérience du Boom Festival…

Emporter d’autres objets de valeur au Boom est un jeu dangereux auquel vous vous exposez , et entre les vols (qui existent peu, mais qui existent quand même) et surtout les étourderies, les chances de perdre quelque chose sont très élevées.

Nous étions une dizaine d’amis en 2023, et je dirai que 3-4 personnes de notre groupe ont perdu quelque chose : un vêtement, un accessoire, parfois même beaucoup plus (un téléphone). Cela vous donne une idée de la probabilité d’égarer quelque chose…

Me concernant, je n’ai jamais rien perdu au Boom car j’ai une doctrine radicale, inspirée du monde militaire : je ne me sépare JAMAIS DE MON GEAR. Certes, je détache mon sac banane uniquement pour me baigner, mais surtout, surtout, je ne pose JAMAIS mon sac banane par terre pour danser, une bien mauvaise habitude qui doit être responsable de 90% d’objets perdus au Boom.

Autre moment à risque : les douches collectives. En effet, il est très facile d’oublier ses effets personnels une fois la douche terminée. Ma reco, c’est d’avoir une pochette exprès pour la douche, avec votre savon, brosse à dent, dentifrice, etc, et vous mettez votre téléphone et votre cash dedans le temps de vous doucher. Et évidemment, vous ne quittez pas des yeux cette poche pendant votre douche.

Note importante : il existe maintenant des casiers verrouillés au Boom, n’hésitez pas à y laisser vos effets personnels les plus précieux.

📅 Une semaine au Boom Festival

La nourriture

Là vous avez deux choix :

  • soit vous êtes autonome : vous avez votre vaisselle et de quoi faire cuire vos pâtes et vous lavez tout dans les éviers à disposition. Ca demande une sacrée organisation et du matériel. Je ne recommande pas.
  • soit vous achetez votre nourriture sur place au jour le jour, en mode « street food ». C’est l’option que nous avions choisi avec Valentin parce qu’on avait absolument pas envie de s’embêter à emporter de la vaisselle et un réchaud et à faire la cuisine.

Sur place, il y a comme un mini supermarché qui vend que du bio et/ou du local. Au niveau des prix, attention, ce sont ceux d’un supermarché bio plutôt que d’un Lidl.

Pour ma part, chaque matin, je me prenais une boîte de myrtilles, une eau de coco et une barre de céréales, j’en avais pour environ 7€ de mémoire.

Au niveau de la restauration, il y a une tonne d’options pour se nourrir, dont la majorité est végétarienne et bio. Et à toute heure de la journée, même à 4h ou 5h du matin.

C’est clair que si vous voulez manger de la saucisse et de la viande, ce n’est pas le bon festival où aller !

Au niveau des prix, un plat est en général c’est entre 5 et 10€. Valentin et moi on prenait souvent une pizza bio et veggie à 7,5€ chacun (note : ce sont les prix de 2018).

Donc pour avoir une idée du budget, prévoyez environ 30€ par jour de nourriture et vous serez tranquille.

Globalement, j’ai trouvé que la nourriture était bonne (encore une fois c’est le seul festival auquel j’ai assisté, donc je n’ai pas de points de comparaison) et c’était toujours un plaisir de se restaurer.

A noter que mes amis et moi on n’avons rien bu à part de l’eau des fontaines et de l’eau de coco le matin, donc 0€ de budget d’alcool. Je vous le signale, car l’addition peut vite monter si vous enchaînez bières et shots de vodka aux bars du Boom…

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Des stands de street food, au Boom Festival 2023. Photo officielle du festival.

Porter son eau

Comme je l’ai dit, il y a des fontaines à eau potable partout au Boom mais, c’est une région chaude et sèche du Portugal, donc l’eau est une ressource précieuse.

Elle est tirée d’un réseau d’eau potable dimensionné pour les 10 000 habitants du coin, sauf qu’au Boom, ce sont 40 000 personnes en plus qui arrivent d’un coup. La sollicitation du réseau d’eau potable est énorme, et même si la consommation d’eau par Boomer tend à diminuer au fil des années, elle reste encore élevée (20 litres par personne par jour selon les chiffres du Boom).

C’est pour cette raison que les douches ne sont pas tout le temps ouvertes, et que le jet d’eau ne dure que quelques secondes après avoir appuyé sur le robinet.

D’ailleurs, la consigne officielle du Boom est de prendre une douche “seulement s’il y en a vraiment besoin”.

