Après le premier article sur le déroulé de mon voyage, j'aimerais entrer en détail dans l'équipement que j'avais — mon "gear", comme dit Valentin — car trouver LA pièce parfaite m'a beaucoup amusé (et occupé).
Pour ce voyage à moto de trois semaines, j'avais besoin de vêtements :
- capables de gérer de grandes amplitudes thermiques ;
- qui n'accrochent pas les odeurs ;
- qui évacuent la transpiration ;
- qui peuvent ne pas être lavés après plusieurs jours de ports intensifs ;
- sans couleurs bariolées type vêtements de randonneur ;
- avec de quoi dormir ;
- le tout devant tenir dans un sac à dos discret et résistant.
Amis geek du vêtement, amoureux de la technicité, cet article va vous plaire !
Mon équipement pour la Mongolie… en vidéo
Tout à la fin de notre voyage, Valentin a tourné cette vidéo avec les moyens du bords, où je vide intégralement mon sac pour détailler chaque objet emporté avec moi.
(peu de commentaires sous cette vidéo, mais ils sont très intéressants ! )
Le sac à dos : la pièce centrale de votre voyage
Le choix d'une pièce adaptée
Eh oui, aussi étonnant que cela paraisse, je n'avais pas de sac à dos pour ce genre de voyage. J'ai surtout voyagé dans des milieux urbains, où ma fidèle valise Horizn Studio était amplement suffisante (et satisfaisante).
Valentin n'arrêtait pas de me parler de Goruck, une marque américaine. Il avait déjà connu de nombreuses aventures avec le sien, le modèle GR1. Il en avait même fait une vidéo.
Il appréciait le design très discret du sac, qui ne fait pas "backpacker" . Il est catégorique sur un point : quand on ressemble à un backpacker, on est traité différemment par les locaux.
En d'autres termes, il ne veut pas être vu comme un backpaper, car il ne veut pas vivre l'expérience d'un backpaper. Tout simplement. Et quand je vois comment sont vus certains (notamment ce rapport quasi-maladif au budget), je partage son avis.
J'ai quand même décidé de faire mes recherches, et je me suis lancé dans la lecture de nombreux tests / critiques. Carryology, le BonneGueule du sac à dos, m'a énormément aidé.
Il y avait plusieurs marques en compétition :
- Goruck, sur les conseils de Valentin ;
- Triple Aught Design (on va en reparler plus tard) et son Fast Pack Litespeed très apprécié des digital nomads ;
- Mystery Ranch et son 3 days Assault, connu pour son système de trois zips qui se rejoignent, qui a bonne réputation chez les survivalistes ;
- en bonus : SDR Traveller et leur D3. Trop minimaliste pour moi, mais j'ai adoré lire la page produit ;
- le Minaal, qui semble cependant cantonné à un milieu urbain seulement ;
- le Tortuga Outbreaker, qui s'adresse vraiment aux nomades urbains. Malgré sa consécration par The Wirecutter, le design carré ne m'enchantait pas.
Pour les budgets plus réduits, il y a aussi les sacs de 5.11 tactical, mais je ne sais pas du tout ce que ça vaut. Et finalement, mon choix s'est porté sur le GR2 de Goruck.
Il est donc temps de vous parler de cette marque....
Goruck : du Made in USA bien costaud
La marque a été fondée par Jason, un ancien des Forces Spéciales. Il souhaitait avoir un sac passant autant en plein désert afghan qu'au milieu de New-York.
Surtout, pas de look trop militaire avec des rangées MOLLE partout .
Après usage, force est de constater qu'il a plutôt réussi son pari. Jason l'a dit lui-même : il ne connaissait rien en fabrication de sac, mais son passé de soldat d'élite lui a appris à reconnaître du matériel de qualité.
Il a fait appel à des designers et, quelques prototypes plus tard, le GR1 était né : un sac à dos noir, très épuré, sans logo. Seule la poche frontale en biais et la petite rangée MOLLE égayent l'avant .
Les matières sont vraiment robustes, les coutures sont renforcées... Bref, tout respire la solidité, et le feeling est excellent quand on manipule le sac.
Alors, quels ont été les critères décisifs qui m'ont fait choisir le GR2 ?
Le design qui passe partout
Pour une fois, j'ai été sensible au côté passe partout d'un sac.
Le TAD et le Mystery Ranch étaient trop militaires pour moi, et les autres, des marques de randonnées trop connotées.
Pour moi, le GR2 a un design sobre et équilibré, avec juste ce qu'il faut en MOLLE pour ajouter des modules supplémentaires.
L'ouverture "clamshell"
Point important, sur lequel Valentin avait beaucoup insisté : l'ouverture "en clamshell", séparant le sac en deux parties complètes.
Vous pourrez ranger vos affaires au mieux, car vous n'empilez pas des couches, mais les placez dans votre sac comme vous le feriez avec une valise.
Pratique et costaud
Il était bien plus compartimenté que les deux autres modèles. Il a de nombreuses poches qui permettent de bien organiser ses affaires.
Il est super costaud. Vraiment. Pour un voyage où il allait être bien sollicité en étant harnaché sur la moto, j'avais besoin de matériaux résistants, avec des finitions robustes. Je n'ai pas été déçu sur ce point.
