Une fois de plus, voilà mon tour de vous partager mes dernières pépites.
Je vous écris d'une maison de campagne en Écosse, pas loin de Perth, où nous sommes en shooting. Devant ma fenêtre, je vois une colline enflammée sur laquelle broutent d'innombrables moutons. Le ciel est bleu mais, si on porte le regard plus loin encore, de gros nuages bien gras pourraient venir gâcher la fête.
C'est l'automne qui arrive.
D'un côté, ça me navre parce qu'ils sont annonciateurs de frissons dans le dos, le vent qui s'engouffre dans les brèches de la tenue, les oreilles qu'on sent subitement. Mais d'un autre côté, ça me réjouit parce que ces nuages signifient layering, chaussures de pluie, pulls, chemises épaisses et tout le reste.
Bref, de quoi s'amuser. Alors, voilà de quoi s'amuser avec deux pièces de caractères pour braver les éléments.
Les sneakers Moonstar All Weather
En Écosse, justement, nous sommes passés chez Dick's Edinburgh où j'ai pu poser les yeux sur cette paire admirable. Je connaissais la marque mais n'avait pas eu l'occasion de voir un de leurs produits en chair et en os, si je puis dire.
D'ailleurs non, on ne peut pas, car c'est du canvas et du caoutchouc japonais très résistants avec lesquels ces sneakers sont fabriquées à Kurume, dans une manufacture qui maîtrise la vulcanisation du caoutchouc depuis 1873, comme vous pouvez le voir dans cette vidéo de la marque.
Quand les Converse tout en caoutchouc ont été commercialisées, je dois dire que j'ai faillit me laisser tenter. J'aimais le fait de ne pas avoir à me soucier de mes chaussures les jours de pluie. Au fond, je dois avoir une petit côté techwear. Ben serait fier.
Et là, avec ces sneakers Moonstar, je joue sur deux tableaux : mon envie de sauter dans les flaques et l'autre, moins innocente, de porter un peu d'inédit quand c'est possible.
Ce n'est pas donné, ce n'est pas soldé.
Ce doux rêve n'en restera peut-être qu'un à jamais.
Un blouson déperlant Grenfell Harrington
Je possède une information qui pourrait venir perturber l'équilibre mental de certains des plus avisés d'entre vous : Grenfell est le véritable inventeur de la Harrington Jacket. Ou, du moins, des archives qui ne me sont pas encore parvenues devraient prouver que Grenfell a commencé à produire cette veste dès le tout début des années 1930 quand la première de chez Baracuta a vu le jour en 1937.
Si je suis éliminé dans les prochains jours, vous saurez qui a fait le coup.
Mais trêve d'Histoire avec un grand "h" et passons à l'histoire que vous écrirez, avec un plus petit "h" certes, mais fière et fringuante avec cette veste bien pratique.
Vous pouvez apprécier l'esthétique de ce blouson Harrington dans le tout premier épisode de Panache, nouvelle série de vidéos dans lesquelles je vous livre mes inspirations de tenues, à partir d'une pièce chaque fois différente. Le premier, c'était sur le sweatshirt et le blouson Harrington se marie bien avec lui.
De cette capture d'écran, on pourra apprécier le motif "check" ô combien anglais qui donne envie de se rassembler avec d'autres loubards après un match de Premier League.
Ce que j'aime avec ce blouson :
- Le double-zip qui évite d'avoir, de profil, le ventre d'une femme enceinte chaque fois qu'on s'assoit
- Le tissu Grenfell Cloth (alternative au ventile) développé par la marque, qui est water repellent.
- Le fait qu'il soit fait entièrement au Royaume-Uni.
- La forme bien sûr, aux accents Ivy.
- Le fait que les bords côtes de ce blouson soient faits dans un mélange de laine/cachemire/polyamide.
Pour moi, Grenfell, c'est surtout la beauté nonchalante des manteaux de pluie et manteaux tout court d'ailleurs. Je trouve que la marque excelle à délivrer cette esthétique impeccable, élégante et charismatique. Notamment sur les épaules de Shuhei Nishiguchi qui ne rate jamais son coup, comme ici :
Et ça aussi :
Grenfell est une maison honorable qui conçoit et fabrique ses pièces au Royaume-Uni. Je vous invite à jeter un œil au Lambert qui est sublime, la rustique Durham et le voluptueux trench Windsor. Mais c'est une liste non exhaustive bien entendu.