Sur-chemise camo, chemise selvedge et jean bambou : 3 nouveautés dénichées du Japon

En mars 2018, nous sommes allés au Japon visiter nos fournisseurs : un des voyages les plus marquants de ma vie (pareil pour Geoffrey !).

De ces rencontres est née notre parka avec Kuro, mais pas seulement...

Ce fut l'occasion de découvrir une quantité phénoménale de tissus plus authentiques les uns que les autres, texturés comme on aime. C'est la fameuse philosophie du wabi-sabi très largement détaillé dans nos colonnes.

Et forcément, quand on est revenus en France, on avait un tas d'idées en tête. Plus que jamais on voulait vous faire découvrir l'incroyable richesse des tissus japonais.

Alors deux ans plus tard, voici trois vêtements en étoffes japonaises, à base de voyage, de savoir-faire anciens, et de rencontres humaines.

- Benoît

Notre sur-chemise en tissu japonais et en isolant Polartec Alpha®

Une pièce forte tout en subtilité. Surchemise BonneGueule, jean BonneGueule, boots Visvim.

Il était temps de sortir notre première sur-chemise.

Un incontournable du vestiaire décontracté, pratique pour du layering, et donc créer du relief dans vos tenues.

Mais la conception n'était pas facile : on voulait absolument un tissu avec du "wow effect", hors de question de sortir une pièce avec rien à raconter.

Alors on a déniché un motif camo ton sur ton. Il vient de la vénérable maison Shibaya .

C'est une jolie palette de couleurs qui se déploie sur ce tissu.

La perception du motif camouflage au Japon

Chose surprenante : le camo n'a pas une dimension militaire aussi marquée au Japon qu'en Europe.

Il évoque plutôt le vintage, les pièces militaires anciennes, les pépites des surplus. Bref, une dimension "archive" et intemporelle.

Le camo est aussi très apprécié dans le streetwear japonais, comme brique graphique travaillée et déclinée de mille manières.

En somme, le camo est un élément visuel avec lequel les Japonais adorent jouer. Et c'est précisément cet esprit qu'on a ramené du Japon.

Un des célèbres hoodies de la marque japonaise BAPE.

1. Un tissu japonais à motif camo, directement tissé en jacquard

Étant donné que la palette chromatique de ce tissu est resserrée, le rendu n'en est que plus élégant.

Sur notre chemise, vous retrouverez le motif emblématique du camouflage militaire : le woodland.

Mais utiliser ce camo classique tel quel aurait été très premier degré : il nous fallait un rendu plus travaillé. Et sans contrastes de couleurs marqués, sous peine d'avoir une pièce visuellement "bruyante".

C'est là que le jacquard entre en jeu ! Il permet ici de tisser (et non pas d'imprimer) ce motif ton sur ton.

Quand vous avez le tissu en face de vous, le rendu est bien plus haut de gamme et élégant qu'un tissu "militaire" en coton classique.

Là en termes de textures, vous allez être servis.

Qu'est-ce que le métier à tisser jacquard ?

Le métier à tisser jacquard répond à une problématique simple :

Comment tisser des motifs dans une étoffe à une échelle industrielle ?

En 1801, l'inventeur français Joseph Marie Jacquard invente un métier à tisser qui utilise une carte perforée , qui permettent de guider des crochets, soulèvent les fils de chaînes et font apparaître le motif programmé sur la carte perforée.

La carte perforée originelle inventée par Monsieur Jacquard. Source : CNRS.

D'une certaine manière, c'est l'ancêtre de l'informatique avec ses 0 et ses 1…

Voilà à quoi ressemble un métier à tisser jacquard.

Et mine de rien, cette invention est :

  • une révolution technologique, car il suffit à présent d'un seul ouvrier pour opérer cette machine, contre plusieurs auparavant…
  • une révolution sociale, qui déclenche notamment la révolte des Canuts .

Bref, on se rend difficilement compte de la portée de cette invention. Mais deux siècles plus tard, c'est toujours grâce à elle qu'on peut créer de beaux motifs directement dans le tissage.

2. Un tissu aux multiples possibilités

Une composition assez incroyable et 100% recyclée

La composition de notre tissu jacquard est vraiment particulière : il n'y a pas moins de cinq matières différentes !