Un bon feeling sur Goruck
J'avais une bonne intuition sur cette marque, sans trop l'expliquer.
J'ai été sensible à la pédagogie très poussée autour du produit, à la passion de Jason qui transpire dans chaque page de l'eshop, aux descriptions honnêtes et percutantes.
Parfois, il faut laisser parler son intuition, surtout quand cela fait des années qu'on arpente des pages de présentation.
Qu'est-ce que le MOLLE ?
C'est le moment de faire un petit point sur le MOLLE.
Je ne connaissais pas du tout ce système de customisation mais, après l'avoir expérimenté, c'est très bien fait.
Basiquement, ce sont des rangées de sangles cousues, qui permettent d'y ajouter plusieurs éléments selon ses besoins. C'est ce que vous voyez dans tous les films d'action, notamment sur les gilets pare balles.
C'est facile à mettre en place pour le fabricant (il suffit juste de coudre des sangles) et le système offre beaucoup de possibilités .
Un jour, ce sera une poche supplémentaire pour ranger des chargeurs. Le lendemain, un plus grand emplacement pour y mettre une radio... C'est à la convenance de chacun. Vraiment, c'est un standard universel bien fichu.
Pour ma part, j'ai customisé mon GR2 avec une poche en plus achetée à La Tranchée Militaire, à Tours, et une poche dépliable de la marque Triple Aught Design. J'ai aussi accroché plein de bricoles avec des mousquetons !
Note : pour les petits budgets, les surplus militaires regorgent de sacs proches du Goruck, bien moins chers, même si je n'ai aucune idée de la qualité. Prenez-en un qui soit noir pour éviter le look trop militaire.
Ma conclusion sur ce sac
Pour faire simple : je suis super content. C'est un sac très robuste, qui transpire la qualité et a parfaitement joué son rôle, à tel point que je regrette ne pas pouvoir l'utiliser plus souvent au quotidien.
Les zips, la qualité de fabrication américaine, les rangements ingénieux, le système MOLLE, le design discret et l'impression globale... Tout est nickel !
On s'y attache vite, à ce petit GR2. Cela dit, il n'est pas non plus parfait. En tout cas, il y a deux points améliorables selon moi :
- le confort est assez rustique. Jason est un farouche opposant aux épaules rembourrées avec du mesh, car lors de ses missions en milieu désertique, elles se transformaient en nids à poussière. Mais du coup, la respirabilité du dos est plutôt sommaire ;
- c'est un modèle relativement lourd, à cause de la feuille de plastique pour le compartiment à l'épreuve des bombes et la densité des matériaux utilisés. Il fait quand même plus de 2 kilos à vide !
Ceci mis à part, ça reste un excellent produit. En revanche, si vous êtes randonneurs et que c'est la seule occasion pour vous de porter un sac à dos, je pense qu'il y a des produits plus adaptés. Je vous le déconseillerais fortement, ne serait-ce que pour des questions de confort.
On est sur un sac de voyage, et non de randonnée.
Enfin, sachez que Goruck a également une petite ligne de vêtements techniques sobres, qui ont l'air solides. Ce n'est peut-être pas ce que je porterais pour aller boire un verre en terrasse, mais pour un trip façon aventure avec Valentin, ça serait parfait.
Ils testent notamment leurs vêtements lors de leurs "rucks", ces parcours du combattant en plein air où chacun porte un sac à dos et finit souvent dans l'eau de mer. Avis aux amateurs !
Pour ceux qui veulent aller plus loin, je vous conseille de lire deux reviews bien sympathiques :
- le test de Pack Hacker, très complet, avec lequel je suis totalement aligné ;
- la page de reviews sur Carryology ;
- des alternatives moins coûteuses au GR1;
- Valentin a le GR1, moi, j'ai le GR2. Je vous conseille de lire l'histoire du GR3, qui est bonne synthèse de la genèse de Goruck et de leur parti-pris en termes de design.
En plus de ce sac, j'avais besoin de deux "contenants" particuliers, voici ce que j'ai trouvé…
Mes deux accessoires préférés
Le Double Passport Pouch de SDR Traveller
Si vous saviez combien de fois j'ai pu me dire "il est tellement utile, ce truc !". Il s'agit de la pochette taille passeport de SDR Traveller.
Qu'on soit bien clair : avec les frais de douanes et de transport, faire livrer ça en France, c'est clairement du racket.
L'histoire de la marque est assez amusante : à la base, tout vient d'une petite entreprise qui s'appelle Studio D Radiodurans. Son coeur de métier ? Vendre des prestations impliquant d'aller partout sur le Globe pour comprendre des comportements de consommateurs. Ils font du "field research", le fondateur a d'ailleurs publié un livre magnifique sur le sujet.
Au cours de ses déplacements, il s'est rendu compte de son besoin d'une ligne de "petite bagagerie" discrète, minimaliste, et évidemment bien solide. Il a donc créé SDR Traveller, qui propose des équipements très radicaux dans leur approche, en utilisant du Dyneema, par exemple .
Alors, que vaut leur pochette passeport ?
Elle est tout simplement géniale. Je ne vois plus faire un long voyage sans l'emporter avec moi, et vous recommande chaudement l'acquisition d'un tel accessoire si vous faites le baroudeur.
