Cet article a été rédigé en 2014. Les choses ont bien changé depuis.
Je vous invite à consulter notre fiche marque pour avoir notre avis sur les collections actuelles de la marque.
On vous parle souvent de cette marque, beaucoup nous posent des questions par mail. Aujourd’hui, nous répondons à toutes vos interrogations concernant Balibaris.
La marque repose sur des principes simples : bien sélectionner ses matières, ses coupes et se tourner vers les façonniers ayant un vrai savoir-faire (les mailles viennent de Bretagne, par exemple). Balibaris fait partie de ces jeunes marques basées sur la maîtrise des fondamentaux, plus que sur la hype. Et ça fait du bien. Mais vous verrez qu'on y trouve aussi quelques belles pièces fortes.
Retour en arrière : Balibaris, c’est tout d’abord des cravates, popularisées par Yann Barthes. La marque a largement participé à démocratiser la cravate en tricot, qui se trouve maintenant dans toutes les enseignes.
Interview de Paul Szczerba, fondateur de Balibaris
Nous avons rencontré Paul Szscerba, fondateur de la marque, qui nous explique l’envers du décor : comment trouve-t-il ses fournisseurs ? Comment optimise-t-il son offre et ses prix ? Où déniche-t-il les savoir faire pour confectionner ses vêtements et proposer au final un prix raisonnable ?
Transcription de l'interview de Paul :
Paul Szczerba : Salut, j’ai 27 ans. J’ai monté Balibaris il y a 3 ans à la sortie de l’école. On peut refaire la petite histoire. Ça a commencé autour des cravates sur un e-shop éphémère. L’idée, c’était de tester la capacité que j’avais à créer une marque et à vendre des produits sur Internet. C’était un e-shop qui durait 3 mois. Ca à tout de suite décollé, les cravates étaient à la télé sur Canal+. Et ça m’a donné envie de continuer, et petit à petit, d’étoffer la gamme de prêt-à-porter. Ça, c’était la première étape. Et ensuite, d’ouvrir des boutiques.
Pourquoi es-tu passé des cravates à un vestiaire complet ?
Paul Szczerba : Le danger, c’était effectivement de rester enfermé, de passer trop de temps sur la cravate, et de donner du coup une image assez costume cravate de la marque, ce que je ne souhaitais pas du tout. Donc, j’étais très pressé. J’ai voulu aller vite. Au bout de trois mois, j’avais déjà rajouté d’autres accessoires. Et surtout à la base, on en avait déjà discuté. La cravate, je n’ai pas voulu faire une cravate type cravate de banquier. C’est tout de suite des cravates affinées en jouant sur les matières. Donc, c’était déjà des cravates un peu plus casual que des vraies cravates qui vont avec des costumes.
L’ADN de Balibaris ?
Paul Szczerba : L’ADN de la marque, c’était vraiment de reproposer des basiques mais dans l’ère du temps. Je m’explique. On va prendre une pièce, typiquement un caban ou une veste. On va toujours prendre les mêmes matières qui sont les plus nobles et qui sont toujours celles qui ont été utilisées dans le vestiaire masculin. En revanche, on va essayer déjà de l’actualiser tant au niveau de la coupe, que dans l’esprit également. Donc la coupe, ça va être beaucoup plus fittée que ce qui se faisait avant. Et dans l’esprit, c’est vraiment essayer de créer un univers autour de ça. Donc Balibaris, c’est toujours une allusion au cinéma. On essaie de reprendre les pièces fortes de l’univers cinématographiques et de les proposer aussi à la façon de film. Donc, avec des mises en avant différentes, des produits portés, des pièces inspirées. Balibaris en fait, c’est un personnage de Barry Lyndon de Kubrick. Et comme c’est quelque chose qu’on aimait bien mettre en avant déjà à l’époque, on s’est dit pourquoi pas, le nom matche bien.
Quelles sont les difficultés majeures lorsque l’on monte une marque ?
Paul Szczerba : Les étapes difficiles, c’est effectivement d’arriver à une largeur de gamme suffisante pour être capable de dire : Oui, je fais du prêt-à-porter. Et qu’ensuite, quand quelqu’un rentre dans une boutique, il a une offre la plus large possible. Il n’y a rien de pire pour moi qu’une boutique à moitié vide où tout est en rupture, ou alors les produits sont triplés sur les portants parce qu’il n’y a pas assez de produit. Donc oui, ça, c’était difficile de faire la part des choses entre l’impatience de grossir et en même temps, les contraintes techniques des fournisseurs qui réclament forcément les minima de production, qui demandent aussi du temps pour mettre en place des prototypes. Je n’ai jamais non plus voulu griller les étapes et proposer des vêtements qui soient mal coupés ou dans des finitions bas de gamme pour aller vite. C’était plutôt effectivement entre jongler entre l’impatience et la nécessité de produire des vêtements de qualité qui m’a un peu gêné au début.
