Notre veste imperméable 2 en 1 en Ventile et Climashield

Une veste imperméable "2 en 1" pour toutes les gouverner…

L'ambition de cette veste était la suivante : elle devait satisfaire l'usage d'un grand voyageur urbain qui passe de climat en climat sur plusieurs semaines.

Imaginez : je vous annonce que demain, vous partez pour un tour du monde et vous n'avez le droit d'emporter qu'une seule veste.

Et bien c'est cette veste qu'on a voulu créer, en deux couleurs.

Un beau kaki intemporel !

Et un navy plus classique !

Avec un sacré cahier des charges puisqu’elle doit faire face à :

  • un climat chaud, humide et pluvieux à Tokyo, que ça soit pour une virée shopping à Harajuku ou la découverte du mont Fuji
  • puis enchaîner à Montréal où les soirées peuvent être très froides, avec même un peu de neige
  • puis faire un road trip sur la côte ouest des États-Unis, en pensant par la fraîcheur de l'Oregon et le soleil de Las Vegas
  • puis aller en Mongolie, faire face à de la pluie, au froid dans le nord du pays et à la chaleur près du désert de Gobi

(oui, je me suis inspiré de certains mes voyages pour me projeter dans l'utilisation de cette veste).

Ou tout simplement, pouvoir la porter un jour en Lille, le lendemain en Bretagne, le jour d'après à Biarritz, et finir son escapade à Aix-en-Provence. Quel que soit la saison ou le mois dans l'année.

C'est cette combinaison entre cette doublure amovible et le Ventile qui va vous permettre de voyager dans une grande variété de climats.

Donc comme vous pouvez le constater, on est très ambitieux sur la polyvalence de cette veste. Je voulais en faire LA veste de votre garde-robe, s'il ne devait en rester qu'une !

Et j'irai même plus loin : si cette veste vous donne envie de voyager et d'explorer, alors ma mission sera réussie à 110%.

Forcément, pour de telles exigences, la question du tissu utilisé est de la plus haute importance.

C'est donc l'alliage du tissu Ventile, 100% coton, du nylon japonais et du Climashield qui fera des merveilles…

Voyons comment on a pensé ces deux pièces !

Première pièce : un tissu Ventile (très) respirant et résistant à l'eau ☔

Si vous deviez ne retenir que 3 choses à propos du Ventile, ça serait ça :

  • il est résistant à l'eau
  • il est respirant
  • et c'est un tissu très beau !

Rentrons maintenant dans les détails…

Pourquoi choisir du Ventile ?💡

🌊 C'est résistant à l'eau

C'est LA caractéristique du Ventile ! Son fonctionnement est facile à comprendre : c'est un coton tissé densément qui empêche l'eau de rentrer.

Je vous parle de mon expérience personnelle à ce sujet un peu plus loin…

🌬️ C'est respirant

Ventile affirme que c'est le tissu imperméable le plus respirant qui soit. Je n'irai pas jusque là, mais il est clair que sa respirabilité dépasse de loin celle de n'importe quelle membrane. Tout simplement car l'air peut facilement circuler entre les fibres de coton, contrairement au film plastique d'une membrane.

🌪️ C'est coupe-vent

Le Ventile ayant un tissage très dense, il protège efficacement du vent, et c'est pour ça qu'il est apprécié chez certains explorateurs arctiques, l'enjeu pour eux étant d'avoir un tissu très respirant, qui laisse évacuer la vapeur du corps tout en les protégeant du vent.

Ranulph Fiennes qui porte du Ventile pendant son expédition polaire.

😌 C'est confortable

Parce que c'est un tissu 100% coton, c'est aussi confortable que porter une chemise en coton. Et ça, c'est LE truc important pour une veste de pluie estivale, car on peut la porter à même la peau avec juste un tee-shirt.

Essayez de faire la même chose avec un tissu technique type Gore-Tex, vous allez voir que c'est beaucoup moins confortable.

🤫 C'est silencieux

Un tissu technique en synthétique fait parfois un peu de "bruit" quand on bouge, à cause de sa main craquante. Sur du Ventile, ce n'est pas le cas, et ça fera autant de bruit que si vous bougiez avec une chemise en coton, à savoir pas grand-chose.

🌦️ C'est utile dans plein de climats différents

Évidemment, c'est une veste très utile contre la pluie, mais pas seulement. Vous cherchez une veste pour les vacances au bord de la mer ? Elle sera parfaite pour se promener le soir, sans sentir l'aspect plastique d'une membrane contre votre peau.

Vous faites face à de la neige ? Aucun problème ! Pour peu que vous ayez les bonnes couches thermiques sous votre veste, elle pourra encaisser sans soucis des précipitations neigeuses.

Ventile dit que c'est un tissu qu'on peut porter "en allant pêcher du saumon en Ecosse, faire de la randonnée dans les Alpes ou pendant une leçon de golf avec beaucoup de vent".