Heureusement que le lac est là pour vous rafraîchir si besoin ! Mais il est absolument interdit de s’y laver avec du savon, car 40 000 personnes qui se savonnent dans un lac détruisent complètement son écosystème, y compris si le savon est biodégradable .

Concernant l’eau à boire, prenez une bonne gourde, et tout ira bien. Mon conseil reste une Nalgène, dont le goulot très large la rend facile à remplir OU une gourde “pliante” qui se range facilement quand elle est vide.

La problématique n’est pas tant la gourde, mais plutôt le moyen de la porter sur vous. Certains accrochent leur gourde à leur ceinture via un mousqueton, moi j’utilise mon porte-bouteille Vanquest et je l’accroche à ma ceinture.

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Porte-bouteille Vanquest

Le sujet de l'argent 💸

Un point rapide mais important !

Au Boom, il y a désormais un système “cashless” où vous portez un bracelet avec une puce RFID. Et pour le paiement, il suffit d’approcher son bracelet près d’un terminal spécial chez les commerçants sur place. Ca permet d’avoir un système de paiement pratique et fiable sans utiliser de cartes bancaires (chose difficile avec un réseau téléphonique totalement sous-dimensionné au regard de l’évènement) et avoir de la monnaie à gérer.

Vous pouvez recharger votre compte depuis des bornes ou depuis l’application du Boom si vous avez la chance d’avoir un peu de réseau. Ce système n’a que fait s’améliorer au fur et à mesure des années et il est désormais bien installé.

Prenez quand même un peu de cash (200€) dans les cas où le commerçant n’accepte le liquide (ce qui peut encore arriver).

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Le bracelet "cashless" du Boom festival, très coloré.

Comment s’habiller ? 👕

Ah ben oui, en grand passionné de vêtement, je devais forcément en parler !

Avant tout, sachez qu’il ne pleut jamais au Boom, donc pas besoin de “rain gear”.

Côté contraintes, sachez que vous vous allongerez forcément par terre, donc il y a des risques de trous ou de frottements.

J’adore nos tee-shirts en mérinos mais je vais être radical : si c’est une laine pratique car anti-odeur, par 35°c il est vraiment très chaud. Il y a un risque de l’abîmer.

Donc ma reco c’est : prenez un pack de 5 tee-shirts premier prix en coton et/ou en lin, et roulez jeunesse. En optimisant le pliage, ça ne va pas prendre temps de place que ça.

Vous allez transpirer la journée et croyez-moi, vous allez apprécier d’avoir un tee-shirt propre chaque matin.

C’est peut-être la rare fois où je vais conseiller du premier prix ici, mais comme vous allez faire la sieste parfois à même le sol, et qu’il y a quand même un peu de végétation au Boom, il y a des chances pour que votre plus beau tee-shirt finisse par être troué au bout d’une semaine.

Je vous conseille également des chaussettes invisibles. Si elles sont fines, 5 paires (une par jour) ne vont vraiment pas prendre de place. Mais quelle bonheur d’avoir des chaussettes “fraîches” chaque matin !

Côté chaussures, j’avais une vieille paire de Nike Lunar Flyknit, très aérées, elles étaient parfaites.

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Nike Lunar Flyknit

Il y a la possibilité des tongs et des sandales, mais le Boom étant un festival poussiéreux, vos pieds vont très vite être sales (et je déteste ça). C’est vous qui voyez !

Côté pantalon/short : prenez quelque chose qui ne craint rien et confortable lors de fortes chaleur.

Les pantalons de randonnée avec des mélanges de coton et de nylon font sens, il faut juste arriver le bon équilibrer entre finesse du tissu (pour ne pas avoir trop chaud) et durabilité.

Et je voudrais parler d’un item important : le mid layer.

Dès que le soleil se couche, les températures vont vite descendre. Et d’une journée à 30-35°c, vous pouvez vous retrouver à une nuit à 15°c.

L’amplitude thermique est conséquente, et je ne peux que vous conseiller le soir de prendre le temps de retourner à votre tente vers 20h30 pour enfiler un mid layer chaud et léger. Les 20 minutes de marche pour aller à votre tente valent le coup, je vous le garantis, vous allez être bien plus confortable le reste de la nuit.

La plupart des Boomers avaient des hoodies, moi j’avais notre bon vieux blouson en Polartec Power Stretch. C’était absolument PARFAIT : le Power Stretch, en plus d’être très confortable, donne pile la bonne chaleur qu’il faut.

