Sommaire
ASKETPrix : 25€ (ou 55€ les trois)
Le coloris bleu du boxer Asket, recto et verso.
On commence par Asket, une jeune marque suédoise à suivre de près. Elle fait partie de cette mouvance actuelle de marque basées sur des modèles de vente sans intermédiaires, plutôt focalisées sur des basiques de qualité à un prix contenu, que sur le design et les tendances (THEFRENCH KISS "TFK"
Prix : 34€
Le boxer TheFrenchKiss rouge, vu de devant et de derrière.
Une petite marque spécialisée dans le sous-vêtement pour homme, qui n'en est encore qu'à ses débuts, mais qui a pris le parti de fabriquer en France. Sa particularité ? Des matières composées majoritairement... de bambou ! Une matière qui gagne petit à petit l'intérêt du public, pour ses propriétés respirantes, sa douceur et sa solidité, ainsi que son impact écologique plus faible.
Le boxer noir TheFrenchKiss, recto et verso.
TOUCHER ET MAIN DE LA MATIÈRE
Modèle rouge 7,5/10 (Bambou 95% élastane 5%)
Ce boxer est plus "doux" que le précédent. Pourtant, je dirais que le toucher est un peu moins bon malgré tout.
Ca vous paraît contre-intuitif ? Hé bien, c'est pour cela que quand il s'agit de tissu, on parle plus souvent de "main", qui est le terme général qui regroupe toutes les sensation tactiles que l'on peut expérimenter à son contact, plutôt que seulement de douceur.
Concernant ce modèle, la part plus grande de bambou ainsi que la matière un peu plus fine donnent une sensation de toucher plus "lisse", et donc plus douce au premier abord.
Mais lorsqu'on s'attarde un peu plus dessus, on constate que le toucher est moins agréable et moins duveteux que celui du premier. A l'instar Uniqlo Airism testé dans l'épisode précédent, nous avons ici une matière extrêmement douce, mais dont la sensation n'est pas des plus naturelles (même si c'est tout de même un cran au dessus ici).
Autre défaut de cette déclinaison : la matière semble un peu moins consistante et "nerveuse" que la précédente. Elle paraît un peu plus molle et reprend moins bien sa forme quand elle est soumise aux tensions.
Et comme la version bambou-coton, elle présente elle aussi des traces de lustrage.
Zoom sur la matière du boxer rouge TheFrenchKiss, ainsi que sur la ganse noire qui caractérise son bas de jambe.
Modèle noir 8,5/10 (Bambou 68% coton 28% élastane 4%)
Le mélange du bambou et du coton m'ont plutôt convaincu ! On obtient un bel équilibre entre la douceur soyeuse du bambou et le duveteux plus consistant du coton. La matière est très agréable et le toucher n'est pas trop artificiel comme il peut l'être sur une bonne partie des fibres "innovantes".
Je constate cependant un petit défaut : elle semble un peu délicate et sensible au lustrage, puisqu'à l'arrière du boxer, on remarque des traces légèrement décolorées, suivant la forme des coutures de la "poche centrale". Elles sont probablement apparues par effet de relief lors du repassage industriel de l'atelier.
Zoom sur le boxer noir The French Kiss. La matière n'est pas la même que celle du rouge.
ASPECT GLOBAL ET FINITIONS
Les finitions du modèle rouge, retourné sur lui-même. Le travail de couture est vraiment brouillon...
2/10 pour les deux modèles
C'est la faiblesse principale de la marque : sa qualité de finitions.
Hé oui, c'est fait en France... Mais je le dis et je le redis depuis des années : ça ne veut pas forcément dire que c'est mieux qu'ailleurs !
Pour le coup, les coutures manquent vraiment de propreté et de netteté, et on a régulièrement des petits fils qui dépassent un peu partout ou des points de couture manquants.
Le logo imprimé par flocage à l'intérieur du boxer se voit en transparence, tout en laissant lui aussi ses traces de lustrages... la faute à une matière trop fine pour l'emploi de cette méthode.
On saluera tout de même l'élastique, bien choisi, plutôt agréable au toucher, et qui paraît résistant.
Les finitions du modèle noir de chez TheFrenchKiss.
