Nous avons poursuivi nos vacances pas très loin de Héraklion, le capitale. L'occasion de faire quelques shootings de looks d'été, et de découvrir les environs !
Arrivée à Skalani
La vie est trèèèèèèès tranquille à Skalani. L'homme que vous voyez au premier plan a bu son petit café du matin en... 45 minutes. En tant que citadins pressés, ce rythme de vie nous fait grand bien.
Soyons honnêtes : il n'y a pas grand chose à faire à Skalani, car c'est un petit village de 1.000 habitants. Les habitants, assez âgés pour la plupart, y mènent une vie paisible. Il y a une vraie vie dehors, ils boivent leur café sur la place du village et installent des barbecues le soir. Étonnamment, pour un village de cette taille, les restaurants sont bien fournis et immenses (mais très peu fréquentés).
Heureusement, il y avait la piscine...
Geoffrey porte un pantalon La Comédie Humaine et une chemise Cuisse de Grenouille.
Je vous assure qu'en vrai, cette chemise est géniale. On ne le voit pas sur la photo, mais la matière utilisée est un magnifique oxford japonais (vraiment).
Les manches sont fittées, et j'ai été très agréablement surpris par la coupe peaufinée au millimètre. Cuisse de Grenouille est clairement en train de construire son statut de marque indispensable.
Le pantalon est très bien coupé et bien fitté. La matière est élégante et polyvalente. Notez le petit système à la poche qui empêche votre téléphone de se barrer.
Mais alors qu'on sortait d'une semaine en hyper-centre à Réthymno avec des bars et des clubs partout, Skalani nous paraît bien calme... Le soir, nous décidons donc d'aller à Héraklion, qui est en quelque sorte la capitale de la Crète...
La vie nocturne à Héraklion
Les verres de vin servis sont énormes,
on est bien loin du petit ballon de rouge français de 12,5 cl.
Eh bien comme à Réthymno, on s'amuse bien le soir à Héraklion. Les bars et les boîtes sont de très bonne qualité, spacieux, bien décorés, et au service excellent. Nous avons particulièrement aimé le Xalavro club (désolé, mais impossible de trouver une image ou un site Internet), grand bar à ciel ouvert dans d'anciennes ruines en plein centre-ville.
Tout confirme l'excellente impression que j'avais sur la vie nocturne crétoise (développée dans mon précédent article).
Sortir le soir, c'est cool, mais il est temps d'explorer les alentours d'Héraklion !
Encore une fois, mêler du beige avec du bleu est une combinaison qui marche à tous les coups.
Geoffrey porte un tee-shirt Marchand Drapier et un pantalon de La Comédie Humaine.
Quant à Nicolas, il porte une chemise La Comédie Humaine très bien coupée (j'y viens dans un instant) et un pantalon qu'il a ramené de Thaïlande. Je vous épargne la marque de nos lunettes 😉
Je porte un chino Marchand Drapier (j'adore ce pantalon : il est très, très bien coupé), un bracelet Atamé et une chemise Melinda Gloss. À propos de cette chemise, je me répète, mais Melinda Gloss reste une marque sûre quand il s'agit de faire de la chemise casual qui ne soit pas un dérivé d'un chambray ou d'un oxford. Elle est hyper légère et dans un tissu étonnamment très doux. Geoffrey a également la même dans une autre couleur :
C'est une chemise en taille... 36 ! La Comédie Humaine taille extrêmement bien les petites morphologies, pensez-y si vous êtes en galère pour trouver une très belle chemise en taille 36... D'ailleurs, je crois qu'ils vont encore descendre en taille.
Particularité de ces chemises : le col est amovible.
La matière est vraiment belle et "soyeuse" à la lumière.
L'ascension du mont Juktas (par Geoffrey)
J'avais vraiment beaucoup aimé la randonnée dans les gorges de Samaria, et arrivé dans le village de Skalani, la grosse Crète rocheuse juste en face m'intriguait beaucoup (j'apprendrai plus tard que c'est le Mont Juktas, et que c'est un endroit sacré qui était relié au palais de Knossos dans l'Antiquité).
J'ai lancé pour rigoler "ce serait super cool de l'escalader, je suis sûr que ça se fait en une journée", et là on m'a pris pour un fou... sauf notre ami Valentin Van Nhutt (alias Van Butt), qui est encore nettement plus timbré que moi.
Vue sur le Mont Juktas.
Sur le moment, il fait quand même loin
et je me dis que j'ai un peu trop fait le malin...
Un petit coup d'oeil sur Google Maps nous a fait estimer la distance à une dizaine de kilomètres à vol d'oiseau. On s'est dit que ce serait faisable, sauf qu'on ne s'attendait pas à encaisser de nombreux dénivelés, dont un de 600m...
