Raincoat BonneGueule x Norwegian Rain : le vêtement de pluie le plus élégant. Travaillé jusqu’à l’obsession.

Notre guide complet de la cravate : comment la choisir, la nouer et la porter (+ surprise à la fin) Vous lisez Raincoat BonneGueule x Norwegian Rain : le vêtement de pluie le plus élégant. Travaillé jusqu’à l’obsession. Suivant Comment choisir son manteau – Parlons Vêtements #19

Flashback en 2009.

BonneGueule n'existe que depuis deux ans, je suis encore étudiant et je n'ai même pas rencontré Geoffrey. BonneGueule ne représente pas encore un tiers de ma vie.

Mais ma passion pour le vêtement est déjà là. Je passe de nombreuses heures chaque jour à rêver sur des lookbooks de marques qui ne sont même pas distribuées en France.

Je rêve de parcourir le monde et ses meilleures boutiques, pour voir tous ces vêtements "en vrai", les essayer, les porter, pour voir "ce que ça fait". J'avais une candeur que j'essaie encore de cultiver aujourd'hui.

Qui est donc cette étrange marque qui fait des vêtements de pluie imperméables et respirants que l'on peut porter avec un smoking ?

Et au gré de mes découvertes de marques inconnues, je tombe sur Norwegian Rain. La marque m'impressionne pour ses vêtements à la sensibilité tailleur, aux designs très élégants, qui mêlent avec brio des matières techniques japonaises.

T. Michael et Alexander, le duo choc derrière la marque. Le fondateur est Alexander, et c'est lui qui est venu chercher T. Michael pour son savoir-faire tailleur.

Evidemment, aucune boutique en France ne distribue cette marque, et je me demande si j'aurai un jour la chance d'essayer une de leurs pièces.

C'est complètement hors de mon budget d'étudiant de l'époque, mais je veux juste en enfiler une, voir de mes yeux comment tombe cette fameuse capuche, et à quoi ressemblent ces matières japonaises techniques dont la marque est si fière.

Le genre d'explication produit qui me fait rêver !

Bien des années plus tard, en 2014, lors de mon premier Pitti Uomo à Florence, je m'empresse vers leur stand pour enfin voir la marque en vrai. Intimidé, je n'ose pas parler à Alexander et T-Michael. Et encore moins essayer un de leurs vêtements.

Impossible de les manquer au Pitti, T. Michael et Alexander se font régulièrement photographier. Crédit image : l'excellent Well Dressed Dad.

Mais ça y est, je sais à quoi ça ressemble. Je peux dire sur les forums "oui, j'ai essayé une veste !"

Et en 2015, pour l'ouverture de notre première boutique à Paris, on souhaite distribuer quelques marques introuvables en France. Évidemment, je pensons tout de suite à Norwegian Rain.

Sans le savoir, et à ma plus grande surprise, on devient alors le plus gros distributeur français de la marque. J'en profite pour réaliser ce vieux rêve : devenir propriétaire d'une Norwegian Rain.

Et évidemment, je m'empresse d'en faire un test ici.

Voici le modèle que j'ai testé en 2015, et évidemment, ça devait être sous la pluie !

Mais contrairement à ce que je pensais, ma relation avec cette marque n'allait pas s'arrêter là…

En voyant l'excellent accueil que vous avez réservé à la marque dans notre boutique parisienne, il était temps d'envisager une idée qui était presque trop belle : faire une collaboration Norwegian Rain.

Alors sans trop savoir à quoi m'attendre, je m'envole pour Bergen ce printemps avec Luke et Jason, pour la partie photo/vidéo, et Céline, pour la partie produit.

Une photo qui me tient beaucoup à coeur, prise dans le flagship de Norwegian Rain.

Ça fait quoi de rencontrer Alexander et T-Michael ?

Et d'un coup, au détour d'une rue de Bergen, T. Michael surgit…

Eh bien, notre rencontre a commencé par… une partie de pétanque !