Je l'avais tout le temps autour du cou, avec mon passeport, mes papiers, et mon cash dedans. Pas de risques de perte à cause d'une poche de pantalon. Je l'ai parfois portée en bandoulière aussi.
Et je suis tombé amoureux du Dyneema, cette matière tellement légère, imperméable, résistante, craquante, avec une patine originale qui s'installe avec le temps.
Autrement, sans la hype de SDR Traveller, vous avez un équivalent beaucoup moins fancy chez Zpacks, une petit boîte américaine spécialisée dans du matériel outdoor. Elle n'est pas très forte pour mettre en valeur ses produits, mais la sincérité derrière ses produits est palpable.
Leur business a vraiment un visage humain... et leur "passport pouch" coûte très exactement trois fois moins cher que le SDR !
Dernier conseil : il y a deux ans, j'avais également recommandé les Magpul Daka Pouch à Valentin, dont les pochettes peuvent survivre à l'apocalypse. Des accessoires fiables et résistants, que Valentin et moi recommandons sans problème. Pack Hacker en a fait une très bonne review.
Voilà, je ferme cette grosse parenthèse sur ma pochette de passeport !
L'étui à lunettes de Nite Ize
C'est un accessoire qui m'a bien fait galéré, à ma grande surprise.
Je cherchais tout simplement un étui à lunettes costaud, qui ne craigne rien. Je m'étais dit que j'allais bien trouver une marque avec des étuis incassables qu'on pouvait mettre au fond de son sac. Eh bien, pas du tout ! Et ce n'est pas faute d'avoir regardé chez Pelican.
J'ai finalement trouvé mon bonheur chez Nite Ize, cette drôle d'entreprise qui conçoit des objets divers pour améliorer le quotidien. Valentin est d'ailleurs très fan de leur double mousqueton.
Ils ont un étui rigide, très pratique, avec en plus une accroche qui s'insère parfaitement dans un système MOLLE. J'en suis super content, et je continue de l'utiliser aujourd'hui .
Et si j'avais su, j'aurai pris une de leur sangle pour harnacher mon sac sur la moto.
Passons maintenant aux vêtements que j'ai emportés !
Comment s'habiller pour 3 semaines de steppes mongoles ?
Alors là, quel challenge ! Je devais tenir trois semaines avec le moins de vêtements possibles.
J'en ai pris huit seulement, ce qui était complètement nouveau pour moi. Quand je pars en week-end, j'ai l'habitude de prendre une tenue différente chaque jour...!
Pas de secret : pour porter des vêtements longtemps sans les laver, il faut le plus possible de laine mérinos.
Je suis donc parti avec :
- trois tee-shirts en laine mérinos ;
- deux pantalons (un Triple Aught Design, un pantalon BonneGueule en Schoeller);
- le bomber BonneGueule en Power Stretch Pro ;
- la softshell Triple Aught Design en Polartec NeoShell ;
- une polaire Quechua que j'avais depuis des années ;
- un short Seagale .
A noter qu'il y avait trois pièces BonneGueule dans le lot... Quand je vous dis qu'on pense des vêtements polyvalents, ce ne sont pas des paroles en l'air ! Blague à part, jamais je n'aurais imaginé les emmener dans les steppes mongoles, mais ça m'intéressait de les éprouver dans un cadre totalement différent d'une ville.
J'ai pris également quelques accessoires :
- deux paires de chaussures ;
- deux ceintures ;
- quatre boxers, un legging et trois paires de chaussettes ;
- un tour de cou Arct'éryx, un cache visage Maharishi et une écharpe en coton cachemire ;
- une paire de gants de moto.
Allez, je vous détaille tout ça !
Les tee-shirts mérinos : l'incontournable du voyage au long court
C'est LA pièce clé d'une garde-robe minimaliste, tant sa polyvalence et sa résistance aux odeurs sont utiles, sans l'impression de porter une pièce de randonnée pour autant.
Ici, j'ai pris trois tee-shirts légèrement différents au niveau de la composition...
Tee-shirt Wool & Prince, avec 22% de nylon pour la résistance
J'en suis très content, il est clair que l'ajout de nylon le rend plus stable et moins sujet au boulochage. Il a parfaitement tenu les journées sans lavage, et je trouve que le nylon n'a rien enlevé aux propriétés de la laine mérinos. Bref, RAS sur cette pièce qui a parfaitement tenu ses promesses.
Tee-shirt à manches longues Nike ACG, 50% laine 50% polyester
Je voulais avoir une pièce en mérinos à manches longues, pour le layering. Et vraiment, je ne le regrette pas. Il fera désormais partie de ma garde-robe de voyage minimaliste. Il a été très utile le soir, notamment.
A noter qu'avec cette proportion de polyester, il commence à accrocher les odeurs. Pas autant qu'un 100% coton, mais un peu quand même. Comme d'habitude, si vous en voulez un, il faut surveiller le prochain "drop" de la collection ACG de Nike ou fouiller Grailed.
Tee-shirt 100% mérinos BonneGueule
Pour finir, j'avais envie d'un 100% mérinos, c'est donc tout naturellement que je me suis tourné vers le nôtre. Et puis c'était l'occasion de le tester dans des conditions plus "extrêmes".