Et encore, je suis gentil, mais sachez que les vestes en Ventile ont été portées en haute montagne pour gravir l'Everest, dans l'Arctique par Ranulph Fiennes ou même dans la jungle sous la recommandation du général Mac Arthur !

Par exemple, avec un simple tee-shirt blanc en dessous, vous avez une veste totalement parée à une averse en été.

⚒️ C'est durable

Non seulement le Ventile prend une jolie patine avec le temps, mais c'est aussi un tissu résistant dans la durée. Pas de problèmes de délamination ou de cloques qui peuvent arriver sur une veste en tissu à membrane fréquemment utilisée.

C'est un point qui peut paraître anodin, mais ça change tout : le Ventile est un tissu qui supporte bien mieux un usage sur plusieurs années qu'une membrane technique, spécialement si vous portez régulièrement un sac à dos avec cette veste.

C'est pour cette raison que chez les fans de techwear, certains se tournent désormais vers des vestes en Ventile pour leur quotidien, et réservent leurs vestes en Gore-Tex uniquement aux grands jours de pluie .

A ma grande surprise, je me suis aperçu que des randonneurs chevronnés, des alpinistes ou même des militaires continuaient à préférer le Ventile à des membranes techniques pour toutes les raisons que je vous ai citées.

🖼️ Et c'est BEAU !

Vu que c'est un tissu 100% coton, on est à des années-lumière d'un rendu "plastique" d'un tissu technique en polyester.

Le coton va magnifiquement bien vieillir et se patiner, et il est courant que des marques type héritage/vintage/workwear haut de gamme utilise du Ventile pour des trenchs, des parkas, des blousons et même des safari jacket.

L'aspect coton rend cette pièce facilement intégrable dans des tenues de tous les jours, contrairement à une matière technique réservée à l'outdoor.

D'où vient le Ventile ?🤔

La naissance du Ventile est très romancée, et la version relayée un peu partout n'est pas la plus exacte. J'ai mené l'enquête pour vous :

L'histoire "officielle", la plus connue, c'est celle-ci, version courte : c'est un tissu inventé pour permettre aux pilotes d'avion anglais de survivre dans l'eau glacée pendant la Seconde Guerre mondiale.

Voilà ce qui est répété, quasiment mot pour mot, par la très grande majorité des marques qui utilisent du Ventile (exemple ici, ici aussi, là encore, et là aussi), dans les trois lignes réservées à la description de la matière.

Dans les marques et les médias français, c'est aussi cette même histoire qui est reprise en boucle.

Mais moi, j'aime bien creuser, cette explication m'était insatisfaisante. Reprenons donc tout de zéro…

Des pilotes d'Hawker Hurricane, les deux à gauche ont un blouson en laine, et les deux à droite un blouson en cuir… Ce détail a son importance.

La "version officielle" de la naissance du Ventile

Dans les années 30, avec le boom de l'industrialisation du textile, le gouvernement britannique craint une pénurie de lin, qui servait à fabriquer les tuyaux d'arrosage et seaux pour les pompiers.

Alors, il encourage les recherches pour remplacer le lin par du coton, et après plusieurs recherches, ils ont assisté à la création d'un tissu au tissage tellement compact qu'il retient l'eau.

Et le pire, c'est que ça marche à peu près !

Mais tout s'accélère avec la Seconde Guerre mondiale…

Qui dit guerre dit convois de fournitures, de nourriture ou de matériel, et ce sont les pilotes anglais d'Hurricane Fighter, de la RAF (= Royal Air Force), qui doivent escorter des convois maritimes.

Mais la distance entre la base aérienne et le bateau est trop élevée pour l'autonomie des avions. Churchill propose donc de faire décoller périlleusement les Hurricane depuis un bateau avec un système de catapulte.

Le Sea Hurricane, l'avion où tout a commencé…

Sur le site de Ventile, la marque raconte que les Hurricanes n'avaient pas moyen d'atterrir à nouveau sur le bateau, et devaient donc amerrir, alors que ça n'était pas des hydravions.

J'ai bien du mal à croire qu'on faisait des avions à usage unique, incapables de se poser sur l'eau sans mettre en jeu la sécurité des pilotes, et que ceux-ci étaient prêts à risquer leur vie à ce point.

Malgré mes recherches, je n'ai pas réussi à trouver plus de précisions sur ce curieux et dangereux mode opératoire à part sur le site de Ventile, mais bon, passons.

La réponse de Don

Don, qui vous a régalé avec ses articles sur les montres ici et là, est en plus un grand passionné d'histoire, et surtout de la Seconde Guerre mondiale.

Je lui ai donc demandé s'il en savait plus sur cette histoire d'avions qui ne pouvaient pas atterrir.

