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All Along The Watchtower » de Bob Dylan figure depuis belle lurette dans mon top ten personnel, ses albums comme « Axis: Bold As Love » en 1967 sont loin de manquer de psychédélisme. Regardez ne serait-ce que la pochette :Mais au-delà de ses talents artistiques, Jimi Hendrix est un fervent partisan du motif dans le vêtement. Il est de préférence coloré et hautement psychédélique. Un bel exemple sur ce cliché ci-dessous, dans lequel vous noterez quelques coloris typiques comme le violet, l'orange ou le jaune. Aussi excentrique soit elle, cette tenue ne manque pas de panache. C'est peut-être ce qu'en a retenu Prince, en plus des motifs et de la sensualité tout électrique du personnage.
Des clins d'œil, vous en trouverez régulièrement dans l'œuvre gargantuesque de Prince. Mais pour l’exubérance, le sens du spectacle et de la couleur, on peut assurément regarder du côté des influents projets musicaux Parliament et PAISLEY PARK » : PRINCE, LE PSYCHÉDÉLISME FUNK ET LE PAISLEY FLAMBOYANT
Dans son genre, Prince est le maître du psychédélisme de son époque. Comme on l'a souligné plus haut, on peut s'amuser à en deviner ici et là les sources d'influences. Mais dans les années 80, le fait est que Prince n'est pas le seul à s'intéresser au psychédélique. C'est alors relativement confidentiel : un nouveau mouvement musical inspiré du psychédélisme pop des années 60 se fait timidement jour aux Etats-Unis.
Son nom : le Paisley Underground. On y associe des groupes plus ou moins oubliés aujourd'hui comme Manic Monday » en 1986.
Cette année-là, le Kid de Minneapolis est partout : au cinéma dans « Under The Cherry Moon », sur scène et sur les ondes, notamment avec la chanson « Kiss ». Il fonde le label Paisley Park Records et entame la construction des studios Paisley Park devenus depuis la disparition de l'artiste en 2016 un véritable lieu de pèlerinage. C'est dire si le Paisley l'obsède...
© IMAGO / EntertainmentPictures
Prince, sur le tournage du film « Under the Cherry Moon».
Son lien avec le psychédélisme et le motif Paisley est donc puissant. Mais son lien avec la mode l'est plus encore. En témoigne son vestiaire gigantesque, comprenant entre autres des milliers de combinaisons et plus de 600 paires de talons pour homme. Les anecdotes sur le rapport de Prince au vêtement sont d'ailleurs le plus souvent stupéfiantes. Il dispose d'un atelier de couture personnel et d'un mannequin à sa taille et nombre des tailleurs qui travaillent pour lui ne l'ont jamais réellement touché.
Certains n'ont pas manqué de noter les similitudes avec des looks du passé, par exemple à travers celui qu'il arbore en 1986 à l'occasion de la sortie de l'album « Parade ». On peut y voir un clin d'œil aux tenues de Peter Daltrey, le chanteur de Kaleidoscope, une pépite méconnue du psychédélisme anglais des années 60 :
Toujours est-il qu'on ne trouvera pas de plus grand passionné du motif Paisley que Prince dans les années 80. Si le psychédélisme paraît un rien moribond dans ces années-là, il s'apprête cependant à revenir sur le devant de la scène dans les décennies suivantes. Quant aux obsessions vestimentaires, on a bien évidemment aussi les nôtres chez BonneGueule et elles ne concernent pas que les motifs. Regardez par exemple chez Benoit :
LES ASTUCES À RETENIR
- Par prudence, on place bien souvent le motif psychédélique sur une unique pièce dans une tenue. Mais l'exemple de Prince nous laisse entrevoir les possibilités d'un ensemble complet à motifs : une veste, un pantalon, un foulard ou une cravate.
- La clé pour réussir cet ensemble de style plutôt fort se joue dans l'équilibre des couleurs. C'est plus particulièrement marqué sur la photographie prise en mer, sur le ponton d'un bateau. Du motif partout, dans des tons plutôt clairs, astucieusement rehaussé par du sombre via un tout petit accessoire : une pochette.
Pour nos conseils sur le Paisley :