DESIGN (OK)
Rien de très particulier à signaler, le tout est plutôt classique. Le modèle rouge dispose cependant d'une ganse contrastante en ouverture de cuisse, faisant rappel à l'élastique. Si je trouve que ce petit détail est plutôt sympathique, j'aurais aimé voir la marque proposer un choix de couleur un peu plus intéressant qu'un rouge vraiment très "fort" et un noir (que certains verront comme "sobre", mais que je trouve un peu austère pour ma part). La marque propose aussi du blanc sur son site, mais je trouve que le contraste de l'élastique "noir sur blanc" n'est pas des mieux choisis.
TEST AU PORTÉ (GOOD)
Le confort est bien présent pour les deux modèles. Pour le rouge, il restreint peu me mouvement et et les ganses noires maintiennent bien la cuisse. Le modèle noir est confortable aussi car très stretch malgré la base de coton. Pas de ganse cependant, donc il tient un peu moins bien sur la jambe.
Côté sizing, ça taille assez petit : je fais un M fermement maintenu dans les deux modèles.
TEST APRÈS TROIS LAVAGES (GOOD)
Pas voire aucun changement de douceur pour ces deux matières !
LIEU DE CONFECTION ET PRIX (GOOD)
Force est d'admettre que la marque propose un tarif très honnête pour une confection française, qui plus est, parisienne selon elle. Ajoutez à ça l'utilisation d'une matière un peu novatrice, probablement plus chère que les cotons basiques qu'utiliseraient la plupart des marques, et le prix paraît très bon malgré les défauts mentionnés plus haut.
L'étiquette du boxer, vue sur le modèle rouge.
On peut saluer la démarche d'une confection française, mais comme vous pouvez le voir de par les coutures très brouillon, ce n'est pas nécessairement gage de qualité supérieure.
VERDICT
La marque a encore des progrès à faire, particulièrement sur la confection, mais on salue l'utilisation de ces matières innovantes et confortables, ainsi que l'éthique de production française, le tout avec un prix raisonnable au vu du produit.
VERDICT 2020
Il y a certains détails, qui, à terme, ne pardonnent pas, et empêchent d'apprécier tout le reste.
La matière avait beau être très agréable à porter, son lustrage déjà présent à l'achat m'a découragé de les porter ne serait-ce que plus d'une fois après le comparatif. Parce qu'en pratique, une trace de lustrage peut être confondue avec une tâche ou quoique ce soit d'autre de peu flatteur. Et qui a envie de se retrouver avec ça lorsque les circonstances exigent que l'on retire ses vêtements devant quelqu'un d'autre ?
Je ne possède plus ces boxers aujourd'hui.
3. SEAGALE
Prix : 35€
Le boxer "action mérinos" de Seagale, dans son coloris bleu, recto et verso.
On enchaîne avec les fameux boxers Seagale "Action Mérinos", bien connus de la communauté BonneGueule puisque c'est une marque dont on parle depuis longtemps. La marque vante son confort et sa douceur exceptionnels, ainsi que ses propriétés respirantes et anti-odeurs. Je les ai donc mis à l'épreuve sur les coloris bleu et bordeaux.
Le boxer Seagale dans son coloris bordeaux, de face et de derrière.
TOUCHER ET MAIN DE LA MATIÈRE
Zoom sur la matière et la broderie du coloris bordeaux. Une très belle matière, et une broderie bien réalisée, même si j'aurais préféré personnellement qu'elle ne soit pas présente.
9/10 pour les deux coloris (Tencel 55%, mérinos 37%, élastane 8%)
C'est un grand point fort de la marque : le toucher de ce mélange est vraiment sensationnel. Le tencel (dérivé de l'eucalyptus) est déjà très doux, respirant et "lisse" en lui-même, et le mérinos vient apporter le duvet supplémentaire qui donne un toucher naturel et aéré à la matière. Vraiment un plaisir au contact de la peau.
Et le zoom sur le coloris bleu de Seagale !
ASPECT GLOBAL ET FINITIONS
9/10 Lorsqu'on regarde l'intérieur du boxer, on y trouve des coutures particulièrement propres, fines et discrètes, qui sont d'ailleurs rabattues. C'est ce qui permet de leur donner un aspect aussi fin vu de l'extérieur. Rien qui dépasse nulle part. Si l'on voulait chipoter, le petit logo, brodé sur un morceau de tissu semi-rigide, est le seul élément qui vient rompre cette harmonie, car il sera forcément peu esthétique sur l'envers.