Oui, vous avez bien lu, Alexander et T-Michael commencent systématiquement l'accueil d'un partenaire d'affaires par une partie de pétanque sur les hauteurs de Bergen.

C'est donc à peine sorti de l'avion que je me retrouve en train de pointer, tirer et faire des carreaux.

J'étais venu en Norvège voir deux créateurs ultra stylés, avec un gros savoir-faire tailleur, qui sont distribués dans les plus belles boutiques au monde, et je me retrouve à jouer à une bonne vieille pétanque bien de chez nous.

Passion pétanque, sur les hauteurs de Bergen.

Fun fact 1 : Ils prévoient du champagne et des verres en verre. Je sais que ça paraît bête dit comme ça, mais se donner la peine de prendre autre chose que des coupes en plastique, je trouve que c'est vraiment une belle preuve d'attention à notre égard.

Fun fact 2 : T-Michael et Alexander, toujours en vrais gentlemen, me signalent quand même que nous sommes à ce moment théoriquement en infraction : en Norvège, il est interdit de boire de l'alcool sur la voie publique quand on n'est pas dans un bar.

Ce moment-là, je ne l'oublierai jamais : le soleil se couche sur les montagnes qui enserrent Bergen, il fait bon, on rit en jouant à la pétanque, et j'ai du mal à réaliser ce qui est en train de se passer. Moi qui a découvert cette marque presque dix ans auparavant, et qui pensais que je n'aurais jamais la chance d'essayer leurs vêtements, et encore moins de passer deux jours avec les deux créateurs.

Comment sont "en vrai" T-Michael et Alexander ?

Honnêtement ?

Ils sont comme en vidéo : très cools, et avec un charisme certain. On a été très bien accueillis, ils ont un côté "gentlemen" qui, je pense, est très bien retranscrit dans la vidéo.

Un petit "behind the scene" qui était un moment très agréable pour moi. J'avais juste à leur poser toutes les questions que je voulais ! C'est là que Alexander m'a dit qu'ils aimaient bien créer des vêtements avec des fonctionnalités que les utilisateurs ne remarqueront pas forcément du premier coup.

Ce sont deux très grands créatifs : il suffit de voir à quel point Alexander aime choisir des accessoires et des chapeaux insolites, et surtout, son goût pour des pantalons à la coupe très originale !

Quant à T. Michael, c'est un grand passionné d'art tailleur, et il aime chiner des vêtements militaires vintages, car il s'inspire beaucoup de certains détails fonctionnels, comme cette couture confortable et inhabituelle à l'aisselle d'une veste militaire japonaise, ou ces sangles à porter autour des cuisses pour leur cape de pluie.

Alexander m'a raconté des anecdotes assez drôles sur T-Michael :

  • en presque 10 ans de collaboration, il ne l'a vu qu'une fois avec autre chose qu'un costume, quand T-Michael faisait de la peinture chez lui,
  • il prend systématiquement l'avion en costume, et il transporte ses costumes dans un sac en cuir qu'il a conçu lui-même,
  • il s'habille tous les jours en costume, même le dimanche !
  • quand il vient à Paris, il aime boire des verres de vin assis au bord du canal Saint Martin, toujours en costume,
  • et il a fait un TED Talk !

T. Michael est décontracté. Tout le temps. A chaque instant.

A quoi ressemble la boutique de Norwegian Rain ?

Après avoir apprécié la marque pendant autant d'années, vous imaginez bien à quel point j'attendais ce moment ! J'étais très impatient de voir le Temple Norwegian Rain !

C'est le passage incontournable si vous allez à Bergen (une ville très jolie au demeurant, parfait pour un week-end détente).

Non seulement elle est décorée avec beaucoup de goût (ça on s'en doutait), mais c'était l'occasion de voir les nombreuses couleurs originales utilisées par la marque.

