Ceux d’entre vous prenant le métro, du moins ceux qui y parviennent, ont peut-être croisé d’étranges animaux ce matin.
Reconnaissables à leur style théoriquement impraticable, leurs accessoires monogrammés et leur air mi-condescendant, mi-candide — même lorsque leur visage s’écrase contre la porte d’un wagon bondé —, des journalistes envahissent notre capitale pour assister à des dizaines de défilés (et découvrir la grève à la française au passage).
Après Londres et Milan, nous y voilà donc enfin. Paris…
De toutes les fashion weeks, la nôtre est la plus longue. Un mélange éclectique de tradition et de modernité, où se côtoient jeunes talents, labels confirmés et grandes maisons. Phare mondial de la mode, plusieurs marques étrangères choisissent systématiquement d’y présenter leurs collections.
Élégance, avant-garde, sportswear, casual, workwear, street… La Ville lumière en offre pour tous les goûts. Alors, que peut-elle bien prévoir cette saison ?
Ce qu'il faut retenir : les astuces à piquer...
L'édition parisienne s'avère être celle offrant le plus de tendances. Certaines sont communes aux autres capitales, d'autres lui sont propres, quasiment toutes sont abordables...
1. La vie en rose
Quel que soit le registre, des nuances vives font leur apparition.
Une idée efficace pour dynamiser ses looks, qu’on traduira par une seule pièce colorée — éventuellement à motifs — au milieu de tons plus sobres : gris, bleu, beige...
Sans trop de risques, pensez aussi aux accessoires. Du reste, ne cogitez pas trop et faites confiance à votre instinct.
2. Tailler un costard
Le costume rajeunit.
Optez pour des coupes amples, qui apporteront de la nonchalance à la silhouette. On pourra d'abord se faire la main sur un blazer oversize, avant d'envisager le pantalon.
Dans le même esprit de décontraction, remplacez la chemise par un col roulé ou un tee-shirt.
Petite précision : moderne, le résultat reste moins formel, donc moins adapté à un environnement professionnel strict.
3. L’éloge de la simplicité
Jean et blazer, chino en velours et pardessus, pantalon tailleur et grosse maille… Des combinaisons que vous connaissez par coeur.
Qu'elle compose avec des notes workwear, épurées, formelles ou sportives, une tenue créée autour d’intemporels ne vous fera jamais défaut.
Continuez donc de faire ce que vous faites déjà très bien...
4. Un nouveau streetwear ?
Le streetwear s’assagit.
S’appuyant sur des matières et des détails originaux, cette dimension hybride le rend plus polyvalent, donc idéal pour se mêler à d’autres influences.
Par ailleurs, le survêtement fait son retour.
Pourquoi pas, à condition de le choisir sobre. Autrement, vous pouvez commencer par le bas uniquement, à porter avec un blouson ou un manteau droit.
5. Rando, boulot, dodo
La doudoune se banalise.
Confortables et chauds, des modèles sans trop de volume seront plus faciles à porter.
Ils révèleront tout leur intérêt mélangés à d’autres styles, dessinant alors une allure contrastée.
Une parka outerwear pourra également fonctionner.
6. Débarquement armé
Les références militaires sont légion.
Le kaki est particulièrement présent. Aussi polyvalent que le gris ou le bleu, il ne vous posera aucune difficulté.
Idem pour le pantalon cargo, qui se prêtera autant à une chemise casual, qu’un tee-shirt ou une maille.
Enfin, penchez-vous sur le techwear.
Sans aller jusqu’au total look, un raincoat ou un chino en nylon s'accorderont naturellement avec des éléments casual, et twisteront des looks plus conventionnels.
7. Une vent de rébellion
Le cuir occupe une place importante, surtout en pantalon. Une pièce que l’on peut détourner en l’associant à un sweat, un trench ou une chemise. Privilégiez une coupe droite, plus moderne.
