5 chemises dont les petits détails font de grandes différences

Pour rappel, nous avons deux coupes de chemises :

• Une coupe pour les chemises plus habillées, destinée à être portée rentrée dans le pantalon, et “normalement ajustée”. C'est ce volume que vous trouvez sur notre chemise Volpaia et sur nos prochaines chemises habillées à venir en mars.
• Une coupe pour nos modèles casual, inaugurée l’an dernier avec la Sagano, un peu plus spacieuse que la Volpaia au niveau de la poitrine et du cintrage, mais sans pour autant tomber dans une coupe dite “boxy” ou très droite. Vous avez fait un très bel accueil à cette coupe !

Pour cette saison, nous avons fait un gros travail sur l’emmanchure, où certains avaient une sensation d’étroitesse à l’épaule en levant les bras.

Elle a été redessinée pour qu’elle soit bien plus confortable, et ce quelle que soit la coupe. Les petits détails qui font la différence commencent ici.

Voilà l’une de mes chemises préférées !

Je suis un grand fan des chemises western, car elles ont le pouvoir d'apporter instantanément du style à n'importe quelle tenue.

• Une tenue habillée ? Aucun problème, une chemise western se glisse à merveille sous un costume
• Une tenue décontractée ? C’est le terrain de jeu d’une chemise western, parfaitement à l’aise avec des fatigue pants kaki et autre pantalons avec de l’ampleur

Peu de vêtements peuvent rivaliser avec une telle capacité à naviguer entre différents styles.

La chemise western est pour moi le summum de la polyvalence, et je suis déterminé à en faire un élément essentiel de la garde-robe BonneGueule.

Au niveau de la couleur, pour avoir une ambiance vraiment estivale, je voulais un bleu clair qui tire vers le bleu ciel, afin de mettre en avant le délavage de la matière, et de la porter facilement avec des tons sable ou encore plus clairs, comme de l’écru.

Côté provenance, c’est un tissu qui est filé et tissé en Italie, chez Berto, en coton GOTS. Avec Candiani, c’est l’autre célèbre fournisseur du denim “made in Italy”.

Sur ce modèle, les fils de couture sont ton sur ton, pour ne pas brouiller les lignes. Je ne m’interdis évidemment pas d’utiliser des fils contrastés à l’avenir, mais sur ce modèle, je voulais un aspect contemporain.

Quant à l’épaisseur, il s’agit d’un denim 8,5 oz, donc un poids léger parfaitement adapté à de la chemise casual. C’est un poids de tissu qui permet aussi d’utiliser cette chemise comme une surchemise !

Nous avons aussi beaucoup travaillé les poches, pour donner plus de personnalité à cette chemise. Elles sont asymétriques, comme certains modèles de chemises western vintage, et paradoxalement, je trouve que cela donne un côté plus moderne et racé à ce design.

Les empiècements des épaules ont été dessinés dans ce sens également, et si vous regardez bien, vous remarquerez que sa forme reprend les dimensions des poches poitrines, afin d’ajouter une harmonie entre les lignes.

Parfois, on a envie de mettre le paquet avec une tenue qu’on a préparée comme un plan d’attaque la veille, avec les combos de motifs et de couleurs dont on est le plus fier.

Parfois, on veut juste faire simple. Attraper deux vêtements qu’on aime, qui iront forcément ensemble et partir de chez soi sans se prendre la tête. C’est dans ces moments que les basiques sont rassurants, mais ça ne veut pas dire que notre tenue doit être plus ennuyante ces jours-là. On peut très bien se sentir beau et stylé dans une tenue simple. En ne portant que des classiques du vestiaire, mais dont les matières font leur petit effet.

Nous avons choisi ce chambray japonais pour ça : il dégage une simplicité et une décontraction qui rendent la chemise rassurante et facile à porter. En même temps, quand on s’en approche, sa texture créée un petit “effet waouh” en nous.

Elle nous rappelle pourquoi on aime autant le travail des tisserands japonais : plutôt que de la texture pour faire de la texture, ils arrivent toujours à créer une certaine poésie dans les détails. C’est discret. On n’a pas l’impression d’en faire des tonnes en portant leurs étoffes mais quand nos regards s’attardent dessus, on découvre toute une richesse.

Ici, on voit d’abord les petits fils qui dépassent de manière irrégulière, comme si le tissu était accidenté. Et quand on regarde de plus près, on voit que les petites stries offrent un grain très varié. Ces reliefs aléatoires donnent beaucoup de naturel à sa beauté, qui dégage quelque chose de presque artisanal.

Pour nous, ce genre de détail fait toute la différence entre une chemise en chambray et une autre. On tire encore notre chapeau à la maison Maruwa, qui existe depuis 1934 et qui réussit toujours aussi bien à trouver l’équilibre dans ses textures.

Si on veut qu’une chemise soit simple à porter, il faut aussi qu’elle soit agréable. Sinon, elle ne serait pas si rassurante que ça. Et c’est justement ça qui nous a plu avec cette étoffe : sa douceur et sa souplesse. Beaucoup de chambrays ont une main plutôt craquelante, qui se rapproche plutôt du denim. Celui-ci est surprenamment souple, un vrai voile qui se pose sur nous quand on le porte.

La chemise à col boutonné est cool.