Même si je l'avais conçu pour un usage urbain uniquement, je suis content de voir qu'il a rempli son rôle comme il le fallait, et qu'il a bien résisté à la rudesse du voyage, alors que je l'ai porté une bonne moitié du temps. En gros, il est comme au premier jour. Une très belle satisfaction !
Les pantalons : le choix du minimalisme
Valentin et Dimitri ont été très radicaux en emportant un pantalon seulement... Je n'étais pas à l'aise avec ça, j'ai donc pris la décision d'en prendre deux.
Ici, le choix est plus délicat : il faut à la fois de la résistance, une bonne gestion de la transpiration et toujours un design "low profil".
Le pantalon Talon Guide de Triple Aught Design, 100% nylon
Je l'ai porté quasiment tous les jours, un vrai bonheur. C'est LE pantalon d'aventurier ultime ! Si Sam Fisher ou Jason Bourne ne devaient en porter qu'un, c'est celui-ci.
J'avais hésité avec le Challenge Pant de Goruck, mais il n'était plus en stock (les deux produits m'ont l'air très proches). Je me suis donc rabattu sur le pantalon de TAD.
Sur la fiche produit, ils désignent le tissu comme "amphibious cloth". Il s'agit en fait d'un tissu 100% nylon plutôt léger et qui, par conséquent, sèche très vite. Cela m'a été particulièrement utile lors de journées pluvieuses, ou pendant les traversées de rivière à moto.
J'ai beaucoup apprécié la résistance du tissu. Là où je pensais qu'il reviendrait de ce voyage avec des éraflures ou des "cicatrices", il n'en est finalement rien.
Enfin, les deux (grandes) poches zippées sont VRAIMENT utiles et sécurisantes, surtout à moto. Vous êtes sereins de savoir votre téléphone en sécurité dans votre poche fermée.
L'autre particularité de ce pantalon, c'est qu'il y a plusieurs panneaux en nylon avec du stretch . C'est du bi-stretch, dont assez modéré mais résistant à l'abrasion.
J'avais peur que le 100% nylon soit pénible et me fasse transpirer mais, franchement, cela reste correct. Le fait qu'il sèche vite permet à la transpiration de s'évacuer rapidement, si bien que, même dans le désert de Gobi, je n'ai pas ressenti de gêne.
Je pensais pouvoir le "recycler" dans un look urban techwear, avec ma veste Acronym, mais la coupe est trop ample. C'est ma seule déception.
Et enfin, pour les petits budgets, n'oubliez pas que Décathlon a une large gamme de pantalons de randonnée, confortables et techniques, comme celui-ci.
Le pantalon BonneGueule en Schoeller Dryskin
C'est LE pantalon que j'emporte avec moi dès qu'il y a de l'avion, car il est d'un très grand stretch, sèche vite, et est donc d'un confort absolu.
Je ne le portais pas tellement en journée, plutôt le soir. J'aimais enfiler un pantalon "propre" pour être dans la tente, assis pour manger...
J'étais bien content de l'avoir le premier soir, pour sortir profiter de la vie nocturne d'Oulan Bator. Certes, ce n'est pas le jean selvedge qui va bien, mais... "ça passe". En gros, on n'a pas l'impression que vous portez des vêtements de rando pour aller manger au restaurant.
Là aussi, son confort, sa technicité, et son côté urbain font que je ne regrette pas d'avoir pris ce pantalon, que je considère comme un vrai vêtement "couteau-suisse". J'ai même dormi avec pendant les nuits les plus froides. C'est définitivement mon indispensable en voyage.
Au fait, je vous ai dit qu'Acronym utilisait parfois ce tissu pour ses pantalons à 600 € ?
Les deuxièmes couches pour le haut du corps
Softshell "Raptor Hoodie" en NeoShell de Triple Aught Design
La pièce censée me protéger de la pluie a été source de beaucoup d'interrogations. Je ne souhaitais pas prendre notre softshell en tissu Sympatex car elle n'est pas assez compacte, et il était hors de question que je prenne ma veste Acronym en Gore-Tex Pro pour un voyage dont j'ignorais tout des conditions.
Je me suis donc mis en tête de trouver une veste légère et absolument imperméable. C'est une pièce bien connue des randonneurs, et il y a pléthore de comparatifs très complets. Sauf que... elles ont toutes un look hyper connoté, avec des coupes très amples ou des coloris bien voyants.
Moi, je voulais un vêtement sobre, léger, compact et respirant. C'est là que j'ai encore trouvé mon bonheur chez TAD :
Au début de la vidéo, on voit que la veste peut s'enrouler dans la capuche pour être compactée. C'est exactement ce dont j'avais besoin !
Le Neoshell est vraiment léger, elle est donc bien respirante. Elle est également munie de plusieurs poches et, surtout, la capuche est géniale : on peut complètement l'ajuster à sa convenance. Une belle réussite pour ceux qui cherchent un vêtement de pluie sobre et efficace made in USA.
J'aurais pu prendre du Arct'éryx ou du Cold Smoke, ça aurait pu très bien faire l'affaire. Valentin avait une veste encore plus compacte de la marque Marmot, mais son imperméabilité était vraiment limitée.
Et là aussi, pour les petits budgets, à part vous recommander Décathlon ou Uniqlo, il n'y a pas beaucoup d'alternatives...