T. Michael expose aussi sa propre marque, c'est du tailoring déstructuré, avec des couleurs vraiment sympas. C'est parfait pour ceux qui adorent le costume, mais qui veulent quelque chose d'original, que ce soit dans les teintes utilisées ou dans le concept. Etant donné qu'il est très attiré par le Japon, vous y trouverez aussi ce curieux kimono.

Voilà pour cette (longue) introduction.

Pour ceux qui ne connaissent absolument pas la marque, je ne vais pas écrire ici l'histoire de Norwegian Rain pour trois raisons :

  • Alexander et T-Michael en parlent très bien dans la vidéo, avec plein d'anecdotes,
  • j'ai déjà bien défriché cet aspect de la marque dans mon test de 2015,
  • et j'ai promis à Christophe, notre rédac' chef, de ne pas faire un article de plus de 6000 mots, car vous allez voir, j'ai une tonne de choses à vous montrer.

Pourquoi Norwegian Rain a décidé de collaborer avec nous ?

Dans le passé, ils n'ont fait que deux collaborations : avec Grenson pour des chaussures imperméables et avec la marque hollandaise Denham pour une parka. Nous sommes donc très honorés d'être la troisième.

Norwegian Rain x Grenson pour des chaussures imperméables sans membrane ! En fait, sous le cuir, ils ont utilisé une technologie qui permet d'empêcher l'eau de rentrer à l'intérieur.

Alors pourquoi ont-ils accepté de travailler avec nous ? Ils en parlent dans la vidéo, et pour faire simple, l'article où j'avais testé la marque n'est pas passé inaperçu.

Ils sont également conscients que leurs produits demandent deux choses :

  1. beaucoup d'explications sur leurs vêtements en boutique
  2. une clientèle bien plus curieuse et passionnée que la moyenne, toujours avide d'apprendre de nouvelles choses, et attirée par l'aspect technique

Ça tombe à pic. Nous, on adore expliquer le vêtement, et vous, vous adorez le comprendre ! Je n'exagère pas, c'est un point qui a été déterminant pour eux. Et finalement, si on fait cette collaboration, c'est grâce à l'accueil que vous avez fait à cette marque.

Enfin, de manière inattendue, le reportage sur Inis Meáin les a impressionnés. Ils ont été sensibles à notre volonté de nous rendre sur place pour nous immerger pleinement dans l'univers de la marque irlandaise.

Notre raincoat : le vêtement de pluie ultime

Notre collaboration, portée par T. Michael himself !

Comment pourrait-on appeler ce vêtement ? Un mot anglais serait tout trouvé : un raincoat. Ou pour être encore plus précis, un "trench droit court".

La longueur vient de leur caban, mais ce modèle de notre collaboration n'a pas le boutonnage croisé caractéristique d'un caban.

Le cahier des charges de ce raincoat

T. Michael le démontre brillamment : oui, il est tout à fait possible de porter un costume trois pièces avec notre collaboration !

Evidemment, il fallait une pièce qu'on puisse porter avec un costume (si, si), des sneakers ou un sweat. C'est pour cette raison que nous ne sommes pas partis sur la base d'un trench croisé, qui aurait pu être un peu trop restrictif pour les personnes qui ont un vestiaire très casual.

Au niveau de la couleur, nous pensons que pour l'immense majorité des futurs propriétaires d'une Norwegian Rain, ça sera leur "premier" vêtement du genre, à la fois urbain, élégant, et intransigeant sur les performances techniques.

C'est un vêtement qui doit se porter avec un costume gris ou sombre, dans un cadre professionnel, tout comme avec des work boots et un chino épais.

Dès que vous sortez de chez vous pour vous promener, cette collaboration doit être une évidence pour vous.

Votre nouvelle meilleure amie

Alexander veut qu'une Norwegian Rain devienne votre meilleure amie pour sortir, et que même s'il ne pleut pas, vous portiez ce vêtement pour l'extérieur. Et s'il pleut, c'est du bonus !

C'est pour cette raison que nous avons décidé de développer un bleu marine sur-mesure. Rassurez-vous, si vous regardez la matière de près, elle sera très légèrement chinée, ce n'est pas un bleu marine uni.

