Nos nouveaux vêtements pour explorer la nouvelle élégance (présentation de collection - chapitre 1)

Le manteau Scalpay en laine bouillie marron (Présenté par Benoît)

Place à notre tout nouveau manteau où j’avais des exigences très claires :

• un confort absolu,
• et une pièce qui se tient bien, avec de la structure.

Quand vous l’enfilez, je voulais que vous sentiez que c’est une pièce sur laquelle on peut compter, avec une vraie présence sur vos épaules.

Côté silhouette, mon goût portait plutôt sur une allure classique, mais on va y venir…

Tout commence par un accident…

Pour ce manteau, après beaucoup de recherches, on sélectionne une matière, on attend avec fébrilité la première pièce, et… patatras, le prototype arrive avec la matière montée dans le mauvais sens, c’est-à-dire que l’envers du tissu a été monté sur la face extérieure, et vice versa.

Ainsi, nous avons désormais un manteau à fines rayures, ce qui n’était pas prévu. Sauf qu’à y regarder de plus près, on trouve le résultat bien cool.

Et quand les gens du bureau passent devant le prototype et nous disent spontanément “ah c’est cool cette pièce, ça sort quand ?”, on sait qu’on est sur la bonne voie !

On décide donc de garder ce manteau tel quel, et c’est vrai que les rayures apparentes lui donne un sacré charme.

Une laine bouillie qui n’en a pas l’air

Pour trouver cette matière élégante, on s’est tourné avec MTT, notre fournisseur italien très réputé pour ses laines bouillies (”boiled wool” en anglais). La laine bouillie de notre célèbre surchemise Milo, c’est lui !

C’est bien une laine bouillie (ce qui donne un léger stretch mécanique confortable) provenant du fournisseur italien MTT, mais elle est travaillée de manière à ressembler à un drap de laine. C’est un rendu visuel très différent de notre surchemise Milo, elle aussi en laine bouillie.

Quant à la couleur, on a mis "marron" car c'est sa couleur sur le papier mais suivant les associations, ce manteau apparaît plutôt gris ou marron. Loin de nous l'idée de lancer un débat national sur les réseaux sociaux, mais on est nous-mêmes dans le désaccord au sein de l'équipe et personne ne lâche sa position. Alors n'hésitez pas à nous aider à trancher dans les commentaires de cet article !

La coupe, la coupe, et encore la coupe…

Sur ce manteau, je voulais une allure plus classique car elle doit répondre à une obsession que j’ai depuis un moment concernant notre gamme d’outerwear : ce manteau doit être confortable avec un pull épais ou un blazer en dessous.

(Ça paraît bête dit comme ça, mais cela contraste avec des sorties il y a quelques années où certains de nos manteaux étaient à peine plus larges que nos blazers)

Et grâce à cette laine bouillie qui se tient bien, elle donne beaucoup de structures à ce manteau, avec un beau tombé.

Au niveau de l'épaule, on a choisi le meilleur des deux mondes avec un montage semi-raglan. Vu de face, vous avez une épaule classique avec une couture qui part de l'aisselle et qui remonte jusqu'à l'épaule. Et vu de dos, l'épaule est raglan, sans aucune couture

C’est véritablement une coupe très intemporelle, qu’on a voulue agréable à porter aujourd’hui ou dans dix ans.

Les finitions

Pour cet hiver, j’ai voulu monter d’un cran dans les finitions, et assumer mes clins d’œil au vêtement militaire/outdoor.

Vous trouverez donc deux grandes poches en mesh à l’intérieur de ce manteau : on peut y placer des gants par exemple, si vos gants sont humides, ils pourront sécher rapidement grâce au mesh très aéré qui permet à l’humidité de s’évacuer rapidement. C’est une finition que j’ai vue sur une polaire de l’armée américaine.

Vous avez également une poche zippée qui permet de sécuriser vos petits effets personnels, avec du gros-grain en tirette de zip, une finition que je souhaite généraliser car j’aime beaucoup cette matière.

Un dernier mot sur ce manteau

Si vous avez été habitué à nos manteaux ajustés des années précédentes, je vous invite tout particulièrement à essayer ce manteau (encore mieux si vous avez un blazer en dessous) et je vous assure que vous allez vite apprécier le confort et cette allure si particulière d’une couple un peu plus ample !

Le cardigan Lovere en laine mérinos bleu orage (présenté par Michel)

Quand Julien, notre chef de collection, fait sa petite veille de marché, il tombe plusieurs fois sur un gimmick qu’il trouve pas mal du tout : des pièces en maille avec des points de tricots différents entre les manches, l’avant et l’arrière.