Décortiquons ensemble cette composition :

🐑 47% de laine : majeure partie du tissu, elle apporte de la chaleur et une main légèrement duveteuse,

🌱34% de coton : pour la douceur, mais aussi stabiliser le tissu,

♻️14% de polyester : en petite quantité, permet la création des motifs jacquard et apporte de la résistance,

♻️3% d'acrylique : en quantité négligeable, contribue également à la robustesse du tissu,

🌿2% de rayonne : elle aussi en quantité infime, cousine de la viscose, participe là encore à la solidité du tissu.

Et toutes ces matières sont issues du recyclage !

C'est une très bonne question !

Eh bien cette matière ne pourrait tout simplement pas exister sans ces 17% de synthétique (polyester et acrylique).

En tout cas, pas sur une base de laine, dont les fibres sont trop courtes pour être utilisées en jacquard.

Le tissage jacquard exerce en effet des contraintes importantes sur les fils, il faut donc un liant qui vient consolider la matière. C'est là que polyester et acrylique entrent en jeu, en plus du coton qui joue cela dit un rôle moindre.

Un rendu "wabi-sabi" avec plusieurs textures différentes

Je trouve que ce mélange de matières fonctionne super bien : l'aspect rustique, et une certaine esthétique "wabi-sabi sont cohérents avec les inspirations militaires.

Et surtout, ce tissu jacquard de 5 fibres différentes crée plusieurs textures pour un rendu vraiment unique.

Du plus sombre au plus clair :

  • des zones sombres contrastent avec les motifs camo
  • des zones avec un tissage horizontal marqué font la transition entre le sombre et le clair
  • des zones plus irrégulières évoquent quasiment du tweed
  • et enfin des zones duveteuses, disséminées avec parcimonie, évoquent la flanelle

C'est une étoffe incroyablement riche !

Intrigant n'est-ce pas ? Si, comme moi, alors que vous portez un tissu, ça vous arrive régulièrement de "bugger" (ou d'être hypnotisé) plusieurs fois par jour, cette pièce devrait vous faire un sacré effet.

Mais ce n'est pas tout...sous le capot, encore plus de surprise.

3. De l'isolant Polartec Alpha® dans le corps de cette sur-chemise

C'est LE gros plus technique de cette sur-chemise.

On ne s'est pas contenté de choisir un tissu japonais unique et d'en faire une sur-chemise de caractère. Non, non, on voulait aussi lui donner une dimension technique... bien que complètement cachée avec un isolant haute-performance.

Mais qu'est-ce qui se cache sous cet incroyable tissu ?

Il s'agit donc du Polartec Alpha®, déjà présent dans nos blouson vert sapin.

Le Polartec Alpha® est né d'un besoin des forces spéciales américaines d'avoir une matière qui protège du froid, tout en étant suffisamment aérée pour évacuer l'humidité corporelle en cas d'activité physique.

Quand vous portez deux isolants de top niveau en même temps (le 3DeFX+ de notre parka Kuro et le Polartec Alpha® de la sur-chemise), vous devenez le roi de l'hiver.

Vu que c'est un isolant très fin et qui sait parfaitement gérer les grandes variations de températures (parfait pour être porté en intérieur, et pas seulement en plein air, par exemple), il est donc très adapté à une sur-chemise

Le Polartec Alpha® est d'un poids de 88g/m2 dans notre sur-chemise.  Pour vous donner une idée de comparaison, celui de nos bombers est de 120g/m2, sachant que ces deux pièces n'ont pas le même usage.

J'ai longuement écrit tout le bien que je pensais du Polartec Alpha®, vous pouvez tout lire ici :

En 2017, nous avons été l'une des seules (et des premières) marques françaises à utiliser du Polartec® ALPHA dans le cadre d'un vêtement urbain. À tel point que nos pièces en Polartec® ALPHA accompagnent désormais l'équipe française de Polartec dans ses salons professionnels.

Deux ans plus tard, je reste toujours aussi satisfait de cet isolant du futur.

Ce n'est pas du lapin angora, mais du Polartec® ALPHA. Sur notre pièce, il est totalement invisible, puisqu'il se situe entre la doublure et laine extérieure.

Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore ce fantastique isolant, voici ce que j'avais écrit à l'époque :

Le rappel salvateur à propos du Polartec® ALPHA

L'importance du rembourrage

C'est l'autre grande caractéristique de ce blouson : sa technicité cachée.

Je suis frustré de voir que cet élément, pourtant clé du confort, est trop souvent traité à la légère.