Ce n’était pas compliqué de trouver les fournisseurs pour tes pièces ?
Paul Szczerba : Si ! C’était même très long. J’ai beaucoup voyagé au début. J’ai pris beaucoup ma voiture, j’ai pris l’avion. J’ai passé beaucoup de coups de fil. J’ai vu tout, des horreurs et des trucs très bien. Et maintenant en tout cas, ce qui est bien, c’est que le réseau de fournisseurs qu’on s’est développé en tout cas, il est assez fidèle depuis le début. Il y a quelques fournisseurs qui nous ont vus grossir, et d’autres mêmes qui ont grossi avec nous. Donc, c’est un des aspects sympas du métier justement. Ce n’est pas de déplacer pour rien non plus, mais essayer d’échanger avec ces gens-là qui nous donnent aussi leurs ressentis sur le produit déjà. Ça, c’est essentiel. Et après au tout début, il y avait aussi quelques ressentis sur le marché qui sont toujours bons à prendre.
Y a-t-il des pays qui détiennent des savoir-faire spécifiques ?
Paul Szczerba : Exactement. L’Italie, c’est toujours très, très fort sur tout ce qui est matière. Et même la confection est très haut de gamme. Mais en tout cas, en matière, même sur du haut de gamme accessible qui est notre créneau, on trouve de très belles choses en Italie. Après, aujourd’hui, le Portugal fonctionne très bien sur la confection. Elle est vraiment en train de monter en gamme là-dessus. En France, on conserve quelques niches et quelques régions fortes sur des domaines spécifiques. On a toujours près de Troyes un bassin qui est assez fort dans le jersey. On a la maroquinerie qui fonctionne très bien avec l’histoire du luxe également, mais qui sait aussi proposer des produits un peu plus accessibles. Et ensuite, on a tout un réseau de fournisseurs en Bretagne pour des produits plus authentiques. Donc, avec du coupe et cousu dans la maille. Des choses comme ça.
Que penses-tu de la confection provenant des pays de l’est ?
Paul Szczerba : En fait, sur certains types de produits notamment le tailoring ou les manteaux, les pays de l’est ont vraiment un savoir-faire que n’ont pas les pays du sud dont je parlais précédemment. Donc aujourd’hui, nous, quand on fabrique un manteau, typiquement on achète le drap de laine soit en Italie, soit en France. En ensuite, on l’envoie à des fabricants à l’est pour voir ce qui est confection. C’est ce qui nous permet de proposer toujours des manteaux dans des gammes accessibles. Un manteau chez nous, c’est toujours entre 350 et 500 €. Un costume tout compris, veste plus pantalon, c’est autour de 500 €. Et ça, c’est possible parce qu’on le fait là-bas.
C’est vrai que les marques de luxe commencent vraiment à faire produire là-bas.
Paul Szczerba : Exactement. De toute façon, un fournisseur, quand il se présente, généralement il raconte ce qu’il sait faire, il raconte les partenaires avec qui il travaille. Et on voit effectivement que des grands nombres maintenant sont fabriqués là-bas également.
Peux-tu nous présenter des pièces iconiques de Balibaris ?
Paul Szczerba : Le denim chez Balibaris, ça était un des premiers éléments qu’on a fait après les cravates. En tout cas, le jean nouveau droit, c’est le premier pantalon qu’on a fait, le premier élément de prêt-à-porter. On a tout de suite voulu travailler dans une toile japonaise assez épaisse, et le proposer vraiment sur un aspect brut mais non cartonneux non plus. Donc, ça veut dire qu’il y a juste un traitement de l’assouplir dès le départ. Et c’est ce que les gens recherchent beaucoup. Ils sont lassés de ne pas pouvoir se baisser quand ils achètent un droit extrêmement neuf. Donc ça, ça a très bien fonctionné. Et ensuite, on a continué l’histoire du denim en revisitant des produits qui marchaient également bien chez nous.