Et enfin, dernier point important, nous voulions proposer cette collaboration à un prix jamais vu pour une Norwegian Rain. Mais avant de parler du prix, laissez-moi vous présenter cette pièce unique…

Des fonctionnalités à la pelle…

Quand on parle d'un vêtement de pluie, l'élément le plus important est la capuche. Et à ma grande joie, T-Michael n'a pas été avare en explications.

La capuche ultime

A la base, T-Michael, en bon tailleur qu'il est, déteste les capuches. Et il a failli exiger de faire des vêtements sans capuches pour adhérer au projet Norwegian Rain.

Pour lui, ce fut donc un gros challenge de créer la seule capuche qu'il accepterait de porter.

Une capuche, qui comme vous allez le voir, est pleine de ressources…

Et il a abordé cet élément central comme un tailleur, c'est-à-dire en mettant un soin très particulier au volume, et jouant sur la tenue des matières. Il m'a dit qu'il avait mis du temps à mettre au point cette forme, et que ça avait été compliqué.

Et le résultat au porté est génial. Je ne mentirais pas en écrivant que c'est probablement la meilleure capuche qui se posera sur votre tête. Elle se pose super bien, enveloppe parfaitement votre tête, et la mini visière évacue l'eau à merveille.

Grâce à la matière utilisée, la capuche "tient toute seule", car T. Michael a su intelligemment exploiter à la fois la rigidité et la souplesse de celle-ci.

T-Michael voulait des possibilités de réglages mais surtout pas de cordon et de stoppeur, rien qui rappelle le sportswear.

C'est donc tout un jeu de boutons pression qui permet de régler la profondeur et la manière dont la capuche se plaque sur votre front.

Détail ultime 1 : il s'est débrouillé pour que le réglage du front, même s'il est "à fond", ne se voit pas de l'extérieur, caché par la capuche. C'est assez galère à expliquer par écrit , mais vous n'aurez pas l'effet "capuche resserrée" sur le visage comme on a sur une veste de sport classique.

Détail ultime 2 : la capuche est totalement amovible, mais pas grâce à un zip (T-Michael déteste ça). Il voulait également que sans capuche, on ne s'aperçoive pas qu'il manque un élément. Ce sont donc des boutons pression cachés par une mini collerette qui fixent la capuche.

Vu que le point d'attache de la capuche risquait d'être vu, et pour sécuriser son attache, c'est un bouton (en corne !) qui tient la capuche. Et tous les boutons qui suivent le long du col et qui attachent la capuche sont des boutons pressions.

Détail ultime 3 : afin de garder cette collerette bien plaquée sur les pressions à cacher, elle est maintenue par une patte en cuir. Pendant longtemps je me suis demandé à quoi elle servait et il a fallu que j'aille en Norvège le demander pour avoir le fin mot de l'histoire.

La patte, qui sert à rouler la capuche en mode sac à dos, sert aussi à maintenir la petite collerette en place. Si vous ne voyez pas les boutons pressions sur cette photo, ça veut dire qu'elle joue bien son rôle !

Vous avez peut-être remarqué une autre patte en cuir sur la capuche : ça permet de la "rouler", comme certains sacs à dos. Là, de l'aveu d'Alexander, c'est pour ceux qui aiment l'originalité visuelle et qui veulent une manière un peu plus fun de ranger leur capuche quand elle n'est pas sur leur tête.

T. Michael s'est demandé comment porter sa capuche de manière plus "visuelle", il a pensé à ce système !

Avis aux amateurs !

Perso, je ne m'en sers pas, mais sachez que c'est possible !

Et le storm flap ?

Ah, cette fameuse bande que l'on peut placer devant son visage. C'est un élément dont je ne me sers pas beaucoup, mais que je trouve vraiment ludique à l'usage.

Ce n'est pas que sur notre collaboration qu'ils s'amusent avec le storm flap, sur tous leurs shootings de leurs modèles, ils aiment bien le placer de manière "graphique".

