Nos looks préférés de Jean-Paul Belmondo au cinéma – Bobine

Nos looks préférés de Jean-Paul Belmondo au cinéma – Bobine
Jean-Paul Belmondo, le style et le cinéma. En quelques looks et films marquants, petit retour sur les plus belles inspirations de l'acteur avec le vêtement.

Sommaire

L'Homme de Rio » sur les écrans d'Arte avec des étoiles plein les yeux. Voilà un film qui donne envie de voir la vie en bleu azur ! Et c'est à cet instant la première chose à laquelle je pense.

Puis viennent avec un peu plus de recul ses films avec Jean-Luc Godard, François Truffaut ou Jean-Pierre Melville et bientôt une foule de vêtements portés sur grand écran. Évidemment, Jean-Paul Belmondo, ce n'était pas que du cinéma.

Mais il y a déjà tellement à regarder dans ce domaine-là qu'on a de quoi en faire un Bobine un peu spécial.

On peut lui trouver au moins un point commun avec UN SINGE EN HIVER » (HENRI VERNEUIL, 1962)

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© COLLECTION CHRISTOPHEL/IMAGO /Prod.DB

Jean Gabin et Jean-Paul Belmondo dans «Un Singe en hiver» d'Henri Verneuil, 1962.

Jean-Paul Belmondo, c'est près de 80 films et une carrière au cinéma qui débute à la fin des années 50. Si vous allez croiser ici de nombreux films des années 60, c'est que cette décennie aura été pour lui incroyablement productive. Il tourne alors beaucoup, à raison de plusieurs films par an. Et la plupart de ses grands rôles sont à chercher dans cette période.

Vous le savez : le pull à col roulé, c'est un grand classique de l'automne/hiver. On s'est d'ailleurs arrêté à Une Femme est Une Femme » de Jean-Luc Godard en 1961 ou « La Sirène du Mississipi » de François Truffaut en 1969. Au passage, il y a aussi de beaux manteaux dans ce dernier, comme celui-ci par exemple :

Mais revenons à notre combo gagnant : Belmondo porte dans chacune de ces histoires le col roulé avec un blazer. C'est une association classique mais toujours élégante. Ces deux films sont hautement recommandables si vous vous intéressez à la fois au cinéma et au vêtement.

Mais pour le plaisir, on peut en ajouter un troisième avec une combinaison identique : « Un Singe en hiver » d'Henri Verneuil.

Ceux qui habitent près des côtes normandes le savent sans doute déjà, le film a été en partie tourné à Villerville - jolies plages et village, si jamais vous passez par là.

Au casting de cette œuvre culte dialoguée par Michel Audiard, deux grands du cinéma français : Jean Gabin et Jean-Paul Belmondo, ici dans la peau de deux grands "princes de la cuite" dont on découvre les aventures normandes, chinoises et espagnoles. Vous verrez que les deux hommes ont leur truc à eux pour voyager loin. Le Calva est évidemment de sortie mais rassurez-vous il y a bien d'autres choses à revoir.

À commencer par les vêtements. Ici, vous retrouverez certes Jean-Paul Belmondo avec un épais blouson L'HOMME DE RIO » (PHILIPPE DE BROCA, 1964)

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© Collection Christophel/ IMAGO / Prod.DB

Francoise Dorlac et Jean-Paul Belmondo dans « L'Homme de Rio » de Philippe de Broca, 1964.

Parmi les pièces fétiches de Jean-Paul Belmondo au cinéma : la A Bout de Souffle » en 1960 et que sa partenaire Jean Seberg n'hésitera pas à essayer. C'est le film étendard de la Nouvelle Vague.

Autre alternative ? Le A Bout de Souffle » :

Sur la photographie plus haut, un autre exemple tiré du film « Charlotte et son Jules » en 1961. Chemise blanche et cravate, blazer avec du caractère et pantalon vraisemblablement dépareillé et de couleur claire. Des mocassins pour conclure ? On dirait bien.

C'est un petit court-métrage d'une dizaine de minutes, avec la voix du réalisateur comme fil conducteur et un Jean-Paul Belmondo qui porte également la marinière. Une jeune femme et son compagnon, une glace, un costume. Quoi d'autre ?

Pour d'autres costumes, et aussi de chouettes manteaux, on peut jeter un œil sur le moins connu « Classe tous risques » de Claude Sautet en 1960, avec Lino Ventura.

Enfin, pour les amateurs d'un style sartorial plus poussé, vous pouvez tout à fait jeter un œil sur le goût du luxe et de la belle vie affichée en costumes trois-pièces par les personnages de « Borsalino » (Jacques Deray, 1970) :

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© IMAGO/Cinema Publishers Collection

Jean-Paul Belmondo et Alain Delon dans « Borsalino » de Jacques Deray,1970.

Si ce style inspiré par les gangsters des années 30 vous semble un rien trop fort et stylisé, revenons à quelque chose de plus simple, brut et un peu sauvage : le blouson en cuir.