Voici sa réponse :

Dépendant structurellement des routes maritimes pour ses approvisionnements aussi bien pour les matières premières nécessaires à l'effort de guerre que pour les vivres, les Britanniques étaient confrontés aux attaques contre leurs navires marchands.
Si la menace des sous-marins allemands était réelle, l'histoire a oublié les attaques en provenance des airs à une période où la Luftwaffe était encore très dangereuse pour les navires britanniques.
Face à ces multiples menaces, les Britanniques ont eu recours à la formation de convois, déjà adoptée lors de la Première Guerre mondiale, afin de grouper leurs navires marchands en convois de 20 à 100 navires et ainsi assurer leur protection à travers le déploiement d'escortes à base de navires de guerre comme les destroyers et de navires marchands convertis pour l'occasion. Parmi les moyens mis en œuvre par les Britanniques, il y en a un qui mérite une attention particulière : le déploiement d'avions de combat comme le Sea Hurricane.  

Le Sea Hurricane :

Le Hawker Hurricane est un avion de combat britannique au moins aussi célèbre que le Spitfire. Il y a eu de nombreuses versions de l'appareil dont plusieurs maritimes qui seront nommées Sea Hurricane.
Les premiers Sea Hurricane ont été modifiés pour être catapultés depuis des navires marchands, les CAM Ships (*Catapult Armed Merchantman). Pendant la guerre, une cinquantaine de ces navires a été modifiée à cet effet.

Chaud devant ! ​

Le Sea Hurricane, surnommé Hurricat, servait de protection aérienne. Une fois qu'il avait décollé et intercepté les avions ennemis, cet appareil devait se poser sur l'aéroport le plus proche... sinon, il devait tenter un amerrissage près des bateaux pour être ensuite repêché par des navires-amis.
Les résultats de ces appareils montés sur des navires bricolés furent très peu probants (*6 appareils de l'Axe détruits d'après les registres de l'époque). La vraie réponse des Britanniques pour assurer la protection aérienne des convois fut le déploiement des porte-avions qui ont alors escorté les convois et offert une véritable couverture aérienne - il s'agissait plus exactement de porte-avions d'escorte, plus petits que ceux que vous voyez traditionnellement dans les films. Les porte-avions offraient la possibilité pour les appareils de se poser dès lors sans dommage.

Enfin un vrai porte-avion !

Voilà pour le fin mot de l'histoire : ces avions ont bien existé, mais ils étaient censés atterrir sur une base aérienne. L'amerrissage n'était envisagé qu'en cas de situation désespérée.

Justement, reprenons notre histoire au moment où un pilote se pose en catastrophe dans la mer, et quand l'eau rentre dans son cockpit…

Que ce soit voulu ou pas, ces pilotes devaient survivre au contact de l'eau glacée de la Manche… ou d'une mer encore plus froide, le temps d'être récupérés.

Or, aussi étonnant que cela puisse être, le sujet de l'immersion en eau froide n'est pris au sérieux que depuis la Seconde Guerre mondiale.

Premier brevet en 1869 d'une combinaison de survie, trop avancée technologiquement pour être fabriquée à l'époque.

C'est à peine si on savait ce qui provoquait la mort une fois dans l'eau (hypothermie, mais pas seulement). Et on pensait que c'était une fatalité, un "risque du métier", à accepter en âme et conscience.

Ce n'était vraiment pas un sujet bien documenté, avec une vraie rigueur scientifique et des normes standards dans la conduite de tests et d'expériences.

Du coup, on ne peut pas dire que les différents pays maritimes du monde entier se soient beaucoup cordonnés pour trouver une solution. Encore moins dans un contexte de guerre mondiale où les technologies textiles étaient rudimentaires, et où tout restait à inventer.

(Et si vraiment la survie en eau froide vous intéresse, la Société Française de Médecine Maritime a publié un bon récap' ici et nos amis canadiens en ont fait une belle vidéo là)

Le genre de graphique qui manquait cruellement à l'époque !

Sauf que là, il fallait absolument augmenter les chances de survie d'un pilote de la RAF en eau froide.

Il fallait un tissu confortable à porter dans le cockpit, qui laisse passer la transpiration, mais qui devient imperméable au contact de l'eau.

Après beaucoup d'essais, le Shirley Institute, un centre de recherche spécialement dédié au coton, met au point le fameux Ventile, ce tissu 100% coton waterproof.

De quelques minutes, les chances de survie dans l'eau passent à 20 minutes, ce qui laisse beaucoup plus de temps aux sauveteurs. 80 % des pilotes ont pu enfin survivre après l'amerrissage de leur Hurricane, grâce à leur combinaison de survie en coton Ventile.

Aujourd'hui, les costumes de la RAF sont toujours faits en Ventile, tout comme ceux d'autres pilotes de pays de l'OTAN.

Belle histoire n'est-ce pas ? Tout y est : de la bravoure, de l'aventure, de la survie, du militaire et de l'innovation.

