Je me faisais un petit bilan de toutes les photos que j'avais prises au cours de l'année - comme ça, pour me rappeler les bons moments -, quand je suis tombé sur deux photos du Pitti Uomo de janvier 2019 auquel j'avais assisté avec Nicolò.
La première est une photo d'un pull d'une marque japonaise et, quand mes yeux se sont posés sur elle, le coup de cœur que j'avais eu à l'époque, m'est revenu en pleine tête.
La deuxième est une photo d'un manteau extraordinaire qui avait marqué mon esprit aussi durablement que le pull mais dont, paradoxalement, je ne me souviens plus.
Je vous présente donc aujourd'hui ces deux pépites que je me félicite de n'avoir pas laissé mourir dans le patchwork coloré de ma pellicule numérique.
Et puis, une autre s'est glissée aussi, que j'ai découverte celle-ci il y a peu. Ce devait être un mardi. C'était en tout cas un beau jour.
Un crewneck à manches raglan Fujito
Comme disent nos amis Canadiens : je suis "tombé en amour" de ce sweater Fujito. Cupidon a ajusté son tir, l'œil plissé, la langue entre les dents, et il a visé juste le bougre !
En plein cœur. Et c'était au Pitti Uomo. Voici une photo que j'avais prise, sur le vif, dans l'excitation et la hâte, au fameux salon :
Au-delà du fait qu'il est fait au Japon et que Fujito soit un label créatif qui me parle particulièrement, regardez donc toutes ces petites bourres de fils multicolores tellement belles, tellement bien réparties, sur ce tapis de laine olive légèrement jaune.
Il est chunky comme il faut mais pas trop, à porter avec un t-shirt en dessous, un pantalon large, taille haute, bleu marine et des sneakers minimalistes bleu ciel par exemple.
Une silhouette à la Margaret Howell.
Je suis aussi conquis par le col dont j'aime le point et l'avant gaufré du pull, ainsi que les manches raglan. Non franchement, il est parfait. Peut-être à part ces 20% de nylon qui me chagrinent un peu.
Il semblerait qu'on le trouve ici en stock.
Un manteau en patchwork Hansen Garments
Tout comme le sweater Fujito, j'avais repéré cette pièce au Pitti Uomo de janvier 2019. Je l'ai même essayé.
Comme quoi c'est un peu toujours les mêmes vêtements quand même qui font vibrer nos petits cœurs. Sauf quand je portais des mocassins à picots. Ça, mon petit cœur en a fait le deuil, comme d'une ex toxique.
Bref.
Ce manteau est un patchwork de matières vintages provenant de deadstock. Ainsi, il n'y en a pas deux pareil. Intéressant. Exaltant même. Et, si la matière principale de ce manteau est la laine , on ne connaît pas la composition exacte de celui-ci car il faudrait connaître aussi l'exacte composition de chaque tissu utilisé.
Les boutons sont en corne et il est fait en Europe.
J'aime la forme peignoir avec son col châle, sa longueur et ses poches plaquées.
Oui, c'est un statement coat pourrait-on dire en anglais, c'est-à-dire un manteau qu'on ne peut ignorer. Et c'est très bien comme ça. Très habile de la marque de l'avoir fabriqué à l'aide de tissus majoritairement bleus. Cela calme un peu sa fougue.
Toutefois, une réédition avec des bruns, des verts et un peu jaune ne serait pas de refus !
Un costume en corduroy Arpenteur (la veste et le pantalon)
Cette marque française me plaît.
D'abord, on ne peut que se sentir intrigué par l'univers visuel de la marque, univers que l'on doit au dessinateur Régric qui rejoint la marque dès sa création, en 2011.
La marque s'appuie sur son talent pour construire son image de marque et la charte esthétique de son site web.
Ensuite, la marque fabrique en France et c'est une volonté que je respecte. Et, pour finir, les vêtements sont tout simplement de bon goût et sont modestes, dans le bon sens du terme. C'est-à-dire l'intention esthétique est toujours juste et mesurée. De plus, elle s'appuie sur les vêtements d'autrefois, vêtements dont la forme était d'abord dictée par l'utilité.
C'est comme ça qu'on fait des vêtements de qualité.
Bien sûr, tout cela a un prix et il est élevé. Mais il n'en demeure pas moins juste, compte tenu du contexte de production et du niveau de fabrication.
Revenons à ce costume en velours côtelé.
L'intérêt de cet ensemble est qu'il peut (et doit !) se dépareiller.
C'est bien plus facile de porter l'un et l'autre séparément que l'inverse. Bien évidemment, si j'étais en possession de ces pièces, je m'y risquerais ! Oh que oui ! Mais voilà surtout comme je le conseille de le porter : la veste seule avec un chino marine et un t-shirt blanc.
La veste en elle-même est suffisamment forte, donne suffisamment de personnalité pour se passer du pantalon.
Et le pantalon parlons-en.
Il n'est pas en reste !
Je ne sais pas pourquoi il est introuvable sur l'e-shop en propre de la marque en revanche. En tout cas, je me vois bien dedans, à tenter des moves stylistiques et du layering en pagaille...
Je garde tout ce beau monde dans mon collimateur, pour les soldes. Si je n'ai pas, d'ici là, dépensé déjà ce que j'aurais pu dépenser là.
Mais je me soigne.
Ou pas.