On a donc décidé de se lever à 5 heures le surlendemain, avec juste une boussole, des litres d'eau, des boîtes de thon et des amandes. On a choisi des aliments hyper-caloriques avec des assimilations lentes pour pouvoir emmener plus d'eau dans les sacs. On se doutait bien que c'est l'eau qui nous ferait le plus vite défaut !
Lunettes, chaussures, crème solaire : c'est parti ! On a commencé par descendre dans une cuvette, l'air se rafraîchissait à chaque pas. Et on sentait parfaitement l'odeur des oliviers et de la terre, à cette heure où tout est encore immobile, sans courants d'air.
En ressortant de la cuvette, le Mont Juktas apparaît. Aucune idée de la viabilité de notre projet, mais un seul moyen de le savoir...
C'est un réel bonheur de voir le soleil se lever petit à petit, dans un paysage aussi magnifique, baigné par les senteurs de figue, de raisin, d'olivier et de lavande.
On s'est ensuite aventurés dans une gorge : ça paraissait être le chemin le plus direct pour arriver au pied de la montagne. On a croisé un aqueduc, et des chasseurs qui entraînaient leurs chiens en les commandant au son de leurs sifflements.
Après 6 ou 7 km, et 2 heures de marche, cela devenait déjà difficile d'éviter le soleil de Crète, qui vous écrase comme une mouche ! On s'est donc dépêchés de quitter les grandes collines ensoleillées, pour arriver le plus vite possible au pied du Mont Juktas.
Ici, on voit bien toute la gorge que nous avons empruntée.
On a alors commencé l'ascension.
Très vite, on s'est rendu compte que le chemin le plus simple... c'est paradoxalement le plus escarpé ! Parce que seuls les rochers suffisamment à pic ne sont pas colonisés par les plantes de rocaille, véritables cactus qui vous lacèrent les jambes. C'est en effet la seule défense de la nature contre les chèvres sauvages qui mangent tout sur leur passage.
On a donc escaladé 600m de dénivelé, en ligne droite, avec une pente autour des 60 ou 70 degrés. Mais c'était plein de bonnes prises et la roche n'était pas friable, alors on a pu avancer assez vite, et en 1h30 on était en haut sans s'être mis en danger.
Et une fois au sommet : le régal. Une vue imprenable sur tout le littoral baignant Héraklion, la capitale crétoise. Et de chaque côté du Mont Juktas : un à-pic avec une vue imprenable sur les plaines côtières. Au-dessus de nos têtes, il y avait même des aigles qui planaient sur les courants d'air chaud. Le soleil se faisait également beaucoup plus supportable, grâce aux 600m d'altitude que nous venions de gagner.
L'arête rocheuse plus loin semblait encore plus haute. Et je voulais voir de prêt ce que j'imaginais être un relais pour les télécoms. On y est donc allés après une pause déjeuner bien méritée : la meilleure boîte de thon à l'huile de toute ma vie !
Pendant tout notre passage, les chèvres nous accompagnaient. On voyait même les mâles s'affronter à grands coups de cornes.
Quand soudain, nous sommes tombés sur un site archéologique de l'époque minoenne (entre 2.700 et 1.200 avant Jesus Christ) ! La civilisation minoenne est très ancienne, on en connaît assez peu de choses. Mais on sait qu'elle a largement dominé les autres civilisations de la mer Égée pendant plusieurs siècles, et qu'elle a posé les bases de la culture gréco-romaine.
Mes petites recherches m'apprirent plus tard qu'il s'agissait là d'un "peak sanctuary" : un des nombreux lieux de cultes, tous situés sur des pics rocheux, et qui communiquaient chacun avec une grande cité crétoise. Celui-ci occupait une place dans les rituels du palais de Knossos, situé entre Skalani et Héraklion.
On y trouve encore de nombreux fragments de poteries. Parfois assez gros.
Il a ensuite fallu redescendre. Et là, on a eu la stupide idée de passer par la pente douce au Nord du Mont Juktas. Sauf qu'au final, cela s'est avéré être une pente pas si douce que ça, et surtout, couverte de broussailles épineuses. Grosse galère de 3 heures pour redescendre, mètre après mètre, parfois en se faufilant dans les sentiers creusés par les chèvres, tout en s'écorchant les chairs.
Nos jambes ne ressemblaient vraiment plus à rien une fois en bas, on a dû passer pour deux gros adeptes des scarifications qui venaient de sacrifier des chèvres sur leur autel grec.