Sauf que… impossible de mettre la main sur une combinaison de survie de la RAF datant de la Seconde Guerre mondiale ! Et il est même possible qu'elles n'aient jamais existé.

Car les dates de production des premières combinaisons de survie en Ventile ne collent pas vraiment avec celles de la Seconde Guerre mondiale…

En d'autres termes, il y a eu effectivement des Hurricanes (en nombre anecdotique) qui ont été forcés d'amerrir, mais les pilotes n'avaient vraisemblablement pas de combinaisons de survie en Ventile.

Si les combinaisons de survie en Ventile pendant la Seconde Guerre mondiale n'ont sûrement jamais existé, la RAF a aussi fait cette superbe parka en Ventile dans les années 50, dénichée par Saunders Militaria… Mais c'était pour le personnel au sol !

Quelle est l'origine de la légende urbaine du Ventile ?

C'est l'auteur de l'excellent Well Dressed Dad qui fut le premier à mettre en doute "la version officielle".

Il affirme que la plupart des histoires autour du Ventile sont difficilement vérifiables.

Histoire de mettre un visage sur un nom, voici Nigel Cabourn, le créateur qui a remis le Ventile au goût du jour. D'ailleurs, Grailed en a fait un excellent portrait.

En fait, la légende du Ventile doit beaucoup à Nigel Cabourn, un créateur anglais passionné par le Ventile et le workwear. Sa célèbre parka en Ventile au design vintage est la parfaite illustration de ses influences.

La pièce phare de Nigel Cabourn : c'est une parka vintage tout en Ventile. Si vous voulez une parka en Ventile encore plus performante, regardez celle de Musto

En 2003, pour se relancer et marquer le coup, la marque fait appel à Karol Marketing, une agence de… marketing (facile).

Celle-ci décide de créer un livre, "Ascent of Cabourn" qui s'inspire de "Ascent of Everest", de John Hunt. Et c'est dans ce livre que Cabourn explique l'origine du Ventile à sa manière (la 2nde Guerre Mondiale, les pilotes dans l'eau, etc).

L'original…

… et la version remastérisée pour Nigel Cabourn, où la légende du Ventile a commencé.

Sa source ? Il affirme avoir un ami qui a participé à l'invention du Ventile et qu'il est entré en production de masse depuis 1943.

Ma théorie personnelle est que, étant donné que c'est une agence marketing qui a créé ce livre à des fins promotionnelles, et qui n'est pas spécialisée dans la mode, il est probable que certains détails précis leur aient échappé et/ou qu'ils s'en soient uniquement tenus aux affirmations de Cabourn.

Toute l'histoire très romancée du Ventile, elle vient donc de là.

Mais alors, quelle est la vraie origine du Ventile ? D'où vient-il ? L'enquête n'est pas finie…

(ah, ce suspense ! )

La vérité sur l'histoire du Ventile

Un élément de réponse fiable vient d'un document aussi inattendu que surprenant : en 2003, la Direction de la sécurité marine de Transports Canada commande un rapport complet sur la survie en eau froide.

Eh oui, c'est ce document à la mise en page digne de Microsoft Publisher qui offre les éléments de réponses les plus probants.

Et comme les deux langues officielles du Canada sont l'anglais et le français, tout document public et administratif doit être traduit en français. Ce rapport, vous pouvez donc aussi le lire en français !

Bon, la traduction est… rustique (le Ventile a été traduit par "tissu de coton ventilé"), mais… "ça passe", ça n'a pas été traduit à coup de Google Translate.

Les auteurs, très rigoureux, remarquent que les comptes-rendus de test de combinaison de survie tombent régulièrement aux oubliettes, que ça soit à cause de la fermeture d'un laboratoire militaire, de la fin d'une guerre, etc.

Ils décident donc, une bonne fois pour toutes, de faire un historique complet des combinaisons de survie depuis 60 ans, à destination des futurs chercheurs sur le sujet.

Et c'est passionnant ! Tout est très bien documenté et rigoureusement sourcé.

Concernant nos combinaisons de survie en Ventile, la vérité apparaît au chapitre 2 : les combinaisons de survie des pilotes de Hurricane étaient en cuir… pendant la Seconde Guerre mondiale. Leur inventeur s'appelait d'ailleurs Frankenstein, ça ne s'invente pas.

Ce n'est qu'après la guerre que les combinaisons de la RAF ont été fabriquées en Ventile.

Plus exactement, les six premières combinaisons dites "Mk" ont été fabriquées en néoprène, puis c'est à partir des versions Mk 7 qu'elles ont été fabriquées en Ventile, juste après la guerre, à partir de 1951.

C'est écrit noir sur blanc.

Voilà une combinaison de survie de la RAF, mais elle a été créée bien après la Seconde Guerre mondiale. Elle vous coûtera environ 90 €, si jamais vous voulez l'encadrer chez vous !

