Après vous avoir présenté Paul et son rapport au vêtement, place à nos nouvelles pièces avec lesquelles il a pu s'amuser lors de ce shooting !
Et aujourd'hui, ce sont deux pièces taillées pour ce que j'appelle du "layering agile" : des vêtements qu'on peut facilement porter par-dessus ou en-dessous d'autres pièces, pour :
- s'amuser, dans l'esprit de "la mode, c'est un jeu" si cher à Paul,
- varier les textures et les couleurs dans vos tenues hivernales.
Pour cela, voici deux pièces très complémentaires :
- une surchemise "technique" avec un isolant de haute volée : si vous aimez regarder mes vidéos où je parle de pièces techniques, ce vêtement va vous plaire,
- une workwear jacket en laine, à la texture complètement différente, pour ceux qui aiment les mailles "brutes" et texturées
On commence par la première pièce :
Notre surchemise matelassée : à emporter partout avec vous
C'est une pièce qu'on a voulu créer dans la même veine que nos gilets sans manches, mais avec une touche plus "sportwear," plus légère, plus compacte.
En gros, je voulais une pièce qui régule très bien la chaleur, compressible, que l'on peut emporter facilement dans une valise ou porter pendant un voyage.
C'est vraiment une pièce pensée pour des personnes en mouvement, qui ont besoin de style ET de fiabilité.
Pour y arriver, il faut deux choses :
- un tissu extérieur léger, respirant et qui sèche rapidement
- un isolant techniquement irréprochable (vous savez que je fais une obsession du froid et de la régulation thermique)
Voyons donc le tissu de cette surchemise !
Un tissu technique du français Sofileta
C'est donc un tissu en polyamide made in France 🇫🇷 !
Il vient de Sofileta, avec qui on a déjà travaillé pour notre pantalon technique stretch par exemple.
Les fils viennent d'Italie, et tout est tissé et teint en France.
Utiliser du polyamide spécifiquement pour cette pièce présente plusieurs intérêts :
- en termes de rapport légèreté/résistance, c'est tout simplement imbattable !
- le fait d'avoir un tissu extérieur si lisse la rend très facile à glisser — littéralement — en-dessous d'une pièce, comme un manteau
- c'est un tissu déperlant — mais sans PFC — et qui sèche très rapidement
- c'est un tissu facile d'entretien !
- et côté style, c'est un tissu qui apporte une touche plus "sportive", plus dynamique à une tenue :
Maintenant que nous avons vu le tissu qui habille cette chemise, passons maintenant au cœur du réacteur : son isolant. C'est un élément clé, car c'est ce qui va apporter le bon degré de chaleur à cette pièce, tout en gardant un volume compact.
Et quel est l'isolant chaud, compact, et respirant ? Le Polartec Alpha évidemment !
Le grand retour du Polartec Alpha
Après avoir été précurseurs dans l'utilisation de cet isolant dans des pièces urbaines, cela faisait longtemps que nous n’avions pas réutilisé du Polartec Alpha.
Nous avons utilisé un poids de 80g/m2, ce qui correspond à un poids moyen, un parfait équilibre pour un usage urbain et/ou en voyage.
Pour rappel, le Polartec Alpha® est né d'un besoin des forces spéciales américaines d'avoir une matière qui protège du froid, tout en étant suffisamment aérée pour évacuer l'humidité corporelle en cas d'activité physique.
Le Polartec Alpha, c'est mon autre isolant coup de cœur avec le Climashield, et pour ceux qui le découvre, voici tout ce qu'il y a à savoir sur la mise au point de cet isolant :
En 2017, nous avons été l'une des seules (et des premières) marques françaises à utiliser du Polartec® ALPHA dans le cadre d'un vêtement urbain. À tel point que nos pièces en Polartec® ALPHA accompagnent désormais l'équipe française de Polartec dans ses salons professionnels.
Cinq ans plus tard, je reste toujours aussi satisfait de cet isolant du futur.
Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore ce fantastique isolant, voici ce que j'avais écrit à l'époque :
Le rappel salvateur à propos du Polartec® ALPHA
Le Polartec, l'isolant des forces spéciales US
À la base, le Polartec® ALPHA est une commande des Forces Spéciales de l'armée américaine.
