En novembre 2017, nous décidions de sortir une pièce de pluie particulière :
- un extérieur en tissu de laine
- avec une membrane respirante et imperméable de haute technologie, du suisse Schoeller
- le tout avec un design urbain, épuré et moderne
Vous avez très sensibles à cette pièce si polyvalente et si technique à la fois !
Très vite, ce raincoat fut un succès, avec quelques commentaires dithyrambiques :
L'ayant intensivement portée, Geoffrey a tenu à partager son retour sur cette pièce :
J’ai porté ce raincoat pendant environ deux ans, sous des rafales d’automne, de petits froids d’hiver, et de grosses draches de printemps.Est-ce qu’il est coupe-vent ? Est-ce qu’il est parfaitement imperméable ? Est-ce qu’on respire quand même bien ? Et si en plus il pouvait tenir un peu chaud ? Oui, tout ça à la fois. C’est un outerwear vraiment multi-usage : les deux seuls trucs qu’il ne fait pas, sont les froids vraiment polaires (-5°C et plus bas), et de délicieux cappuccinos.
Mais ce qui m’étonne le plus, ce ne sont pas ses performances techniques (et pourtant, il y en a des choses à raconter), mais bel et bien son style.
Car de l’extérieur, on ne se rend compte de rien. La technicité est totalement cachée.
D’ailleurs, j’aurais beaucoup aimé qu’on fasse apparaître quelque part à l’intérieur du raincoat l’envers de cette incroyable matière : comme une pellicule de vinyle perforée de milliers de petits trous, plus petits qu’un micromètre. Parce que le contraste entre cet extérieur au rendu de drap de laine et cette membrane du futur à l’intérieur est bluffant.
Au final, c’est une pièce à laquelle je me suis vraiment attaché. Et si je devais choisir dix de nos vêtements pour peupler le panthéon BonneGueule, elle y aurait très certainement sa place !
Pousser cette pièce encore plus loin
Ne pas se reposer sur ses acquis !
On a donc eu envie de le mettre à jour, en modifiant ce qui pouvait être amélioré.
Et surtout, il manquait un grand absent à ce raincoat pour en faire LA pièce de pluie ultime : les fameuses coutures soudées (on y reviendra).
(et une capuche encore améliorée)
Le cahier des charges de cette pièce "V2" n'a pas changé, il s'agit toujours d'avoir un vêtement de pluie beau, fonctionnel, urbain, et en mettant l'accent sur deux points particuliers :
- une coupe confortable aux épaules, même quand on porte un blazer. Chose parfois compliquée avec un manteau classique aux épaules bien marquées...
- et une matière suffisamment respirante - pour ne pas mourir de chaud dès qu'on monte dans les transports en commun - mais qui doit pourtant vous protéger des éléments.
Nouveauté : nous l'avons décliné en deux couleurs, un gris anthracite et un bleu marine.
Voyons comment on est arrivés à ce résultat...
La matière : du mérinos c_change™ de chez Schoeller
L'alliance de la laine mérinos avec une membrane haute technologie
C'est CE tissu qui a fait le succès de cette pièce, car il symbolise à la perfection ce qu'on aime : une technicité redoutable cachée, et un aspect extérieur unique grâce à la laine.
On est donc sur une matière laminée, c'est-à-dire qu'elle est composée de deux couches contrecollées ensemble en les passant dans des gros cylindres :
- à l'extérieur : de la laine mérinos mélangée à 20% de polyester pour y apporter de la robustesse, choisie pour ses qualités isolantes, et pour assurer la cohérence avec la membrane laminée c_change™.
- à l'intérieur : la membrane c_change™, un polymère nouvelle génération qui laisse passer la vapeur d'eau à l'échelle microscopique, mais stoppe les liquides.
Ce qui donne au final un mélange 71% laine mérinos, 18% polyester, 11% polyuréthane.
Une composition rare pour un rendu très naturel
Quand j'ai découvert cette matière, la présence de laine m'a intrigué, car c'est un matériau rare dans les tissus techniques.