Chez une marque lambda, voilà comment le choix de l'isolant d'un vêtement matelassé est décidé :

George-Michael, chief-designer :

"Allons demander à Jean-Mich' de la prod où c'est qu'on va trouver la ouate de coton la moins chère !".

(j'exagère à peine)

Le plus souvent, les marques y voient le composant qui doit être le moins cher possible.

Elles se contentent alors de préciser qu'il y a un "rembourrage", sans jamais indiquer son origine ni ses propriétés.

C'est d'autant plus dommage que les isolants pour vêtements ne cessent de s'améliorer. Du coup, dès que j'ai commencé à m'intéresser à ce genre de matière, il était clair que cet aspect de notre blouson en laine Jules Tournier serait soigné. Mon côté techwear a parlé !

Et très vite, c'est le Polartec® ALPHA qui a retenu mon attention...

Le Polartec, l'isolant des forces spéciales US

À la base, le Polartec® ALPHA est une commande des Forces Spéciales de l'armée américaine.

Dans les régions froides , les soldats alternent souvent des moments d'activité physique intense, où ils transpirent, et des moments beaucoup plus statiques, où la température de leur corps peut descendre rapidement .

"Les batailles de neige entre collègues, c'est sympa, mais je porte quoi comme vêtement ? Et comment faire pour ne pas avoir froid quand c'est fini ?" C'est là que le Polartec Alpha® intervient ! (crédit Reuters)

Jusqu'à maintenant, les Forces Spéciales disposaient d'un système de couches de vêtement à enlever ou à porter en fonction de la situation. Du bon vieux layering, en somme.

C'était pénible, surtout quand la transpiration n'avait pas le temps de s'évacuer et que le soldat devait rester immobile : des conditions parfaites pour grelotter...

Leur cahier des charges était donc aussi clair que compliqué à mettre à en oeuvre. Pour les protéger du froid, ils avaient besoin de quelque chose qui :

  • tienne chaud (la base),
  • facilite la mobilité, donc assez compact,
  • résiste bien à la compression, notamment si on roule le vêtement dans un sac ou si l'on porte un sac à dos par-dessus,
  • respire quand il y a du mouvement : l'excès de chaleur doit être évacué,
  • ne craint pas l'humidité et sèche vite.

Et c'est comme ça qu'est né le Polartec® ALPHA ! D'ailleurs, le directeur marketing de Polartec dira que sa technologie "rend inutile d'enlever ou d'ajouter des couches pendant les grandes activités."

Une publication partagée par Polartec (@polartecfabric) le

 Le pétillant Brendan Leonard brosse avec humour un portrait du Polartec® ALPHA, en le comparant avec la chouette des neiges. Cet animal maintient son corps à 38-40°, même lorsqu'il en fait -50° dehors.

J'ai également été rassuré de voir la liste des marques utilisant du Polartec® ALPHA. Citons notamment :

  • Arct'eryx Veilance ,
  • qui l'a utilisé "en sandwich" avec du Schoeller et du mérinos sur un gilet (plus de 400 dollars la pièce, en revanche),
  • Sea to Sky,
  • Triple Aught Design, une marque techwear à mi-chemin entre des vêtements d'explorateur et un esprit urbain,
  • Kitsbow, une très jolie marque de vêtements pour vélo,
  • Millet, Black Yak et Rab, qui je peux dire sans trop me tromper font partie des meilleures marques outdoor au monde. Là aussi, que des marques aussi exigeantes utilisent du Polartec® ALPHA est très bon signe pour moi.

Mais pourquoi est-ce que cela régule aussi bien la chaleur et l'humidité ?

Habituellement, l'isolation synthétique ressemble à une ouate, comme du coton utilisé en pharmacie. De longs filaments cotonneux forment une matière plus ou moins épaisse. Problème : la ouate peut s'affaisser, mal se répartir, être trop encombrante, etc.

Polartec est donc reparti de zéro, cherchant une autre voie .

Ici, les filaments sont remplacés par un mesh bien résistant et stable dans le vêtement. Il y a de minuscules "poils" sur chaque face : ce sont eux qui emprisonnent l'air et gardent la chaleur.

Et c'est la structure en maille qui permet à la transpiration de circuler facilement. Il est important que le Polartec® ALPHA sèche vite, car un air sec est un bien meilleur isolant qu'un air humide.

Puisque le tout est beaucoup plus compact que la ouate, cela perm des vêtements isolants relativement proches du corps peuvent être créés.