Les finitions du boxer Seagale une fois retourné, vues sur le coloris bleu.
DESIGN
Tout d'abord profondeur de ces coloris chinés sont très plaisants à voir. C'est vraiment ce qu'on peut appeler une belle matière.
Pour parler de la forme en elle-même, elle est assez inhabituelle, je n'ai pas tout de suite su quoi en penser. Il a quelque chose d'un peu "futuriste" dans ses lignes, un côté sport, voire même techwear. On imaginerait bien Batman ou Ironman porter ça sous leur armure. Quand je l'ai montré aux filles du bureau (pas porté hein !), certaines l'ont trouvé un peu loufoque sur le coup.
Mais après avoir un peu hésité, je peux dire que j'ai fini par vraiment apprécier ce design. Il est vrai qu'à plat, ça ne rend pas forcément très bien parce que ça a un effet très "déstructuré" du fait de la construction épurée, mais une fois porté, c'est plutôt flatteur pour le galbe de vos fessiers, et il y a quelque chose de "net" et d'agréable à l'oeil dans les lignes de ce boxer : pas d'étiquette, coutures très discrètes. Et le liseré noir de l'élastique apporte une touche de contraste bien amenée.
J'ajouterai par dessus le marché que cette nuance de bordeaux me paraît très bien choisie : j'apprécie qu'elle ne soit pas trop vive et pétante, ce qui donne trop souvent un côté un peu "décalé" aux sous-vêtements rouges.
Mon seul regret : le petit logo de Seagale, brodé sur le coté. Même si il est ton sur ton et proprement réalisé, il ne fait pas forcément honneur au travail d'épuration du design qui a été fait sur ce boxer.
TEST AU PORTÉ
La coupe mi-longue conviendra mieux visuellement à ceux qui ont des jambes plutôt longues ou fines. Notez que le mannequin le porte assez haut sur la taille.
Une des matières les plus agréables qu'il m'ait été donné d'essayer. Que ce soit pour la douceur décrite plus haut ou sa capacité à suivre le corps sans aucune sensation de tension. D'ailleurs grâce à ce stretch très prononcé, j'ai rarement ressenti aussi peu de gêne dans mes mouvements, ce qui est particulièrement agréable pour moi qui ai des cuisses plutôt musclées.
Je trouve cependant que ça reste un peu trop chaud pour l'été, et que les cotons plus légers ou d'autres matières très fines, seront plus adaptés.
Et pour la grande question que vous vous posiez tous... Peut-on réellement le porter une semaine entière sans qu'il sente quoi que ce soit ?
Disons que les propriétés anti-odeur du mérinos jouent leur rôle (Oui, je l'ai porté trois jours pendant un WE entier. C'est ce qu'on appelle être dévoué à la tâche, non ?), mais ce n'est pas non plus aussi efficace que sur des tee-shirts 100% mérinos, par exemple : comme le boxer n'en contient que 37%, je ne vous conseillerai pas de le porter une semaine entière non plus, surtout pour un vêtement qui couvre l'entrejambe... A la fin des trois jours, l'odeur était comparable à celle d'un sous-vêtement porté pendant une journée. Donc il y a bien un effet, mais ce n'est pas de la magie non plus.
Voyez-le plus comme un "bonus" qui dépanne que comme l'usage fréquent auquel ce destine ce boxer... Au moins, vous vous sentirez moins sale si jamais vous vous retrouvez sans sous-vêtement de rechange deux jours d'affilée !
Par contre, gros bémol pour ma part : ça taille un peu bizarrement.
Non seulement le boxer taille un peu petit (j'ai dû prendre un M), mais c'est surtout que le tour de taille est vraiment très serré et l'élastique est quand à lui très épais. Pourtant je suis plutôt du genre à avoir la taille fine par rapport à mes hanches, et en fin de journée j'ai parfois l'impression d'avoir un étau autour du bas ventre tant l'élastique est épais et serré... Dommage
TEST APRÈS TROIS LAVAGES (GOOD)
Les deux coloris se sont comportés de façon identique.
Côté confection, rien à signaler.
Je craignais que la matière ne se dégrade un peu trop, étant donné que par le passé, j'ai pu lire plusieurs témoignages sur la fragilité des boxers Seagale. Mais leur nouvelle composition (moins de mérinos, plus de tencel) semble mieux tenir la route.