Bon j'avoue, sur notre collab, le storm flap est très photogénique !

Là, cet adjectif n'est pas volé, surtout quand je vois combien T-Michael s'est littéralement amusé avec pendant le shooting, en le boutonnant plus ou moins n'importe comment, pour jouer avec les formes et les couleurs.

T. Michael s'amuse avec en plaçant de manière très négligé autour de son cou, même quand sa veste est ouverte.

Alors, à quoi sert ce storm flap ? Quand le temps est très pluvieux et venteux, cette bande vient protéger le visage du porteur, en donnant un air de ninja urbain absolument délicieux.

Et ça peut aussi servir d'écharpe de fortune.

Il a poussé le détail tellement loin que vous avez deux rangées de pression où la mettre, donc deux "profondeurs" au choix avec ce storm flap.

En 2015, lors de mon test, je m'amusais déjà avec le Storm Flap de ma Norwegian Rain.

C'est pas idiot, car pour T-Michael, le storm flap est aussi censé protéger votre écharpe de la pluie, pour peu qu'elle ne soit pas trop épaisse.

Note pour les grands anxieux de l'originalité : c'est un élément complètement amovible, toujours grâce à ces boutons pression.

Voilà, et là on n'a abordé que la capuche… passons au reste de la pièce.

Un storm flap qui donne le sourire !

Deux paires de poches extérieures : pourquoi ?

Lorsque j'ai reçu ma toute première Norwegian Rain en 2015, je me suis demandé pourquoi il y avait quatre poches "repose main" sur l'avant de la veste.

En tout cas, je trouvais ça super pratique, parce que ça permet d'avoir une "organisation personnelle" au top : les tickets de caisse dans une poche, les tickets de transports dans l'autre, etc.

Oui, tous les zips extérieurs des poches sont cachés par des rabats.

Mais il y a une autre raison "cachée", expliquée par Alexander et T-Michael… En fait, quand vous mettez vos mains dans les poches en "position basse" (donc la paire de poches placées le plus bas sur la pièce), c'est une allure élégante, mais dès qu'il va pleuvoir intensément, l'eau va ruisseler le long de vos bras et rentrer dans les poches.

Pour éviter ça, T-Michael, a placé des poches au niveau de la poitrine. Donc, quand vous mettez vos mains dedans, cela va vous réchauffer face au vent.

Même s'il y a un grand ciel bleu sur cette photo, ces poches poitrines vous seront d'une grande aide en cas d'averse.

Et vu que votre bras sera plié, votre main sera plus haute que votre coude et l'eau ne ruissellera pas le long du bras, et ne rentrera dans la poche.

Mais c'est pas fini ! Il y a également deux grandes poches boutonnées et deux poches zippées à l'intérieur.

Ce qui fait donc six poches en tout ! Personnellement, quand je voyage, j'aime bien mettre mon passeport dans une poche, mes écouteurs dans l'autre, mes mouchoirs dans une autre, mes cartes d'embarquement, etc.

Quelques mots sur les manches

T-Michael déteste le velcro, il a donc placé une patte de réglage qui se serre avec des boutons. Je pensais que c'était pour limiter l'entrée d'eau en cas d'averse. C'est effectivement le cas, mais pas seulement.

Le système de patte de serrage qui remplace une bande de velcro. L'imposant bracelet de T. Michael est en option !

En réalité, du fait de son passé de tailleur, T-Michael voulait un moyen d'avoir les manches qui se posent parfaitement sur le poignet de son porteur.

Alors il a choisi ce système de bouton, qui reprend exactement le même principe qu'un bouton de poignet de chemise.

Mais ça n'est toujours pas fini…

Si vous regardez à l'intérieur de la manche, au niveau du poignet, vous verrez que la matière extérieure "remonte" loin dedans, alors que sur un manteau normal, elle est proche du bord.