Polartec a fait une vidéo dont ils ont le secret , et qui explique de manière très visuelle le fonctionnement de l'Alpha®.

Mettez le son à fond pour la musique épique, et vous aurez envie de sauver le monde.

Un matelassage qui ne s'affaisse pas

Le Polartec® ALPHA a un autre avantage, tout bête pour de l'outdoor mais très important sur un vêtement plus urbain...

Souvenez-vous, les autres isolants sont sous forme de ouate ou de plumes. Si on les dispose tels quels en rembourrage, ces isolants s'affaissent . On a donc besoin de les compartimenter : c'est le "matelassage en chambres", ces petits emplacements que vous voyez sur n'importe quelle doudoune.

Mais on n'a pas du tout ce problème avec le Polartec® ALPHA ! Puisqu'il s'agit d'un mesh bien stable, on peut le mettre en couche très simplement — presque comme un entoilage de veste tailleur — sans avoir besoin de le compartimenter.

Au niveau du rendu extérieur, sur une pièce "mode", ça change tout. On a un extérieur qui ressemble à un blouson classique, sans le look doudoune !

Bon alors, ça fait quoi de porter du Polartec® ALPHA ?

C'était la grande question quand j'ai reçu le premier prototype. En effet, si le Polartec est très perméable à l'air, sur ce blouson, il est quand même monté sous un bon vieux drap de laine Jules Tournier. Ce qui m'intéressait, c'était donc la compacité.

Eh bien, pour le moment, c'est un blouson qui remplit parfaitement son rôle. Il est agréable de ne pas avoir trop chaud dès qu'on commence à marcher un peu vite ou à l'intérieur d'un magasin, tout en étant protégé du froid quand on est assis dehors par exemple.

Un an plus tard, pour avoir plusieurs fois porté sur Polartec® ALPHA, je reste toujours aussi satisfait de ce matériau qui donne un côté "douillet" à cette pièce. Ceux qui ont porté notre gilet sans manches savent de quoi je veux parler, quand bien même c'est difficile à décrire : c'est une chaleur enveloppante et réconfortante.

Quand vous combinez la laine Jules Tournier au Polartec® ALPHA, vous avez aussi un super résultat coupe vent.

Parce que je ne vous cache rien : les limites de cette pièce

Pas l'isolant le plus chaud, mais le plus polyvalent

Déjà, ça ne remplace pas une énorme doudoune en duvet pour les grands froids.

Tout simplement car le duvet est ce qu'il y a de plus isolant. Mais au moins, il n'y a pas eu — avec certitude — d'oies maltraitées pour la conception de cette pièce.

D'ailleurs, le Polartec® ALPHA n'a pas pour vocation d'être l'isolant le plus chaud possible, mais plutôt celui qui a le meilleur ratio encombrement/chaleur/respirabilité.

Et c'était exactement ce que je voulais sur cette pièce urbaine, qui doit passer d'un couloir de métro où il fait chaud, à une rue froide, pour retourner ensuite dans un grand magasin très surchauffé.

Polartec est d'ailleurs très transparent à ce sujet :

Est-ce que l'Alpha est "plus chaud" qu'un isolant en duvet ou en synthétique, à poids égal ?

Nate Simmons, directeur marketing de Polartec : "Ce n'est pas plus chaud qu'un isolant synthétique, à poids égal. On n'a pas cherché à inventer un isolant plus chaud. On a cherché à inventer un isolant plus respirant, plus actif, et qui stocke plus d'air.

De la même manière que les isolants synthétiques ne sont pas plus chauds que les duvets naturels, mais remplissent d'autres fonctions.

Cette polyvalence permet à l'Alpha de convenir à un panel plus large d'activités et de conditions météo. C'est ce qui en fait un bon rembourrage sous une matière coupe-vent, là où les autres vestes rembourrées évacuent mal l'humidité." 

Pour un usage citadin, où l'on passe sans arrêt du chaud au froid — tout en souhaitant garder une silhouette ajustée — c'est précisément ce qui m'intéressait.

En résumé...

Outdoor Magic, un super site sur les vêtements d'outdoor, termine son test du Polartec® ALPHA avec une conclusion plutôt rassurante... C'est ce qui m'a conforté dans le choix de cette technologie !

Outdoor Magic : "Hmmm, c'est au final un isolant un peu magique. Pas trop chaud quand vous bougez, pas trop froid ou humide quand vous vous arrêtez. Ce rembourrage est celui que l'on a le plus vu cet hiver, et cela ne va pas changer dans un futur proche.