On peut aussi l’adopter en surchemise, parfaite avec une maille près du corps.
Autre option : un « dark subtil ».
Misez sur des tissus avec du relief, véhiculant une certaine authenticité, et allez-y pas à pas. Débutez avec un pantalon ou une veste drapée, à compléter de lin et autres étoffes texturées.
8. Vendre la peau de l’ours
Les manteaux de fourrure s'imposent.
Quitte à y céder, choisissez-le le plus simple possible : une coupe classique, une couleur sobre, et un poil relativement court.
La peau lainée est une autre solution.
En outre, considérez-le comme la seule pièce forte de votre tenue (et gardez en tête qu’un beau modèle coûtera forcément cher).
9. Drapé dans ses sentiments
Tendance minoritaire, mais notable : un vestiaire romantique, orné de perles, volants et broderies.
Peu adapté au quotidien, il pourra peut-être accompagner des tenues de soirée en de rares occasions.
Autrement, tournez-vous plutôt vers des motifs délicats, ou des accessoires précieux tels qu’une broche à accrocher sur une veste...
Jour #1 — Pragmatisme et pessimisme
À l'exception d’AMI, vous ne connaîtrez probablement aucun des noms prévus aujourd’hui.
Deux écoles s’affrontent. D’un côté, celle d’un vestiaire à peu près pensé pour tous les jours. De l’autre, des notes plus obscures, si ce n’est même brutales…
1. Un uniforme du quotidien
Work jacket, bomber, costume ; Paris montre sa pluralité dès le départ.
Pour autant, les looks restent liés par une certaine facilité.
D’abord, des manteaux longs ou des costumes décontractés juste ce qu’il faut.
Ensuite, du denim, des références militaires et des mailles workwear.
Des sweats…
… et des chemises.
Quel que soit le style, les créateurs dessinent des pièces prêtes à l’emploi. Des fringues qui, bien que se distinguant par leurs détails, restent finalement hors de toute tendance.
Autrement dit, ce que vous avez déjà dans votre armoire peut largement faire l’affaire. Vive les essentiels !
2. Le côté obscur : entre punk et dark
Les Gilets Jaunes et les mouvements sociaux auraient-ils inspiré les designers ?
De l'anarchiste au voyageur tiré d’un film dystopique, le climat morose de notre société s’affiche sur les podiums.
À grands coups de picots et d’impressions imitant une bombe de peinture, on retrouve certains codes du punk. Si vous êtes sensibles à cette esthétique, attendez avant de demander une crête vert fluo à votre coiffeur.
À la place, dirigez-vous vers un blouson avec du caractère ou, pour les plus hardis, un pantalon en cuir — l’une des pièces phares de la saison, plus polyvalente qu’il n’y paraît.
Autre registre : des influences plus sophistiquées, tout droit sorties d'un désert nucléaire.
Il vous sera cependant difficile d’adopter le full look post-apocalyptique. Cela dit, cette silhouette est intéressante pour son approche des volumes : on n’hésite pas à uniquement s’appuyer sur des coupes amples.
Au départ, le plus simple reste de miser sur une seule pièce, autour de laquelle on brodera la tenue. Par exemple, un manteau ou un hoodie.
En outre, vous pouvez faire un premier pas vers ce style grâce à des pièces faussement formelles, coupées oversize dans des laines rugueuses ou du lin texturé.
Rien ne vous empêchera de passer à la cape drapée un peu plus tard…
Jour #2 — Redéfinir l’élégance, ranimer le romantisme
En une seule journée, peuvent s'enchaîner de grands noms comme Valentino, des labels tendances à la Y/Project, et des designers étrangers tel qu’Hed Mayner, finaliste du prix LVMH 2019.
Dans la continuité d’hier, la plupart des looks sont relativement simples, se penchant sur la notion de style plus que celle de la tendance. Des pièces qui, bien que possédant leur propre patte, demeurent faciles à appréhender.