L'utilisation du Ventile permettait à la transpiration de s'échapper par les interstices des fibres quand le tissu était sec, mais une fois dans l'eau, les fibres gonflaient et bloquaient le passage de l'eau, rendant le tissu waterproof.

Il y avait d'ailleurs deux épaisseurs de tissu, car à cause de la pression de l'eau, on s'est aperçu que l'eau traversait le Ventile sans que les fibres aient le temps de gonfler.

Autre problème : le tissu coûtait très cher à produire à grande échelle (long à fabriquer), il était également coûteux à assembler sous forme de combinaison. De plus, le sébum du corps et une sudation abondante pouvaient perturber le pouvoir de gonflement de la fibre quand elle était mouillée.

D'autres obstacles plus généraux ont mis à mal l'avenir du Ventile dans les combinaisons de survie : difficulté à trouver des zips parfaitement étanches, contrôle qualité largement perfectible, etc.

Alors la RAF décida, pendant un temps, d'utiliser des combinaisons dites "humides", où on laisse rentrer un tout petit d'eau pour la réchauffer, exactement comme une combinaison de surf ou de plongée.

(et pour le fin mot de l'histoire, c'est l'essor de plateforme de pétrole en mer qui a enfin permis la création de combinaisons de survie efficaces)

Une combinaison de survie dite "humide" en néoprène, qui vous fait ressembler à un télétubbie. Ok, c'est plus performant, mais les combis en Ventile étaient quand même bien plus classes !

En définitive, le Ventile a bien été utilisé pour des combinaisons de survie de la RAF mais uniquement après la Seconde Guerre mondiale, et a été ensuite remplacé pour des raisons très terre à terre : coût, difficulté à assembler, etc.

Par contre — et ça c'est bien badass — Edmund Hillary a vraiment utilisé des vêtements en Ventile pour son ascension de l'Everest, en 1953.

Edmund Hillarry et Tenzing Norgay portant du Ventile

Avant le Gore-Tex, les alpinistes d'exception portaient du Ventile !

Si le Ventile n'était pas pleinement satisfaisant pour faire des combinaisons de survie dans de l'eau glacée, je vous assure que dans un usage urbain, c'est une matière qui tient largement ses promesses. Parce que oui, la RAF a quand même testé des combinaisons de survie en Ventile !

Le rachat de Ventile par Stotz

Stotz, pour faire simple, c'est le Ventile d'origine suisse. Leur produit phare, l'Etaproof est aussi un tissu 100% coton qui se veut imperméable (c'est celui qu'Acronym et Enfin Levé utilisent parfois pour des pantalons et des vestes techwear par exemple).

L'Etaproof est un produit très, très, très similaire au Ventile, à tel point qu'il est devenu difficile de différencier les deux… surtout depuis que Stotz a racheté Ventile !

Même le techwear s'approprie des tissus 100% coton imperméables comme Enfin Levé et cette veste en tissu Stotz, la maison mère de Ventile.

En effet, dans les années 90, le Ministère de la Défense britannique peine à satisfaire sa demande d'un tissu 100% coton imperméable à cause du déclin du textile anglais. Alors ils décidèrent de contacter Stotz, qui fournissait déjà du 100% coton pour les armées scandinaves et américaines.

Les Anglais furent très contents de Stotz et c'est logiquement que le fabricant suisse devint le candidat idéal pour racheter Ventile.

En 2017, Stotz acquiert pleinement la marque Ventile pour agrandir sa gamme de tissu Etaproof.

Vous comprenez pourquoi nous avons choisi cette matière pour notre blouson de pluie ? D'ailleurs, parlons-en davantage !

Comment le Ventile vous protège de l'eau ? ⛈️

On l'a vu : quand la matière devient humide, l'eau fait gonfler les fibres de coton, et vu que le tissage est très serré, cela empêche l'eau de passer.

C'est comme ça que la matière devient "imperméable".

Ça a l'air simple dit comme ça, mais pour avoir un tissage très compact, il faut des fibres extrafines de coton Supima, cultivé aux États-Unis, qui représente à peine 2% de la production mondiale de coton.

C'est donc cet alliage de fibres très fines et d'un tissage bien dense qui donne toutes les propriétés au Ventile.

Ca c'est du Ventile en très gros plan. À droite, quand le tissu est mouillé, les fibres gonflent et empêchent l'eau de passer.

Le coton est filé en Allemagne et les fils partent ensuite en Suisse pour être tissés en produit fini.

Le Ventile et le "mass market" 📦

Si cette matière est si fabuleuse, on peut se demander pourquoi elle n'est pas devenue encore plus mainstream dans la mode masculine.

Il faut déjà évoquer les difficultés à avoir une qualité constante. Je vous invite à lire la timeline sur le site de Ventile, où on se rend compte que la teinture d'un tissu aussi compact a donné beaucoup de fil à retordre à Stotz, l'entreprise suisse qui a racheté la marque Ventile.

