Mes 5 bonnes résolutions vestimentaires pour 2023 - Nawal

Mes 5 bonnes résolutions vestimentaires pour 2023 - Nawal
Alors que démarre 2023, l'heure est venue de faire le point sur ma garde-robe, mon style et ma consommation. Mon objectif ? Améliorer, encore et toujours, mon rapport au vêtement. Voici mes bonnes résolutions mode pour cette nouvelle année.

En 2023, j'arrête de me mentir à moi-même. Non, je ne vais pas me mettre au sport, arrêter de faire traîner ma vaisselle dans l'évier, lire plus de romans et boire moins de vin rouge. Chaque année, c'est la même chose : je me fais des promesses que je n'arriverai jamais à tenir et je finis par m'auto-décevoir.

Ce genre de bonnes résolutions censées changer les mauvaises habitudes du quotidien, ça marche peut-être chez les autres, mais pas pour moi. Les seules en lesquelles je crois réellement, ce sont celles qui touchent à mon rapport au vêtement. Sûrement parce que je constate un vrai lien entre mon bien-être et ma façon de m'habiller. Ce qui est loin d'être le cas du sport et de la vaisselle.

Chaque nouvelle année est pour moi l'occasion de faire le point sur ma garde-robe, mon style et ma consommation. Et dans l'idée d'être en constante amélioration, je me fais systématiquement une liste d'intentions mode qui me guident pour les mois à venir. Laissez-moi vous la partager - qui sait, peut-être pourra-t-elle vous inspirer ?

1 - Continuer à acheter moins et à faire du vide

Cela va bientôt faire cinq ans que j’ai décidé d’arrêter la fast-fashion. Après voir passé des années à acheter tout ce que l'industrie textile a fait de pire en terme de fringues jetables, j'ai dit stop. Je me suis sevrée en me focalisant sur mon amour du vintage et de la seconde-main, ainsi qu'en me tournant vers des marques durables et engagées. Et si au début, transformer mes habitudes de consommation m'a été quelque peu compliqué, aujourd'hui, cela ne me demande plus aucun effort. Ignorer les vitrines de Zara ? Ne plus commander sur ASOS ? Boycotter le Black Friday ? Pfff, les doigts dans le nez.

Mais arrêter la fast-fashion ne suffit pas : je dois aussi apprendre à dé-consommer, afin de désengorger ma garde-robe pleine à craquer. Pour cela, je dois :

- acheter beaucoup moins, même en seconde-main ou en neuf éco-responsable

- me séparer de tout ce que je ne porte pas... et même des pièces auxquelles je suis attachée émotionnellement (cela concerne surtout mes vêtements vintage, que je vois comme des trésors à collectionner)

Je dois reconnaître que sur ce point, je suis assez fière de mon bilan 2022. J'ai acheté beaucoup moins de choses que les années précédentes et j'ai surtout investi dans des grosses pièces de belles qualité. En parallèle, grâce à Vinted mais aussi à une journée entière de vide-dressing avec une amie, j'ai vendu énormément de pièces. J'ai également fait un don plutôt conséquent à l'association OXFAM. Résultat : j'ai plus de vêtements qui ont quitté mon dressing que de vêtements qui l'ont intégré.

En 2023, j'ai bien prévu de continuer sur cette lancée : acheter encore moins, vendre et donner ce que je ne porte pas assez ou plus du tout. Libérer de l'espace dans mon dressing mais aussi dans mon esprit.

Des lectures que je vous recommande si vous souhaitez vous pencher sur le sujet de la mode. responsable et des désastres liés à la fast-fashion :

  • Le livre noir de la mode - Audrey Millet
  • Le guide pratique de la mode responsable- Fanny Enjolras-Galitzine & Morgane Leprince
  • La Bible du Vintage - The GoodGoods
  • Une mode éthique est-elle possible? - Majdouline Sbai

2 - Garder mon dressing rangé et organisé

Ahah. Ahahaha. Sacré sujet. Je ne suis pas bordélique, vous savez. Je possède JUSTE beaucoup de vêtements. Et parfois (souvent, toujours), à l'issue d'une session de "olala j'ai rien à me mettre - et si je sortais tout et faisais des piles de fringues jusqu'à avoir une illumination divine?", je ne prends pas le temps de tout re-ranger dans ma penderie.

Or, vous savez ce qui est chouette, quand tout est bien rangé et organisé dans un dressing ? On s'habille plus vite, car tout est visible et à portée de main. On s'habille mieux, aussi, car avoir une vision globale de tout ce qu'on possède permet de visualiser différentes combinaisons de tenues potentielles.

Je ne suis pas à plaindre : j'ai ce que les Américains appellent un "walk-in closet". Une pièce entière dédiée à mon dressing, avec tous mes manteaux, vestes, robes, chemisiers et blouses sur cintre, des tiroirs pour mes t-shirts et jupes, des étagères pour mes pulls et pantalons, plein de place pour mes chaussures, des rangements dédiés pour mes accessoires et un espace complet pour ma collection de sacs.

Je n'ai donc aucune excuse pour que mon dressing ne soit pas rangé. Tout est fait pour qu'il le soit. Je n'ai pas d'explication valable, si ce n'est que j'ai une capacité phénoménale à me laisser déborder par le quotidien et que ma garde-robe est la première à en pâtir. En 2023, c'est fini. Et même que tout sera trié par couleurs. Je m'y engage.