Bomber BonneGueule en Polartec Power Stretch Pro
Sûrement la pièce la plus sous-estimée de notre collection alors que... Qu'est-ce que j'étais content de l'avoir ! Je l'ai porté TOUS les jours de ce voyage. Elle m'a accompagné dans :
- nos péripéties à Oulan Bator, où je pouvais avoir un look relativement urbain ;
- dans chaque moment à moto en me protégeant du froid, du vent, mais aussi du sable et du soleil ;
- en mid layer, par-dessus mes tee-shirt mérinos et sous ma softshell TAD ;
- lors de mes nuits les plus froides (je la portais dans mon sac de couchage) ;
- et dans chacune de mes chutes !
Honnêtement, vous connaissez beaucoup de vêtements que l'on peut porter dans autant de circonstances ?
Le Power Stretch Pro a fait des merveilles grâce à son élasticité de folie et sa chaleur toute douce. J'ai aussi été surpris de voir qu'il était utile en plein soleil, car il évacue efficacement la transpiration .
Avec le pantalon TAD, c'est de loin la pièce la plus utile de ce voyage, et qui le sera pour de nombreuses aventures à venir.
C'est tout juste s'il y a une couture qui s'est défaite sur moins d'un centimètre à l'épaule, mais le tissu a parfaitement encaissé.
Pull polaire Quechua à 6,99€
C'était une pièce que je gardais dans mon placard depuis plusieurs années "au cas où" ...
J'ai beaucoup hésité à la prendre en plus du bomber Polartec, mais je me suis dit que c'était mon "assurance anti-froid", comme dirait Valentin. Là aussi, c'est un vêtement qui m'a bien servi. Je l'ai parfois porté en-dessous du Polartec à cause du froid, et c'était juste ce qu'il fallait. Aucun regret sur cet achat.
Les sous-vêtements
Sans surprise, j'ai tout pris en laine mérinos.
J'avais trois boxer Icebreaker, que j'ai pu porter plusieurs jours d'affilée sans les laver, et un "legging" en laine mérinos, toujours de chez Icebreaker .
Pas grand chose à rajouter ici. Les sous-vêtements en mérinos sont un sujet très documenté chez les randonneurs et les voyageurs nomades. Pour ma part, j'en suis très content.
J'ai juste deux points à vous partager :
- le boxer long (ou legging) en mérinos en vaut la peine. Je me demande pourquoi je n'ai pas acheté cette pièce plus tôt. Vous en avez marre d'avoir froid aux jambes ? Pas de soucis, mettez un boxer long sous votre pantalon favori et votre vie changera à tout jamais ;
- ce sont des sous-vêtements relativement fragiles. Par exemple, au bout d'un mois, avec les frottements sur la selle, la transpiration, etc, de minuscules trous sont apparus sur l'un de mes boxers (l'un des plus vieux).
Idem pour les chaussettes. J'ai fait le choix de trois paires achetée Au Vieux Campeur, des marques Smartwool et Icebreaker. Même si je connaissais toutes les propriétés anti-odeurs et isolantes de la laine, j'avais peur d'avoir trop chaud. Finalement, rien à signaler ici non plus, j'étais très bien dans mes pompes.
La quête des bonnes chaussures
Les choses se compliquent ! Il me fallait des chaussures résistantes, adaptées à la pratique de la moto, avec lesquelles je pouvais barouder, dans un budget très raisonnable (peu de chances que je m'en resserve une fois à Paris).
Il y a quelques années, pour un voyage en Norvège, j'avais pris une paire de rangers de l'armée américaine à 45 €, en Gore-Tex, semelle Vibram et Cordura à peine usée. C'était génial pour le prix mais, entre tous les déménagements de ma vie étudiante, je les ai tout simplement égarées — à mon grand regret.
Du coup, je me suis à nouveau tourné vers les surplus militaire et j'ai fini par trouver...
"Brodequins" désertiques de l'Armée Française
Je connaissais déjà la Tranchée Militaire à Tours, je suis allé à celle de Saint-Ouen. Pour 45 €, j'ai trouvé cette paire de chaussures réservée aux climats désertiques. Voici mon retour rapide :
- elles sont très résistantes et ont bien encaissé, alors que je les ai vraiment maltraitées, notamment avec le sélecteur de vitesse de la moto. Là dessus, à part la semelle qui s'est légèrement décollée parce que je l'ai séchée trop près du feu, rien à redire ;
- l'épaisseur de la semelle fait que vous êtes en sécurité en marchant sur des rochers, des cailloux, etc. ;
- elles sont très vite devenues confortables, je n'ai pas eu à les "faire" pendant des semaines. Pas la moindre ampoule ;
- le look est assez "neutre" quand on porte le pantalon par-dessus ;
- elles ne sont pas si respirantes que ça — pas plus qu'une chaussure de randonnée normale — et ne sèchent pas spécialement vite ;
- mais je ne les recommande pas pour de la randonnée, je manquais quand même de stabilité à l'intérieur de la chaussure. C'est comme si mon pied glissait dedans parfois ;
- cela reste quand même un très bon rapport qualité/prix/robustesse.
En alternative, j'aurai pu explorer d'autres chaussures tactiques, mais je savais que je ne trouverais pas moins cher.
Note importante : je vous conseille de bien vérifier le prix du site internet avant de vous rendre en boutique, il y a parfois des différences de l'un à l'autre.