Ils ont donc dû développer eux-mêmes un processus de teinture très spécifique pour éviter des stries ou des irrégularités dans la couleur à la fin de la production.

Et comme on l'a vu, le Ventile requiert une qualité de coton irréprochable, donc l'un des plus chers du marché. Ajoutez à cela la nécessité d'avoir un tissage très dense, un prix en conséquence, et cela à de quoi refroidir quelques ardeurs de marques de mode masculine…

Les marques outdoor ont préféré se tourner vers du Gore-Tex, au marketing bien rodé, et plus facilement accessible.

Aujourd'hui, les principaux clients de Ventile sont des armées de l'air qui comprennent l'intérêt de ce tissu et qui sont prêtes à en payer le prix.

C'est pour cette raison qu'avec cette pièce, je suis très fier de participer à la démocratisation de ce tissu.

Ventile vs Gore-Tex/membrane : qui gagne ? ⚔️

Vous avez pu voir que je suis enthousiaste sur du Ventile et vous savez aussi que je suis fan de techwear et de matières techniques…

J'ai donc un pied dans chaque univers, et surtout, j'ai pu tester les deux approches assez intensivement, car je suis propriétaire :

  • d'une veste Acronym en Gore-Tex Pro
  • et d'une autre en Ventile .

Il est clair que le Gore-Tex ou toute autre membrane restent au-dessus quand on parle d'imperméabilité. En clair, si vous devez marcher une après-midi entière sous une pluie battante, avec un sac à dos et ses bretelles qui appuient sur vos épaules — des conditions outdoor pour lesquelles le Gore-Tex a été conçu — il est indéniable qu'une matière comme le Gore-Tex est indispensable.

Mais je rappelle qu'aussi respirant soit-il, cela reste une membrane et donc un film plastique qui enveloppe votre torse. Et malheureusement, dès que les températures remontent, il arrive facilement d'avoir trop chaud.

C'est très bien expliqué dans cet article de la marque militaire UF Pro (qui vend des vestes en Gore-Tex et en Ventile).

Surtout dans un milieu urbain où on passe du frais au chaud sans arrêt (métro, rue, magasin, etc).

De ce fait — et de mon expérience — le Ventile est bien plus confortable au quotidien, car comme n'importe quel autre tissu de coton, l'air circule avec énormément de facilité à travers le tissage, et c'est incomparable face à du Gore-Tex.

Idem pour un climat estival : dans un environnement urbain, le Ventile est très agréable.

Jusqu'où le Ventile est imperméable ? 🌧️

C'est une anecdote que j'ai déjà racontée : quand on est arrivés au Japon pour notre web série, on a dû marcher 20-25 min dans les rues de Tokyo pour trouver notre Airbnb, le tout sous une pluie torrentielle comme je n'en avais jamais expérimentée .

C'était à un point où même le tissu X-Pac de mon sac à dos avait du mal à contenir toute cette pluie. Quant à ma valise Horizn Studios, l'eau avait réussi à s'infiltrer légèrement, par le zip, pourtant protégé face aux intempéries.

Ce soir là je portais ma veste Acronym en Ventile et face à cette averse interminable, l'eau s'était légèrement infiltrée par les coutures non soudées. Mais c'était tout à fait honorable au regard de l'intensité de cette pluie tokyoïte.

Donc je vous le garantis : pour un usage urbain, cette veste vous tiendra au sec, je vous le promets. Et si en plus vous portez la doublure Climashield en dessous, vous avez encore beaucoup de marge !

Ventile, eau et fraîcheur : ce qu'on ne vous dira jamais 💨

Vous sortez dans la rue avec une chemise et votre veste.

Il pleut sur votre veste en Ventile.

Vous pouvez avoir une sensation de "frais" à certains endroits.

Pas de panique, il ne s'agit pas de l'eau qui rentre ! Si vous regardez à l'intérieur de la veste, vous verrez d'ailleurs que tout est sec.

En fait — et comme n'importe quel tissu imperméable d'ailleurs — l'eau qui reste en surface "rafraîchit" le tissu, sans forcément rentrer dedans.

Rien de grave, c'est même plutôt agréable cet effet rafraîchissant quand on a chaud. Et si jamais cela vous gêne, il suffit de mettre la doublure amovible, un pull ou un sweat entre votre peau et la veste !

Et que pense le monde du buschcraft et de l'outdoor ?🌲

Là c'est très simple : c'est une matière très appréciée, notamment par sa capacité à ne pas faire de bruit quand on bouge. Il n'y a pas ce côté "craquant" des matières techniques, c'est pour cette raison que les ornithologues et les photographes nature apprécient tant cette matière.

