Les tenues de notre équipe pour le réveillon de Noël

Pour reprendre les mots de Jordan : “on ne choisit pas notre famille. Mais on peut choisir les vêtements qu’on met pour aller la voir et c’est déjà pas mal.”

Malgré tout, choisir sa tenue pour Noël n’est pas toujours une mince affaire, donc on s’est dit avec l'équipe qu’on vous proposerait quelques inspirations.

Quand il fait nuit, j’aime m’habiller de sombre. Comme si la nuit elle-même m’habillait. Non je ne suis pas soûl.

J’ai toujours du mal à mettre des couleurs vives en fin de journée. Je me dis que le sombre correspond mieux à l’intimité du soir. Et d’autant plus si je me rends à un événement, ce qui n’arrive pas tous les jours.

Cette tenue ne change pas vraiment de ce que je pourrais porter un autre soir que le réveillon d’ailleurs. Et c’est dommage !

Ceci est mon auto-critique : en sortant du film Napoléon, je me suis dit que c’était quand même quelque chose quand on avait des tenues d’apparat selon les événements auxquels on assistait. Ça vous sortait de votre quotidien et ensemble, avec toutes les personnes qui se trouvaient dans la pièce à ce moment-là, eux-mêmes habillés comme jamais ils n’étaient habillés dans la vie de tous les jours, il se passait quelque chose.

Par le vêtement, on communiquait le côté exceptionnel de l’instant, son côté délicieusement éphémère.

Alors que David, lui…

Oui, j'ai choisi la couleur !

À la base, je voulais vous proposer une tenue avec un pull à motif fair isle et un pantalon en velours.

Puis je me suis souvenu que j'avais ce smoking. Est-ce que je vais vraiment passer Noël ainsi ? Peut-être pas. Mais j'aime cette idée : avoir des tenues spéciales, pour les occasions qui comptent.

J'aime ce smoking et je veux le faire vivre, trouver les occasions de le portez. De même, si vous aimez les belles tenues habillées, arborez-les fièrement.

Anniversaire ? Smoking. Jubilé ? Smoking. Soirée techno ? Smoking. Noël ? Smo-king !

La pièce la plus remarquable est bien évidemment cette veste en velours moutarde à col châle. Une veste de fumoir que ça s'appelle, il paraît. Pour le reste, je fais sobre, et au plus proche du smoking classique, avec donc une chemise blanche à plastrons et poignets mousquetaires, un noeud papillon noir, un pantalon noir à galon de soie sur le côté et des mocassins noirs.

Au niveau des détails, j'ai choisi de porter ma bague pour apporter un petit quelque chose en plus. Elle est argentée et rappel le mors (la barrette) sur les mocassins.

À mon sens, il y a deux types de personne au réveillon de Noël : celles qui vont traîner avec un pull de Noël ou un hoodie pour une silhouette décontractée ; et celles qui vont choisir un ensemble plus élégant, voire sartorial. Dans le deuxième cas, ce serait dommage de retrouver son costume taché parce qu’il aurait décidé de boire à votre place ce verre de trop.

Pour ce Noël, je ne me voyais pas sans col roulé. Cela va faire deux ans de suite que j’en porte, je ne vais pas casser ce début de série (jamais deux sans trois, comme on dit). J’ai choisi celui-là pour son aspect à la fois chic et décontracté, avec un tricot texturé et son joli mouchetage donegal.

Cependant, je ne veux pas seulement me contenter d’un pull : je tiens à faire bonne impression auprès de la belle famille. Il me faut une pièce élégante pour cette occasion. J’ai donc choisi ce blazer pour rendre la tenue plus remarquable. Je pensais à en mettre un plus sombre de chez Jonas & Cie, mais après seulement deux ans de bons et loyaux services (et seulement deux ports…), le blazer est devenu bien trop petit pour moi aujourd’hui. J’ai pu heureusement emprunter celui-là au bureau.

Le choix du pantalon fut plus laborieux : je pensais mettre un jean brut pour contraster réellement avec l’élégance du haut, mais finalement le choix s’est arrêté sur ce chino camel. Il se lie facilement avec le reste de la tenue, et fait une belle transition avec les bottines.

L’association du beige avec le gris du pull et le bleu de la veste donne une certaine harmonie.

Pour ce qui est des chaussures, je choisis des bottines noires mais elles ont deux petits soucis selon moi :

• le noir des bottines tranche assez fortement avec le reste de la tenue. Du marron aurait été plus adéquat pour s’accorder avec les tonalités plus claires des autres pièces ;
• j’aurais préféré des mocassins, mais je n’en n’ai toujours pas… Promis, j’en achète bientôt pour faire pleinement partie de l’équipe édito. Il paraît que c’est un rite de passage.

Venant de chez R.M. Williams, des boots incarnent non seulement un morceau d'histoire australienne, mais aussi une part de la mienne. Cette marque a réussi le tour de force de débuter dans le workwear pour évoluer vers une esthétique plus élégante.

Entre polonais, on sort rarement le blazer aux repas de famille. Historiquement, cela nous permettait de libérer nos épaules de toute contrainte, pour mieux lever notre verre de jus de pomme de terre et trinquer (source : Le Gorafi Histoire, 2023).

La plupart des réveillons, je n’en fais qu’à ma tête et je suis aveuglement mon envie de costume. Mais cette année, je retourne ma veste avec cette surchemise popover de chez Schnayderman's (152 points au Scrabble). Pour son originalité, son élégance décontractée et parce que je l’aime. Pour la petite histoire, c’est un size up que j’ai fait raccourcir pour donner cette coupe boxy traficotée.

En-dessous, je me suis dit qu’un col roulé donnerait une superposition intéressante. J’hésitais entre écru et bordeaux. Ces deux couleurs fonctionnent à merveille avec du marron mais le bordeaux (modèle Pietro de notre marque BonneGueule) a gagné : plus sombre, il s’inscrit mieux dans la continuité du pantalon noir. Plus rouge, il s’inscrit dans celle du motif pied de poule, dont une partie est orangée. Pour le plaisir, j’ai ajouté une chaine dorée.

Le pantalon (vintage) et les souliers (Velasca) noirs posent une base de couleur neutre, plutôt chic sans trop en faire, tout en caressant timidement mon rêve de pouvoir entrer au Berghain un jour (je crois qu’on n’y est toujours pas).

Pour ce Noël, j’ai voulu mettre en avant le goût de la texture si cher à BonneGueule.

On commence par le Toso et sa couleur sable qui me rappelle celle d’un… sablé de bûche de Noël ! Blague, à part c’est une couleur chaude que j’aime beaucoup, et qui va très bien avec la couleur de mes mocassins Alden, achetés à une époque où l’inflation n’était pas ce qu’elle était.

Et en blazer, j’ai le Bellagio, dont la texture fait écho à celle du Toso, mais dans un très beau bleu.

Pour lier ces deux vêtements ensemble, rien ne vaut une bonne vieille chemise blanche. J’aurai pu prendre la Volpaia, mais la texture légèrement duveteuse de la Jodoga, ainsi que son col boutonné un peu plus décontracté m’ont appelé cette fois-ci !