Est-ce que c'est un isolant ? Est-ce que c'est un thermo-régulant ? Est-ce que c'est un isolant thermo-régulant ? Ou bien un rembourrage mutant ? Ou bien une matière-ornithorynque qui combine toutes ces propriétés ?

Vous savez quoi ? Je n'en sais rien et je m'en fiche un peu. Ce qui compte vraiment, c'est que ça fonctionne. Et cela fonctionne de manière admirable."

Votre témoignage sur le Polartec® ALPHA

Parce que vous êtes encore mieux placés que nous pour parler de sa chaleur, on voulait faire une petite place à un commentaire client sur sa performance !

Merci Jonathan pour ce retour détaillé !

 

Parce que je ne vous cache rien : à quelle température porter cette sur-chemise ?

Le but de cette pièce n'est pas de remplacer un manteau, loin de là.

Oui, car vous ne pouvez pas porter un manteau en intérieur toute la journée…

Disons qu'en termes de chaleur, elle équivaut à un bon pull .

Elle sera également une alliée redoutable (et super stylée) en mid-layer , entre votre et votre chemise.

Vous pouvez donc la porter tout l'hiver sous un manteau, et pendant la mi-saison comme un blouson.

Des finitions haut de gamme

1. Une doublure en coton biologique toute douce

On aurait pu se passer d'une doublure, mais on voulait un vêtement très doux contre la peau.

Voici donc une doublure 100% coton fabriquée au Portugal, très douce et confortable, et qui participe grandement à ce sentiment "douillet" de la pièce.

Cerise sur le gâteau : elle est en coton biologique.

2. Des poches sur cette sur-chemise

Étonnamment, c'est une feature peu répandue sur les sur-chemises que je croise ici et là. Pourtant, elle est très pratique.

L'enjeu était de les faire les plus discrètes possible, pour ne pas surcharger visuellement la pièce.

Les poches sont situées au niveau de la couture, ce qui les rend quasiment invisibles. (Chemise BonneGueule et jean en bambou présenté plus bas)

3. Des boutons en corne "fish eye"

Côté boutons, ils sont en corne, avec un effet "fish eye" (aussi appelés "cat's eye"). Il s'agit d'un bouton à deux trous placés dans une petite gouttière qui rappelle la pupille d'un poisson, ou d'un chat.

Vu que le fil est dans cette mini gouttière, il est efficacement protégé des frottements qui pourraient l'user à la longue. Et pour cause : ce design "fish eye" vient tout droit du monde du workwear où il est nécessaire d'avoir les vêtements les plus durables possible.

(Col roulé BonneGueule)

4. Pourquoi un col officier ?

On trouvait que ça lui donnait une touche plus contemporaine qui contrastait bien avec l'aspect brut de ce tissu camo.

Et puis si vous voulez porter une pièce par-dessus cette sur-chemise, c'est plus pratique avec un col officier.

Un col qui, en plus d'être pratique, apporte une touche d'originalité.

Avec quoi porter cette sur-chemise ?

J'aime beaucoup quand elle est portée par-dessus un sweat et un jean qui ont bien vécu.

Mais les possibilités sont nombreuses. Et quasiment illimitées : workwear, "casual chic", vintage, ou même streetwear, elle se glisse dans beaucoup de tenues.

L'équipe s'est prêtée au jeu...

1. Avec un tee-shirt blanc et un pantalon cargo en flanelle

Christophe a composé une tenue que je trouve très intéressante, car elle reprend subtilement des pièces stars du vestiaire militaire, à savoir ce pantalon cargo — ici en flanelle pour un rendu plus urbain — et un bon vieux tee-shirt blanc.

Il n'y a pas besoin d'un faire beaucoup plus.

Sur-chemise, tee-shirt et cargo BonneGueule, hiking boots Barker.

Un mélange de textures magnifique !

2. Avec un chino à la coupe ample

Toujours dans un registre vintage, Michel construit sa tenue autour d'un french chino ample Brut Clothing, d'un sweat toki BonneGueule, et d'une paire de Converse absolument intemporelle :


Europe US
44 XS
46 S
48 M
50 L
52 XL
54 XXL
Conseil n°1 : Retrouvez tous nos conseils de taille en bas de page dans la rubrique "Choix de la taille & entretien".
Conseil n°2 : Mesurez à plat un vêtement (avec un mètre ruban) et comparez les mesures avec notre tableau.

