Si je devais reconstruire ma garde-robe de zéro, voici les pièces que je choisirais

Bonjour,

Ici Benoît, co-fondateur de Bonnegueule.

Pour cette nouvelle édition de notre nouvelle newsletter Minute Selvedge, rédigée à quatre mains avec David, on avait envie de réaliser un petit défi.

On s’est demandé ce qu’on ferait si on devait recommencer notre garde-robe de zéro, mais avec toute l’expérience accumulée au fil des années. Quelles pièces choisirait-on pour reconstruire notre dressing ?

Plutôt que de vous faire une liste générique de basiques (que vous connaissez sûrement déjà), on a décidé d’embrasser pleinement une approche plus subjective et personnelle, et de réfléchir sur nos vêtements qui nous sont réellement indispensables.

Pour les connaisseurs de jeux vidéo, c’est un peu comme le “New Game+” que l’on trouve parfois : c’est un mode qu’on débloque après avoir fini un jeu où l’on recommence l’histoire du début, mais en conservant les compétences et les points d’expérience accumulés lors de la première partie.

Benoît

Des t-shirts en mérinos

C’est de très loin LA pièce Bonnegueule que je porte le plus : quasiment tous les jours et toute l’année. Le tee-shirt en mérinos est un pilier de ma garde-robe, surtout en situation de mobilité car, de par ses propriétés anti-odeurs, il peut faire un week-end sans problème.

C’est réellement une pièce couteau-suisse, qui rend de fiers services, et pour laquelle on se demande pourquoi on ne l’a pas découverte plus tôt.

A porter en-dessous d’un pull, d’un sweatshirt, d’une surchemise, d’une veste de travail, bref, de ce que vous voulez.

Un pull fin en cachemire écossais

Le base layer ultime en hiver, c’est lui. Oui, vous avez bien lu, je parle bien d’un pull à porter à même la peau, en base layer.

J’ai eu cette révélation quand on a sorti notre pull Lucio en cachemire Todd and Duncan, que j’ai intensivement porté pendant quelques hivers, avec évidemment beaucoup de précautions, le cachemire étant loin d’être une matière indestructible face à l’abrasion et aux frottements quotidiens.

C’est un “layer” très flexible, avec trois possibilités en fonction de la chaleur recherchée :

• on peut le porter sans souci à même la peau (et c’est très agréable quand le cachemire est de qualité),
• avec un tee-shirt en-dessous,
• ou une surchemise par dessus.
• ou les trois à la fois !

Me concernant, j’aime le porter sous une chemise western, et j’adore prendre cette pièce en voyage et alléger ainsi ma liste de vêtements emportés.

Seul petit inconvénient : la sensation n’est pas très agréable quand on transpire dedans, à même la peau. Mettez donc un tee-shirt (en mérinos !) en-dessous si vous avez prévu de courir derrière le bus.

Je précise que je le choisirais en cachemire écossais, car de toutes mes pièces en cachemire que j’ai (4), c’est celui qui se bonifie le mieux avec l’âge. Il devient de plus en plus doux au fur et à mesure des lavages, plus que le cachemire italien d’ailleurs.

C’est une autre propriété méconnue du cachemire écossais : à l’instar d’un denim neuf, il a besoin de “se faire”. Il ne va pas être démesurément doux à l’achat, et il faut attendre quelques lavages afin qu’il révèle tout son potentiel.

Evidemment, il faut y mettre le prix, mais un bon cachemire peut durer 10 ans (ou plus) sans souci, avec quelques précautions, le bon entretien et éventuellement quelques réparations.

Une chemise western

Ce n’est pas un hasard si j’en possède 8, parce que désormais, je considère que c’est un essentiel incontournable dans une garde-robe masculine, et il me tient à cœur que cette pièce soit présente à chaque collection Bonnegueule.

On peut la porter avec un chino et des sneakers, mais je trouve que c’est quand on la détourne que la western shirt devient très intéressante. En d’autres termes : quand on la porte avec des pièces plus habillées, comme un blazer en tweed et des mocassins.

Et évidemment, de par sa nature en denim, ce vêtement a un très beau potentiel de délavage : il va devenir de plus en plus beau avec le temps.

Dans le même genre et qui est tout à fait complémentaire, je prendrai une chemise en chambray, avec un beau col boutonné ou un autre col suffisamment structuré pour la porter avec un blazer.

Un jean blanc

Je me suis aperçu que je porte bien plus souvent le jean blanc que le jean indigo. Le vrai jean qui va avec tout, c’est le denim blanc ou écru, qui illumine une tenue instantanément.

Il va se patiner avec le temps, et des taches qui ne partent pas aux lavages vont apparaître, mais c’est normal : elles marqueront toutes les aventures que vous aurez vécues avec votre jean blanc.

Pour le coup, je n’hésiterai pas à le prendre une toile un peu stretch, car c’est une pièce que je porte très fréquemment et qui va passer souvent en machine à laver : c’est donc important de garder un confort port après port.

(et c’est pour cette raison qu’un jean selvedge écru et stretch va très bientôt enrichir notre gamme de jeans).

Pour la coupe, je continue à aimer les coupes semi-ajustées (ou semi-droite) mais je reste ouvert à une ouverture de jambe plus large !

Une paire de Norda

Elle est là, la paire de chaussure avec laquelle je peux tout faire sur un week-end : sport, restaurant, balade dans la nature, concert, voyage, etc.

C’est vraiment ma paire ultime, et je pense que c’est la première chose que je rachèterai si ma garde-robe prend feu, tant elle fait partie de mon uniforme quotidien, composée d’un jean blanc et d’une western shirt.

Son design quasi-futuriste la rend facile à porter dans une tenue, et surtout, sa tige qui mélange Cordura et Dyneema lui confère une durabilité inégalée, pratiquement indéchirable.