Côté douceur, il y a une très légère perte par rapport à son toucher lorsque le boxer est neuf, et une sorte de "peluchage" presque imperceptible. Je ne m'inquiète pas outre mesure cependant, car ça me paraît être le comportement normal d'une matière contenant une partie significative de laine.
Je pense malgré tout que ce n'est pas le boxer qui vous tiendra le plus longtemps parmi tous parce que la laine s'usera nécessairement plus vite qu'un coton si elle est soumise à de nombreux frottements. Mon conseil : si vous êtes cycliste, ou doté de cuisses très fortes qui se touchent constamment et créent un frottement à l'entrejambe, optez peut-être pour un autre modèle.
LIEU DE CONFECTION ET PRIX (OK)
L'étiquette du boxer Seagale, vue sur le coloris rouge. Mais... C'est fait où, au fait ?
J'ai été surpris, et un peu déçu, de voir que le lieu de confection n'était pas indiqué, ni sur l'étiquette, ni sur la page de vente du produit en ligne. Est-ce un oubli de la part de la marque ?
Est-ce que le pays de production n'était pas très "vendeur" sur le papier, et a donc été volontairement éclipsé ?
Je mettrais à jour cette partie si j'obtiens plus d'infos à un moment, mais pour le moment, c'est à considérer comme un mauvais point pour ce boxer.
EDIT : Après avoir vu vous retours ainsi que ceux de la marque, on m'indique que les boxers sont réalisés en Lituanie, et que c'est bien indiqué sur la page de vente, sur le site. Au vu de la matière utilisée et du prix, le lieu de confection me paraît cohérent, je ne m'attendais pas à un made in Portugal (ça aurait été plus cher que ça). Cependant, je maintiens que la marque devrait le rendre visible sur ses boxers.
VERDICT
S'il existait une version plus courte pour mettre en valeur les morphologies moins longilignes, que l'élastique était moins serré et désagréable à la taille, que le lieu de confection était clairement annoncé, et que le petit logo de la marque disparaissait... ce serait peut-être mon boxer idéal.
En attendant, ce boxer Seagale reste un excellent choix qui m'a malgré tout vraiment séduit.
VERDICT 2020
Je parlais, plus haut, des "détails" qui empêchent d'apprécier tout le reste.
Eh bien ce boxer Seagale en est malheureusement doté : cette satanée ceinture, si serrée que MÊME à mon poids le plus athlétique, dénué du moindre gramme de graisse sur le ventre, je ne peux m'empêcher de la trouver désagréable.
C'est toujours la même expérience : je vois le boxer dans le tiroir, je touche la matière, qui me promet, par sa douceur, une journée de confort, je l'enfile, et je maudis la ceinture, qui rompt instantanément cette promesse.
C'est d'autant plus dommage que ce mélange contenant une part importante de mérinos le destine plutôt à l'hiver. Et qu'est-ce qu'on a en hiver, pour une grande partie partie d'entre nous ? Un peu plus de ventre, justement. La dernière chose dont on ait envie, c'est donc d'avoir une gaine qui nous fait pression dessus toute la journée, et peu importe, au final, que le toucher de la matière soit exceptionnel.
J'avais d'ailleurs été contacté par le fondateur de la marque, qui m'avait indiqué que les productions suivantes avaient remédié à ce problème, alors tout n'est peut-être pas perdu.
Du fait de cet inconfort, cependant, j'ai très peu pu porter les boxers, et n'ai pas pu faire l'expérience de leur tenue à long terme. Des retours de lecteurs font cependant état d'une relative fragilité, ce qui ne serait pas surprenant au vu du choix de matière, car le mérinos supporte mal la friction répétée.
4. RON DORFF
Le boxer Ron Dorff gris, vue de face et de derrière.
Prix : 36€
Une marque que je ne connaissais pas avant de me lancer dans ce comparatif. Ron Dorff est un label qui se revendique comme Franco-Suédois. Son concept : des vêtements aux allures sportswear, mais haut de gamme, de qualité et au look soigné. Et forcément, une marque qui mise sur les vêtements sportifs a tout intérêt à avoir une ligne de sous-vêtements bien développés. Leur réputation m'avait été vantée par Paul, qui travaillait dans notre boutique parisienne rue Comines. Faisait confiance à son discernement, j'ai donc intégré la marque au test, en choisissant leur boxer en gris chiné et en kaki clair.