Elle a deux avantages ici :
- offrir à la pièce toutes les propriétés de la laine mérinos : isolation thermique, matière hydrophobe, ne prend pas les odeurs, ne se froisse pas...
- et surtout, donner un rendu naturel à la matière !
Une laine qui cache bien son jeu
Grâce à la texture de la laine, ce raincoat a un aspect élégant et intemporel. Elle apporte aussi de l'originalité, puisque le mérinos est rarement — si ce n'est jamais — utilisé pour des vêtements de pluie.
Et la couleur est pleine de nuances. On a un joli chiné qui donne du relief à la pièce :
Très clairement, il est visuellement impossible de savoir qu'il s'agit d'une matière technique !
Tout ce que vous voyez, c'est un beau drap de laine.
"La matière n'est-elle pas trop épaisse pour un raincoat ?"
Non, rassurez-vous.
Même si l'aspect donne l'impression qu'il s'agit d'un drap de laine de manteau classique, il en est tout autre.
En termes d'épaisseur, on est bien plus proche du ressenti de notre softshell ou de n'importe quel autre raincoat, que d'un manteau lambda. Vous devez ranger cette pièce aux côtés d'un trench ou d'un mac, pas d'un manteau en laine.
Pour info, la matière a un grammage de 280g/m² et un tombé fluide.
Enfin, dernier détail qui fait chaud au coeur : Schoeller certifie que la laine mérinos utilisée provient d'un élevage qui ne pratique pas le mulesing .
La membrane c_change de Schoeller
Là où la magie opère
Un matériau inspiré de la nature
Comme pour la V1, je suis très content de pouvoir utiliser la membrane c_change™, qui fait partie des produits "stars" de Schoeller, ce fournisseur suisse spécialisé dans les tissus techniques haut de gamme et performants.
Son fonctionnement est plutôt atypique...
La plupart des autres membranes reposent sur un principe de pores : suffisamment grands pour laisser la transpiration s'évacuer mais assez petits pour empêcher une goutte de pluie de rentrer.
Mais le c_change™ tire son inspiration d'une... pomme de pin.
Tout comme elle, en fonction de la température, les pores du c_change™ se dilatent ou se rétractent.
Regardez ce vidéo qui en expliquer le fonctionnement :
Une membrane active qui s'adapte à la température et à l'humidité
Schoeller précise que la membrane ne réagit pas seulement en fonction de la température, mais aussi de l'humidité du corps. Comment ? Secret industriel...
En fait, quand le corps du porteur s'échauffe, la membrane s'ouvre pour que la chaleur et la transpiration s'évacuent plus facilement.
Et quand la température baisse, les pores se rétractent, évitant la déperdition de chaleur.
Du coup, cela donne une membrane qui s'adapte vraiment aux conditions climatiques et à l'activité de son porteur.
Mais comme d'habitude avec les fabricants de matières techniques, leurs descriptions donnent l'impression d'être face à la huitième merveille textile du monde.
Alors il me restait à me faire mon propre avis ! En vrai, ça donne quoi ?
Mon avis sur la laine technique avec membrane c_change™
Testée façon Benoit
Une matière qui "tient ses promesses"
Avant de commercialiser la V1, j'ai commencé mon enquête en cherchant des avis sur cette matière.
Elle n'est clairement pas aussi populaire que le Gore-Tex™ en raison de son prix, mais les retours sont très enthousiastes :
Le retour de Road.cc (le BonneGueule du vélo) qui teste une veste Mission Workshop en c_change :
[Le c_change™] semble impressionnant et tient ses promesses. J'irais même plus loin en disant que c'est vraiment incroyable. Je suis du genre à beaucoup transpirer quand je me donne à vélo.
Le retour de "Feed the habit", un site traitant d'outdoor, qui teste une veste de randonnée de la marque Westcomb :
Comparée aux matières concurrentes (eVent, Polartec NeoShell, Gore-Tex Active), la laine Schoeller c_change fonctionne comme un tamis. Cela va sans dire, elle respire incroyablement bien.