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Notre bomber Polartec, ici porté par ce cher Luca.

Malheureusement, on ne l’a plus vraiment en stock, je vous conseille donc Houdini, Tilak ou même Arc’Teryx pour avoir une pièce dans cette matière.

Là j’ai parlé de vêtements sous un angle pratique, mais libre à vous de vous amuser un peu plus si vous avez le courage d’emporter avec vous un costume, une parure ou tout autre vêtement plus exotique.

Attention cependant, le Boom Festival ne veut pas de signe traduisant une appartenance à une communauté, donc pas de maillot de foot ou de tee shirt avec le drapeau d’un pays !

Je me souviens aussi d’avoir lu quelques mots sur les coiffes indiennes utilisées comme déguisement. Le Boom considère que c’est de l’appropriation culturelle et déconseille son port.

Donc pour résumer, ma liste idéale de vêtements pour le Boom :

  • une paire de sneakers aérée à porter toute la journée
  • des tongs pour la douche et peut-être d’autres moment dans la journée
  • un pantalon qui ne craint rien et qui est stretch et adapté aux fortes chaleurs
  • un ou plusieurs shorts/bermudas
  • un maillot de bain
  • des vêtements pour le haut du corps où vous ne pleurerez pas si jamais ils se trouent

Chaussures ouvertes ou chaussures fermées ? 👟 vs 🩴

Les deux mon capitaine !

Plus sérieusement, je réserve les tongs aux moments de douche et je les déconseille fortement le reste du temps comme je l’ai écrit , et les chaussures fermées pour la journée pour les raisons suivantes :

  • des raisons d’hygiène : avoir les pieds à l’air pendant une semaine dans un environnement aussi poussiéreux, c’est pas top top, et vous allez salir très vite votre sac de couchage et l’intérieur de la tente, deux éléments peu faciles à laver.
  • des raisons de sécurité : à marcher une semaine en tongs dans un festival plein air, vous avez statistiquement bien plus de chances d’avoir une écharde ou une petite coupure qu’avec des chaussures fermées.
  • des raisons de sécurité (bis) : si jamais quelqu’un vous bouscule par mégarde sur la piste de danse, ou si vous loupez une marche, ou si vous marchez dans un nid de poule sur un chemin, il est bien plus facile de retrouver son équilibre avec des chaussures fermées qu’avec des tongs (et moins dangereux pour vos pieds). Et croyez-moi, une entorse est vite arrivée au Boom !

Et côté chaussures fermées, prenez des chaussures aérées, en mesh, adaptées aux fortes chaleurs, comme on en trouve dans des chaussures de running, de trail, ou même certaines paires minimalistes.

Dernière astuce : prenez des chaussures faciles à enlever et à remettre, ça sera très pratique pour vous baigner ou assister à des cours collectifs. Les Salomon, avec leur système de “Speed lace” sont très pratiques.

Dormir au Boom Festival 😴

Un festival d’une semaine, c’est une expérience vraiment fatigante, et la question du repos est cruciale.

Et la première nuit où c’est un joyeux bazar avec un concert de musique trance à grands coups d’enceintes portables, il y a de quoi paniquer en se disant “mais ça va être une semaine comme ça ?! ”

Mais il y a un tel lâcher-prise au Boom sur les horaires que finalement, en écoutant votre corps, en allant dormir quand vous en avez envie et en faisant une sieste quand le cœur vous en dit, vous ne serez pas fatigué.

Il y a quand même quelques astuces à avoir en tête pour le sommeil au Boom Festival :

  • tout le monde ou presque dort en tente, et concernant la place où planter sa tente, c’est un peu chaotique, mais ça fait partie de l’ambiance. Il faut imaginer un vaste champs de tentes plantées aléatoirement, sans chemin pour circuler. Il faut donc bien faire attention à ne pas trébucher sur un fil !
  • attention à ne pas planter votre tente trop loin de la scène, pour éviter de marcher 40 min pour aller s’amuser.
  • si vous arrivez à planter votre tente sous un arbre pour avoir de l’ombre, c’est le grand luxe !
  • si vraiment vous êtes à l’arrache, il est normalement possible d’acheter des tentes Décathlon à la petite supérette.
  • côté duvet, vu qu’il ne fait pas moins de 15°c au plus froid de la nuit, vous pouvez prendre un duvet très léger et peu encombrant, c’est l’avantage !
  • un masque type Manta Sleep est un accessoire précieux
  • faites un stock de boules quiès
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Masque Manta Sleep

Les boules quiès + un masque pour les yeux + une sieste en journée devraient vous donner une forme physique convenable pour tout le festival.