Minute hype : Raf Simons avait préalablement annoncé la sortie d’une sneaker aux lignes novatrices. Il ne s’agit finalement que d’une botte avec un talon en gomme…
Un vent de rébellion continue de se lever. Une ode au punk, entre pics, masques de Leigh Bowery et slogans revendicateurs.
Parallèlement, des créateurs revisitent le costume ou décident de se la jouer romantique…
1. L’élégance à la française ?
Nous l’avons déjà évoqué : après l’hégémonie du streetwear, le costume a le vent en poupe.
Quand chaque capitale s’emploie à l’encanailler, Paris opte pour une approche plus mesurée. Une combinaison d’élégance et de nonchalance, caractérisée par un blazer oversize et un col roulé à la place de la chemise.
Idem côté manteaux, qui allient une allure traditionnelle à des volumes généreux.
Ci-et-là, on remarque également des allusions à l'aventure. Chapeaux, écharpes extra-larges et capes complètent alors des looks par une touche bohème.
À moins d’adorer les Gipsy Kings, n’en abusez pas : limitez-vous à un seul élément, suffisant pour donner du relief.
2. Sapé comme Baudelaire
Mignonne, allons voir si la rose, sur le blazer avait déclose...
Cousant un peu de poésie dans ce monde cruel, des labels articulent leur vision autour d’une esthétique de la sensibilité.
Un brin abstraite, elle se traduit notamment par des motifs délicats (souvent floraux), des lignes fluides et des matières légères.
Des tons pastels pourront aussi véhiculer le même esprit. À porter avec du gris ou du navy pour éviter toute prise de tête.
Plus rare, ce genre d’influence a ainsi le mérite d’être original, sans trop en faire.
Quoi qu’il en soit, pensez aux contrastes. Par exemple, un jean usé, des chaussures à semelle commando, un sac en nylon, un blouson en cuir…
Ce que vous voulez, tant que vous introduisez des pièces « brutes » créer un équilibre.
Jour #3 — Des couleurs, de la fourrure et des perles
Nous sommes à mi-parcours.
Costumes et manteaux classiques continuent de s'offrir un côté cool, grâce à une coupe oversize et des chemises qui se font plus rares.
On nous propose encore de nous laisser aller à des envolées lyriques…
… ou de nous tourner vers un pantalon en cuir, proposé dans une large variété.
Par ailleurs, on remarque quelques nouveautés.
Paris se met à son tour à la couleur, s’essaie à la fourrure, et parachève ses pièces d’ornements dignes d’un orfèvre.
1. Les goûts et les couleurs...
Comme à Milan, les podiums débordent de couleurs, tous styles confondus.
Si l’orange et le rose vous laissent frileux, envisagez une couleur classique, mais choisie dans une nuance plus originale : vert émeraude au lieu de vert sapin, pourpre contre bordeaux, etc.
Motifs et imprimés représentent également une option pertinente.
Laissez-libre court à vos envies : tee-shirt, pantalon à carreaux contrastés, chemise casual ou maille Americana, c’est aussi l’occasion de s’amuser.
L’un dans l’autre, vous connaissez le principe : une seule couleur forte, complétée de teintes plus sobres. Le gris et le bleu seront alors vos meilleurs alliés.
2. Man vs. Wild
Place à une matière typiquement hivernale : la fourrure.
Fuyez les chapkas et autres grosses écharpes, trop connotées "nostalgie de l'URSS".
Certes polarisant, le manteau dégage cependant du caractère. S'il vous attire, pourquoi pas, tant que votre environnement vous le permet.
Vous devrez alors le choisir simple, tant pour sa forme que sa couleur, et toujours le considérer comme la seule pièce forte de votre look.
Un blouson bi-matière restera plus facile à aborder, qu'on trouve la fourrure sur le col ou l'envers. À ce propos, pensez aussi aux parkas militaires doublées, si chères à Squarzi.