TOUCHER ET MAIN DE LA MATIÈRE
La matière du boxer Ron Dorff gris, vu de près. Pour le coup, le coloris chiné et sa version vert kaki semblent correspondre à la même référence de coton et de tricot, leur toucher étant virtuellement identique.
7,5/10 pour les deux modèles (coton 95%, élasthane 5%)
Le coton est bon, meilleur que ce que vous avez en entrée de gamme, mais sans être superlatif pour autant. On est selon moi dans la "norme" de ce qu'on est en droit d'attendre sur cette gamme de prix. Côté épaisseur, c'est le poids moyen typique des boxers en coton, adapté à la plupart des saisons sauf aux jours les plus chauds.
ASPECT GLOBAL ET FINITIONS
Le boxer Ron Dorff gris, vu à l'envers. La ceinture est particulièrement propre dans sa réalisation, et les coutures intérieures également.
8,5/10 Particulièrement bien fini, et pratiquement rien qui dépasse ! Les finitions sont plus que propres. J'apprécie également l'étiquette montée avec grande discrétion, car c'est un point qui fait souvent tâche sur la plupart des boxers, et dans toutes les gammes de prix.
DESIGN (GOOD)
J'ai un vrai faible pour ce genre de modèles à la ceinture plus compacte, réalisée dans la même matière que le reste du boxer, car j'aime l'aspect épuré qui en résulte. Comme vous l'avez compris, j'aime aussi les petites ganses en bas de jambe, qui sont un atout tant esthétique que pratique.
Et petite touche finale : la marque signe la plupart de ses vêtements avec deux oeillets ronds, qui sont ici cousus avec un fil ton sur ton. Une façon discrète mais efficace de se distinguer sans pour autant en faire trop. Autant je ne suis pas fan du logo de Seagale, autant ces deux petits ronds sont bien amenés ici.
L'autre bonne surprise, c'est aussi la présence de ce coloris kaki, qui sort un peu de l'éternel combo bleu, gris, noir, blanc, rouge, sans tomber dans des couleurs trop compliquées à porter.
Ici, les fameux oeillets signature de Ron Dorff (la photo a été prise sur l'envers, ce qui explique les petits fils qui dépassent. C'est d'ailleurs le seul endroit où c'est le cas sur tout le boxer) Etrangement, le modèle gris était un peu mieux fini sur ce point, car rien ne dépassait. Les aléas de la production...
Bref, si l'on considère qu'il est possible de parler d'un design "minimaliste" réussi sur un boxer, ce sont en ces termes que je qualifierais celui-ci.
TEST AU PORTÉ
Le boxer porté par le mannequin de la marque (sacrément costaud, au demeurant). La coupe de hauteur moyenne devrait convenir à la pluaprt des morphologies. Notez que les ganses de bas de jambe tiennent bien le boxer sur les cuisses pourtant volumineuses du modèle.
Ca taille vraiment très, très petit ! Suite aux bons conseils de la marque, j'ai choisi une taille L, alors que je fais habituellement entre un S et un M selon les modèles. Ce n'est pas tant le tour de taille qui est très étroit, que le bas de cuisse qui est particulièrement resserré par sa ganse.
Il en résulte cependant un confort surprenant : les fessiers sont épousés sans pour autant y mette de tension, la taille est laissée libre de toute pression excessive de l'élastique, mais le boxer ne remonte pas grâce à cette cuisse plus serrée que de coutume. Et visuellement ça rend bien aussi.
Le mélange coton stretch est d'une souplesse normale pour ce type de boxer, si ce n'est légèrement supérieure. On sent donc assez peu le boxer une fois porté.
La coupe est de longueur intermédiaire, ce qui devrait convenir à la plupart des morphologies.
TEST APRÈS TROIS LAVAGES (GOOD)
Peu voire pas de perte de douceur, et ce sur les deux modèles ! Ce coton s'en tire sans problème.
LIEU DE CONFECTION ET PRIX (OK)
Fait au Portugal, pour 36€ l'unité. Comme on l'a dit pour Sunspel, c'est honnête car la confection portugaise est coûteuse, mais ce n'est pas non plus particulièrement compétitif.
L'étiquette du boxer Ron Dorff gris, Made in Portugal. Et oui, c'est un L, il taille vraiment petit...