L’idée trotte dans sa tête quelque temps, jusqu’à la conception de cette collection pour laquelle il décide de passer à l’acte en développant un cardigan. Plus facile à dire qu’à faire, car il ne s’agit pas de se contenter d’agrémenter des points de tricots au hasard. Il faut pousser le travail plus loin pour que ce cardigan rende vraiment vos tenues différenciantes.

Étape 1 : trouver les bons points de tricot à associer

Mélanger des points de tricots à l’aveugle, ça aurait été comme s’habiller les yeux fermés : bon courage pour que ce soit cohérent à la fin.

L’équipe commence donc par demander à Visconti, notre tricoteur italien, de faire plusieurs essais de tricots sur des échantillons.

Peu importe la couleur à ce stade. L’idée, c’est de se rendre compte quels points de tricots cohabitent bien ensemble. On les met côte à côte et on choisit un trio gagnant. Le voici :

• Un point de riz sur le torse et les bras
• Un petit point de tricot en chevron pour le col et juste au-dessus des bords-côtes
• Un point de tricot en chevron plus gros sur le dos

Étape 2 : trouver une forme différenciante

Là, attention, il y a divergence.

Julien veut un col qui remonte jusqu’en haut, pour marquer la différence de ce cardigan.

Benoît veut un col châle pour ne pas faire trop clivant.

Parfois, il n’y a pas de mauvaise réponse et il faut tout simplement trancher. Ils règlent donc ça dans un échange amiable et professionnel, plus communément appelé bras de fer. Et comme Benoît soulève de la fonte tous les deux jours, votre cardigan aura un col châle. Plus classique, mais plus simple à porter au quotidien.

Pour faire la différence et relever vos tenues, l’équipe a donc plutôt misé sur la coupe : un volume légèrement oversized avec des épaules tombantes.

Ça l’emmène bien loin du cardigan casual chic classique. Et vous pourrez aussi bien le porter avec une chemise en oxford que dans un ensemble plus loose et plus streetwear, avec un t-shirt et des runnings.

Il pèse 750gr pour une taille M. Une belle bête, mais pas trop massif non plus.

Étape 3 : trouver une couleur originale

Comme le jeu de points de tricots et la coupe, on voulait qu’elle vous démarque sans trop sauter aux yeux pour autant. Quelque chose qui reste polyvalent. Et quand on pense polyvalent, dans le vestiaire masculin, on pense au bleu. Une piste qu’on suit le long des catalogues de nos filateurs jusqu’à mettre le doigt sur ce fil bleu orage :

Il change du bleu marine sans être difficile à porter pour autant, avec une teinte bien lumineuse, travaillée par notre filateur italien Tollegno.

Tous les ingrédients sont là pour monter un prototype et comme vous pouvez le voir, ce dernier a mis tout le monde d’accord. Même Benoît et Julien.

Le pull polo Moena en laine peignée grège

Souvenez-vous : vous avez fait un bel accueil à notre pull coton cachemire Arezzo.

Comme moi, vous avez apprécié cette décontraction du col polo mélangée à une matière luxueuse.

Eh bien nous avons continué dans cette voie avec le Moena, qui est 100% en laine du prestigieux fournisseur italien Zegna Baruffa.

Par rapport au Arezzo, nous avons raccourci la gorge, ce “V” juste en dessous du col.

À porter avec un blazer, une surchemise, à même la peau ou avec un tee-shirt en dessous ! C’est la pièce parfaite pour un vestiaire décontracté et élégant.

Les finitions

• 100% laine mérinos du prestigieux fournisseur italien Zegna Baruffa
• manches raglans
• jauge 8 (vs jauge 7 pour notre pull Arezzo), pour un point de tricot plus resserré, avec un fil plus fin.
• 570 g pour une taille M, c’est donc une maille de poids moyen, qui n’est pas un pull fin, mais pas non plus une grosse maille…
• c’est notre habituel point de tricot milano qui lui donne cette jolie texture !
• montage remaillé, pour une construction haut de gamme, propre et nette.

Le henley Asiago en laine peignée gris

Comment adapte-t-on notre henley pour l’hiver ? En remplaçant le coton par de la laine !

Je voulais faire de cette pièce une solide alternative à nos tee-shirts en laine mérinos, un autre base layer taillé pour l’automne et hiver, à porter sous à peu près toutes vos autres pièces ! Surchemise, cardigan, workwear jacket, chemise en denim, pull : faites-vous plaisir !