Cette semaine, j'ai dû pelleter de la neige, et j'ai encore eu la preuve de sa respirabilité. Aucune condensation de transpiration à l'intérieur, à part sur les coutures étanches.
Côté résistance à la pluie, tous les essais que j'ai effectués par temps humide (pluie intense, neige) ont prouvé une imperméabilité totale très agréable.
Plutôt rassurant... À titre indicatif, voici quelques marques utilisant du Schoeller c_change™ : Mission Workshop , KJUS et Perfect Momment.
Voilà pour ce qu'il se dit sur le c_change™. Puis, toujours avant la commercialisation de la V1, je suis passé à des essais des prototypes…
Le test de la jungle urbaine
Une pièce à l'épreuve du vent
On va commencer par une fonctionnalité simple à tester : la capacité à protéger du vent.
J'en ai eu un bel aperçu un dimanche d'hiver, en sortant de la gare Montparnasse. Il faisait environ 10°C et, comme d'habitude dans ce coin de Paris, il y avait beaucoup de vent. Je ne portais qu'une chemise en jean sous mon raincoat...
Eh bien, l'alliance du mérinos et de la membrane a parfaitement fait barrière au vent. Je n'avais même pas besoin de porter une maille en dessous ce jour-là.
Un raincoat qui garde au chaud
J'ai aussi porté le raincoat avec un blazer, quand il faisait 5°C. Je n'avais ni trop chaud, ni trop froid.
La "polyvalence thermique" de cette pièce me surprend beaucoup. Je ne pensais pas pouvoir la porter avec des températures aussi basses. Vu sa légèreté, je pense y être aussi à l'aise qu'au printemps !
Coutures soudées : la grande nouveauté pour une imperméabilité totale
D'ennemie, la pluie devient votre amie
La V1 n'avait pas de coutures soudées, on a pu enfin réparer ce manque !
Pour rappel, les coutures soudées ont un rôle crucial : elles permettent de "sceller" les coutures et d'éviter que l'eau rentre par les trous laissés par les aiguilles au moment de l'assemblage de la pièce.
Dans les faits, cela ressemble à une bande adhésive que l'on va appliquer sur chaque couture, à l'intérieur du vêtement. Elles sont cachées par la doublure, et ne sont pas visibles.
Cela ne paraît pas grand-chose à faire, mais c'est en fait une opération longue et technique, qui demande des machines spécialisées (donc un investissement), et des ouvriers très expérimentés. Et donc forcément, cela a un prix.
C'est donc avec beaucoup de fierté que je peux maintenant le dire : ce raincoat est donc complètement imperméable et il symbolise donc notre vision de la pièce de pluie ultime.
Une capuche amovible et discrète
Un raincoat sans capuche n'est pas un raincoat
Les macs et autres trenchs ont toujours été un étrange paradoxe pour moi : pourquoi désigner ces pièces comme des vêtements de pluie... alors qu'ils ne protègent pas la tête ?
Je comprends bien sûr qu'un vêtement sans capuche soit plus élégant (on perd la connotation "sportswear"), mais quand même...
Du coup, j'ai voulu rassembler le meilleur des deux mondes.
Il y a donc bien une capuche, mais on peut facilement l'enlever grâce à un zip.
Et quand le raincoat est sans capuche, le zip est totalement invisible, caché par le col.
Pour résoudre l'épineuse question "Dois-je tenir ma capuche à la main toute la journée quand je l'enlève ?", on a placé une grande poche intérieure dans le bas du raincoat. Elle permet d'y ranger la capuche pliée.
Une coupe adaptée aux pièces tailleurs
Porter un blazer avec un raincoat devrait toujours être confortable
J'ai donc vraiment pensé pièce pour que vous puissiez porter une épaisseur en-dessous .
Mais cela ne veut pas dire que la coupe est ample, loin de là ! Disons simplement qu'on ne s'est pas lancés dans une course sans fin au cintrage.