Me concernant, en 2018, à partir de quelques jours de festival, l’impensable s’est produit : les beats de la musique électro ont commencé à me bercer pour m’endormir… et pour me réveiller. Ce n’était plus du tout une gêne, bien au contraire. Le corps et l’esprit s’habituent !

En 2023, au bout de la deuxième nuit du festival, je dormais déjà sans boules quiès. Il suffit de lâcher totalement prise et de faire confiance à votre corps pour récupérer à son rythme (et de faire la sieste le lendemain).

Charger son téléphone au Boom 📱

C’est finalement la ressource la plus difficile à avoir au Boom : de l’électricité. Le Boom encourage très fortement à se déconnecter complètement de son téléphone.

Charger son téléphone est donc très compliqué, alors que j’aime l’avoir sur moi pour prendre quelques photos (et j’aurais aimé en prendre plus en 2018) ou simplement se ressourcer en écoutant une musique que l’on aime sur une playlist hors ligne après 3 heures de musique trance.

Il y a bien quelques hubs avec des prises électroniques, mais ils sont tout le temps pris d’assaut, et n’espérez pas charger chaque jour votre téléphone tranquillement.

Vous pouvez tenter les panneaux solaires, mais ils sont encombrants à transporter.

Au final, rien ne vaut une bonne vieille batterie externe de 20 000 mAh, et vous serez tranquille pour la semaine. A titre de comparaison, une batterie d’iPhone 16, c’est entre 3500 et 4500 mAh suivant le modèle.

Vous aurez donc plusieurs recharges devant vous, encore plus si vous utilisez votre téléphone avec parcimonie.

La couverture téléphone est parfois capricieuse au Boom. Bref, c’est une semaine de déconnexion complète !

Note de David qui édite cet article : je vous épargne les détails techniques que moi-même je ne comprends pas tout à fait, mais ayez en tête qu'une batterie de 20.000mAh ne pourra pas donner 20.000 à votre téléphone mais moins, plutôt autour de 12 ou 14.000mAh. Donc avec un téléphone qui a 4000mAh de batterie, une 20.000 la chargera plutôt 3 fois que 5. Si vous voulez vraiment tenir 7 jours avec 7 charges complètes sur votre téléphone, il vous faudra probablement 2 batteries pleines de 20.000mAh.

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Une batterie externe Samsung, 20.000mAh

😶 Les sujets dont vous n’osez pas me poser la question

La nudité au Boom Festival

C’était un sujet auquel je ne savais pas vraiment à quoi m’attendre. Pour faire simple, elle est officiellement encouragée, mais jamais forcée.

Concrètement, si vous souhaitez vous baigner nu, c’est complètement ok. Si vous ne voulez pas le faire c’est complètement ok aussi. Et ceux qui se mettent nus sont ok avec le fait que certains ne le font pas. Et ceux qui ne veulent pas se mettre nu sont ok avec ceux qui le font.

Il n’y a pas de zones séparées où les nus sont à part, c’est vraiment chacun qui fait comme il veut, comme il le sent.

Je parle de la baignade, mais il n’est pas rare de croiser des personnes qui bronzent nus, et j’ai même vu certains et certaines danser nu également. D’autres se promènent nus également.

Il est clair que si la vue de corps nus, homme ou femme, quelque soit l’âge ou la corpulence, vous rend inconfortable, ce n’est clairement pas le festival que je vous recommanderais, à part si vous avez envie de dépasser cette appréhension.

Les toilettes au Boom Festival

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C’est un sujet qui peut prêter à sourire, et pourtant, au Boom, tout est particulier !

Avant tout, il est absolument interdit de faire ses besoins autre part que dans les toilettes.

En l’occurence, le Boom a inventé des toilettes sèches uniques, dont les déchets organiques sont en suite réutilisés pour de l’engrais. Sauf que pour que le procédé chimique se fasse correctement, il ne faut absolument rien jeter dans les toilettes à part du papier.

Le Boom a même publié une vidéo à ce sujet :

Et aussi incroyable que cela puisse paraître, il y a un staff qui passe régulièrement dans les toilettes les nettoyer, je n’en croyais pas mes yeux.