Mais une nouvelle récompense nous attendait, car on était alors en pleine saison des vendanges. La Crète nous a littéralement organisé un OPEN RAISINS !
OPEN RAISIN !
Lâchage total sur le raisin : vert et croquant, noir et sucré, il y avait de tout !
Mieux encore : des raisins secs. Plus bio et plus goûtu, tu meurs !
On a finalement réussi à retrouver le chemin de Skalani, non sans tomber dans de nombreux culs de sacs à fond de vallée. En effet, c'est facile de repérer une montagne de 600m à l'aller, mais retrouver un petit bled paumé au retour, c'est moins évident...
Si vous avez l'occasion de faire ce genre de petits raids, où que vous soyez : sautez dessus et n'hésitez pas à partir avant le lever du soleil.
Mais respectez toujours les consignes de sécurité de base : chaussures de rando, chapeau, lunettes et crème solaire obligatoire, ainsi qu'énormément d'eau (entre 3 et 4 litres idéalement).
Le mini roadtrip en scooter
Personne sur les petites routes à part nous,
des paysages magnifiques et un temps au beau fixe. En gros, c'était génial !
Après l'ascension de Geoffrey, nous prenons donc la route en scooter afin d'explorer plus en détail la Crète le lendemain. Nous allons de petit village en petit village. Si on ne peut pas rouler très vite (les routes, quoique peu fréquentées, sont pentues et avec beaucoup de virages), cela nous arrange car on profite à fond des somptueux panoramas qui s'offrent à nous et de l'absence d'autres touristes.
On se perd dans de petits chemins, on remonte, on choisit une ville au hasard, on y va, on boit un verre sur la place centrale du village, on continue... C'était vraiment une très belle expérience.
Sur le trajet, on tombe d'un coup sur des ruines archéologiques complètement paumées au milieu d'une colline. Il s'agit des ruines de Lytos, une cité de la Crète ancienne. Et comble du bonheur, on est les seuls sur le lieu...
Pas de touristes, car pas d'entrée au site...
La petite pause qui fait du bien.
Je porte des BGNS-01, un chino Balibaris qui a littéralement fait la guerre (heureusement qu'il n'y a pas de gros plans dessus) et un tee-shirt Cuisse de Grenouille.
La matière du tee-shirt est vraiment sympa.
Sur le retour, on tombe carrément sur des locaux en train de préparer du vin :
Ici, c'est un monastère que nous avons croisé sur le chemin.
Toujours dans ce monastère, il y a une très jolie vigne suspendue.
On rentre bien crevés à Skalani, et on décide de se poser dans un restaurant typiquement local. Et comme d'habitude, c'est un régal :
Un repas absolument salvateur.
Grosse mention pour les boulettes de viande avec le tatziki !
Nouveauté cette fois-ci, on décide de se frotter au vin local. Après un vin de table passable, Costa, l'un des propriétaires du resto nous amène des bouteilles assez haut de gamme, et là surprise ! Le vin est absolument succulent, très équilibré, et avec beaucoup de choses à raconter. Ce sont des mélanges entre du Syrah et un autre cépage, local : le kotsifali.
On sympathise tellement avec Costa qu'il décide de nous inviter à dégustation, qui sera l'une des meilleures soirées de nos vacances...
BonneGueule s'essaye au tourisme de masse
Ce qu'on aurait dû visiter...
On nous a conseillé d'essayer l'île de Spinalonga, qui était une ancienne léproserie (endroit où l'on parquait les lépreux). C'est donc tout contents que nous prenons le bus pendant deux heures jusqu'à Agios Nikoalos, charmant village, mais ultra touristique. Alors que la veille nous étions sur les routes en scooter dans des petits hameaux ou des collines, nous voilà entourés d'autres français, d'allemands et de russes.
Le choc est rude, et on se demande ce qu'on fait là. Impossible de se rendre sur cette île sans passer par une excursion organisée coûtant une vingtaine d'euros, dans un ferry spécial.
Cependant, la ville n'est pas dénuée de charme, avec notamment un lac en plein centre-ville (aujourd'hui relié à la mer) d'une profondeur de 64 m.
L'ancien lac, maintenant relié à la mer.
Sauf que... les autorités maritimes crétoises ont annulé tous les départs de bateaux à cause du "mauvais temps". Le mauvais temps en question, c'est un ciel sans nuage avec une petite brise très agréable. Tout bonnement incompréhensible !
Que faire alors ? Une balade en quad ? Tous sont loués ! Du scooter ? On en a déjà fait hier ! On décide donc d'aller dans un lieu qui s'avèrera aussi fascinant que dérangeant : Star Beach, à Malia. Pour vous donner une idée, voici la description du lieu sur le site officiel : Starbeach is one of Europes biggest party destinations, where people & music fuse together in paradise!
