J'ai rencontré Sébastien Vietti il y a plus d'un an, quand il travaillait dans les relations presse. Le courant était très bien passé, alors j'ai été ravi d'apprendre il y a quelques mois qu'il s'apprêtait à lancer sa marque avec des amis initiateurs du projet. Il ont embarqué ensemble pour développer La Comédie Humaine : marque mâture dès son lancement, tant sur ses produits que son univers. Et c'est ce que nous allons voir plus en détail.
Réinterprétation du passé et univers de marque
Ce qui frappe en premier avec La Comédie Humaine, c'est tout le soin apporté à reproduire ou détourner l'univers de Balzac. Et cela commence dès le packaging qui va bien au delà du traditionnel papier de soie. La boite est en forme de livre, et les boutons de rechange sont livrés dans une enveloppe fermée par un sceau de cire.
Autre détail sympa, tous les produits s'accompagnent de petites documentations vous en disant plus sur l'origine des gravures ou sur des détails de la vie de Balzac... qui n'était pas qu'écrivain. En effet Honoré de Balzac était une des figures du dandisme, que ce soit à travers son mode de vie raffiné ou les personnages de ses romans (Rastignac, Rubembré, De Treilles...). Comme l'attestent ces images :
Honoré, prêt pour aller boire un verre avec ses potes.
Honoré, sans doute un dimanche, avec son hoodie oversized en cashmere.
Mais revenons à la marque. Le logo est un coq anthropomorphisé, qui est en fait une ancienne illustration de Jean-Jacques Granville, caricaturiste et illustrateur des ouvrages de Balzac (mais aussi de Don Quichotte ou encore des Fables de La Fontaine). Et on retrouve derrière lui les parenthèses qui rappellent bien évidemment l'univers littéraire de la marque.
Enfin, les créateurs sont allés jusqu'à éditer leur propre version du Traité de la vie élégante de Balzac (il n'était presque plus distribué et les droits sont désormais passés dans le domaine public).
Les tshirts de la Comédie Humaine
Ces messieurs de la Comédie Humaine ont choisi d'imprimer les illustrations de Granville sur des tshirts. J'ai pu voir les sérigraphies de près et elles sont très qualitatives. Les tshirts ont une coupe un peu cintrée, allongée, avec des manches plutôt courtes pour arriver à mi-biceps (chose que j'apprécie). Dernier détail qui n'en est pas un : l'ouverture du col ni trop resserrée, ni trop plongeante.
Tshirt imprimé avec le lion de Granville.
Et ici avec une gravure illustrant "Mystères de l'Infini".
Elle représente Dieu qui crée la vie (les bulles) et le diable
qui y souffle le mal (avec une paille et de la fumée)
Crédit photo : Pascal Loparena, de Fut-il.
Les tshirts sont (vraiment) confectionnés en France (au coeur de la Dordogne) et pas seulement montés. Même le tissage se fait localement dans une des dernières usines à proposer ce genre de service dans l'hexagone. La toile qui en ressort est effectivement qualitative, bien dense. Le prix final de 55 € se situe dans notre limite haute pour un tshirt imprimé mais reste très cohérent au regard de la qualité des matériaux et de la finition.
Vous pouvez trouver les tshirt ICI.
Test de la chemise à col détachable
Col détachable. par le passé on changeait les cols et les manchettes car c'est la partie qui s'usait le plus vite (et finit toujours par rebiquer un peu de manière agaçante). C'est par ailleurs très pratique pour nettoyer la chemise et passer les détachants uniquement où on en a besoin tout en frottant plus facilement.
Et ces cols peuvent donner des effets très sympas selon comment on les porte et lesquels on choisit :
Avec un col claudine choisi de couleur différente.
Le col claudine est assez casual et évite l'effet
trop étriqué quand on le porte ouvert.
Ou même... sans aucun col pour un effet des plus décontractés.
Ou encore col retourné : plus pointu et sans la faute de gout du polo col relevé.
Les cols sont vendus séparément, il existe aussi un kit infidèle qui permet de changer de col en cas d'attaque de rouge à lèvre (voir site pour explications).
Mais passons à la chemise qui est hyper qualitative. Tout d'abord au niveau du fit : c'est de loin la chemise qui me va le mieux parmi toutes celles que j'ai. Elle est fittées mais sans que je me sente à l'étroit. J'aime aussi beaucoup sa couleur grise très légère, ça s'assemble facilement avec presque tout (crédit des photos : VideDressing).
Côté confection, c'est là que ça devient impressionnant (cliquez sur les images pour agrandir) :
La matière prend très bien la lumière et est extrêmement régulière.
Coutures des épaules très bien finies.
Rien ne dépasse, archi propre.
Boutons en vrai nacre.
Très belles finitions à l'aisselle, rien ne dépasse.
Astuce : Si vous voulez faire la différence entre du nacre et du plastique, il n'y a qu'une seule façon ,tant le plastique peut bien imiter les matières naturelles aujourd'hui. C'est en fait en touchant les boutons que vous vous rendrez compte que le nacre donne une impression de froideur sur la peau, contrairement au plastique qui se réchauffe plus vite au contact des doigts.
7 points de couture par centimètre, ce qui est une densité de couture impressionante.
La Comédie Humaine à gauche, et Melinda Gloss (déjà très bien avec 6) à droite.
Ces coutures fines et rapprochées sont un gage de qualité car elles évitent que le tissu bulle même après des dizaines de lavage. Du moment que vous ne mettez pas vos chemises au sèche-linge avec des vêtements trop abrasifs (boutons, grosses toiles de jeans), eh bien elles ne courront aucun risque. C'est une des très rares marques à ma connaissance qui présente tous les détails de puriste.
Quant au prix de la chemise (178 €), il sera au delà de ce que certains sont prêts à mettre, mais restera légitime pour ceux en quête de LA chemise qui les met en valeur ou qu'ils sortent pour les grandes occasions.
Merci à La Comédie Humaine, et bonne chance pour la suite !