Ce samedi 17 octobre, on vous propose :
- Un chino à pinces en cavalry twill. Tissu robuste au charme vintage
- Des boots workwear polyvalents. À glisser dans tous les styles
- Deux pulls en laine avec un effet brossé. Dans le sens du poil
- Quatre bonnets en maille Donegal mouchetée. Touche de texture finale pour vos tenues
- Un blouson dans un cuir de cerf prestigieux. Une histoire de savoir-faire exceptionnelle
Chaque jour, une nouvelle pièce vous sera dévoilée. Un calendrier de l'avent, avant l'heure.
On envoie la cavalerie dès aujourd'hui, avec notre premier chino à pinces.
"Je me lève à 6h30.
Ce matin j’ai rendez-vous avec une vieille dame. J’avance lentement dehors. Faut dire que je trimballe une valise énorme et quatre housses de vêtements suspendus. « Travaille dans la mode », qu’ils disaient, le glam, les paillettes tu auras tout.
J’arrive en taxi devant un parking. Le ciel s’apprête à me tomber dessus. Alors je fuis sous-terre avec tout mon barda. Soudain je la vois. La vieille dame est là. À l’intérieur d’une cavité lumineuse. Magnifique. Elle est étincelante. Sa couleur est un bordeaux élégant, ses quatre roues présentent une bande blanche bien à l’ancienne et quelles formes ! Ça me rend fou qu’on ne trouve plus ce genre de voitures dans la rue et qu’elles se cachent à présent dans le ventre des parkings. Je sèche une larme.
Au volant dans Paris, je dompte la bête. Les regards des passants ricochent contre la 204 de 1971. Je fais le mec sûr de lui. La vérité, c’est que je me concentre pour bien passer les vitesses. Les gens me disent des gentillesses quand je m'arrête au feu rouge. Je fais comme si c’était la mienne. Sans scrupules."
"Avec Francesc notre directeur artistique et Karine, notre coiffeuse/maquilleuse, nous sortons de Paris. Sur l’autoroute à 80 km/h. Les autres automobilistes ne m’en veulent pas, la voiture est belle. Comme quoi la beauté peut adoucir même les esprits les plus échaudés. Le shooting se passe aux alentours de Béthemont-la-Forêt, dans le Val-d’Oise."
"Pour ce shooting, c’est moi qui vais jouer le mannequin. Francesc trouve que j’ai une gueule rétro avec ma moustache et mon côté premier de la classe. Ça colle à l’ambiance. Je suis le mec qui part faire une virée à la campagne avec sa voiture de collection. Donnez-moi 10 ans de plus et je serai effectivement ce type. L’idée, c’est aussi d’aller chercher les couleurs de l’automne, baigner dans le vrai, l’authentique, se planter devant les arbres majestueux, courir dans les champs, respirer l’air.
Nos vêtements du mois sont de cette trempe. Il y a le moutarde du pull qui fait écho au jaune des feuilles d’automne. Il y a le cuir de cerf qui ressort joliment sur le vert. Il y a les beiges qui rappellent les champs et les chemins."
"La journée se passe comme ça : on trouve un lieu qui nous plaît, je me change en pleine nature, on shoote, on plie, on déguerpit, on trouve un autre lieu et ainsi de suite. Il pleut, on en profite pour aller manger. Et on se remet au travail.
Une journée, 12 tenues et le sentiment d’avoir accompli quelque chose qui en valait la peine. Mais c'est vous nos seuls juges.
Le soir, je rends la voiture à son propriétaire, à contre-cœur. En rentrant chez moi je vise le lit, de bon cœur. Quand mon corps touche le matelas je suis endormi."
- Jordan, rédacteur, styliste, mannequin, tisseur de vêtements, vendeur, gérant du service après-vente, comptable, cuisinier et monteur de chaises de bureaux chez BonneGueule
Notre chino à pinces
Présenté en long et en large
Cavalry twill robuste
Pour la touche vintage
Tout part d'une envie.