Des sneakers Nike Flyknit
C'était ma paire de chaussures "pantoufle", celle qu'on met avec plaisir le soir après avoir passé ma journée dans mes brodequins désertiques.
Valentin a toujours refusé de prendre deux paires de chaussures. J'avais bien conscience que c'était un luxe, mais j'ai été tellement content de les avoir, surtout lorsque ma première était mouillée. Pour moi, c'est donc une de mes recommandations, quitte à chercher une "petite paire d'appoint" encore plus légère et compacte. Mais partir avec une seule et unique paire me semble un peu trop audacieux.
Et évidemment, j'ai utilisé les sacs de voyage Muji pour tout transporter, un indispensable selon moi si vous êtes habitués à souvent voyager.
Du côté des accessoires
Pour protéger mon cou du froid, je n'ai pris pas moins de trois accessoires !
Mon écharpe en coton/cachemire
C'est une amie (qui fait de très beaux chapeaux) me l'a ramenée d'Inde. J'avais demandé à Valentin si ce n'était pas trop volumineux, il m'avait simplement répondu " c'est ton porte-bonheur, prends-là."
Je conseille à TOUT le monde d'avoir un tel accessoire : il protège bien le cou, et je m'en suis régulièrement servi comme un chèche pour protéger ma tête du soleil, et ça peut aussi servir à plein de trucs).
Un cache-cou Arc'téryx
Contrairement à mon écharpe, il reste parfaitement en place pendant les longues balades à moto. Il m'a également servi de bonnet pendant la nuit quand j'avais très froid.
J'ai été vraiment content de l'avoir, et Geoffrey se joint à moi pour insister sur l'importance d'un tel accessoire, qui lui a été très utile lors de son voyage à vélo il y a deux ans.
Ma cagoule Maharishi
Elle n'est plus sur le site, mais elle ressemble beaucoup à cette pièce (sauf que la mienne est en mesh respirant).
Je vais être honnête avec vous, je n'ai aucune idée de pourquoi j'ai acheté cette pièce il y a deux ans. Mais au fond de moi, je savais qu'elle allait m'être utile un jour.
Et ça n'a pas loupé, je suis tellement content de l'avoir eu cette pièce ! Elle m'a parfaitement protégé du sable et, face à un casque à l'hygiène douteuse, j'étais bien content d'avoir une barrière textile. Pour moi, c'est un indispensable du road trip en moto. Valentin, pourtant très minimaliste, songe même à s'en prendre une pour ses prochaines expéditions.
Gants de moto mi-saison Rev'it
Par pitié, ne faites pas les imbéciles à faire un road trip en moto sans gants décents. Et quand je dis "gants de moto", ça signifie vraiment "gants conçus spécifiquement pour la moto" et non "gants tactiques", ou "superbes gants Filson en cuir".
Il y a forcément un moment où vous allez devoir poser vos mains à terre à plat, peut-être glisserez-vous sur une pente avec des cailloux. Et là, ça peut vraiment faire la différence. En l'occurence, vos doigts, et surtout la paume de votre main, ont besoin d'être bien protégés.
Impossible de retrouver les gants que j'avais sur Internet. Il s'agit de Rev'it mi-saison, qui remplissent parfaitement leur fonction de protection mais tiennent un peu trop chaud. Éventuellement, n'hésitez pas à prendre une deuxième paire de gants pour l'été.
Astuce : attendez les soldes pour les acheter, vous en trouverez sans problème.
Mon équipement pour dormir
En voilà un sujet clé ! Avec la météo, votre sommeil est l'autre grand facteur qui influe sur la qualité et les souvenirs de votre voyage.
C'est pour cette raison que j'ai passé autant de temps à chercher le bon équipement, avec deux critères : la performance et la taille, qui devait être la plus petite possible.
La question du matelas gonflable
Quand vous dormez dans une tente, un matelas gonflable est absolument obligatoire. Sauf que la plupart du temps, ils sont très encombrants, à l'opposé d'un équipement minimaliste et léger.
J'ai donc passé plusieurs heures à "benchmarker" les avis et mon choix s'est finalement porté sur le Thermarest Neo Air .
Il est cher — environ 150 € — mais son impact sur votre sommeil est phénoménal. Vous dormez correctement, et il vous isole du froid du sol, même sur des sols affreux type plaine avec des petits cailloux partout.
Pour la petite histoire, lors de notre dernière nuit en tente, Valentin a dormi sur un matelas à air bien plus volumineux que celui-ci . Il a pourtant eu bien plus froid qu'avec le Neo Air.
Sa grande force reste sa taille ultra compacte , encore plus petit qu'une bouteille de 1 litre ! Je ne regrette absolument mon choix. Ce devrait être un indispensable / cadeau de Noël / d'anniversaire, si vous passez régulièrement vos nuits dans une tente.
Si ce matelas vous intéresse, le Web est rempli de tests écrits et vidéos en tout genre pour approfondir votre choix. Et comme d'habitude, des solutions (bien) moins chères existent, mais elles seront (bien) plus encombrantes.
Le sac de couchage
L'élément qui m'a posé le plus de problèmes.