Dans les régions froides , les soldats alternent souvent des moments d'activité physique intense, où ils transpirent, et des moments beaucoup plus statiques, où la température de leur corps peut descendre rapidement .
Jusqu'à maintenant, les Forces Spéciales disposaient d'un système de couches de vêtement à enlever ou à porter en fonction de la situation. Du bon vieux layering, en somme.
C'était pénible, surtout quand la transpiration n'avait pas le temps de s'évacuer et que le soldat devait rester immobile : des conditions parfaites pour grelotter...
Leur cahier des charges était donc aussi clair que compliqué à mettre à en œuvre. Pour les protéger du froid, ils avaient besoin de quelque chose qui :
- tienne chaud (la base),
- facilite la mobilité, donc assez compact,
- résiste bien à la compression, notamment si on roule le vêtement dans un sac ou si l'on porte un sac à dos par-dessus,
- respire quand il y a du mouvement : l'excès de chaleur doit être évacué,
- ne craint pas l'humidité et sèche vite.
Et c'est comme ça qu'est né le Polartec® ALPHA ! D'ailleurs, le directeur marketing de Polartec dira que sa technologie "rend inutile d'enlever ou d'ajouter des couches pendant les grandes activités."
Le pétillant Brendan Leonard brosse avec humour un portrait du Polartec® ALPHA, en le comparant avec la chouette des neiges. Cet animal maintient son corps à 38-40°, même lorsqu'il en fait -50° dehors.
Mais pourquoi est-ce que cela régule aussi bien la chaleur et l'humidité ?
Habituellement, l'isolation synthétique ressemble à une ouate, comme du coton utilisé en pharmacie. De longs filaments cotonneux forment une matière plus ou moins épaisse. Problème : la ouate peut s'affaisser, mal se répartir, être trop encombrante, etc.
Polartec est donc reparti de zéro, cherchant une autre voie.
Ici, les filaments sont remplacés par un mesh bien résistant et stable dans le vêtement. Il y a de minuscules "poils" sur chaque face : ce sont eux qui emprisonnent l'air et gardent la chaleur.
Et c'est la structure en maille qui permet à la transpiration de circuler facilement. Il est important que le Polartec® ALPHA sèche vite, car un air sec est un bien meilleur isolant qu'un air humide.
Puisque le tout est beaucoup plus compact que la ouate, cela permet des vêtements isolants relativement proches du corps peuvent être créés.
Polartec a fait une vidéo qui explique de manière très visuelle le fonctionnement de l'Alpha®.
Mettez le son à fond pour la musique épique, et vous aurez envie de sauver le monde.
Un matelassage qui ne s'affaisse pas
Le Polartec® ALPHA a un autre avantage, tout bête pour de l'outdoor mais très important sur un vêtement plus urbain...
Souvenez-vous, les autres isolants sont sous forme de ouate ou de plumes. Si on les dispose tels quels en rembourrage, ces isolants s'affaissent . On a donc besoin de les compartimenter : c'est le "matelassage en chambres", ces petits emplacements que vous voyez sur n'importe quelle doudoune.
Mais on n'a pas du tout ce problème avec le Polartec® ALPHA ! Puisqu'il s'agit d'un mesh bien stable, on peut le mettre en couche très simplement — presque comme un entoilage de veste tailleur — sans avoir besoin de le compartimenter.
Au niveau du rendu extérieur, sur une pièce "mode", ça change tout.
Parce que je ne vous cache rien : les limites de cette pièce
Pas l'isolant le plus chaud, mais le plus polyvalent
Déjà, ça ne remplace pas une énorme doudoune en duvet pour les grands froids.
Tout simplement car le duvet est ce qu'il y a de plus isolant. Mais au moins, il n'y a pas eu — avec certitude — d'oies maltraitées pour la conception de cette pièce.
D'ailleurs, le Polartec® ALPHA n'a pas pour vocation d'être l'isolant le plus chaud possible, mais plutôt celui qui a le meilleur ratio encombrement/chaleur/respirabilité.
Et c'était exactement ce que je voulais sur cette pièce urbaine, qui doit passer d'un couloir de métro où il fait chaud, à une rue froide, pour retourner ensuite dans un grand magasin très surchauffé.
Polartec est d'ailleurs très transparent à ce sujet :
Est-ce que l'Alpha est "plus chaud" qu'un isolant en duvet ou en synthétique, à poids égal ?