Chez Balibaris, on vend très bien également des chemises. On s’est dit pourquoi pas raconter toute une histoire autour de la toile japonaise, et faire même en toile japonaise une chemise de type costume qui marche très bien. Et si on regarde un peu plus loin, on a également poussé ça en proposant une veste, de costume. Donc, veste de mouton qui a exactement la même coupe que notre veste fittée qu’on a proposé aussi en toile japonaise.
Comment porter la veste en denim ?
Paul Szczerba : Ben justement, soit sur un look full denim de la tête au pied, soit en tranchant radicalement et en mettant la veste en denim avec une chemise blanche toute simple qui va illuminer tout le reste de la silhouette.
Quelles chaussures tu mettrais avec un look full denim pour ne pas que ça fasse trop…
Paul Szczerba : Je mettrai des petites chukka ou même des baskets.
Une chemise ?
Paul Szczerba : Ça, c’est aussi typique de ce qu’on veut proposer. C’est que le tissu, là, on est sur un coton japonais qui sont aussi très forts comme les Italiens sur certaines matières. Là, on achète le coton au Japon. C’est ensuite confectionné au Portugal, avec toujours le même soin de qualité que sur une chemise de costume. Et tout ça, ça sort à 95 €, ce qui est vraiment le positionnement qu’on a souhaité mettre en place. Donc, ça reste du haut de gamme. Peu de personnes peuvent se permettre de s’offrir des chemises à 100 €, mais on essaie d’être toujours décroché et de ne pas déconner en termes de marge et aussi en fourchette. J’estime qu’une chemise à plus de 150 € aujourd’hui avec notre historique et le créneau sur lequel on veut se positionner, ça n’a pas vraiment de sens. Donc, j’essaie de rester dans cette fourchette de prix là.
Pourquoi utiliser le coton japonais ?
Paul Szczerba : C’est une flanelle qui a tous les avantages de la flanelle, qui est très douce, assez chaude, mais qui est en même temps un peu moins épaisse. On peut choisir. Il y a une grande variété d’épaisseur et de lourdeur de tissu au Japon. Donc, moi j’aime beaucoup les chemises de bûcheron très chaudes. Mais là, chercher quelque chose d’un peu plus fin, un peu plus facile à mettre, que ce soit une veste ou d’un pull, même juste avec un jean.
Une maille ?
Paul Szczerba : On cherche toujours aussi à proposer des produits un peu plus modes. Moi, c’est quelque chose que j’aime beaucoup. Je n’aurai pas misé dessus forcément en termes de chiffre d’affaires dès le départ. Et aujourd’hui, ce modèle-là est le modèle qu’on vend le plus dans la maille chez Balibaris en Automne-Hiver.
Qu’est-ce qui justifie le succès de cette pièce ?
Paul Szczerba : Je pense que c’est des pièces assez fortes qu’on trouve soit dans les qualités très mauvaises et dans les grandes enseignes, soit vraiment dans les enseignes très luxes. Et au milieu, il n’y a pas grand-chose. C’est assez symptomatique du prêt-à-porter masculin. En tout cas, il y a cinq ans, le créneau était assez vide tant en termes de style qu’en termes de prix. Et aujourd’hui, il y a plusieurs acteurs qui essaient de s’activer là-dessus. Et ça, c’est typiquement une pièce que les gens recherchent à des prix assez abordables, tout en gardant une belle qualité. Donc là, c’est pareil. C’est un pull qui est fait en France, en 100% laine, et qui tombe à moins de 200 €.
Un manteau ?
Paul Szczerba : Je vous présente le best-seller depuis maintenant un an des manteaux Balibaris. Ça reflète parfaitement l’esprit qu’on veut mettre en place sur un manteau. Donc le drap de laine, on va le chercher en France. C’est un drap de laine extrêmement épais, 100% laine, qui a déjà en fait de par sa texture un effet déperlant. La maille est tellement serrée en fait que l’eau déperle dessus. On avait voulu faire un caban. En revanche, on ne va pas faire le caban classique assez large qu’on trouve partout en bord de mer ou dans des anciennes plus traditionnelles. Donc là, il est bien fitté. On a travaillé également le col avec des empiècements de cuir. Le col est amovible. Il faut garder un côté assez fonctionnel en fait, donc, c’est quelque chose qui va pouvoir se porter aussi bien au bureau que le week-end. Et le col, si quelqu’un en a marre au bout d’un moment, ce qui est possible sur des pièces assez fortes comme ça, il peut l’enlever et avoir un caban juste, parfaitement coupé, dans un drap de laine très épais. Et tout ça, ça sort à 400 €.