Plus le poil sera long, plus le résultat sera audacieux. Les modèles rasés et peaux retournées s'arboreront donc avec plus d'aisance.
Réfléchissez-y longuement : une belle fourrure, même fausse, coûte un paquet de biftons.
3. Briller de mille feux
Perles, broderies, sequins et strass : d'étonnantes finitions parachèvent certaines pièces...
Un phénomène propre à Paris, comme un clin d'oeil à notre artisanat, où l'on s'imprègne de détails rappelant les codes de la haute-couture.
Sophistiquée (trop ?), cette approche n'a rien d'ancré dans le quotidien. Elle ne se destine qu'à de grandes occasions, et encore.
Cela dit, vous pouvez vous en inspirer par petites touches. Par exemple, des empiècements soulignant le col d'une chemise, ou une broche précieuse épinglée sur un revers...
Jour #4 — Workwear polyvalent et gorpcore hybride
Ce que l'on a vu hier se confirme aujourd'hui.
Les couleurs et les motifs sont de la partie, parfois si vifs qu'ils manqueraient de brûler notre rétine.
Armure ancestrale contre le froid, le manteau de fourrure plante ses griffes sur le catwalk...
... Pendant qu'on choisit encore de se réchauffer dans le désert.
Délicates, de précieuses finitions véhiculent raffinement (et richesse) à coups de perles, de dentelle et de dorures.
Dans un autre genre, deux types de silhouette font leur apparition : l'une s'inspire du workwear, l'autre de la montagne...
1. Workwear en repos
Plus proche des rues que des chantiers ou des champs de bataille, le fameux style se mêle à d'autres tendances.
Tout d'abord, le casual chic.
Les pulls de marin se portent avec pantalon tailleur et souliers. Comme pour s'ennoblir, les vestes sont coupées dans des matières nobles telles que le veau-velours ou, de nouveau, la fourrure.
Certes plus éloignée de son esprit originel, cette approche tend finalement à enrichir nos looks en créant un brassage d'influences.
Elle se prêtera à des éléments de tradition formelle, twistant ainsi des tenues classiques avec aisance.
À l'inverse, le workwear peut aussi se la jouer vintage, s'appuyant notamment sur la veine punk / grunge en vogue ces temps-ci.
Les mailles s'effilochent et se trouent, tandis que l'on ressort le combo jean / bomber / rangers de l'hooligan londonien.
Une allure forte, qui demeure pourtant domptable grâce à des pièces relativement neutres par ailleurs. Tâchez juste de laisser votre barre de fer à la maison.
2. Gorpcore à la parisienne
Mot de modeux pour définir un style empruntant au registre du montagnard / trekkeur, le « gorpcore » s'impose clairement en tendance phare.
D'un côté, une doudoune qui n'a plus rien à voir avec le blizzard.
Qu'on la prive de matelassage pour un look sage, ou opte pour une version rebelle en cuir, elle témoigne d'une volonté de mélanger les genres.
Autrement dit, n'hésitez pas à la sortir de sa zone de confort, quitte même à la porter avec un costume.
Moins conventionnel, le gorpcore se confond également avec des notes futuristes, faisant écho à l'élan dystopique évoqué quelques jours plus tôt.
Une esthétique poussée, à laquelle on cèdera avec parcimonie tant elle dominera déjà l'ensemble. Du reste, il sera difficile de trouver ces pièces hors labels de créateur, et de ne pas mettre la main au porte-monnaie...
Jour #5 — Mode militaire et streetwear subtil
Je ne pensais pas écrire ça un jour, mais cette saison restera celle qui a vu Jackie Chan faire ses premiers pas de top model.
Plus sérieusement, les créateurs poursuivent leur exploration du gorpcore. Un florilège de polaires élégantes, de doudounes qui ressemblent à des pardessus et de pulls qui ressemblent à des doudounes.
Des notes workwear se distillent et s'allient à d'autres styles, entre grosses mailles, cargos à carreaux et sahariennes en denim.