Prenez-la dans un coloris très neutre, dans des tons sables, gris, ou blanc pour qu’elle soit facile à assembler avec le reste de vos vêtements. Son design intrinsèque la rend déjà originale, il n’y a pas besoin d’aller chercher des coloris trop vifs.

Une paire de mocassins

Eh oui, je suis désormais converti au mocassin ! Il y a quelques années, j’avais acheté une paire d’Alden que j’aime beaucoup porter, et le fait de voir David quasi tous les jours en mocassins m’ont conforté dans ce choix. C’est fascinant de voir à quel point on peut porter des mocassins avec tout, du jean au costume. C’est la paire parfaite pour un week-end mariage : à porter avant, pendant et après la cérémonie par exemple.

Et pour la couleur, j’aime beaucoup les coloris type tabac/sable/taupe/pécan en cuir suédé, toujours dans une optique d’avoir une couleur très polyvalente, et c’est pour cette raison que c’est la couleur de nos Wembley d’été :

PS : dans un autre genre, il me paraît inconcevable de passer un été sans espadrilles, y compris pour des tenues plus habillées avec des chemises et des pantalons élégants.

David

Plus le temps avance, plus mon style se définit. Et plus mon style se définit, plus je me rends compte que mes basiques ne correspondent pas forcément à ceux des autres.

Par exemple, je ne porte (presque) plus de sneakers ou de sweatshirts. Le polo, je le choisis toujours tricoté, jamais en piqué de coton.

Alors, si je devais reconstruire aujourd’hui une garde-robe de zéro, voici les premiers vêtements que je cocherais dans ma liste.

T-shirts

Je ne porte pas tant de t-shirts unis. Avec le temps, j’ai un peu digressé et je porte désormais :

• En automne et en hiver : un t-shirt mérinos à manches longues écru, Benoît m’ayant complètement converti. C’est maintenant un indispensable pour moi, vu mon niveau de frilosité
• Durant le printemps et l’été : les débardeurs blancs et noirs ont remplacé le t-shirt. Plus frais et intéressant en layering avec son col légèrement échancré, c’est une pièce que j’ai pleinement adoptée
• Et si je porte un t-shirt, il est rayé et en coton japonais. C’est très précis mais c’est exactement ce qu’il me faut, avec une rayure subtile, légèrement effacée, comme les japonais savent si bien le faire

Mailles

• Des pulls fins en mérinos : à col rond et col roulé. Vêtement très utile toute l’année, il me tient chaud juste ce qu’il faut (comprendre : il m’empêche de tomber malade) aussi bien pour les fraîches soirées d’été qu’en layering en hiver.
• Une ou deux mailles plus épaisses pour quand il fait vraiment froid. À col cheminée parce que c'est une forme que j’aime beaucoup, comme par exemple notre pull Molene.

Chemises

À quelques exceptions près avec par exemple la chemise à col boutonné, je porte assez peu la chemise classique. Je lui préfère sa version à col cubain et manches longues. J’aime le côté décontracté et un peu cool que donne le col ouvert un peu “pelle-à-tarte”.

Et pour les jours les plus chauds, une chemisette fun est vraiment la bienvenue, par exemple la “Ripley” de Scott Fraser collection.

Costumes

Je porte souvent le costume. Pas par besoin, mais vraiment par envie.

Et si je devais en choisir un, il serait souple, déstructuré, esprit “soft tailoring”. L’allure est à la fois chic mais aussi décontractée et nonchalante. J’adore.

Dans ce registre, nous avons le costume Otranto, avec une veste souple et un pantalon droit

Pièces d'extérieur

• Pour la mi-saison : un imperméable type Mac dans des tons beige
• Pour l’hiver : un grand manteau long en laine, ceinturé. Le Grandad Coat de De Bonne Facture est un très bon représentant de cette catégorie
• Et parce qu’il n’y a pas que les manteaux longs dans la vie, je prendrais un blouson court, qui arrive juste aux hanches, à porter avec des pantalons taille haute (on en parle juste après)

Pantalons

Je ne porte plus que des pantalons taille haute et coupe droite désormais. Ce sont ceux-ci dans lesquels je me sens le mieux, et qui sont le plus adaptés à ma silhouette.

D’un côté, je choisirais bien évidemment un bon jean brut coupe droite et taille haute comme notre jean Novare que je possède depuis sa sortie et que je porte très souvent.

De l’autre, je prendrais une pelletée de “Tailor Pants” de toutes les couleurs, qui se trouvent chez Universal Surplus ou Broadway&Sons. J’en possède quatre, et la coupe correspond exactement à ce que je cherche : taille haute, pinces, jambe droite avec une ouverture de jambe autour de 23cm.

Chaussures

• Deux paires de mocassins : un noir en cuir lisse et un marron en cuir suédé (ça tombe bien, on a les deux chez Bonnegueule avec les Wembley)
• Une paire de sneakers claires, des German Army Trainers ou des Moonstar par exemple

Accessoires

• Une ceinture fine marron (2cm) qui habille discrètement une tenue et une ceinture western noire, pour apporter un cachet, un esprit americana qui me parle beaucoup
• Des bagues d’inspiration amérindienne comme le fait très bien Harpo

Et vous, quels sont vos essentiels ? Plus intéressant encore : quelles sont vos pièces indispensables bien à vous, qui sont uniques et ne correspondent pas forcément à ce que l’on pourrait attendre d’un basique ?

Dites-nous tout, que ce soit sur nos réseaux ou sur notre Discord, on a hâte de vous lire.

Merci encore d’avoir lu cette seconde édition de la Minute Selvedge.

Parce que jamais deux sans trois, on vous dit à très bientôt pour la prochaine !

Benoît et David