L'envie de s'attaquer à une matière encore inexplorée chez nous : le cavalry twill .
C'est un tissu originellement utilisé par les officiers de la cavalerie britannique pour sa densité qui le rend particulièrement résistant à la tension et à l'abrasion.
Il est reconnaissable à ses fameuses double-diagonales qui lui donnent ce relief attrayant :
On aime cette esthétique à l'héritage militaire et on trouve que son côté vintage dégage quelque chose. On se lance donc à la conquête de notre cavalry twill.
On s'essaye d'abord à la laine, mais on trouve que le rendu est trop souple et manque de tenue. Pour le moment, on penche donc pour le coton.
On jette ensuite un oeil à ce que proposent nos fournisseurs japonais. Plus couteux en savoir-faire, leurs tissus se démarquent habituellement des matières européennes par de beaux jeux de texture. Mais cette fois-ci, on estime qu'ils ne le font pas assez pour justifier la différence de prix. On veut aussi rester dans la gamme de tarifs de nos chinos dont vous appréciez l'accessibilité.
On se tourne donc vers les origines de l'étoffe : l'Angleterre, connue pour sa maitrise du cavalry twill.
Notre élu s'appelle Brisbane Moss.
Brisbane Moss, spécialiste centenaire
Le cavalry twill, c'est sa tasse de thé
Yorkshire, Angleterre. Milieu du 19ème siècle.
Les frères Moss, tisserands et transformateurs de velours et de moleskines en coton constatent quelques bouleversements dans leur quartier.
Un concurrent, l'English Velvet Cord Dyeing Company vient de débarquer et rachète plusieurs entreprises de teinture. La crainte d'un monopole se fait sentir, alors les frères Moss s'unissent avec plusieurs fabricants pour former la English Fustian Manufacturing Company Ltd. en 1901.
L'EFMC se développe et intègre verticalement des entreprises de filature, de tissage et de montage de vêtements.
Au début des années 1980, la demande de velours et de moleskine se fait désirer et la concurrence internationale est féroce. Une partie du groupe est contrainte à mettre la clé sous la porte. Les firmes familiales Brisbane Moss et Moss Brothers Dyers s'associent alors au tisserand M Chapmans & Sons pour fonder l'entreprise qu'on connaît aujourd'hui.
L'union fait à nouveau la force et l'alliance fonctionne. Elle se forge une réputation à l'international. En 2004, elle reçoit le Queens Award for Export en présence de la reine Elizabeth au palais de Buckingham. Chapeau (melon) bas.
Cette histoire nous rappelle que l'industrie textile est cruelle et qu'il n'est pas facile d'y évoluer. Surtout au cours du dernier siècle. C'est aussi interessant de voir comment ces entreprises ont su s'allier pour faire face et devenir une référence aujourd'hui. Notamment sur les étoffes traditionnelles et robustes en coton, spécialité de la maison depuis ses origines : velours, moleskine... et cavalry twill !
Brisbane Moss est donc une valeur sûre en la matière. Du haut de ses 100 ans d'expérience, l'entreprise connaît parfaitement toutes les spécificités techniques qui font un bon cavalry twill et la recette du nôtre n'a pas changé depuis plusieurs dizaines d'années.
Pour rester compétitive, elle partage ses cahiers des charges précieux avec plusieurs partenaires dans le monde chez qui elle fait fabriquer ses étoffes. Pour confectionner notre cavalry twill, Brisbane Moss travaille avec un fabricant en Turquie qu'elle a sélectionné pour sa rigueur il y a plusieurs années.
Chez Brisbane Moss, on trouve donc un sergé 100% coton qui retranscrit bien le charme de cette matière.
Il est simple, authentique et bien évidemment solide. La preuve ? Nous l'avons, avec un cours de technique en prime.