Des projets à venir ?
Paul Szczerba : Beaucoup de choses. Aujourd’hui, du coup, on a ce parc de boutique et de site Internet qui fonctionne très bien. L’idée, ce n’est pas du tout de s’arrêter là. Donc, c’est de continuer à étoffer les collections, d’être de plus en plus précurseurs sur ce qu’on propose, essayer de prendre une longueur d’avance sur nos concurrents, et également de continuer à ouvrir des nouvelles boutiques, tant en France qu’à l’étranger. L’étranger, ça va être un des gros axes de développement de la marque. Aujourd’hui, on est très fort en France. Le site Internet réalisait 10% de ses ventes à l’étranger, mais sans aucune communication là-bas. Donc, il y a un gros axe de travail et de développement là-bas.
Tu espères cibler la région aussi ?
Paul Szczerba : La région, effectivement. Déjà Paris, on va continuer à s’y implanter. Il y a largement de la place pour d’autres ouvertures. La province, on peut voir grâce au site Internet qu’on a déjà beaucoup de clients dans des villes comme Lille, Bordeaux, Lyon, Marseille. Donc effectivement, ça fait partie du calendrier.
Que pourrait-on te souhaiter pour les prochains mois ?
Paul Szczerba : Toujours du succès et de faire en sorte que chaque boutique démarre aussi bien que les deux premières.
D’accord. Bon succès et bon courage !
Paul Szczerba : Merci beaucoup.
Nous avons testé quelques pièces de la collection de cet hiver (qui est bien fournie). On en ressort impressionnés, par le développement de la marque qui a commencé en 2010 avec des cravates et qui propose aujourd'hui une douzaine de manteaux pour cet hiver, des costumes, mais aussi des pièces en cachemire et laine de Mongolie.
La maille camouflage
Le camo, parlons-en, tiens ! Vous en avez vu, vous en voyez, et vous en verrez partout. On nous le sert à toutes les sauces, souvent mauvaises d’ailleurs. Tous les créateurs s’y mettent, du plus brut au plus « podium ». Ce test va me permettre de vous parler du motif qui fait tiquer un bon nombre d’entre vous.
L'imprimé camouflage quasiment devenu un intemporel !
Beaucoup de vêtements qui composent nos vestiaires proviennent du monde militaire : le chino, le caban, le trench, les combat boots, le blazer, les vêtements à épaulettes, etc. Eh oui, les vêtements sont initialement fonctionnels avant de s'introduire dans notre garde-robe.
Le camouflage est arrivé dans nos armoires plus récemment. L’objectif n’est pas de vous vêtir comme un G.I. Joe mais de rendre ce motif plus personnel. J'entends souvent que ce motif fait "hipster" : détrompez-vous, le camo est apparu depuis au moins 3-4 ans dans la mode masculine. Il s'installe pour un petit moment dans notre garde-robe.
Les créateurs ont l’avantage de pouvoir travailler le motif à l’infini, vous reconnaîtrez un bon camo de par son originalité, sa finesse (tout le contraire d’un camouflage CE). L'idée c'est de sortir totalement du premier degré trop militaire :
Le camouflage CE, utilisé par l'armée Française.
À éviter, trop premier degré :
il faut plutôt chercher des ré-interprétations du camouflage.
Évitez donc d’aller dans les surplus militaires. Les vêtements sont solides, certes, mais pas confortables, pas fittés et peu adaptés pour la ville. Vous trouverez, au mieux, une veste M65 (la même que De Niro dans Taxi Driver).
La veste M65 de l'armée américaine devenue culte grâce au film Taxi Driver.
Les bonnes pratiques (pour ne pas vous faire fusiller)
1/ Ne portez jamais de treillis à la Van Damme (même si on aime ses grands écarts sur des rétros de camions). Préférez des pantalons en laine avec des motifs plus fondus dans la matière, plus fittés, plus discrets.
2/ Ne pas assembler deux pièces à motifs militaires dans la même tenue. Pour les plus téméraires, qui se destinent à ce type d'assemblage, retenez qu'un des deux motifs doit être plus gros que l'autre. Le truc négatif, c'est que si vous portez trop de pièces camo, vous aurez un effet "treillis" trop basique. Il faut y aller par touche, et non se déguiser en militaire.