C'est tout simplement pour empêcher l'eau de rentrer et de toucher la doublure, afin d'éviter qu'elle remonte par capillarité le long du bras.

Si sur cette manche retroussée, la matière technique remonte loin à l'intérieur de la manche, c'est pour éviter que la moindre goutte de pluie ne touche la doublure de manche !

Encore d'autres détails fonctionnels

Il y a un détail que les propriétaires d'une Norwegian Rain connaissent bien : c'est le revêtement du col au niveau du menton.

Vous verrez un tissu noir, sur la partie qui va être contact avec votre peau. Eh bien sachez qu'il est en 100% cachemire.

Oui, le tissu noir sur la photo est en 100% cachemire !

Dans le cadre d'un vêtement imperméable de randonnée, c'est un zip waterproof qui empêche l'eau de rentrer au milieu. Mais quand on n'aime pas ça, et qu'on ne veut que des boutons, on fait comment ?

L'astuce trouvée par Alexander et T-Michael vient des vêtements utilisés sur les plateformes pétrolières : le bord du tissu est légèrement replié pour créer une mini gouttière.

L'eau, quand elle va couler vers le milieu, va donc être canalisée par cette gouttière et ruisseler vers le bas, sans rentrer à l'intérieur de la veste.

L'eau vient "taper" dans la gouttière, et ruisselle tranquillement vers le bas. C'est tout simple, et il fallait y penser !

Et il y a une nouveauté par rapport à une Norwegian Rain classique et exclusive à notre collaboration : il y a une sangle de transport à l'intérieur du vêtement, comme sur notre softshell. C'est très pratique si vous rentrez dans un endroit où la température remonte brusquement et que vous avez trop chaud.

Cependant, si vous n'en voulez pas, pas de souci, cette sangle est totalement amovible.

Et du côté des détails esthétiques ?

Si c'est une pièce bourrée de fonctionnalités, Alexander et T-Michael ont aussi placés judicieusement quelques détails purement esthétiques.

Comble du luxe : le col de ce vêtement d'extérieur est muni d'un authentique button down caché ! Ca permet de lui assurer une tenue impeccable, même quand il y a beaucoup de vent.

Les fameux boutons en corne !

Pour commencer, tous les boutons (et ils sont nombreux) sont en corne. La forme creusée du bouton fait que si le bouton touche une surface, il n'y aura pas de frottements sur les fils.

Du côté des poches intérieures, les rabats sont en tweed, ça égaye l'intérieur quand on ouvre la veste !

Pour terminer sur les poches, T-Michael a également pris soin de cacher chaque zip sous un rabat, afin d'avoir l'allure la plus élégante, la plus "tailleur" possible.

Et sur le bas de la pièce, un motif sashiko cousu en ton sur ton.

Et le voilà, ce discret motif sashiko qui nous rappelle notre amour et celui de Norwegian Rain pour le Japon !

Le savoir-faire de T-Michael sur la coupe

La tenue du col démontre d'une certaine sensibilité de T. Michael à l'art tailleur…

Ça ne m'avait pas échappé, lors de mon test de Norwegian Rain, j'avais loué la coupe de la veste au niveau des épaules. L'épaule est bien nette, très propre, et tellement confortable avec un blazer en-dessous. Le magazine The Rake la décrit comme étant "beautifully tailored".

Quand j'en ai parlé à T-Michael, il était visiblement content que je remarque ce "détail". Il m'a confié que ce fut un point sur lequel il a passé le plus de temps.

Rendre cette épaule si belle et confortable sur ces vestes n'a pas été une mince affaire m'a-t-il dit.

Alexander me l'avait dit, cette épaule n'a pas été pensée comme celle d'une veste de sport, mais comme un manteau créé par un tailleur. Et vous allez le sentir de suite quand vous allez enfiler cette veste. C'est le genre de détails où le savoir-faire tailleur de T. Michael est très utile.