Moi qui avais affronté les toilettes très rudimentaires en Mongolie, c’est presque le grand luxe au Boom.

Vu que c’est mon seul unique festival d’envergure, je n’ai pas de points de comparaison, mais on m’a dit que c’était l’un des festivals avec les toilettes les plus propres.

Le nombre de toilettes s’agrandit année après année, donc avec de moins en moins de queue pour les toilettes !

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Se laver au Boom

Pour éviter de polluer le lac, il est formellement interdit d’utiliser du savon (même s’il est biodégradable) pendant la baignade.

Il y a donc des douches — totalement en plein air, avec le ciel au-dessus de vous — de deux sortes :

  • des collectives et mixtes, où hommes et femmes prennent leur douche face à face, nu ou pas. Le premier matin, au réveil, ça m’a fait un petit choc quand même cette nudité très mixte, je n’étais pas habitué.
  • il y a des douches individuelles, avec un petit rideau, mais l’attente pour y accéder est bien plus longue

Ah, et bien sûr, l’eau n’est pas chauffée, c’est une eau froide qui sort du robinet, mais vu la chaleur ce n’est pas plus gênant que ça. La durée du jet d’eau est aussi très brève, sûrement pour inciter les Boomers à prendre une douche la plus rapide possible afin de ne pas gaspiller l’eau.

Désormais, il y a des créneaux horaires où l’eau des douches est disponible, il n’est plus possible de se doucher tout au long de la journée.

En 2023, j’ai emporté la douche solaire de Décathlon , pour faire un petit “rinçage” le soir avant de se coucher, quand les douches ne sont plus disponibles. J’ai été agréablement surpris par la pression d’eau possible avec cette douche et c’était clairement THE hack de mon gear 2023 pour le Boom. Elle m’a clairement évité de faire la queue pour les douches collectives, et j’ai pu me doucher le matin et une petite toilette le soir avant d’aller me coucher.

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Douche solaire transportable Décathlon

C’est là où je vous conseille très vivement d’avoir des tongs qui ne craignent rien (des Muji dans mon cas), et une pochette militaire en Cordura, qui ne craint pas les projections d’eau, qui sèche rapidement et qui est facile à nettoyer si jamais elle tombe sur un sol très poussiéreux.

Et surtout prenez un mousqueton, fût-il un Décathlon, pour avoir de quoi la suspendre quelque part ! Ce qui ne devrait pas être un problème avec une pochette militaire aux multiples attaches MOLLE.

Côté savon, à l’instar de la Mongolie, j’avais un petit flacon, acheté chez Muji, que j’avais rempli de Dr Bronner, ce savon très concentré, écologique et multi usages.

Pour le lavage des dents, il se fait tout simplement aux fontaines.

Laver ses vêtements au Boom

Très clairement, ça nécessite un peu de logistique : il faut emporter une bassine et de la lessive. Et tout laver à la main et de trouver de quoi faire sécher son linge. Valentin et moi on ne voulait pas le faire, c’est pour ça qu’on s’est débrouillé pour ne pas avoir à le faire.

Cf le paragraphe “Comme s’habille au Boom” pour plus de précisions !

La question de la drogue au Boom Festival

Sûrement la première fois que je parle de drogue dans nos colonnes, mais on ne peut pas faire l’impasse sur ce sujet.

DISCLAIMER 1 : je rappelle que la détention et la consommation de stupéfiants sont absolument interdites en France et que cela peut vous ruiner la santé !

DISCLAIMER 2 : le sujet de la prévention des drogues par une société est un sujet qui m’intéresse personnellement, je vais donc prendre le temps d’en parler en détails ici.

Je n’étais pas naïf : dans un festival officiellement dédié aux « cultures psychédéliques », au milieu de nul part, il était clair qu’il n’y allait pas seulement y avoir du coca et de la bière. Pour enfoncer le clou, la première soirée du Boom, il y avait une projection d’un documentaire sur la vie d’Albert Hoffman, le chimiste qui a synthétisé le LSD pour la première fois. Au moins, le ton est donné !

Est-ce que la présence de drogues au festival m’allait être gênante ? Est-ce que ça n'allait pas être trop envahissant pour moi ? Est-ce que c’est un problème ? Qu’est-ce que ça signifie « la drogue » dans un festival ?

Moi qui n’avais jamais fait de festival, j’ai essayé de faire des recherches sur le net pour savoir à quoi m’attendre.