Mesure
(en cm)
a.
Epaule à épaule
b.
Poitrine
c.
Longueur de manche
d.
Hauteur milieu dos
XS 41,4 48 62,9 70
S 45 52 64 72
M 46,8 54 65,1 73
L 48,6 56 66,2 74
XL 50,4 58 67,3 75
XXL 52,2 60 68,4 76

Notre chemise selvedge Maruwa

Présentée par Michel

1. Une chemise que vous rendrez unique

Mode d'emploi

Vous avez bien lu.

Pour le moment, cette chemise est une chemise.

Quand elle sera vôtre, elle deviendra la chemise.

La chemise qui vivra sur vous et développera son propre caractère au fil du temps.

1️⃣Portez-la

2️⃣Portez-la encore

3️⃣Lavez-la

4️⃣Recommencez

Magique, n'est-ce pas ?

Comment est-ce que ça fonctionne ?

Vous voyez ce léger quadrillage qui apparaît sur le tissu ? Subtil, n'est-ce-pas ?

Pour l'obtenir, les 70 artisans de la discrète maison Maruwa ont travaillé différentes épaisseurs de fil sur leurs métiers à tisser selvedge.

Parmi ces fils teints à l'indigo, certains ont aussi été plus tendus que d'autres.

C'est ce qui donne ce grain et cette texture séduisante, caractéristiques des belles matières selvedge. (Bracelet tressé Borali, bracelet argent Ethnique Vintage).

Mais la vraie magie de ce tissu , ce sera à vous de la réveiller : quand vous lavez la chemise , l'indigo relâchera l'armure et les fils gonfleront légèrement.

Cela rendra le tissu encore plus irrégulier , avec plus de relief et d'aspérités.

Sans compter la patine, typique des matières teintes à l'indigo, qu'on a toujours hâte de voir progressivement apparaître au fil des ports...



Self-finished edge, ça veut dire "bordure finie sur elle même".

Self-finished edge, self-finished edge, self-finished edge... selvedge.

Vous l'avez compris, Hodor adorait ce tissu selvedge en est la contraction.

Une toile selvedge, c'est donc une toile à la bordure finie, qui ne s'effiloche pas. Elle est délimitée par ce fameux liseré, le plus souvent rouge.

Comment ça marche ? Grâce à la navette d'une machine à tisser qui fait des aller-retours pour boucler la bordure de l'étoffe de chaque côté.

Nicolò vous en dit plus dans son article sur le sujet.

Et si on adore le selvedge japonais, c'est parce que la navette de leurs machines est très lente.

Cette lenteur, couplée à la patience des artisans, débouche sur de charmantes étoffes irrégulières au grain exceptionnel.

Un bel héritage du savoir-faire japonais.

Ça prend plus de temps et plus d'expertise. C'est donc plus cher, mais c'est si beau.

2. Un col officier qui vous distinguera

Parce que cette chemise le méritait, on lui a offert ce col qui lui donne toute sa personnalité.

1️⃣Il est plus décontracté, et c'est très bien ainsi.

2️⃣Il est plus original.

3️⃣Il se glisse aisément sous quantité de cols de vestes.

Un col de chemise classique peut parfois vous trahir avec un effet "double col". Pas celui-là. (Bonnet Vintage)

3. Une (vraie) poche qui enchantera les puristes

Oui, ce joli liseré rouge, vous l'avez déjà vu quelque part.

"On n'a pas voulu se limiter à sa fonction esthétique. C'était important que la poche soit aussi fonctionnelle." - Julien, chef de collection.

Elle a donc deux raisons d'être :

  • Apporter le détail puriste du fameux liseré selvedge, clin d'oeil aux savoir-faire nippons.
  • Vous permettre d'y ranger un ticket de bus, une carte bleue, ou votre billet pour le concert de Beyoncé.

Parce que la qualité se cache dans les détails, on a pensé à tout .

Les hirondelles de renfort, pour maintenir les coutures tout en témoignant du tissage selvedge.

Les coutures anglaises sur les côtés, pour un rendu propre.

Les boutons en nacre montés sur queue, pour une meilleure solidité.

4. Avec quoi la porter ?

On dit que "le bleu avec tout".

Eh bien, c'est vrai.

Cette chemise navy, c'est une carte simple à jouer pour faire des tenues faciles quand vos yeux sont encore collés le matin.