Dans les forums outdoor/bushcraft, certains disent qu'il faut à peu près 2 heures sous une pluie modérée pour que le Ventile montre ses limites. Un autre raconte qu'il a passé six heures sous la pluie et que l'eau s'était infiltrée uniquement au niveau des bretelles de son sac.

Certains louent également la longévité du Ventile (plusieurs années), qui est incomparable à celle d'un Gore-Tex par exemple.

Et finalement, je suis arrivé au même constat qu'eux :

  • pour la vie de tous les jours : le Ventile est vraiment confortable et pratique
  • pour les jours où on doit marcher longtemps sous une pluie battante annoncée à la météo : une membrane type Gore-Tex/NeoShell/eVent

En conclusion ⚠️

Avec le Ventile, ce que vous perdez en imperméabilité par rapport à une membrane, vous le gagnez en confort et en respirabilité.

La construction de notre veste en Ventile 📐

Notre nouvel atelier polonais derrière la confection de cette veste 🇵🇱

Je voudrais commencer ce paragraphe par un immense MERCI envers ce nouvel atelier polonais avec qui on travaille.

Rarement un atelier aura été aussi réactif, accessible et compréhensif dans la mise au point de ce blouson.

C'est un atelier très renommé dans la fabrication de vêtements outdoor, et ils sont rompus à plein de petits détails qu'un atelier "classique" à du mal à cerner : le tissu que l'on va mettre au menton pour de la douceur, le tombé d'une capuche, l'épaisseur d'un cordon, etc.

Donc merci à eux, ils ont tout déchiré.

1. Une capuche parée à toutes les averses

Le cahier des charges de cette capuche était très clair : protéger au maximum de la pluie et du vent en permettant un réglage très fin.

De tous les vêtements à capuche que l'on a sorti, celle-ci est de loin la plus sophistiquée en termes de possibilités de réglage.

Il y a donc un "bonding" sur la visière de la capuche. Cela permet de rigidifier le tissus pour qu'il garde sa forme même sous la pluie, en "collant" un matériau à la fois souple et rigide à l'intérieur du tissu (d'où le terme "bonding" ou "thermobonding").

Ici, les deux cordons de chaque côté permettent de régler la "hauteur" de la capuche.

Il y a un système de serrage à l'arrière de la capuche qui permet de régler la profondeur au poil, puis un autre système qui permet de bien la plaquer, grâce aux cordons de chaque côté du menton.

Bref, je vous garantis que pas une seule goutte ne va rentrer, et qu'elle tiendra en place, quel que soit le vent en face.

Le cordon de serrage à l'arrière de la capuche, que Jordan a sorti de son repli pour les besoins de la photo.

2. Un montage raglan aux épaules

Si vous regardez l'épaule de profil, vous voyez qu'il n'y a pas de couture sur l'épaule.

A l'instar de notre coach jacket, les épaules ont un montage raglan. Dans le cas cette veste destinée contre la pluie, cela est logique, car contrairement à un montage classique type épaule de chemise, cela permet de ne pas avoir d'eau qui tombe directement sur une couture en cas d'averse.

On distingue bien la couture raglan de dos sur cette photo. Et cela vous donne un bon aperçu de la longueur de ce blouson !

3. Des oeillets d'aération aux aisselles

Non seulement le Ventile est très respirant, mais en plus nous avons rajouté des oeillets d'aération, pour évacuer encore plus efficacement l'humidité corporelle.

4. Deux poches externes et une poche intérieure zippée

Nous avons utilisé un nouveau système de poches extérieures pour avoir un accès facile tout en empêchant l'eau de ruisseler à l'intérieur.

Elles ont été pensées pour être spacieuses, tout en limitant le risque qu'un objet s'en échappe accidentellement.

Et à l'intérieur, vous trouverez une poche zippée interne pour y mettre votre passeport ou tout autre effet personnel important.

La poche intérieure pour sécuriser au maximum vos effets personnels.

5. Des boutons pression aux poignets et un cordon de serrage à la taille

En cas de climat très venteux, vous pouvez resserrer les poignets grâce à un jeu de boutons pression :

Idem à la taille, si le vent s'engouffre par en dessous, vous pouvez resserrer la pièce grâce à un cordon :

Comment entretenir le Ventile ? 🧼

Le Ventile est facile d'entretien. C'est une matière qui se lave peu, et nous vous recommandons un lavage à sec.

Vous pouvez le faire une fois par an, mais le faire plus sera inutile, à part s'il y en a vraiment besoin.

En cas de saleté très localisée, un coup d'éponge peut suffire !

Si ce n'est pas possible, mettez la pièce en machine, sans rien d'autre, en programme délicat à 30°c maxi, essorage le plus faible possible.

Mettez de la lessive liquide spécialisée pour l'imperméabilité de chez Granger's ou le Cotton Proof de chez Nikwax, et tout se passera bien !