Pour tester la résistance d'un tissu à l'abrasion, les fabricants utilisent la méthode Martindale : sur une machine, un disque abrasif tourne rapidement sur lui même pour soumettre l'échantillon à des frottements importants.
Le résultat de ce test, c'est tout simplement le nombre de tours au bout duquel un premier fil s'est déchiré.
Notre cavalry twill a obtenu un résultat d'environ 20 000 tours.
Pour l'anecdote, dans le milieu de l'ameublement qui prend communément ce test en référence, on commence à entrer dans la catégorie des "tissus à usages très intensifs" pour les lieux publics ou les collectivités.
Mais comme nous ne parlons pas d'un canapé en cavalry twill, voici un élément de comparaison plus proche : notre chino en coton/élasthanne de chez Velcorex, c'est en moyenne 10 000 tours au test Martingale.
Voilà pour la robustesse. Maintenant, parlons souplesse : pour assouplir la main et assurer le confort au porté, on fait laver le tout.
Concernant l'épaisseur, nous plaidons coupable car une tradition a été entravée : initialement, le calvary twill est très épais. Pour le nôtre, on préfère un poids moyen 314 grammes au mètre carré. Mais nous avons un mobile, ou plutôt deux : pouvoir le porter en mi-saison comme en hiver et - encore une fois - garantir son confort.
Et puis on se rattrape sur sa couleur : un beige qui fait écho à son origine militaire, comme si nous l'avions trouvé dans un surplus.
Coupe subtilement droite
Juste ce qu'il faut
Cette envie d'explorer le cavalry twill, on l'a couplée à la vôtre : celle de voir un chino à la coupe plus droite.
C'est maintenant chose faite mais avec mesure. Une jambe légèrement droite et resserrée en bas.
Elle injecte une dose de décontraction tout en dessinant votre silhouette et son volume différent permet de varier les plaisirs.
Pinces à l'avant
Pour un style avancé
Pour emmener ce chino plus loin, on l'a agrémenté de deux pinces à l'avant.
C'est un supplément d'élégance piqué à l'art tailleur qu'on aime voir sur un pantalon casual et qui donne plus à voir.
Finitions travaillées
La qualité se cache dans les détails
Comme toujours, notre atelier spécialisé en Roumanie n'a pas fait les choses à moitié :
- Une patte de boutonnage capucin. Elégante et efficace pour un bon maintient.
- Des boutons en corne avec fixation Ascolite. Une technique de torsion impliquant un fil élastique pour plus de solidité
- Des poches passepoilées à l'arrière. Simples et épurées
- Notre éternel zip caché dans une poche avant. Adieu le stress des clés perdues
- Un V d'aisance, pour l'aisance. Notamment après une calzone
- Un intérieur gansé . On parle de jusqu'au-boutisme
Mesure (en cm) |
a. Taille |
b. Demi cuisse |
c. Longueur de jambe sous ceinture |
d. Ouverture de jambe |
---|---|---|---|---|
42 | 36 | 29,1 | 102 | 16,3 |
44 | 38 | 30,3 | 102 | 16,8 |
46 | 40 | 31,5 | 103 | 17,3 |
48 | 42 | 32,7 | 103 | 17,8 |
50 | 44 | 33,9 | 104 | 18,3 |
52 | 46 | 35,1 | 104 | 18,8 |
54 | 48 | 36,3 | 105 | 19,3 |
À suivre
Dans le prochain épisode...
Demain, Benoît vous présentera nos nouvelles boots et il a bien des choses à vous raconter.
En attendant, pensez à nous dire ce que vous pensez de notre chino et n'oubliez pas qu'il n'y a pas de question idiote. Comme l'a dit ce cher Albert.
Ça se passe en bas, dans l'espace de commentaires.
Comment se procurer nos nouveautés ?
Rendez-vous sur notre e-shop et dans nos boutiques de Paris 3e, Paris 6e, Lyon et Bordeaux.