Avec ce base layer 100% laine, vous avez en plus sur les qualités de laine contre votre peau :

• un séchage plus rapide que du coton,
• des propriétés thermorégulatrices propres à la laine
• et enfin, la laine ne prend pas les odeurs !

Côté finitions :

• 100% laine mérinos du prestigieux fournisseur italien Zegna Baruffa
• poids pour une taille M : 250g, c’est donc une maille fine
• jauge 14, qui va de pair avec le poids du pull
• montage remaillé, pour une construction haut de gamme, propre et nette
• bouton en corozzo, avec une finition ascolite pour une très bonne tenue

La veste Ravello en moleskine de coton rouille

Après la jungle jacket que nous avons sortie il y a 2 ans, cela faisait longtemps que je voulais réutiliser cette forme, à la fois très fonctionnelle, élégante, et intemporelle.

Le but était d’avoir une veste parfaitement taillée pour la demi-saison, avec de nombreuses possibilités de layering.

C’est vraiment une pièce très pratique en voyage, car ses nombreuses poches permettent d’organiser et de compartimenter vos effets personnels.

Et son design intemporel, avec un col qui se porte très bien avec des chemises, lui permet aussi de s’insérer sans problème dans une tenue pour aller dans un beau restaurant, contrairement à un blazer que je rechigne toujours un peu à emporter en voyage.

C’est donc une vraie pièce couteau-suisse, à porter dans de multiples occasions et dans de multiples tenues.

Et justement, pour avoir une pièce à emporter partout, qui se patine joliment avec le temps, il fallait un tissu qui a largement fait ses preuves dans le workwear : la moleskine.

Une moleskine tissée en Italie

Les plus attentifs auront repéré que ce n’est pas la première fois que nous utilisons de la moleskine. Ce fut le cas pour le blouson Spencer il y a deux ans.

Pourquoi de la moleskine ?

Avant tout, quelques mots sur l’étymologie de moleskine. C’est très simple : son aspect duveteux rappelle la peau (=skin) d’une taupe (=mole). “Mole skin” qui devient moleskine ! Pas besoin de chercher plus loin parfois?

La moleskine est un tissu utilisé depuis très longtemps dans le vêtement de travail grâce à ses indéniables qualités :

• son aspect duveteux apporte un petit supplément d’isolation thermique par rapport à une toile de coton classique… et un toucher fort agréable,
• la densité de son tissage lui donne un bon pouvoir coupe-vent,
• c’est un tissu qui s’entretient facilement, un aspect bien pratique pour des métiers manuels,
• contrairement à des toiles de coton qui peuvent bien raides, la moleskine est un tissu souple et confortable,
• et surtout, c’était, à l’époque, un tissu durable, une caractéristique évidemment indispensable pour un vêtement de travail !

Ce tissu très polyvalent et résistant a donc été utilisé pour de nombreux usages : du vêtement de travail en France (et pour une variété de métiers très différents), jusqu’à un essai pour de l’uniforme militaire en Allemagne, en passant par le vêtement de chasse britannique.

Comment se comporte ce tissu face à la pluie ?

On m’a déjà posé la question en amont, donc je vais y répondre. Ce n’est pas du Ventile, ce n’est pas un tissu avec une membrane ou un traitement déperlant (donc oui, c’est un tissu PFC free :).

Donc il n’est pas imperméable à la pluie, mais son tissage serré et duveteux lui ajoute quand même un peu plus de déperlance qu’un canevas de coton par exemple.

Et si ce tissu est bien mouillé, il y a un processus d’une très grande complexité pour le faire sécher : le laisser à l’air libre (je plaisante).

Une mise au point semée d’embûches...

Mais le développement de cette veste n’a pas été de tout repos, car l’épaisseur du tissu posait quelques problèmes pour le visuel des poches. On a donc essayé plusieurs systèmes de fermetures, notamment avec des boutons :

Mais les épaisseurs de tissus étaient compliquées à gérer, les volumes des poches ne rendaient pas bien, et surtout ce n’était pas très pratique à l’usage.

On est donc repartis sur des boutons à pression.

5 poches pour gouverner vos effets personnels

Cette veste comporte 5 poches :

- 4 poches sur l'avant, à rabats et boutons pression. Comme sur toute jungle jacket qui se respecte, les 2 poches du haut sont légèrement inclinées

- 1 poche à l'intérieur, du côté droit au porter, pour ranger un téléphone ou un porte-cartes

Pourquoi cette couleur rouille ?

La garde-robe hivernale BonneGueule étant déjà bien complète dans les tons beiges, terre, olive et bleus, j’avais envie d’avoir une couleur plus originale et plus chaude, tout en restant dans des tons automnaux.