Mais j'insiste : pour un usage urbain, pas besoin de laver cette pièce très souvent. Une fois tous les deux ans est tout à fait possible par exemple.

Deuxième pièce : une doublure amovible en nylon japonais et en Climashield

Version kaki…

Comme je vous l'ai dit, le but de cette pièce est d'être très utilisable dans un maximum de situations possibles.

Nous avons inclus une doublure amovible, avec du Climashield en isolant.

Quant au tissu extérieur, il s'agit d'un nylon mini riptstop du japonais Komatsu (c'est LE fabricant japonais spécialisé dans ce genre de tissus).

Version bleue…

Étant donné que ce nylon est très léger, il "n'appuie" pas sur le Climashield qui peut pleinement exprimer son pouvoir gonflant.

La doublure est totalement portable telle quelle, sans la veste en Ventile.

C'est un système de boutons pression qui permet de la fixer dans la veste. Petit détail sympathique : il est possible de fermer ou d'ouvrir la doublure indépendamment de la veste en Ventile.

C'est un système de bride à la nuque et aux manches qui permet de fixer la doublure. Notez le motif micro-ripstop visible.

Quant au Climashield, j'ai longuement expliqué pourquoi j'adore autant cet isolant, je vais donc rappeler les points clés :

  • ce sont des filaments continus : il a donc une bien meilleure résistance dans le temps
  • il résiste très bien à la compression, il retrouve son gonflant très rapidement
  • il évacue l'humidité, contrairement au duvet qui a du mal à la gérer

Pour plus de détails sur le Climashield, je vous invite à (re)lire l'article de présentation de notre coach jacket.

Notez que grâce au système de fixation, il est tout à fait possible de ne fermer que la doublure, mais pas le blouson.

Un isolant de 67g qui ne doit rien au hasard… ⚖️

Justement, à l'instar de notre coach jacket, le poids utilisé ici est du Climashield APEX 67g.

Pour vous donner une idée, c'est le poids utilisé par toutes les marques outdoor ou militaire haut de gamme pour leurs couches intermédiaires .

La doublure est également munie de deux poches externes zippées.

C'est aussi le poids du Climashield utilisé par les randonneurs qui viennent à bout du PCT, cette très longue randonnée sur la côte américaine, sur plusieurs mois, où l'on passe par des déserts brûlants et de la neige. Et ils ne peuvent emporter qu'un seul mid layer, qui doit pouvoir être utile dans un maximum de situations, ni trop froid, ni trop chaud.

Profitez de l'agréable chaleur du Climashield.

Et c'est le Climashield APEX 67g qui fait l'unanimité, ce qui était parfait pour mon souhait de rendre cette veste la plus polyvalente possible dans de nombreux endroits du globe .

Si vous attendez l'hiver, je suis persuadé qu'avec un bon pull en laine en dessous, vous pourrez aller jusqu'à -5°c par exemple.

Ceux qui ont déjà acheté des vêtements en Climashield chez nous savent à quel point cet isolant est agréable et durable.

D'ailleurs, chez vous vous pouvez faire une expérience toute simple : quand vous êtes assis sur votre canapé, posez cette veste complètement dépliée sur vos jambes et vous ressentirez cette légère et exquise chaleur…

Ca marche aussi avec la version navy !

Avec quoi la porter ? 🤔

Petite sélection de tenues que Jordan a dû shooter en confinement, tout seul avec son appareil :

Un jean bleach, un sweat bleu (que vous allez découvrir cette semaine), et le blouson Ventile, pour faire simple, quotidien et efficace.

Vous pouvez également jouer la carte de la décontraction avec une chemise ouverte sur un tee-shirt blanc. Aux pieds, des sneakers grises par exemple comme des New Balance Made in UK ou USA.

N'oubliez pas que le pantalon blanc permet de bien mettre en avant la couleur d'un vêtement du haut du corps !

Vous l'avez compris, Jordan aime porter ses chemises par-dessus un tee-shirt. Il le fait avec toute une jolie palette de bleus. Une paire de Converse et hop ! C'est parti pour l'aventure.

Avec un jean bleach, on peut créer un contraste de couleur intéressant avec le blouson navy.

Comment vous procurer ces nouvelles pièces ?

Retrouvez nos nouveautés sur notre e-shop.

Note : livraisons de ce lancement (jean, sweat, veste 2en1)

Le Covid-19 a entraîné des délais de production supplémentaires.

Les commandes seront bien ouvertes ce samedi 9 mai, mais les livraisons auront quelques jours de retard :

  • sweatshirt : livré à partir du 15 mai,
  • jean : livré à partir du 21 mai (attention, risque de sold out important sur cette pièce)
  • blouson 2 en 1 : livraison fin mai

Vous savez tout ! Toutes nos excuses pour ces petits retards… et merci pour votre soutien !

Et pour ne rien louper de ce lancement et des suivants, inscrivez-vous ici :

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