Ça promet.
En arrivant devant l'entrée et en voyant tous les quads alignés, on commence à se douter de quelque chose...
Ne vous laissez pas avoir par l'entrée, c'est tout sauf une Family Area !
Et là, ce n'est ni plus ni moins qu'un espèce de Disneyland pour adultes en vacances : il y a un karting, un paintball, un parc aquatique, une grue pour faire du saut en élastique au-dessus de la mer, des bars, et surtout, une boîte à ciel ouvert en plein jour. On est d'ailleurs arrivés en plein après-midi mousse.
On voit des filles russes qui profitent à fond de leur voyage-forfait all inclusive en enquillant vodka sur vodka en pleine après-midi. Puis, on aperçoit un outlet, Fashion Star Outlet, qui vend des fausses lunettes D&G (mais pas de fausses Dita, ouf). À côté, il une petite échoppe pour se faire tatouer un motif littéralement prêt-à-tatouer avec une durée de vie de cinq jours.
Mais où sommes-nous tombés ?
La clientèle est assez particulière : la plupart des mecs sont très musclés, presque bodybuildés, en solaire Carrera. Et c'est un festival de tatouages tribaux que nous livre Star Beach (je vous jure que je n'exagère pas, c'était vraiment ça). Et ils ont tous les cheveux complètement rasés sur les côtés du crâne, si vous voyez ce que je veux dire.
La clientèle type de Star Beach, et je vous assure que je ne caricature pas.
J'ai beaucoup de respect pour ceux qui s'astreignent à une discipline de fer envers eux-mêmes afin de forger le corps de leur rêve (surveiller son alimentation, aller à la salle, gérer les baisses de motivations, tout ça), mais là, il y a quelque chose d'un peu dérangeant et artificiel à ne voir que des corps imposants parfaitement épilés s'activant autour d'autres corps, féminins cette fois-ci, devant des enfants et leurs parents, sous un DJ déchaîné.
Je vous assure qu'il y a des parents assez fous pour amener leurs enfants dans ce genre d'endroits, où les bouteilles de bière s'enchaînent à mesure que le soleil se couche et où les maillots de bain strings sont de légion. J'ai même vu des mères une bière à la main danser lascivement devant des jeunes éphèbes sous le regard affligé de leurs propres enfants. Et encore une fois, je jure sur ma garde-robe que je n'invente rien. Je comprends tout à fait qu'elles aient envie de retrouver une seconde jeunesse, mais elles font ça devant leurs gosses !
Ne nous attardons pas trop, et après une partie de paintball (avec juste un tee-shirt fourni en guise de protection, hallucinant, on s'est retrouvé avec des impacts de balles sanguinolents sur les bras) nous retournons au plus vite à Skalani retrouver notre restaurant préféré et boire du vin local avec les locaux... Et comme d'habitude, on passe une super soirée.
Le palais de Knossos : le truc qu'on nous a dit de faire absolument
Une version supposée du palais... parmi tant d'autres. Certains historiens pensent que ce palais n'a jamais été habité et était en fait un immense mausolée.
Le palais de Knossos est un vestige de la période minoenne (entre 2.700 et 1.200 ans avant ce brave Jean-Claude). Donc ça remonte ! Mais il n'a été fouillé de fond en comble qu'en 1900 par un certain Arthur Evans, et pas avant. On nous avait dit que c'est "un lieu remarquable de par sa taille et son architecture".
Bon, très bien. On arrive donc sur le lieu, ultra touristique et rempli de souvenirs à acheter. Pas bon signe. On entre dans le fameux palais de Knossos (ou plutôt, ce qu'il en reste). C'est historique, c'est vieux, il y a de la foule et des choses à voir.
Problème : Arthur Evans a fait une reconstruction du lieu sujette à beaucoup de débats, et apparemment inexacte sur certains points. De ce que j'ai vu, c'est qu'il y a beaucoup trop de béton, avec une impression de "toc". On se croit plus dans un décor de cinéma que dans des ruines âgées de 3000 ou 4000 ans.
C'est peut-être beau, mais il n'y a pas grand chose d'origine sur cette photo.
Alors honnêtement, j'ai été assez déçu : les autres ruines sur lesquelles on est tombé par hasard avaient plus de charme. On a bien du mal à y croire. Autre point décevant, un guide est obligatoire si on veut connaître l'histoire du lieu, car les informations sur place sont assez sommaires et austères. Ils devraient fortement revoir leur stratégie de contenu 😉
Et ledit guide est quand même assez cher (10€ par personne, minimum 40 € par groupe). Bref, je ne recommande pas spécialement. Je vous encourage infiniment plus de louer un scooter et d'explorer des vieilles pierres par vous-mêmes.