Toujours dans un souci de tout faire rentrer dans mon sac Goruck, j'ai donc recherché les sacs de couchage les plus compacts possibles. Et comme pour les matelas à gonfler, plus le prix est bas, plus il est encombrant, avec une fourchette allant de 30 à 700 €. Sauf que je voulais quelque chose en-dessous des 100 €...
Après plusieurs heures de recherches, mon choix s'est porté sur le Snugpak, mais ils me semblaient trop légers.
Bilan : j'ai eu très froid certaines nuits, au point de ne plus pouvoir dormir. Ce n'est pas forcément à cause du sac en lui-même, disons plutôt que j'ai grandement sous-estimé les températures nocturnes mongoles.
Sur le coup, la seule solution que j'ai trouvée a été de sortir ma couverture de survie et d'enfiler TOUS mes vêtements à la fois. J'ai donc dormi une nuit avec deux pantalons, le boxer long, les trois tee-shirts en mérinos, ma polaire Quechua, mon bomber Polartec et deux paires de chaussettes l'une sur l'autre. Et malgré tout, j'ai quand même eu "un peu" froid.
En revanche, c'est un sac vraiment compact, à peu près aussi petit qu'une bouteille d'eau. Donc avec le matelas Neo Air et ce sac de couchage, vous avez une solution bien compacte pour dormir .
Il existe des sacs de couchage bien plus chauds et très compacts, mais les prix s'envolent. Comptez plus de 400 € pour le Sea To Summit Spark III . Sa température de confort est de... 2°C !
Du coup, vous pouvez soit :
- prendre un sac de couchage chaud mais pas cher, avec de quoi le transporter ;
- mettre le budget sur une solution chaude et compacte.
Dans tous les cas, ne sous-estimez surtout pas la température des nuits.
Bonus : oreiller gonflable Nemo Fillo Elite
Lors de son voyage à vélo, Geoffrey avait pu tester un oreiller gonflable sans en être très satisfait. Il m'avait déconseillé d'en prendre un, mais j'avais quand même envie d'essayer. Ne voulant faire aucune concession sur la qualité de mon sommeil, je me suis dit qu'au pire, il valait mieux que je me retrouve avec un accessoire en trop que rien du tout.
J'ai donc cherché intensivement les produits les plus compacts ET les plus confortables, et je suis rapidement tombé sur le Nemo Fillo Elite. Il est effectivement très compact et j'ai été surpris de voir qu'il contenait... une isolation en Primaloft !
Bilan de 3 semaines passées sur cet oreiller : j'en suis super content. Vraiment. Le tissu est très doux, il se gonfle en un clin d'oeil, on peut facilement régler sa "mollesse" en laissant échapper de l'air, et il est minuscule.
L'astuce Massdrop pour du matériel de qualité à prix réduit
Massdrop est un site qui permet de faire des commandes de gros avec des remises très intéressantes, sur des catégories d'objet très variées : cela va du jean selvedge au couteau de survie. Ils ont pas mal de vêtements et de matériel outdoor et, en anticipant correctement les dates des livraisons, vous pouvez avoir de l'excellent matériel pour pas grand chose.
Le reste de mon équipement
En gros, mon sac avec deux compartiments : un pour le matériel lié au sommeil, et un autre pour les vêtements. Mais évidemment, je n'ai pas emporté que ça.
L'équipement électronique
La plus grande question était de savoir si je prenais un iPad ou un ordinateur... Aucun des deux, finalement, et je ne regrette absolument pas mon choix !
En revanche, j'avais envie d'avoir de quoi écrire facilement. J'ai donc tenté le coup du clavier externe, rechargeable via port USB .
Après avoir "geeké" intensivement — merci Wirecutters —, mon choix s'est porté sur un clavier Logitech. Là aussi, rien à redire. Moi qui suis habituellement un fervent défenseur de la frappe et de la nervosité des claviers Apple, j'ai été agréablement surpris.
Viens ensuite la question des batteries externes. J'ai pris le choix de prendre celle qui était fournie avec ma valise Horizn Studios , tout simplement parce qu'elle me paraissait bien résistante avec son corps en aluminium.
Et il y a ensuite THE accessoire à prendre dans un voyage au milieu des steppes... le chargeur solaire !
Je ne me suis pas pris la tête : mon ami Baptiste, qui a créé la marque X Moove, m'a offert la Solargo Trek, qui a l'immense avantage d'avoir une batterie intégrée sous ses panneaux solaires.
Ce système avec deux batteries (la Horizn Studios et celle du chargeur solaire X Moove) est plutôt pratique. Si je devais faire un autre voyage aussi "sauvage", je pendrai à nouveau deux batteries plutôt qu'une seule.
Et l'alimentation ?
Pour faire simple : nos trois sacs à dos étaient en bagage cabine, et nous avons acheté un grand sac en nylon chez Décathlon, léger et pliable, que nous avons rempli de lentilles et de thé.
J'avais également pris une petite boîte à épices chez Muji, que j'avais remplie de 5 épices différentes.
Sincèrement, la redondance avec laquelle on mangeait du riz et des lentilles ne m'a pas plus gêné que ça. Avec des petits oignons coupés en morceau, et après une longue journée, c'est même un plat réconfortant.
