Sans bla-bla, je vous présente mes trois pépites de la semaine :
- Une chemise en denim
- Une paire d'espadrilles
- Un short de bain
Allez, je vous emmène.
Une chemise Natalino
Pourquoi cette marque ?
Natalino est une marque récente et son business model est du type direct to consumer. Donc la marque limite les intermédiaires afin de proposer un produit de la meilleure qualité possible pour un prix abordable. Et franchement, c'est réussi.
Elle ne vend donc que via son e-shop qui est fonctionnel, même si on regrette de ne pas voir plus de produits dans l'offre. Mais c'est juste de l'impatience à les voir développer d'autres produits. Il n'y a pas lieu de s'emballer. Faire les choses petit à petit profite toujours. Après tout, on met un pied devant l'autre pour marcher.
La marque est anglaise et ne compte pas réinventer les codes de l'élégance classique. Elle joue avec et les fait tendre vers une esthétique formelle-informelle savamment dosée. Oui, ils visent juste selon moi autant dans leurs coupes que dans les couleurs et la simplicité de chaque produit.
Et, tout en gardant les prix relativement accessibles (60€ pour un polo, 95€ pour une chemise et 160€ pour un pantalon taille haute à pinces par exemple), la confection et les matières dépassent les espérances : pantalon en 100% lin irlandais de chez Ulster Weavers fait au Portugal ou encore pull en 100% laine d'Australie confectionné en Écosse.
De quoi m'intriguer.
Pourquoi cette chemise ?
J'irai droit au but : la chemise coûte 95€, elle est faite au Japon avec un tissu japonais.
Et, si vous lisez BonneGueule régulièrement, vous savez bien que c'est loin d'être courant.
Pour continuer un peu sur les détails :
- 7 points au centimètre, ce qui est dense et plutôt constaté sur des chemises de luxe
- Des boutons épais mother of pearl
- Des poignets et col non thermocollés pour plus de souplesse et de confort
- Denim japonais doux et agréable à porter
Une paire d'espadrilles Morjas
Pourquoi cette marque ?
Morjas est une marque que j'avais dans le viseur depuis un petit moment maintenant. Par l'intermédiaire d'une personne que j'avais rencontrée sur un marché vintage à Paris et qui travaille maintenant pour une friperie suédoise intéressante du nom de Broadway and Sons.
Bref.
J'ai été attiré d'abord par leur lookbook dont le style me parle particulièrement : d'ailleurs maintenant on y trouve Luca Rubinacci comme ambassadeur et d'autres têtes connues et reconnues. D'autre part, le site, il faut bien le noter, est agréable et les produits bien mis en valeur.
Venons-en au plus important, les chaussures !
L'esthétique des modèles est classique. Mais dans ma bouche c'est tout sauf péjoratif. C'est le classique qui fonctionnera toujours, qui, associé à de beaux vêtements qu'ils soient classiques ou ne le soient pas, sublimera la tenue. Rien de farfelu, donc, mais de l'efficace. Et, pour une paire de souliers, franchement, c'est le mieux qu'on puisse demander.
Alors certains cuirs brillent un peu trop à mon goût, et parfois c'est mauvais signe. Ici, il semblerait que cela tient plus du choix stylistique puisque la tannerie espagnole avec laquelle la marque travaille sur ces cuirs spéciaux ajoute une huile naturelle dans le processus de tannage du cuir.
Pourquoi cette paire d'espadrilles ?
Je me cherchais une paire d'espadrille pour l'été. Mais pas le genre d'espadrilles que l'on achète en supermarché pour aller faire les fêtes de Bayonne. Ah ça, on peut dire que j'en ai usé des paires chaque été.
Mais une paire d'espadrilles à intégrer dans des tenues élégantes, dans un contexte urbain mais pendant mon temps libre ou lors d'une échappée estivale.
Et je tombe là-dessus : j'aime la semelle plus épaisse, le fait qu'elles soient en veau-velours. Elles coûtent 90€.
C'est fait dans un atelier non loin d'Almansa, en Espagne. Beaucoup de chausseurs travaillent avec les ateliers et usines de cette région réputée.
La semelle est faite d'une matière naturelle, la jute qu'on appelle aussi "fibre d'or" à cause de sa robustesse et son raffinement. La jute est tressée à la main. Le veau velours est ensuite cousu à la semelle, à la main également.
Et une petite dernière pour la route :
Un maillot de bain Atalaye
Pourquoi cette marque ?
Même si j'aime beaucoup la subtilité des motifs proposés par Atalye, même si j'aime la muse qu'ils ont choisie, Biarritz, même s'il m'arrive de passer du temps à flâner sur leur page Instagram hypnotisante, ce n'est pas vraiment pour cela que j'ai choisi ce maillot de bain de cette marque.
C'est purement pour leur engagement écologique.
Je ne vais pas verser dans le discours catastrophiste, mais si on a les yeux ouverts et les oreilles aussi, on ne peut pas ignorer la tournure que prennent les choses quand il s'agit de climat et de l'impact destructeur de l'Homme sur son environnement.
Quand on voyage un peu, en France ou ailleurs et qu'on s'approche suffisamment de la mer, il n'est pas rare - en fait, il est même plutôt commun - de voir traîner, flotter des déchets plastiques, tant le monde en produit chaque jour et dont on ne sait quoi faire.
Du coup, je me suis dit qu'une marque qui s'était associée à Seaqual™, une entreprise espagnole s'étant donnée pour mission de collecter les déchets marins de la mer méditerranée pour les transformer en fibres textiles afin de produire des shorts de bain qui ne gonflent pas la surproduction mondiale et débarrasse la mer des déchets qu'on y a jetés, c'était une action qui allait dans le bon sens.
Les maillots de bain, pour qu'ils sèchent vite et pour leurs propriétés de résistance aux UV et au chlore, on ne peut pas les faire en matière naturelle, donc transformer le plastique existant asphyxiant les mers pour les transformer en un produit que l'on a tendance à surconsommer, ça se tient. D'ailleurs ce short de bain là, je vais tâcher de le faire durer le plus longtemps possible.
C'est ici pour plus d'informations sur le sujet.
Si quelqu'un veut se lancer dans les vêtements de sport produits à partir de déchets plastiques, il y a sûrement un créneau aussi.
Pourquoi ce short de bain ?
Les autres maillots de bain de la marque sont aussi produits au Portugal - proche de Biarritz où la marque est basée -, dans des tissus produits localement. Ils avaient donc déjà un impact écologique réduit. Mais ce sont vraiment ces maillots de bain recyclés qui ont attiré mon attention.
La marque en propose un bleu marine et un vert algue, j'ai choisi le second, moins commun.
Le tissu est ripstop, donc renforcé et résistant aux déchirures, mouvements trop violents d'allégresse estivale, quand on est ivre de soleil. C'est tant mieux. On trouve des renforts aux points stratégiques, les coutures sont doublées et l'esthétique minimaliste est séduisante.
Le short est plutôt court - mais pas outre mesure - est c'est mieux aussi. Je ne vois pas quel plaisir il y a à se retrouver avec un surplus de matière qui tombe sur les genoux.
Sur l'arrière, on trouve le logo plaisant d'Atalaye qui symbolise les sept provinces de Biarritz, histoire de rappeler encore un peu l'ancrage régional auquel les fondateurs tiennent.
J'aurais adoré pouvoir trouver dans ces modèles recyclés d'autres couleurs, plus pastels notamment, et des motifs raffinés ; rien de tout cela pour le moment. Mais je fais mon difficile : les maillots de bain viennent de sortir et je sais déjà que je vais bien m'entendre avec celui-ci.