Encore une expérience de tourisme de masse que je trouve assez moyenne.
Mais heureusement, on est censé finir la journée sur une dégustation de vin avec Costa, le gérant de notre restaurant-QG de Skalani...
La dégustation de vin qui déchire tout
Oui, c'était la vue qu'on avait pendant que nous étions
en train de taper quelques timbales de vin rouge.
Costa nous récupère sur la place du village, nous parque dans son pick-up et on atterrit très rapidement dans le petit coin de paradis qu'il s'est aménagé pour lui et ses potes : un petit local où il produit son vin, avec un barbecue aménagé (enceintes pour écouter la musique incluses), légumes poussant à 5 mètres, et aromates dans un coin. On ne peut pas faire plus local !
La superficie de sa vigne est microscopique, et il produit tout au plus quelques dizaines de litres vin par an. D'ailleurs, Costa ne veut pas vendre son vin, il reste réservé uniquement pour lui et ses potes ! Tout l'esprit BonneGueule quoi !
On dirait pas comme ça, mais ce lieu est génial. Il avait dressé la nappe rien que pour nous. Au fond, on aperçoit le barbecue des bons copains et à droite, la fameuse cuve où il produit son excellent vin.
Dans les filets verts, il y a tous les raisins en train de fermenter. Hier, il a pressé le raisin avec ses pieds en compagnie de ses potes. Et là, il est en train d'aspirer le jus avec la pompe à droite. La chair du raisin restante sera utilisée pour distiller du raki, le fameux alcool local de la mort.
Lui et ses potes commencent donc à sortir le fromage, les légumes, l'huile d'olive, les saucisses et évidemment le vin. Et quel vin ! Il était absolument succulent, et c'était de loin l'un des meilleurs vins que j'ai bu cette année, fût-il servi dans une bouteille en plastique à la sortie du tonneau.
Il y avait aussi un plat à base de porc mariné dans du citron, qui porte un nom de poisson si on le traduit. Et en effet, j'aurais juré que c'était du thon !
Fromage, tomates, poivrons, huille d'olive, vin. On se met bien.
"Yamas !" qui veut dire "santé". L'hospitalité des Crétois est incroyable...
On a ensuite tranquillement fini la soirée avec du Raki avant de regagner Héraklion, et de rentrer en France.
Et la crise grecque ?
C'est un sujet particulier, car même si la Crète fait partie de la Grèce, j'ai eu l'impression que c'était une réalité lointaine. L'île est en effet assez riche d'après les locaux. Et les travaux de la terre sont peu impactés par les troubles des secteurs tertiaires.
De ce que j'ai vu, il y a pas mal de grosses cylindrées, de la nourriture pas chère et en abondance, et des distributeurs toujours remplis. Par contre, les Crétois ressentent une forte pression fiscale (TVA à 23 %, même pour la restauration), et tout se fait systématiquement en cash pour compenser (j'ai peut-être dû utiliser ma carte 2/3 fois en deux semaines). Les mauvaises langues disent que la fraude fiscale est un sport national là-bas, mais je ne m'avancerai pas là-dessus.
Ce qui est arrivé à Chypre a aussi bien ébranlé la confiance des Crétois envers l'État, et on nous a confié que la plupart des locaux avaient littéralement un petit magot en liquide enterré dans le jardin. L'utilisation de cash a été si problématique que des solutions de l'extrême ont été mises en place.
Bon alors, la Crète, ça vaut quoi au final ?
Je ne peux que recommander, évidemment. On serait tous partants pour y retourner !
Il y a beaucoup à faire, et nous n'avons exploré qu'une partie de l'île. Je pense que la qualité de votre séjour dépend énormément de votre hébergement, et de ce côté-là, Airbnb sera votre précieux allié.
Quel que soit le type de vacances que vous voulez, tout est possible : vacances plage + boîtes de nuit, ou rando, ou visites de villes en tout genre. Il y en a vraiment pour tous les goûts et c'est ce qui m'a frappé dans cette île, qui est décidément pleine de facettes.
Les locaux ont un sens de l'hospitalité très touchant, et si vous aimez bien manger, vous serez servis. Concernant les prix, c'est effectivement moins cher que Paris, mais pas énormément non plus (une grosse salade coûte 5 €, un cocktail en club 8 €, pour vous donner une idée). Vraiment, que vous soyez entre bons copains ou avec votre copine, vous allez forcément aimer !