A l'approche de l'hiver, je suis obsédé par les boots (déjà un an que je vous parlais du test des hicking boots Abington) : elles donnent un pied massif, assuré et capable de soutenir le poids d'une tenue hivernale.
En effet, je réserve les chaussures fines et basses à l'été. Elles s'intègrent mal à des tenues d'hiver, car on accumule les couches de vêtements sur la partie supérieure du corps. Les chaussures doivent alors prendre davantage de place pour équilibrer la tenue.
Pendant longtemps, j'ai considéré le célèbre modèle Yellow Boots de Timberland comme le symbole même des boots d'hiver. Un item de trappeur...ou de rappeur.
Oui, Timberland a connu ce succès planétaire dès lors que les rappeurs ont adopté les Yellow Boots dans les années 90. Les ventes ont triplé quand DMX, Biggie, Mobb Deep, Dr.Dre et d'autres ont arboré le célèbre modèle.
L'engouement ne s'est jamais arrêté depuis : Timberland a maintenu son identité urbaine très forte en collaborant avec les artistes et les marques les plus influents du moment. De cette manière, la marque s'est imposée dans le paysage de la mode, si bien qu'elle est désormais incontournable.
Pour les curieux, Complex a consacré un dossier aux collaborations les plus folles de Timberland.
Durant des années, je n'avais jamais vu autre chose que la Yellow Boot. J'ai même cru qu'ils ne vendaient que ces chaussures-là !
Heureusement, ce n'est pas le cas : la marque Timberland ne s'est pas reposée sur ses lauriers. Elle a développé sa gamme de vêtements, tout en introduisant des normes environnementales et des brevets techniques. La marque propose donc un vestiaire complet pour un usage outdoor varié, à l'image des Yellow Boots indestructibles.
L'évolution des styles
Test du prêt-à-porter Timberland
Test de la chemise en chambray "Slim Mumford River Oxford" - 100 euros
J'aime beaucoup cette chemise pour son aspect brut, sans en faire des tonnes. Le tissu est épais ; ce n'est pas négligeable lorsqu'il fait un peu froid le soir. Il a tendance à moins s'imprégner d'eau, cela évite d'avoir une chemise trempée après une giboulée.
Votre oeil avisé remarque quelques excès de tissu au niveau des hanches : la coupe n'est pas idéale pour moi, contrairement à ce que dit son nom. Je la conseille à ceux qui ont une morphologie plus généreuse.
En bref, une chemise pas prête de craquer - grâce à son tissu et ses coutures solides - et une coupe correcte, mais pas pour un usage trop formel. Les petits boutons en métal rajoutent un esprit "bûcheron" sympa.
Test des boots Stormbuck 6-Inch Duck Boots - 160 euros
Une paire de chaussures complètement étanches, on avait déjà vu (Sorel et Aigle, entre autres), mais les détails de celles-ci ont vraiment conquis mes pieds délicats.
D'ordinaire, en fin de journée, il m'arrive de ressentir des douleurs aux points de frottement de la chaussure : le talon et les côtés. Le revêtement de celle-ci m'a réellement donné l'impression de porter des chaussons ! Au moment de les enfiler, comme pour les retirer, ça n'a pas coincé comme cela arrive sur des boots en cuir.
Le design de la paire me permet de la porter avec des tenues habillées ou plus décontractées. Elles trouvent facilement leur place grâce à cette polyvalence de styles.
Chino en laine "Thompson Lake" - 119 euros
Le pantalon n'est pas composé à 100% de laine. Cela n'a pas été gênant lorsque je l'ai porté, mais si les températures n'étaient pas si fraîches, je me méfierais de la surchauffe. N'oubliez pas qu'un excès de matières plastiques dans le tissu peut nuire au confort.
La doublure en nylon placée sur les cuisses du pantalon est utile pour protéger du vent (rappelez-vous, c'est le vent qui refroidit), mais aussi pour protéger de la pluie et ne pas se retrouver avec des sous-vêtements trempés.
Finalement, c'est un chino épais et bien coupé qui tient ses promesses. Pour moins de 120 euros, ce pantalon propose un tissu solide et un détail absent chez bien des marques.
Test du blouson imperméable Mount Clay Wharf - 150 euros
Okay, que celui qui a tourné de l’œil lève la main ! Si vous n'aimez pas le rouge, il y a du bleu et du vert kaki pour passer sour le radar, mais red is the new black (je crois). Si vous en doutiez encore, même Benoit a des Flyknit rouges, c'est bien un signe du destin !
Plus sérieusement, le blouson n'est pas trop long. Il est ajusté, et il ne ressemble pas à un sac poubelle waterproof. C'est bête, mais le K-Way est resté un traumatisme pour moi, si bien que je ne tolère à nouveau les vêtements de pluie que depuis peu.
Le mélange nylon / coton du blouson apporte un aspect moins "plastique" qu'un vêtement de pluie technique du style Quechua. Je peux donc la porter quand il ne pleut pas, puisqu'elle n'a pas l'air d'un imperméable sorti d'une banane (Lacoste ou pas, désolé c'est non).
Deux couches imperméables permettent de protéger de la pluie qui va ruisseler sur le tissu (il est déperlant). Les coutures du blouson sont scellées, l'eau ne peut pas s'infiltrer par là. À l'intérieur, une maille légère dans un tissu respirant laisse la chaleur s'évacuer.
De mon côté, je constate que le blouson me permet une bonne exposition à la pluie sans être trempé, il sèche vite et il ne laisse pas trop le vent passer.
Pour un vêtement technique de ce type, ne vous tournez pas vers le prêt-à-porter classique qui va proposer une offre très basique. Les marques réputées en la matière sont une meilleure alternative, à condition de trouver un modèle alliant style et technicité pour les plus exigeants d'entre nous.
Mais qu'est devenu Timberland ? Mon avis sur la marque
Une vraie (re)découverte de la marque Timberland pour ma part, d'autant qu'ils proposent de plus en plus de vêtements à base de matériaux recyclés, un engagement pour une grosse marque comme celle-ci.
Le rapport qualité / prix que la marque propose est intéressant au regard des finitions et du soin apporté aux produits. La marque est restée fidèle à ses influences stylistiques, mais le risque est de trop s'enfermer dans un style Timberland. N'hésitez pas à compléter vos looks par des pièces d'autres marques workwear comme Carhartt, à l'ADN moins marqué.