D'une certaine manière, on peut l'associer à l'une des particularités de Jean-Paul Belmondo dans le métier : son goût prononcé pour les cascades.

7. LE BLOUSON EN CUIR

« LE CERVEAU » (GÉRARD OURY, 1968)

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© Marcel Dole / IMAGO / Photo12

Jean-Paul Belmondo et Bourvil dans « Le Cerveau » de Gérard Oury, 1968.

Eh oui, c'est une des choses à retenir du style chez Belmondo au cinéma : la récurrence du blouson en cuir. On le trouve principalement dans ses films les plus populaires, comédies et films d'action comme « Peur sur la ville » (Henri Verneuil, 1975) ou « ITINÉRAIRE D'UN ENFANT GÂTÉ » (CLAUDE LELOUCH, 1988)

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© COLLECTION CHRISTOPHEL Etienne George / IMAGO / Prod.DB

Jean-Paul Belmondo sur le tournage d'« Itineraire d un enfant gâté » de Claude Lelouch, 1988.

La casquette de type gavroche est indissociable d'un certain nombre de looks de Belmondo au cinéma. On pense évidemment à l'image du titi parisien. Aujourd'hui, on peut regarder chez Un Homme qui me plaît » avec Annie Girardot.

« Itinéraire d’un enfant gâté », c’est l’histoire d’une vie marquée par le cirque, la famille, les affaires et l’envie de tout envoyer valser. Le film est dédié à Jacques Brel.

S'il est parfois un brin alambiqué, il contient aussi des passages tout à fait intéressants. Jean-Paul Belmondo y interprète une figure paternelle et un drôle d’aventurier, qui disparaît en mer du jour au lendemain.

De là une nouvelle vie commence pour lui, faites de voyages, de solitude et d’éternels flashbacks. On découvre Belmondo en vieux loup de mer sur son bateau, avec couvre-chef en laine, grosse maille et ciré blanc. Sur sa table de chevet, « Robinson Crusoé » de Daniel Defoe.

Mais le plus souvent, c’est un homme comme revenu du style que l’on croise : une barbe grisonnante, des baskets, un Levi's 501 délavé, une ceinture à large boucle, un tee-shirt clair et un chapeau marron que n’aurait pas renié étonne réellement ?

ET « LE MAGNIFIQUE » ALORS ?

Depuis la disparition de l'acteur, la formule et le film de Philippe de Broca ont été repris par beaucoup comme un totem, notamment par une grande partie des médias. Est-ce pour autant la plus belle image à garder de Jean-Paul Belmondo ?

Je vous laisse vous faire votre propre idée avec la bande annonce ci-dessus. De mon côté, j'avoue : c'est un film culte du cinéma français des années 70 mais je ne suis pas client. Puisqu'il existe plusieurs Jean-Paul Belmondo au cinéma, chacun d'entre nous a bien sûr ses petites préférences et sa petite histoire avec l’acteur.

La mienne est finalement assez peu portée sur ses comédies, quand bien même vous avez déjà pu constater l'éclectisme assumé de Bobine.

C'est un bien étrange raccourci du personnage. Car ce n'est ni son meilleur film ni sa plus impressionnante prestation d'acteur, encore moins son personnage le mieux habillé. On peut éventuellement y piocher la tenue de l'écrivain devant sa machine à écrire + mais pour le reste ?

C'est un film potache, pastiche des aventures de James Bond, et ça ne vieillit pas forcément très bien. Notez aussi que ce n'est pas non plus le plus grand succès en salles de Belmondo : son record au Box-office est détenu par « Le Cerveau » de Gérard Oury. Mais Jean-Paul Belmondo, c'est heureusement pour les passionnés de vêtements et de cinéma bien plus que « Le Magnifique ».

Je vous recommande ainsi tous les films présentés ici les yeux fermés. Ils racontent tous quelque chose de l'histoire du cinéma et on y trouve des propositions stylistiques inspirantes, qui font écho au travail quotidien de la rédaction et peuvent s'inscrire dans des looks contemporains.

Alors bien sûr, si l'on regarde bien, « Le Magnifique » est un peu l'antithèse de tout cela : des tenues clinquantes et des accessoires qui brillent, tout y est le plus souvent too much. Mais c'est évidemment un parti pris assumé du film, que j'ai volontairement choisi d'écarter pour vous montrer j'espère un peu moins de second degré et davantage de subtilité. Pour le style et la rencontre de Broca/Belmondo, foncez plutôt sur « L'Homme de Rio » !

Évidemment, l'histoire ne s'arrête pas ici : il y a encore beaucoup d'autres films et tenues à redécouvrir chez Belmondo. C'est ici, si vous le souhaitez, que vous entrez en piste : partagez-nous donc votre histoire avec Bébel et racontez-nous vos tenues préférées de son cinéma !

Jérôme Olivier Jérôme Olivier
Jérôme Olivier, ciné, velours et rock'n'roll

Ex-caviste et rock critic de poche, grand amateur de films et de chats sibériens, je crée des e-mails et je m'intéresse aux petites histoires qui vont avec les vêtements.

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