Pour info, en trois semaines, j'ai dû perdre 3 à 4 kilos, car j'étais tout simplement en déficit calorique. À noter que je n'ai jamais ressenti de faim, on prenait beaucoup de snacks avec nous : oléagineux, fruits secs, mais aussi des choses moins recommandables comme des Snickers.
Valentin et Dimitri sont de grands fans de Choco Pie, ce snack à la drôle d'histoire qu'on trouve dans la moindre micro-épicerie au fin fond d'une steppe. J'en ai mangé quasiment tous les jours, et je dois dire qu'il m'a souvent mis du baume au coeur.
Côté boisson, on ne buvait que de l'eau et du thé. Et vu que Valentin a créé une marque de thé matcha, on a eu droit à des thés de grande qualité !
En général, on se réveillait vers 8h. Valentin nous préparait son thé qu'on buvait plus ou moins en silence, devant l'immensité des steppes. Thé qui était systématiquement accompagné d'un Choco Pie ! Brossage de dents, petit check de la carte et hop, c'était reparti pour une journée de moto !
Pour manger, c'était extrêmement simple. Je n'avais que deux objets :
- ma tasse en titane, de la marque MSR, pour la légèreté et la robustesse. Elle servait de gamelle, de récipient pour laver sa brosse à dent, de tasse à thé...
- une cuillère-fourchette en titane, cadeau de Valentin, de la marque Light my Fire qui n'a pas déçu.
Pour les amateurs de belles choses et de marques japonaises, Snow Peak a une très belle ligne de "cookware" en titane… si le prix ne vous bloque pas !
La pharmacie
Ce n'est pas l'aspect le plus drôle à préparer, mais il n'en est pas moins capital. Là aussi, grâce à l'expérience de Valentin, constituer le "kit médical" est allé très vite :
- des pansements Steristrips ;
- des Aquatabs pour désinfecter l'eau de rivière en situation précaire (utilisées une seule fois seulement) ;
- du désinfectant (versé dans un flacon Muji) ;
- des médicaments contre la diarrhée ;
- un anti-moustiques acheté en pharmacie ;
- des compresses stériles ;
- des anti-douleurs : Doliprane, Dafalgan codéiné, voire Acupan dans les situations les plus compliquées.
- un pansement Allevyn ;
- des coton-tiges biodégradables ;
- des lingettes pour bébé biodégradables que Valentin et Dimitri ont beaucoup appréciées ;
- du papier toilette biodégradable :
- des mouchoirs biodégradables (j'ai beaucoup acheté sur Amazon) ;
- et des gélules multivitamines Nutrimuscles. Je n'avais absolument aucune idée de ce qu'on allait manger là bas, surtout avec deux amis végétariens, et je ne voulais pas de problèmes de carences.
Pour ce qui est des gélules et médicaments, j'ai tout placé dans une boîte Muji.
La toilette, ou comment ne pas se laver pendant plusieurs jours
Ah, LE sujet qu'on sous-estime dans ce genre de voyage ! Je ne savais pas du tout à quoi m'attendre, et me suis appuyé sur deux objets seulement :
- une serviette très compacte Sea to Summit ;
- et du savon magique du Dr Bronner que Valentin m'avait passé, mis dans un tube Muji. Ce n'est pas un produit miracle, mais il fait correctement ce qu'on lui demande. Je n'en connais aucun autre qui puisse à la fois servir de liquide vaisselle, de gel douche, de savon pour les mains, ou de shampoing. C'est assurément LE produit d'hygiène à emporter dans un voyage minimaliste.
Voilà comment on aurait dû se laver... sauf que, où nous sommes allés, il n'y avait quasiment pas de cours d'eau. Cela ne nous est arrivé qu'une fois seulement ! Du coup, la plupart du temps, on se lavait dans les douches des camps ou des hôtels que nous trouvions sur le chemin.
Nous ne sommes pas restés plus de quatre jours sans nous laver. Quand on est toute la journée en plein air, et qu'on ne croise personne, cela ne m'a (étonnamment) pas plus gêné que ça. Avec des vêtements qui évacuent efficacement la transpiration, le problème d'odeur était beaucoup moins présent.
Et voilà, cette longue liste d'équipement se termine ici. J'espère qu'elle vous sera utile pour vos prochains voyages, et n'hésitez pas à l'enrichir dans les commentaires ! Je suis sûr qu'il y a de grands baroudeurs qui nous lisent, donc partagez votre expérience !
Le mot de la fin...
Même si je reste globalement très satisfait de mon équipement, je me suis demandé ce que je ferais différemment si je devais refaire ce voyage :
- j'aurais pris un sac de couchage bien plus performant contre le froid, ou une couverture de survie de compétition de chez Mambe que j'aurais harnachée sur la moto ;
- j'ai oublié ma gourde pliable ! J'en avais acheté deux chez Massdrop et, comme un boulet, j'ai complètement oublié de la clipper sur les ranges MOLLE du GR2 ;
- j'aurais prévu de vraies sangles pour la moto, nettement plus pratique que de faire et défaire des noeuds.
C'est à peu près tout !
Ainsi se termine pour de bon mon voyage en Mongolie. J'espère que cela vous a plu et, comme d'habitude, n'hésitez pas à nous dire ce que vous pensez de ce genre d'article inhabituel, voire si vous en souhaitez plus. Parfois, sortir de la mode masculine pour se perdre dans les steppes fait le plus grand bien…