Test : Atelier Heschung, des chaussures bien de chez moi

Test : Atelier Heschung, des chaussures bien de chez moi

Je me suis toujours senti proche de la marque Heschung car j'ai vécu la plus grande partie de ma vie en Alsace. Et bien sûr parce que c'est une belle marque française comme il en reste peu. Et le résultat est là : de la passion, de beaux produits et une histoire qui n'en a pas encore fini de s'écrire...

Les cuirs empl0yés sont naturels et de première qualité (veau français, agneau, cerf). L'attention aux détails est très perceptible quand on observe de près la semelle et les coutures de la chaussure.

Et encore plus quand on s'intéresse à leurs propriétés techniques : cuirs cuits dans la paraffine pour les imperméabiliser, laines déperlantes des filatures Arpin, et intérieurs en fourrure de lapin (semelle comprise) pour les modèles les plus hivernaux...

Je possède une paire de rangers de la marque, que j'ai pu trimballer encore cet hiver entre les marécages écossais et les trottoirs enneigés de Montréal, pour finalement les porter (grosses chaussettes en moins) ici en France : et elles sont vraiment increvables. Elles commencent même à prendre une jolie patine : ce sont bel et bien des chaussures qui se gardent a minima quelques dizaines d'années.

Alors quand on m'a proposé de rencontrer Pierre Heschung pour vous présenter la future ligne premium, j'ai bien entendu répondu présent.

Histoire de la marque Heschung

C'est en 1934 que Eugène Heschung crée l'atelier, dans la petite bourgade de Dettwiller au Nord de l'Alsace. Dès le début, la marque produira du cousu Norvégien (et du Goodyear), ce qui est encore une de ses marques de fabrique. A l'époque il s'agissait de brodequins et de chaussures de travail : on ne rigolait donc pas avec la durabilité et la solidité des produits.

Dans les années 50 et 60, la marque se spécialise dans les chaussures de ski. Et Heschung devient le fournisseur officiel de l'équipe de ski, avec qui elle gagnera 9 médailles aux JO de Grenoble en 1968 et 8 médailles aux JO de Sapporo 4 ans plus tard.

Dans les années 90, l'actuel dirigeant Pierre Heschung (qui est le petit-fils de Eugène) réussit à repositionner la marque dans l'univers des souliers haut-de-gamme. Il introduit des designs plus racés tout en respectant l'héritage artisanal et technique des générations passées.

Aujourd'hui, la marque est redynamisée et emploie 180 personnes, grâce aux bons résultats à l'export sur les marchés asiatiques. Et la moitié de la collection est fabriquée en France, l'autre moitié en Hongrie. C'est déjà un gage suffisant de qualité : une partie des étapes de fabrication ne nécessitent pas des savoir-faire particuliers, alors autant réduire le coût de fabrication de chaussures déjà onéreuses.

D'autant qu'il n'y a pas qu'en France que l'on peut encore trouver des ouvriers spécialisés : ne soyons pas chauvins 🙂

Et voici une petite vidéo pour vous donner un aperçu de la fabrication :

La collection Atelier Heschung

Heschung lance très prochainement une collection Premium : les Ateliers Heschung. Ma première interrogation en apprenant la nouvelle fut de me demander en quoi pouvait consister la ligne premium... d'une marque premium. Eh bien je n'ai pas été déçu et j'ai ramené quelques photos de mes modèles préférés.

Côté prix, ce sont des chaussures qui sont chères, mais c'est relatif : une chaussure à 400 € qui s'embellit avec le temps et qui dure au minimum 10 ans, c'est au final moins cher que d'acheter annuellement une bouse à 60 € que vous ne prenez aucun plaisir à porter et finit avec des trous au bout de 8 mois.

La ligne premium est quant à elle un poil plus chère : les modèles présentés oscillent entre 400 € et 500 €. On est d'accord, ce n'est pas un budget étudiant, mais à l'image d'un beau jean Naked and Famous, cela reste un achat raisonné.

On retrouve tous les détails iconiques de la marque... ces chaussures sont une sorte de concentré de l'ADN de Heschung. Roulement à billes pour les lacets, cuirs de qualité, cousu norvégien, et pour la partie technique : semelle en vibram, très légères (comme pour les chaussures militaires). Au final ce sont des chaussures belles, étanches, faciles à utiliser, et hyper durables.

Cette petite pièce de cuir triangulaire est formidable : elle empêche l'eau de s'infiltrer même lorsqu'elle arrive à hauteur du laçage.

L'intérieur est comme toujours entièrement doublé et très confortable.

On retrouve notamment les roulements à billes des chaussures de ski.

Le cousu norvégien et la semelle en vibram. Les points réguliers sont un gage de qualité. C'est aussi ce qui permettra des ressemelages faciles dans quelques années.

On a ici de la laine de montagne Arpin.

Remarquez la qualité de la sangle :
vous n'aurez jamais ce rendu sur des chaussures lambda.

Il existe aussi des modèles bas.

Et d'autres modèles qui peuvent laisser certains perplexes...

... pour réaliser ensuite qu'on peut tout à fait faire de bons looks avec, sans avoir l'air pataud !

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