3/ Ne pas utiliser d’autres motifs forts dans la tenue. Soyez intelligents et restez sobre : l'objectif n'est pas de ressembler à un clown (pour rester poli) qui superpose les motifs (ou alors, allez chez Desigual). Le motif camo est déjà très fort dans une tenue : il faut le calmer avec des basiques pour l'intégrer dans la silhouette, et non rajouter encore une couche d'originalité.
4/ Maîtriser l'association des pièces fortes et des basiques pour doper votre style. Privilégiez donc des pièces unies : rien ne vous empêche de jouer sur les dégradés de couleurs ou sur les contrastes de matières. C'est plus subtil, et donc nettement plus intéressant.
Nick Wooster l'a parfaitement compris : pièces unies et
nuances de couleurs sont dans la place !
Le camouflage chez Balibaris
Notez que la petite règle des motifs est respectée :
le motif des manches est bien différent du motif camo,
pour ne pas donner un effet de bruit optique à l'ensemble.
Cette pièce adapte le camouflage à l'usage urbain. Le pull reste bien fitté et les motifs sont discrets. On en oublierait presque la référence militaire qui se cache derrière. On peut retrouver une similitude avec le camouflage belge (intitulé le "ABL") dans l’empiècement des motifs.
Le camouflage belge ABL reste l'un des plus funky !
Comment porter un pull camouflage ?
Très simplement : sans vous poser 1.000 questions. Comme Florian, vous pouvez l’associer à un jean gris ou un chino. Ça marche aussi avec un jean brut, mais attention à ne pas vous enfermer dans une tenue trop monochrome (surchargée de bleu marine). Cassez le ton avec une veste grise par exemple (ce pull est assez fin pour être glissé sous un blazer).
Florian a choisi de jouer sur le contraste des matières (qui permet d’atténuer le surplus de bleu) avec son manteau Three Animals qui s’accorde parfaitement avec le pull. La tenue reste sobre et épurée : « Il est loin le champ de bataille, Lucien ! »
Petit rappel de couleurs avec les derby pour unifier la silhouette.
Manteau Three Animals, pull Balibaris, jean Kult, chaussures Menlook Label.
La pièce est fabriquée en Bretagne (spécialistes de la maille). La laine est douce (100% laine mérinos, pas de synthétique). Il fitte très bien (si vous avez des épaules larges, prenez une taille au-dessus). Les finitions sont propres. Le prix est très raisonnable pour ce niveau de finitions. Il est rare de trouver de la maille bretonne en pure laine mérinos pour moins de 200 € (et pour rappel, le mérinos vous tiendra chaud sans vous faire transpirer car la laine évacue la transpiration, contrairement au coton qui s'humidifie).
Rien à dire sur les finitions.
Il reste bien structuré au niveau des épaules :
l'arrondi est très propre !
Les motifs ne tassent pas la silhouette
(souvent c'est le risque lorsque vous portez un haut à motifs.)
Un bilan très positif pour cette maille camouflage : on y retrouve un bon style, une bonne qualité de fabrication, du confort et surtout un prix très raisonnable. Vous pourrez trouver dans la collection un cardigan reprenant les mêmes motifs.
Le chino Marcelo (selvedge), oui monsieur !
"Mais si, c'est un chino, sur la vie d'Mamie ! "
Balibaris propose aussi un jean brut, coupé comme un chino (avec des poches droites sur les côtés). C'est un peu l'inverse du Alpha Khaki de Dockers, qui est un chino coupé comme un jean (avec les poches vers l'avant, des poches arrière, et des rivets).
Assez surprenant de prime abord, c’est vrai. Je n’étais pas particulièrement convaincu à la découverte de cette pièce. On connaissait surtout le nouveau droit de chez Balibaris, que nous vous recommandons souvent pour son prix raisonnable.
Mais comme nous avons pu le voir dans la vidéo, Balibaris revisite des classiques du vestiaire masculin en partant d’une base denim (la veste, la chemise, le chino).
Un jean coupé comme un chino ? Quel intérêt ?
Quand on porte la pièce, on ne s’aperçoit pas tout de suite de la coupe chino. Il est bien fitté et la toile est la même que sur un jean brut. Ce qui change réellement, ce sont les poches.
Pour ceux qui y ont déjà goûté, vous connaissez cette sensation désagréable de porter un jean à toile japonaise la première semaine, comme si vous portiez une cuissarde en carton, qui vous fait un gros câlin rugueux toute la journée. Le chino en toile japonaise sera moins amoureux de vos cuisses, et vous vivrez une histoire d’amour plus saine avec votre pantalon.