Avec élégance

Un pantalon gris à carreaux, dont les motifs coexistent parfaitement avec la chemise unie.

Une paire de boots marron, pour finir avec élégance.

Et c'est tout.

Vous pouvez réitérer avec des sneakers blanches ou bleues. Vous pouvez passer un manteau camel par dessus.

Amusez-vous, tant que vous ne tentez pas de mettre un noeud papillon en bois avec.

Dans un océan de denim

(Bonnet vintage, veste et sneakers BonneGueule, Jean Soulive)

Pour cette tenue, je laisse plutôt la parole à notre ami Boras, maestro du style :

"Jouer avec les couleurs et les nuances est un exercice que j’aime particulièrement. Un dégradé d’indigo finissant sur des sneakers blanches pour casser le tout.

La profondeur de l’indigo de la chemise vient faire le lien entre le jean et la veste, tous deux à des niveaux de délavages différents."

En toute décontraction

Axel, notre padawan graphiste.

Après une longue journée de labeur, suivez ces étapes :

1️⃣Ouvrez votre chemise, pour relâcher la pression.

2️⃣Mettez un tee-shirt blanc en dessous, pour la pudeur.

3️⃣Passez un chino marron, pour la couleur.

4️⃣Enfilez une paire de sneakers blanches, pour le confort.

5️⃣Ajoutez un bomber en laine, pour le froid.

Vous voilà prêt pour aller déguster un virgin mojito.

Pour une promenade urbaine

"J'aime les contrastes de couleurs, c'est pourquoi j'ai souhaité porter cette chemise sur un haut très clair. Plus riche en texture et plus chaud qu'un simple t-shirt blanc ? Notre pull col cheminée écru bien sûr.

En bas, je prolonge le bleu de la chemise avec notre pantalon neppy.

Sur les épaules, le grège de notre manteau en yak amène une couleur plus douce, qui s'insère dans un camaïeu de saison avec la ceinture et les sneakers Buttero marron. "

- David, Community Manager


Europe US
44 XS
46 S
48 M
50 L
52 XL
54 XXL
Conseil n°1 : Retrouvez tous nos conseils de taille en bas de page dans la rubrique "Choix de la taille & entretien".
Conseil n°2 : Mesurez à plat un vêtement (avec un mètre ruban) et comparez les mesures avec notre tableau.

Mesure
(en cm)
a.
Epaule à épaule
b.
Poitrine
c.
Longueur de manche
d.
Hauteur milieu dos
XS 40,4 48,5 62,9 69,5
S 44 52,5 64 71,5
M 45,8 54,5 65,1 72,5
L 47,6 56,5 66,2 73,5
XL 49,4 58,5 67,3 74,5
XXL 51,2 60,5 68,4 75,5

Notre jean souple en coton et bambou

Présenté par Michel

(Boots Visvim)

Au cours de leur épopée au Japon l'année dernière, Benoît, Geoffrey et et Julien ont déniché une toile très spéciale...

"On voulait le mélange de plusieurs mondes : la souplesse et l'aspect hairy du jean low tension, l'aspérité et la main du jean coton/lin, et une couleur... lumineuse" - Julien, chef de collection

1. Un mélange inédit : 84% coton + 16% bambou = 100% naturel

"Pourquoi du bambou ?", me direz-vous.

"Je n'ai pas de panda à nourrir, moi !", m'affirmerez-vous.

"D'ailleurs, le bambou, c'est du bois. Non ?", me questionnerez-vous.

Eh bien je vous répondrai qu'au même titre que le lin, le bambou est une plante à partir de laquelle on peut extraire des fibres textiles aux propriétés fascinantes :

  • solidité
  • garde très peu les odeurs (anti-bactérien)
  • absorbe très bien l'humidité

C'est aussi une plante écologique : elle consomme très peu d'eau, n'a besoin ni d'engrais, ni de pesticides, et génère en moyenne 35% d'oxygène de plus que les arbres.

Mais le bambou n'est pas la fibre textile la plus facile à travailler .

Pour ce jean, le bambou est entièrement naturel .


Ancien tisserand japonais, Dova est à présent un curateur de matières.

Sa mission : rassembler et valoriser l'expertise d'ateliers trop petits pour exporter eux mêmes leurs tissus hors du japon. Parfois, Dova va même jusqu'à développer des étoffes avec eux.

C'est donc au cours d'une rencontre avec ces chercheurs d'or que Benoît et Julien ont eu un coup de foudre pour la pépite qu'est cette toile.