Cela dit, on pourrait bien se laisser séduire par les influences militaires et le streetwear « assagi » présentés aujourd'hui...
1. Aux armes, citoyens...
Vêtues de kaki et munies de dizaines de poches, des troupes armées envahissent notre dressing.
En première ligne, le cargo. Travaillé dans plusieurs registres, du nylon à la toile de coton, on peut aussi l'imaginer en flanelle de laine.
Polyvalent par nature, plus il sera épuré, plus il vous sera facile de l'intégrer à vos looks. Chemise, pull, tee-shirt, sweat... Aucun haut ne lui résiste.
Dans la même veine, d'autres vêtements sont revisités, tels que la combinaison. Une option originale, mais facile. Côté pompes, optez pour des boots ou des sneakers.
Par ailleurs, l'emphase est mise sur les vestes et manteaux, avec des trenchs de colonel, des bombers et des parkas.
Idéalement, recherchez des jeux de couleurs et de matières pour un maximum de relief. Dans tous les cas, les classiques fonctionneront également.
Sans surprise, le techwear s'en mêle. Matières déperlantes et coutures thermo-soudées composent alors des raincoats et pantalons à l'allure marquée.
Libre à vous de la pousser jusqu'au bout avec un full look, ou de l'utiliser pour contraster des tenues plus traditionnelles....
2. Streetwear pour adulte
Face au regain d'intérêt général pour le costume, le streetwear mûrit.
Ses emblèmes se coupent dans des matières nobles. Par exemple, un jogpant à rayures tennis (que vous pouvez déjà trouver chez un paquet de marques) ou un hoodie en cuir.
De quoi créer des tenues riches, exprimant un certain raffinement sans renoncer aux origines urbaines.
Ils peuvent également se doter de détails les twistant : baggy à pinces, sweat surpiqué, imprimé, perforé, rehaussé d'une sangle... Bref, un petit quelque chose en plus.
Autre alternative : le mélange des genres. Vous connaissez la chanson : un hoodie porté avec un chino (technique ou non), un sweat complétant un pantalon tailleur, une capuche s'écrasant sur un col à larges revers, etc.
N'oubliez pas les accessoires. Une simple casquette, un bonnet, des lunettes de soleil ou un sac pourront toujours ajouter une pointe de personnalité à un look.
Même le survêtement prend de la maturité. On le retrouve ainsi en version minimaliste, ou workwear technique.
Clivante, il n'y a pas vraiment de demi-mesure avec cette pièce : on aime (et on assume), ou on déteste. Quoi qu'il en soit, elle connaît actuellement une sorte de réhabilitation qui, si vous voulez mon avis, est plutôt intéressante...
Jour #6 — Une silhouette épurée
Ce dernier jour est une synthèse quasi totale des précédents, reprenant donc également les idées amorcées hier.
D'une part, le style militaire, qui inspire un large éventail de registres.
De l'autre, un streetwear hybride faisant la part belle au jogging, loin du stéréotype que l'on peut en avoir.
Du reste, notre parenthèse parisienne prend fin sur une note épurée...
Less is more...
En réponse à la logomania régnant ces dernières années, on regagne de l'intérêt pour une esthétique sans artifices.
On se concentre sur l'essentiel. Les blazers renoncent à leurs revers et cachent leurs boutons, alors qu'un tee-shirt côtelé et un pantalon droit suffiront à créer un look équilibré.
Plus que jamais, coupes et matières sont primordiales : on ne verra qu'elles.
Les couleurs sont neutres, allant parfois jusqu'au full white. Un exercice dont on s'abstiendra, à moins d'avoir une garde-robe riche en textures et un style affirmé (ou envie de ne pas passer inaperçu).
Autrement, orientez-vous vers des pièces classiques sans trop de détails (poches, col, etc.), pour un "minimalisme" simple, mais efficace...