Plus sérieusement, dès le premier jour, vous serez vraiment surpris. Je me suis senti, à la fois maintenu et libre de mes mouvements. Mettre ses mains dans les poches ne sera plus une torture non plus. Les poches italiennes permettent de se sentir vraiment plus à l’aise.
Le bas de pantalon est exactement le même qu'un jean selvedge. Il fitte vraiment bien.
Vous avez même droit au liseré rouge,
que l'on retrouve sur la plupart des toiles japonaises.
Les finitions du jean
Si vous avez déjà un brut Balibaris, les finissions sont les mêmes, c’est à dire très standards, mais elles font le job, et le rapport qualité/prix reste très bon.
Les finitions ne sont pas particulièrement soignées (des fils de couture dépassent),
mais pour le prix, on ne pleurera clairement pas.
En résumé sur cette pièce : la coupe est impeccable, la toile est de qualité, et la pièce est confortable. C'est un bon achat.
La chemise en flanelle gris chiné
Chemise Balibaris, jean Balibaris, desert boots Selected.
Voilà une pièce qui va vous permettre de porter une chemise casual (qui se porte en dehors du pantalon) en restant élégant (elle peut se porter facilement avec un blazer). La couleur de la chemise est douce et la coupe est ajustée de sorte à conserver une ligne masculine.
Au premier essayage, on ressent la douceur de la flanelle de coton, c'est très agréable. La flanelle n'est pas épaisse, ce qui permet de ne pas avoir trop chaud dès la première excursion dans les transports en commun.
"Tout le monde parle de flanelle, mais c'est quoi de la flanelle ?"
La flanelle, c'est doux, ça tout le monde est d'accord. Constituée à partir d'une armure en twill, comme expliqué dans l'article Hèdus, la flanelle tire sa douceur du grattage du coton ou de la laine (cela fait apparaître en surface un duvet de petits poils qui rendent le tissu plus doux, et meilleur isolant en emprisonnant mieux l'air).
Sur ce zoom matière, on peut apercevoir des fils très fins qui couvrent l'armure.
Ce sont ces fils qui donnent cette douceur et ce pouvoir isolant à la matière.
Niveau coupe : pas d'excès de matière au niveau des l'épaules et des pectoraux.
C'est un bon point qu'on ne retrouve pas toujours ailleurs.
Boutons en plastique (mais avec une couleur sympa),
cousus en croix pour plus de solidité.
Chemise en flanelle à carreaux
Le carreau fait parti des motifs typiques
couramment utilisés sur les chemises en flanelle.
Chemise Balibaris, jean Balibaris, desert boots Selected.
Appelée plus communément "la chemise de bûcheron", cette chemise se doit d'être épaisse et utile. Le cinéma, entre autres, a véhiculé cette image du bûcheron barbu, coupant son arbre équipé d'une chemise à carreaux rouge et noir, un jean et des boots à coques métallisées sur le bout de la chaussure.
Vous l'aurez compris, une chemise en flanelle classique est chaude (parfois trop). Elle remplace souvent les vestes, plus pratique pour travailler à l'extérieur.
Comme pour la chemise grise, Balibaris a adapté ce style à la vie de tous les jours. La flanelle fine permet de gagner en élégance. Elle se porte également sans problème sous un blazer.
Les carreaux sont discrets, fondus dans la matière. Exit le look bûcheron !
La coupe reste la même que la chemise grise.
Le col reste en place sans effet cartonné, idéal pour une chemise casual.
Pour ce prix, les finitions sont très correctes, rien ne dépasse.
Vous trouverez difficilement des chemises casual aussi efficaces pour un prix aussi bas (elles sont soldées en ce moment à 66€ !).
Verdict du test de Balibaris
Balibaris, c'est un vestiaire complet, très accessible, même pour les débutants. Les basiques sont très efficaces, avec de bonnes matières et de bonnes coupes. Certes, la qualité de finitions diffère selon les pièces, et les fournitures (boutons, rivets...) ne sont pas haut de gamme (pas de boutons en nacre par exemple). Cependant, les coupes et le style sont bons.
Encore une fois, pour des prix aussi attractifs, difficile de faire mieux. C'est possible parce que la marque possède ses propres boutiques.
Toutes les pièces sont disponibles sur leur e-shop. Vous y ferez de bonnes affaires pendant les soldes, et de notre côté, nous confirmons notre avis très positif sur la marque.