Nate Simmons, directeur marketing de Polartec : "Ce n'est pas plus chaud qu'un isolant synthétique, à poids égal. On n'a pas cherché à inventer un isolant plus chaud. On a cherché à inventer un isolant plus respirant, plus actif, et qui stocke plus d'air.
De la même manière que les isolants synthétiques ne sont pas plus chauds que les duvets naturels, mais remplissent d'autres fonctions.
Cette polyvalence permet à l'Alpha de convenir à un panel plus large d'activités et de conditions météo. C'est ce qui en fait un bon rembourrage sous une matière coupe-vent, là où les autres vestes rembourrées évacuent mal l'humidité."
Pour un usage citadin, où l'on passe sans arrêt du chaud au froid — tout en souhaitant garder une silhouette ajustée — c'est précisément ce qui m'intéressait.
En résumé...
Outdoor Magic, un super site sur les vêtements d'outdoor, termine son test du Polartec® ALPHA avec une conclusion plutôt rassurante... C'est ce qui m'a conforté dans le choix de cette technologie !
Outdoor Magic : "Hmmm, c'est au final un isolant un peu magique. Pas trop chaud quand vous bougez, pas trop froid ou humide quand vous vous arrêtez. Ce rembourrage est celui que l'on a le plus vu cet hiver, et cela ne va pas changer dans un futur proche.
Est-ce que c'est un isolant ? Est-ce que c'est un thermo-régulant ? Est-ce que c'est un isolant thermo-régulant ? Ou bien un rembourrage mutant ? Ou bien une matière-ornithorynque qui combine toutes ces propriétés ?
Vous savez quoi ? Je n'en sais rien et je m'en fiche un peu. Ce qui compte vraiment, c'est que ça fonctionne. Et cela fonctionne de manière admirable."
Place maintenant à notre deuxième pièce !
Notre veste de travail en laine en jersey de laine bouillie
Après le succès monumental de nos surchemises Milo, il était clair que la laine dite "bouillie" est désormais une matière incontournable pour nos vêtements d'hiver.
En effet, ce ne sont pas les qualités qui manquent sur cette pièce :
- Un jersey 100% laine naturellement stretch, thermorégulant et efficace contre le vent. Du confort et du réconfort pour les climats changeants
- Une texture chinée qui fait du bien à l’œil. Avec un aspect rustique et workwear comme on les aime
- Une doublure en coton extensible, respirante et bio. Certifiée GOTS
GOTS n'est pas une série HBO mais le label le plus exigeant sur les cotons biologiques. Des auditeurs sont envoyés sur les sites de production pour contrôler le respect de l'environnement, la traçabilité des matières premières, la régularité de l'emploi, le niveau des salaires...
On a donc voulu continuer à travailler cette matière sur un format plus "enveloppant" : une workwear jacket !
Mais où avons-nous trouvé ce fournisseur de laine bouillie chinée ? En Italie bien sûr !
MANIFATTURA TESSILE TOSCANA, FILATURE ITALIENNE ENGAGÉE
MTT pour les intimes
Tout commence il y a 60 ans à Prato, en Toscane.
L'entreprise se lance dans la confection de draps de laine particulièrement denses. Plus tard, dans les années 80, elle se spécialise dans la laine bouillie et c'est un carton : MTT devient la référence en la matière.
On l'a aussi choisie pour sa démarche éthique :
- Il y a 10 ans, MTT a investi massivement dans l'énergie solaire. Aujourd'hui, elle produit 90% de son énergie
- Presque tous ses fournisseurs de matières premières sont certifiés OEKOTEX 100 et Global Recycled Standard . Cette dernière certification, ils l'ont obtenue également
- La laine de notre surchemise est mulesing free
Du filage au tissage, tout est fait en Italie.
Ensuite, notre atelier habituel s'occupe du montage au Portugal.
One more thing…
Je ne vous ai pas tout dit. On aime tellement cette matière qu'on a développé un coloris, pour une pièce plus forte, pour ceux qui aiment plus de couleurs dans leurs tenues.
On vous demande encore un peu de patience pour l'avoir entre vos mains dans quelques semaines…
En attendant, place aux photos :
Stay tuned pour ce prochain coloris !
Comment vous procurer nos nouvelles pièces ?
Rendez-vous sur notre e-shop ou dans nos boutiques.