Au niveau de la longueur, il arrive à mi-cuisses : parfait pour vos tenues décontractées, avec des sneakers par exemple .
Du côté des finitions ?
Mise à jour en cours
Je vous ai déjà parlé de la capuche et de la poche pour la ranger. Du reste, voici ce que vous devez savoir :
Un tout nouveau système de serrage des poignets
Pas de pression ou de velcro ici, mais un tout nouveau système de serrage qui a plusieurs avantages :
- contrairement à un velcro, il ne s'accroche pas avec vos autres vêtements
- contrairement à des boutons pression, il permet un réglage beaucoup plus précis
- c'est un système qui ne craint pas la pluie ou la neige (puisqu'utilisé sur des vêtements de ski)
Des œillets d'aération sous les aisselles
En ville, il est fréquent d'alterner l'extérieur et l'intérieur d'un magasin où il fait plus chaud. Pour bien gérer ces changements de chaleur, on a placé des œillets d'aération sous les bras, pour améliorer la ventilation de la pièce.
Deux poches intérieures zippées
Hors de question que vous perdiez vos effets personnels. Chaque poche est bien sécurisée.
Un double zip YKK à l'avant
Sur des pièces longues, je trouve le double curseur indispensable. Surtout quand on est assis ou si, comme moi, on a des hanches larges par rapport à sa taille. Dans ce cas-là, je suis bien content de pouvoir ajouter de l'aisance en ouvrant le zip du bas.
Comment porter ce raincoat ?
Elégant ou décontracté : vous choisissez
Avec une surchemise en laine
Notre célèbre surchemise en laine est un complément parfait, et notre jogpant gris fait le lien entre la couleur claire de la surchemise et la couleur foncée du raincoat.
Avec un jogpant et un hoodie
Étant donné que c'est un raincoat avec un design épuré, il est facile de l'emmener dans plusieurs univers. Ici, le jogpant en laine bleue fait écho à la fois à la matière du raincoat et au côté décontracté du hoodie, lui aussi en laine.
Et parce que la laine c'est pratique et beau, Geoffrey porte notre tee-shirt à manches longues en laine mérinos, le compagnon hivernal parfait !
Avec un chino camel
Avec une couleur comme du bleu marine, vous pouvez facilement l'assortir avec des tons camel / crème / terracotta. L'écharpe joue ici un rôle important, avec une touche de couleur forte, et de la même intensité que le raincoat.
Avec un blazer
On aurait pu vous mettre une tenue classique en costume, mais on a eu envie de décontracter le blazer gris avec une chemise plus casual, un pantalon blanc (une pièce sous-estimée en hiver) et des sneakers.
Avec une chemise en jean
Quand on a un raincoat contre la pluie, pourquoi ne pas porter des sneakers résistantes à l'eau ? C'est chose faite avec nos sneakers en Ventile. Sneakers qui s'accordent très bien avec la couleur du jean. La chemise en jean fait le pont entre la couleur du raincoat et du jean.
A propos du prix de cette pièce
Il est difficile de comparer les prix tant c'est une pièce unique. De manière générale, les pièces de pluie, avec des coutures soudées, et un design urbain sous les 400 € sont excessivement rares.
Et à ce prix là, vous avez une matière extérieure sans éclat, avec un aspect "plastique". Dès que vous voulez une belle matière, avec une membrane technique, ET un design urbain ET des coutures soudées, les prix explosent : il n'est pas rare d'avoir des pièces de pluie à plus de 700 €, voire beaucoup plus, au-delà des 1000 €.
Même si ce raincoat fait désormais partie de cette gamme de qualité, il sera beaucoup plus accessible : il sera à peine au-dessus des 400 € pour une pièce qui vaudrait 700 € - 800 € chez une marque "normale".
Comment se procurer notre nouveau raincoat ?
Rendez-vous sur notre e-shop et dans nos boutiques de Paris 3e, Paris 6e, Lyon et Bordeaux..