Le but de ce paragraphe, c’est que si vous n’êtes pas du tout familier avec ce genre d’endroit et d’ambiance et que vous avez quelques inquiétudes, eh bien vous saurez à quoi vous attendre (spoil : zéro anxiété à avoir).

Premièrement, il faut savoir que la situation au Portugal est un peu particulière : il fut un temps où la drogue était un vrai problème de santé publique, et face à l’inefficacité des politiques très répressives, le Portugal décide de faire un virage à 180° en dépénalisant les drogues.

Et ça a plutôt bien marché .

Attention, dépénaliser n’est pas légaliser ! Même au Portugal, les drogues restent interdites et leur trafic est un crime.

Le rôle du Kosmicare 🚑

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Concernant le Boom Festival, c’est le Kosmicare qui s’occupe de faire de la prévention. En gros, ils testent gratuitement les substances des festivaliers et en profitent pour récolter de la data anonymisée (sexe, âge, fréquence de consommation, etc) et surtout… faire de la prévention s’ils testent une substance très dangereuse.

Et ça n’a pas manqué : dès le deuxième jour, il y avait une affiche placardée sur toutes les toilettes mettant en gardre contre des cachets de MDMA avec une forme spécifique (une étoile de mémoire) particulièrement surdosés.

Voilà donc à quoi sert le Kosmicare !

C’est une approche de la prévention des drogues qui est similaire aux festivals français, et je comprends qu’au premier abord, on peut avoir l’impression que ça va encourager la consommation.

Mais elle permet d’avoir un vrai dialogue avec les consommateurs de drogue, de mieux les accompagner et les prévenir et donc, d’éviter les drames.

On croise même certaines personnes avec une petite pancarte en carton sur le front où est inscrit la substance qu’elle souhaite acheter. Il y en avait certaines qui avaient des noms très nébuleux.

Dans le campement, on peut croiser certains “dealers” qui proposent, sur un petit carton retourné, de la cocaïne, du cannabis, de la MDMA, des champignons, et du LSD, à la vue de tous ! Je n’avais jamais vu ça mais j’étais préparé à me “confronter” à cet univers, car une semaine avant, j’avais fait beaucoup de recherches pour connaître les effets de ces substances et comment aider une personne en difficulté (en gros : il faut appeler les secours !).

Le but de ce “deep dive” était de comprendre dans quel environnement j’allais me trouver, exactement comme je l’avais fait pour préparer mon voyage en Mongolie.

A cet effet, j’ai pris le temps de parcourir quelques pages du “The Manual of Psychedelic Support” téléchargeable gratuitement sur le site du Boom .

Pour être objectif : sur une semaine et 30 000 participants, j’ai seulement vu trois trucs qui m’ont dérangé :

  • deux fois j’ai vu des personnes prendre de la cocaïne sur leur téléphone en plein après-midi,
  • et un soir j’ai vu une personne faire un bad trip qui s’est faite évacuer,

Donc oui, il y a de la drogue au Boom, et pas qu’un peu, mais sa présence ne m’a jamais été gênante et limiter le Boom aux drogues serait totalement injuste, car c’est une expérience qui va bien au-delà.

Personne sous substance ne m’a importuné, et j’ai l’impression que les gens étaient très polis, positifs et courtois entre eux.

Après, c’est sûr que si voir de la drogue qui circule aussi facilement vous met en colère, il ne faut pas venir au Boom, vous allez passer la pire semaine de votre vie, surtout que c’est un festival où l’odeur de cannabis est très présente.

Voilà pour ce guide du Boom, je vous souhaite à tous un super festival si vous y allez, avec un état esprit empli de curiosité, d’ouverture, d’humilité et de conscience.

En conclusion

Voilà tout ce que j’avais à dire sur ce festival, qui peut changer bien des vies : Valentin y a même rencontré sa fiancée en 2018. D’autres, sur Reddit, y décrivent leur “time of my life”. C’est clairement un festival à part, avec une réputation mondiale justifiée.

Si vous avez des questions, je suis à votre disposition dans l’espace commentaire pour y répondre !

Ressources

Bonus : découvrir l'univers musical du Boom Festival

C'est David qui reprend la plume, grand amateur de musique électronique (mais pas Boomer pour autant).

Pour les personnes curieuses de savoir ce qu'est le Boom Festival d'un point de vue musical, vous trouverez de multiples DJ sets sur Youtube issus du festival.

Parmi les artistes les plus connus à y passer, je pense notamment à Astrix, ambiance psytrance :

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