VERDICT
Un boxer que j'aime beaucoup. On ne peut pas dire que ce soit l'offre la plus compétitive du marché, mais la particularité de sa coupe mêlée à ses choix de design en font un des boxers que j'ai pris le plus de plaisir à porter dans cette gamme de prix.
VERDICT 2020
Ces deux boxers ont été mes véritables coups de cœur du comparatif. Entre leur design élégant, les jolies couleurs, et le confort assuré, je me suis spontanément retrouvé à vouloir les porter en priorité après chaque machine à laver.
Seul bémol, mais pas des moindres : le tissu qui recouvre la ceinture élastique a fini par s'élimer avec le temps, à force de frottements, jusqu'à trouer à différents endroits.
Cependant, je veux bien le leur pardonner parce qu'ils ont été mes préférés sur tout le reste, et que le fait de les avoir portés plus fréquemment a sans doute accéléré le résultat.
7. HANRO
Prix : 36€
Le boxer Hanro, vue de face et de derrière. Je n'aime pas vraiment le design de la ceinture.
Les connaisseurs s'attendaient probablement à ce que cette marque soit présente, car Hanro est une maison historique : créée en Suisse, on retrace les origines de la marque jusqu'à la fin du XIXème siècle, en tant que spécialiste de lingerie pour femme ! Pour ajouter à la légende, la marque se targue d'avoir été le choix de prédilection de grands noms, particulièrement dans le monde du show-business et du cinéma, et ce depuis des décennies : des chanteurs tels que Gainsbourg jusqu'à Dakota Johnson dans 50 Nuances de Grey en passant par Nicole Kidman ou Naomi Campbell.
Bon, tout ça est bien beau, mais vous savez que si nous sommes sensibles à l'histoire chez BonneGueule, ce n'est jamais au détriment de la qualité. Il fallait donc vérifier si celle-ci était à la hauteur du mythe !
TOUCHER ET MAIN DE LA MATIÈRE
Zoom sur la matière du boxer Hanro
9/10 (Coton 93% élasthane 7%) Cette référence chez Hanro s'appelle "Coton Superior", et elle n'a pas usurpé son nom ! De tous les mélanges à base de coton dans cette gamme de prix, c'est celui qui a le plus de douceur et de souplesse, et la main la plus agréable.
Cependant, notez que c'est aussi un poids de matière plus léger. Il est possible que la durabilité à (très) long terme en soit affectée. Mais l'avantage, c'est que ce boxer sera tout à fait portable par temps plus chaud.
ASPECT GLOBAL ET FINITIONS
7/10 La marque brille un peu moins par ses finitions que par sa matière. Rien de choquant, mais ce ne sont pas les plus belles coutures du comparatif, et un ou deux fils dépassent par endroit. On note cependant des coutures avant particulièrement fines et discrètes, ainsi qu'une étiquette très proprement montée, qui tempèrent un peu cette appréciation.
Les finitions du boxer Hanro, retourné sur lui-même.
DESIGN (OK)
Le design a un côté un peu "caleçon" que je n'aime pas trop, car la ceinture comporte une multitude de petits plis du fait d'un excès de matière volontairement laissé par la marque. Je préfère les ceintures plus lisses voire quasi invisibles à l'instar de ce qui a été fait par d'autres marques dans ce comparatif.
Cela dit, l'étiquette de la marque est très belle, et le logo a été intelligemment apposé à l'intérieur de la ceinture, dans un vert sombre qui ressort légèrement, surligné par un liseré faisant le tour de l'élastique. Un bon point pour cette marque pourtant historique, qui aurait pu décider de faire plus ostentatoire. Je salue ce choix de sobriété dans la mise en avant de son nom.
TEST AU PORTÉ
Taille plutôt moyen-petit. Je fais un M dans lequel je ne suis pas excessivement maintenu. Le coton-élasthane, particulièrement doux et souple, donne une plus grande liberté de mouvement que les boxers coton-stretch lambda.
La coupe est courte, ce qui la rend plus indiquée pour les morphologies moyennes à petites, et moins indiquées pour les grands ou les jambes très minces.
Le boxer Hanro, porté par un mannequin. Notez que les petits plis que je mentionnais plus tôt sont un peu moins visibles une fois que le boxer est porté, selon si vous le remplissez bien ou non.