La matière : une membrane technique japonaise

Le choix de la matière a été le plus gros challenge quand la marque s'est lancée. Il fallait une matière qui soit :

  • imperméable et respirante à la fois (donc très performante)
  • eco-friendly
  • mais qui ne ressemble pas à une matière technique

Si c'est facile de trouver du tissu technique eco-friendly, c'est une autre paire de manches d'en trouver un à combiner avec un costume, qui ne ressemble pas à du Gore-Tex.

Ils ont donc trouvé un fournisseur japonais, qui propose des très belles matières techniques, imperméables, respirantes, et constituées de polyester recyclé.

Sans surprise, ils apprécient chez leur fournisseur tout ce qu'on aime des matières japonaises : des couleurs toujours "justes", un sens du "grain" unique.

C'est une couleur qui a été spécialement développée pour nous : il s'agit d'un beau bleu marine, légèrement chiné, comme d'habitude avec les autres coloris Norwegian Rain. C'est très léger, et comme je le notais déjà lors de mon test en 2015, le rendu est à mille lieux d'une veste en Gore-Tex. Ici, c'est une matière qui se mêlera sans problème à vos blazers et vos souliers.

Pour vous dire, cela m'a même rappelé certains tissus outdoor en laine du fabricant italien Vitale Barberis.

Qui est leur fournisseur japonais ?

Au niveau de la matière, Alexander et T-Michael ont bien conscience que leur fournisseur japonais est un sacré avantage concurrentiel, ils gardent donc le nom secrètement. Et ils ont bien raison !

J'avais soupçonné Komatsu, très grand nom du tissu technique japonais, et qui fait les salons européens, mais ils m'ont dit que ce n'était pas lui.

Le mystère restera donc entier…

Avec une imperméabilité de 20 000mm, je peux vous garantir que vous allez rester au sec. Promis.

Qu'en est-il des performances de cette matière ?

Il serait facile de reprendre les termes employés habituels : "extreme technical fabric", "extreme breathibility", etc. C'est le grand classique des marques d'outdoor, et toutes les marques qui utilisent des tissus techniques font ça.

Mais vous me connaissez,  j'aime bien aller au-delà de ce que je lis 🙂

Là, je peux en parler, car étant propriétaire d'une NR depuis 3 ans, j'ai pu tester cette matière dans de nombreuses conditions.

Au niveau de l'imperméabilité, il n'y a rien à redire, vous serez au sec.

Il y a quelque chose de magique à sortir sous une pluie battante, de voir l'eau ruisseler partout, et d'avoir votre tête à l'abri du déluge. La performance de la matière est de plus de 20 000 mm (= 20 mètres !!!! ) en colonne d'eau, c'est-à-dire qu'une colonne d'eau de 20 000 mm de hauteur, posée sur la matière, ne la traverse pas.

Donc vous serez protégé de la pluie très efficacement, c'est une certitude.

Et au niveau de la respirabilité ? Norwegian Rain parle "d'extreme breathability" mais je pense que c'est à nuancer. En effet, vous avez deux couches de tissus sur cette pièce : le tissu extérieur et une (très belle) doublure. Forcément, ça impacte la respirabilité, la transpiration va s'évacuer moins vite que s'il n'y avait pas de doublure.

Parce que je ne vous cache rien…

S'il fait vraiment trop chaud dehors, il peut y avoir un très (vraiment) très léger phénomène de condensation, mais rien de bien différent de ce qui se passe avec du Gore-Tex pro par exemple (je le sais parce que j'ai essayé les deux).

Mais n'ayez crainte, ça s'en va très vite, car la respirabilité de la membrane fait son travail.

N'importe quelle autre marque cacherait ce phénomène, mais c'est très important pour moi d'être transparent à 100%.

Mais j'insiste bien là-dessus : pour que ça arrive, il faut vraiment avoir très chaud en-dessous et ne pas ouvrir votre veste.

Donc si vous espérez courir avec cette pièce, faire de la randonnée ou la porter en plein été, vous risquez d'avoir un peu chaud avec.