2. Un "hairy denim" saupoudré de charme

Vous ne distinguez pas quelque chose de spécial sur ce beau tissu selvedge ?

Ça y est ? Vous les voyez ? Ces petites fibres blanches qui parsèment la toile indigo tel des flocons de neige ?

Ce sont des fibres de bambou qui, plus courtes que les fibres de coton, émergent du denim pour lui donner cette texture exceptionnelle.

Les américains l'appellent le "hairy denim", et nous en sommes fans : grâce à cette fine couche duveteuse, le charme caractéristique des jeans japonais est poussé encore plus loin. Avec encore plus de relief et de contraste dans la texture.

De loin, la partie duveteuse se fond discrètement dans l'étoffe.

3. Souple et prêt pour le grand écart

Vous connaissez sans doute cette sensation : vous achetez un jean neuf, vous avez hâte de l'enfiler, mais une part de vous appréhende vos premiers ports.

Pourquoi ? Parce qu'un jean, au début, c'est rigide, rêche, peu coopératif avec vos gambettes.

C'est donc à vous de prendre votre courage à deux jambes, et malmener votre nouveau compagnon pour qu'il se fasse à vos mouvements.

Ça fait partie de l'aventure.

Mais cette fois-ci, on vous a prémaché le travail. Ou plutôt prélavé.

Grâce à un procédé de lavage, ce nouveau membre de votre famille indigo est naturellement souple, confortable, et prêt à vous accueillir avec délicatesse.

Concernant la coupe, elle est comme d'habitude ajustée pour mettre vos jambes en valeur sans les oppresser.

4. Une toile bleue qui sort des sentiers battus

Ce prélavage, il nous a aussi permis d'obtenir une teinte indigo plus claire :

  • Elle est prend magnifiquement bien la lumière.
  • Elle change des nuances de jeans bruts classiques.

Point de chaînette sur l'ourlet, rivets de renfort cachés... vous connaissez déjà notre perfectionnisme .

Les passants sont doublés et prêts à en découdre avec votre ceinture.

Le célèbre liseré, blanc cette fois, gage du tissage selvedge de la toile.

5. Avec quoi le porter ?

Rien de sorcier : c'est un jean bleu.

Mettez-le avec du bleu ciel, du kaki, ou encore du marron. Laissez sa toile de caractère et sa belle nuance indigo sublimer l'ensemble.

Enfilez une chemise ciel et des sneakers blanches, relevez le tout avec une pièce plus forte, et laissez la magie opérer. (Sneakers et Chemise BonneGueule)

Quant à notre ami Boras, il vous a préparé une interprétation workwear chic :

(Veste Champs de Manoeuvre, col roulé Bonnegueule, boots Visvim)

"J’avais envie de faire une tenue bien « héritage ».

Le jean bambou était un choix évident.

Bien que neuve, la particularité de sa matière donne une toile texturée qui fait écho à des boots patinées ou une veste militaire délavée.

Et sa coupe affûtée dynamise la silhouette."


Europe US FR
42 26 34/35
42/44 27 35/36
44 28 36/37
44/46 29 37/38
46 30 38/39
46/48 31 39/40
48 32 40/41
48/50 33 41/42
50 34 42/43
50/52 35 43/44
52 36 44/46
52 36 46/47
52/54 37 47/48
54 38 48/50
Conseil n°1 : Retrouvez tous nos conseils de taille en bas de page dans la rubrique "Choix de la taille & entretien".
Conseil n°2 : Mesurez à plat un vêtement (avec un mètre ruban) et comparez les mesures avec notre tableau.

Mesure
(en cm)
a.
Taille
b.
Demi cuisse
c.
Longueur de jambe sous ceinture
d.
Ouverture de jambe
26 36,5 28,5 103 15,3
27 37,5 29 103 15,6
28 38,5 29,5 103,5 15,9
29 39,5 30 104 16,2
30 40,5 30,5 104,5 16,5
31 41,5 31 105 16,8
32 42,5 31,5 105,5 17,1
33 43,5 32 106 17,4
34 44,5 32,5 106,5 17,7
35 45,5 33 107 18
36 46,5 33,5 107,5 18,3

Comment se procurer le jean, la chemise et la sur-chemise 🇯🇵 ?

Rendez-vous sur notre e-shop et dans nos boutiques de Paris 3e, Paris 6e, Lyon et Bordeaux.

 

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