Côté coupe, ce modèle court aurait mieux convenu à une morphologie moins élancée que celle du mannequin.
TEST APRÈS TROIS LAVAGES (GOOD)
Pratiquement aucune perte de douceur par rapport à l'état neuf, voire pas du tout. Tout cela me semble destiné à bien vieillir.
LIEU DE CONFECTION ET PRIX (BAD)
Sur le papier, même histoire que pour les deux marques précédentes : fait au Portugal, vendu 36€. C'est honnête sans être l'affaire du siècle.
Alors pourquoi est-ce que je me fends d'un "bad" ? Parce que j'estime qu'une marque qui s'appelle "Hanro of Switzerland" devrait soit retirer ce suffixe de son nom, soit ne pas avoir délocalisé sa production hors de la suisse. Le Portugal est un très bon pays de confection, mais je trouve que le nom peut induire le client en erreur.
L'étiquette du boxer Hanro, "Made in Portugal".
VERDICT
En dehors de la petite déception causée par la différence entre le lieu de production et les racines de la marque, ce label historique parvient tout de même encore à proposer de très bons boxers simples et efficaces, à un prix plutôt honnête pour son segment de marché. La qualité de leur coton est leur plus grand point fort.
VERDICT 2020
Vraiment, certains modèles ne pouvaient pas être jugés correctement avant d'avoir été portés de nombreuses fois.
Car voyez-vous, si ce boxer fait une excellente première impression, il s'avère doté d'un vilain défaut : le tissu remonte sans arrêt au fil de la journée, et finit par vous rentrer dans la raie, ce qui est fort désagréable.
Le souci provient de cette matière, particulièrement souple et légère, combinée à une certaine générosité aux cuisses, et à la coupe courte.
Comme la coupe est courte, la tension verticale est plus prononcée lorsque vous vous penchez. Et comme l'ouverture sur la cuisse n'a pas de système d'élastique pour l'empêcher de remonter, et qu'elle n'est pas particulièrement serrée non plus, la matière, très souple, a vite fait de s'empaqueter plus haut.
Vraiment dommage, parce que pour le reste, ce boxer a tout ce qu'il faut pour être une valeur sûre au quotidien, particulièrement une matière très agréable.
Je l'ai malgré tout porté un certain nombre de fois, particulièrement en été, puisque les pantalons plus amples tendent à atténuer le problème.
CONCLUSION
Et voilà pour la deuxième partie ! Pas moins de 13 boxers testés sous vos yeux ébahis. Ce ne fut pas de tout repos, croyez-moi !
J'en profite pour répondre à la question qui est probablement sur toutes vos lèvres : est-ce normal qu'il y ait un tel écart de prix entre les boxers d'entrée de gamme et ceux du haut de gamme, alors que les différences concrètes sont plutôt ténues ?
Hé bien... Oui. Car comme pour de nombreux vêtements, y a un pallier à partir duquel vous devez payer "nettement plus" pour avoir "un peu mieux".
Ce coton un peu plus doux ? Il est beaucoup plus cher. Cette confection un peu plus soignée, et réalisée dans un pays plus développé économiquement ? Beaucoup plus chère aussi. Ces quelques petits détails supplémentaires ? Pareil, c'est du temps de plus passé en production.
Et vous verrez dans l'épisode 3, consacré au "très haut de gamme", que plus on monte en gamme, plus ce phénomène s'accentue.
Enfin, pour terminer sur une note tout à fait personnelle, si je devais retenir deux marques qui ont le plus gagné mon affection dans cet épisode, je dirais Ron Dorff, pour son fit surprenant mais très confortable et ses petits oeillets "signature", et Seagale pour son design et sa matière qui sortent du lot. Ces deux marques ont un "X-factor" comme dirait Benoît, un petit quelque chose en plus, pas forcément rationnel, mais qui fait que ça vous plaît et que vous achèterez probablement.
D'un point de vue plus "terre-à-terre" s'il fallait retenir le meilleur rapport qualité/ prix, ce seraient évidemment Asket, qui parvient à proposer le seul boxer au tarif "milieu de gamme" de ce comparatif, avec une qualité qui n'a pas à rougir face à la compétition haut de gamme.
On se retrouve très vite pour l'épisode 3, consacré au très haut de gamme, la crème de la crème en terme de qualité... mais aussi de prix.