Mais très franchement, dans une utilisation urbaine et normale, quand les températures commencent à passer sous les 20°c, vous serez vraiment à l'aise. Il n'y a pas d'effet "étuve" caractéristique à certains vêtements de pluie en caoutchouc.

Dès que le thermomètre va descendre autour des 15°c et en-dessous, à savoir la météo de Bergen, là ça sera tout simplement parfait.

S'il fait plus froid, c'est un vêtement qui permet très facilement d'ajouter des couches en-dessous. Mettez un pull en grosse maille et, de l'avis de certains forumeurs US, vous pourrez sans problème le porter quand les températures s'approcheront de 0°c, voir même en-dessous si vous avez investi dans un bon mid-layer.

La polyvalence de cette pièce sous la pluie n'est donc pas volée.

Le cas des coutures thermosoudées

Ah, les fameuses coutures soudées dont je parle souvent.

Comme vous le savez peut-être, pour éviter que l'eau ne s'infiltre par les coutures, il faut les étanchéifier au moyen de bandes spéciales.

Pour faire simple, c'est comme si on appliquait un ruban adhésif sur les coutures.

C'est une opération fastidieuse car :

  • lente, elle demande beaucoup de minutie
  • et c'est réservé aux ouvriers les plus qualifiés et les plus expérimentés

Ici, cette veste a donc les coutures soudées. Par exemple, si vous regardez l'endroit où les boutons sont cousus, vous verrez qu'il y a même une petite pastille qui rend le point de couture étanche.

Pour info, le montage de la veste se fait en Pologne.

Norwegian Rain n'a pas souhaité communiquer le nom de l'usine polonaise, et c'est parfaitement normal, car c'est un sourcing clé, qu'ils ont mis du temps à trouver.

Tout ce que je sais, c'est qu'ils sont très contents de cette usine, et qu'elle travaille avec des grands noms de l'outdoor. Ça ne m'étonne pas, car l'agent commercial de ClimaShield m'avait également dit beaucoup de bien sur l'expertise technique des usines polonaises, notamment sur les coutures soudées.

Et le prix ?

Quelques mots sur ce point :

Matière japonaise
+ membrane imperméable et respirante
+ coutures soudées
+ fabrication de haute volée avec beaucoup de détails
------
= ça ne peut vraiment pas coûter le prix d'un manteau en mélange de laine et de polyester.

Une Norwegian Rain en France coûte environ 800 € (souvent plus — et ça peut même monter à 1000€ en fonction de la matière). Là, on a baissé les prix au maximum, on a lourdement insisté auprès d'Alexander, et le prix sera en-dessous des 600 €, mais il est clairement impossible de faire moins.

Je ne veux pas faire le marchand de tapis, mais c'est une opportunité rare que de pouvoir accéder à du Norwegian Rain à ce prix là. Et je tiens encore une fois à les remercier d'avoir joué le jeu à fond, d'autant plus que c'est un geste peu évident pour eux, notamment à l'égard de leurs autres distributeurs.

Pour ce prix-là, vous aurez un produit unique. Par exemple, chez Arc'teryx, un équivalent en Gore-Tex coûterait environ 700€, avec un aspect très banal.

Là, pour moins cher, vous avez une très belle matière japonaise, que je n'ai jamais vu ailleurs, et un monument de design fonctionnel, bourré de détails.

Petit bonus de fin…

Le lancement de cette pièce est ce samedi 29 septembre dès 11h.

Et pour les Parisiens, un membre de l'équipe de Norwegian Rain sera là de 18h30 à 19h30 !

Il s'agit de Wesley. Francophone, il a déménagé à Paris. Il connaît parfaitement les produits et vous présentera cette collaboration en détails !

Comment se procurer cette collaboration avec Norwegian Rain ?

Une seule chose à retenir : rendez-vous le samedi 29 septembre dans nos boutiques à Paris, Lyon et Bordeaux ou sur notre e-shop.

Et pour ne rien louper du lancement, inscrivez-vous ici :

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