On est donc partis dans la lignée des teintes terracotta/terre cuite utilisées en été, mais en l’adaptant pour l’automne, avec une couleur qui, je l’espère, évoquera les teintes chaudes et chatoyantes des feuilles automnales tombant lentement vers le sol, comme de délicates aquarelles de saison.

C’est aussi une couleur qui se marie très facilement avec les grandes couleurs d’une garde-robe masculine : bleu, beige, olive et gris.

Bref, le meilleur cadeau que vous puissiez me faire, c’est de porter cette veste sans trop vous poser de questions !

La chemise Narita en coton cardé grège

À mi-chemin entre le polo shirt et la chemise, j’avais envie d’une pièce qui joue sur plusieurs tableaux. On a donc choisi une forme popover, qui s'enfile par la tête, et avec une gorge à 4 boutons.

C’est un très beau 100% coton, spécialement développé pour nous par un tisseur portugais. Mais pas question d’avoir un tissu tout simple. J’avais envie de décliner en chemise une couleur hivernale que j’aime beaucoup : le grège.

C’est une teinte que nous avons beaucoup travaillé en outerwear, en maille, et en pantalon, et cette chemise s’inscrit dans cette continuité.

Et pour ajouter encore plus d’âme à ce tissu, nous avons choisi un tissu à micro chevrons, très subtils.

Le tissu est légèrement duveteux, presque comme une flanelle, elle est donc très agréable à porter.

Justement, pour les possibilités de ports, elle s’intègre évidemment très bien dans des tenues décontractées grâce à sa forme polo et à sa poche plaquée, mais donnez-lui également sa chance dans des tenues plus habillées : avec un blazer, une belle surchemise en laine, ou même un cardigan bien épais.

Côté finitions, on retrouve nos habituels boutons en nacre ainsi que notre fameux col button down caché, pour avoir une belle tenue en toutes circonstances.

Le pantalon Paris en laine et coton beige

L’an dernier vous avez absolument adoré notre pantalon Bergame, grâce à cette coupe à mi-chemin entre l’ajusté et la coupe droite.

Pour beaucoup d’entre vous, ce fit a été l’occasion d’aller plus loin dans votre garde-robe et de vous essayer à des volumes différents.

Je n’avais donc qu’une hâte : décliner ce fit dans un autre tissu.

Je voulais un pantalon avec de la tenue, une main un peu vintage qui se tient bien.

Et comme d’habitude, tout commence par le tissu…

Un beau mélange italien de laine et de coton

Le tissu est composé 62% laine, 38% coton vient de Duemilagori, un fournisseur italien qui file et tisse en Italie.

Sa particularité, c’est qu’il est avant tout un tissu d’outerwear pour des trenchs et des pardessus.

Mais quand on a fait l’essai sur un pantalon, on trouvait que le rendu final était exactement ce qu’il fallait, avec une belle texture de ce twill.

Ce mélange de laine et de coton est parfait pour un pantalon :

• la laine apporte cette main luxueuse et ce beau drapé
• tandis que le coton donne du confort à même la peau et de la douceur.

Cela permet d’avoir un tissu avec très beau tombé fluide, qui habille à merveille la coupe du pantalon Bergame. Pour moi il est parfaitement à la croisée des chemins entre un pantalon habillé en laine et un chino en coton plus décontracté.

Enfin, nous faisons une petite expérimentation : il y a un système de serrage interne pour ajuster le pantalon à votre taille si vous avez quelques variations de poids. C’est un système inspiré d’un pantalon militaire, et que Matthias, notre responsable communauté, a aussi testé sur ses pantalons de pompier.

Une coupe que vous aimez déjà

Entrons un peu plus dans les détails !

L’ouverture de jambe est de 20,6 cm pour une taille 48, ce qui est un super compromis entre une silhouette classique, intemporelle et un volume aisé à s’approprier.

Quant à la fourche, elle est de 43cm à l’arrière et 32cm à l’avant (hauteur de ceinture incluse), toujours pour une taille 48, pour ceux qui aiment une taille plus haute.

Je vous invite à lire le guide la taille haute de Jordan pour ceux qui veulent comparer et creuser le sujet !

Comment vous procurer notre nouvelle collection ?

Vous pourrez la retrouver dès maintenant sur notre e-shop et en boutique.

On vous la présentera aussi en live le même jour à 18h sur notre compte Instagram. Vous pourrez ainsi nous poser toutes vos questions en direct.

En attendant, n’hésitez pas à nous partager votre avis et vos questions dans les commentaires ci-dessous !