Elle a été inventée par les joueurs de polo anglais durant la seconde partie du 19ème siècle, afin d’éviter que le col de leur chemise ne les gêne durant leurs parties endiablées.

Mais c’est un américain qui les a rendues accessibles au plus grand nombre : John E. Brooks, en voyage au Royaume-Uni, a vu ces chemises lors d’un match de polo et les a tout de suite appréciées. Il est donc rentré chez lui et a commencé la confection de ces chemises boutonnées dans l’atelier familial en 1896.

C’était le début d’une révolution.

Au fil des décennies qui ont suivi, elle a été assez largement adoptée par les étudiants de l’Ivy League et des célébrités comme Fred Astaire, Miles Davis, Gianni Agnelli ou encore John F. Kennedy (rien que ça).

Toutes ces personnes l’ont adoptée pour le confort et la souplesse de son col et ses poignets, non doublés mais aussi pour son joli roulé de col, légèrement ondulant, lui conférant une pointe de décontraction appréciable.

Ce sont ces mêmes raisons qui la rendent toujours autant d’actualité aujourd’hui.

Nous revisitons la chemise à col boutonné avec la Calvi, disponible dans trois coloris et deux matières aussi singulières que texturées.

Vous voyez sûrement ce qu’est l’oxford. Mais connaisisez-vous son histoire ?

Eh bien, figurez-vous que moi non plus.

Ce tissu a été inventé au 19ème siècle par un tisserand écossais. Le nom est inspiré de la fameuse université britannique Oxford.

Sa particularité vient de son armure dite nattée qui alterne deux fils de chaîne (à la verticale) colorés et de deux fils de trame (à l’horizontale) blancs.

Le résultat : une texture granuleuse bien reconnaissable, mais aussi des propriétés très appréciables. En effet, ce tissu est à la fois résistant, respirant et peu froissable.

Nos chemises Calvi blanche et rose rendent hommage à la riche histoire de l’OCBD (”Oxford Cloth Button Down”), avec bien entendu une matière comme on les aime chez BonneGueule.

En vous approchant, vous apercevrez une texture double : en plus de la granularité caractéristique de l’oxford, vous remarquerez que cette étoffe est parsemée de petites stries horizontales.

Il s’agit d’un effet flammé (ou "slub" en anglais). On l’obtient en utilisant un fil que l’on file intentionnellement avec des irrégularités dans son épaisseur.

On tisse ensuite le tissu avec ce fil irrégulier sur la trame (à l’horizontale) et un fil régulier sur la chaîne (à la verticale) pour obtenir ce résultat.

Et si vous vous demandez pourquoi on utilise le terme “flammé”, c’est simplement car son aspect fait penser à des petites flammes.🔥

On n’a pas encore parlé de composition. Vous pensiez que c’était un 100% coton ici ? Détrompez-vous. Pour accueillir la saison printanière de la plus belle des manières, nous avons sélectionné ce tissu composé de :

• 55% coton pour la douceur et la stabilité
• 45% chanvre pour la légèreté et une respirabilité optimale

Pour rappel, le chanvre a des propriétés similaires à celles du lin. C’est une fibre très respirante, thermorégulante, respirante et très stable. Et il a un avantage certain par rapport au lin : il se froisse peu.

Nous nous sommes fournis chez le tisserand portugais Somelos avec qui nous travaillons depuis 2023 et la sortie de notre chemise Ofir.

Au niveau des coloris, on a bien sûr pensé à l’indispensable version blanche.

Et pour varier les plaisirs, on a déniché ce très joli rose pâle qui viendra apporter une touche colorée à vos tenues pour la belle saison. Le rose se porte très facilement avec du bleu, du noir, du blanc, du gris, du vert et du marron, entre autres.

La chemise Calvi se décline aussi dans ce tissu blanc à rayures vertes.

D’ailleurs, les rayures ne sont pas que vertes. Regardez d’un peu plus près : elles sont vertes avec une pointe de marron sur les extrémités.

Les rayures sont assez espacées, plus que sur les chemises rayées plus traditionnelles et “business”, pour un rendu plus décontracté.

Tout comme sur les modèles blanc et rose, la matière est aussi flammée. Vous avez donc ici aussi une double texture : les rayures verticales d’un côté, et les stries horizontales de l’autre.

La composition n’est pas non plus 100% coton mais 85% coton et 15% lin, pour une plus grand fraîcheur. C’est une chemise assez légère et fluide, avec un beau drapé, parfaite pour le retour des beaux jours.

Nous avons sourcé cette étoffe au Japon, chez Takiyho. L’entreprise existe depuis 1751 et était initialement spécialisée dans le commerce de kimono traditionnels japonais (ça ne s’invente pas).

Mon conseil de style est simple ici : portez cette chemise comme si elle était blanche.

Portez-la soit en camaïeu avec des pièces aux tons plus clairs et neutres (écru, taupe), soit en contraste avec des coloris plus francs (coyote, bleu marine, marron).

Autre idée de style : et si vous essayiez de porter cette chemise sous un hoodie, pour un esprit sportswear chic ?

J’ajoute un dernier élément avant de lâcher la plume : la poche poitrine est découpée et cousue de manière à ce que les rayures soient bien alignées avec le reste de la chemise. On appelle ça le “pattern matching” et c’est un détail apprécié des puristes (comme vous qui nous suivez et nous lisez).