3 - Travailler ma palette de couleurs

C'est un sujet qui m'obsède : le lien entre style et colorimétrie. C'est un concept auquel je me suis intéressée fin 2021 et que j'ai commencé à mettre en application courant 2022. Le pouvoir des couleurs à travers nos vêtements me fascine complètement - non pas dans un sens symbolique, magique ou énergétique ou n'importe quel autre mot qui se termine par -ique. Mais plutôt quant à la manière d'utiliser les couleurs pour être la meilleure version de soi-même d'un point de vue esthétique - ce qui joue forcément sur la confiance en soi par la suite.

Dans les grandes lignes, je me suis demandé :

  • Quelles couleurs et teintes me vont le mieux physiquement ?
  • Quelles sont celles qui me correspondent le mieux en terme de style ?
  • Comment puis-je faire en sorte de m'habiller plus rapidement et efficacement en ayant une garde-robe harmonieuse ?

Moi qui avait tendance à acheter pas mal de vêtements dans des coloris pastel, je me suis rendue compte que ça ne m'allait pas spécialement au teint. Je trouve également que cela renvoie une image enfantine et douce que je ne cherche pas particulièrement à transmettre à travers mon style. A l'inverse, les couleurs chaudes telles que le jaune safran, le rouille, le terracotta ou encore le vert olive me parlent beaucoup plus.

palette couleurs

Ma palette de couleurs idéale

J'ai donc commencé à me séparer des pièces qui n'entrent plus dans ma palette idéale et à investir dans celles qui me font me sentir bien.

En 2023, j'ai envie de pousser encore plus loin en réussissant à me séparer définitivement des pièces les plus éloignées de ma colorimétrie. Je pense notamment à une veste en fausse fourrure rose fluo à laquelle je m'accroche désespérément alors qu'elle me fait des cernes pas possibles.

4 - Réparer mes vêtements qui en ont besoin

Depuis environ deux ans, j'ai un carton que j'appelle "le carton des vêtements à réparer". A l'intérieur, on y trouve :

  • des chemises et vestes dont un bouton est à recoudre
  • des robes vintage dont la doublure s'est déchirée / qu'il faudrait raccourcir / raccommoder ici et là...
  • un pull grignoté par les mites dont je me suis jurée de combler les trous avec des patchs
  • des patchs, quelques part au fond du carton
  • des jeans et pantalons devenus trop grands pour moi et que je dois faire reprendre à la taille

Ce "carton à vêtements à réparer" se remplit mais ne se vide jamais. J'y ajoute, encore et encore, des pièces à réparer, sans jamais les amener à réparer - ni les réparer moi-même quand je suis en mesure de le faire.

En 2023, l'heure est venue de l'alléger. A commencer par les jeans et pantalons qui ne me vont plus (j'ai perdu une taille au cours de l'année 2022). Je pense que si je rechigne tant à me rendre chez un retoucheur, c'est par flemme, mais aussi parce que que je repousse le moment où je devrai dépenser une petite somme - j'ai au moins une dizaine de bas à faire reprendre. Pourtant, ne vaudrait-il pas mieux dépenser une centaine d'euros pour réparer plusieurs pantalons que je ne porte de toute façon plus, plutôt qu'en acheter un neuf au même prix ? "La question, elle est vite répondue", comme dirait l'autre.

J'ai également décidé de réserver au moins un petit créneau par mois pour recoudre les boutons qui en ont besoin et m'occuper des vêtements qui nécessitent des petites réparations. Je possède un kit de couture et une machine à coudre - la seule chose dont j'ai besoin, c'est d'une grosse dose de motivation.

Des lectures pratiques que je vous recommande :

  • La Bible de la réparation - The GoodGoods
  • Mend It, Wear It, Love It : Stitch Your Way to a Sustainable Wardrobe - Zoe Edwards
  • Atelier Upcycling - Resap

5 - Éliminer, doucement mais sûrement, le synthétique de mes placards

Le problème quand on adore le vintage (et plus particulièrement les années 60 et 70), c'est l'omniprésence de matières synthétiques dans sa garde-robe. Polyester, polyamide, acrylique, nylon, spandex : chaque petite robe trapèze et chemisier à motif psychédélique comporte son lot de plastique. Seulement voilà : il parait que le plastique c'est fantastique mais moi, je ne le supporte plus.

Le confinement a eu raison de ma capacité à supporter des matières non-naturelles. Après des mois passés dans le confort de mes pyjamas en coton, gros pulls en laine et peignoirs en soie, je ne supporte absolument plus le contact du synthétique sur ma peau. Ca me tient chaud, ça me pique, ça me brûle presque.

Il m'est aussi devenu impossible d'ignorer les conséquences environnementales des pièces comportant du polyester et autres matières du même acabit : à chaque lavage, des micro-particules de plastiques contaminent l'eau. Plus j'y pense, plus je fais un blocage et plus ça me dégoûte.

Il est évident que je ne vais pas pouvoir me séparer du jour au lendemain de toutes les pièces en synthétique que je possède. Je vais déjà poursuivre ce que j'ai commencé à faire en 2022 : ne plus acheter de vêtements composés à 100% de polyester. C'est toujours un crève-coeur de renoncer à une blouse au motif génial en friperie - mais si c'est pour ne jamais la porter à cause de sa composition désagréable, autant y renoncer dès le début. Et j'espère réussir, au fil des mois, à vendre et/ou donner les vêtements les chemisiers, blouses et robes que je délaisse naturellement.

Le mot de la fin

Vais-je réussir à tenir ces résolutions vestimentaires ? Rendez-vous dans un an pour le savoir - je suis toutefois assez optimiste et très motivée pour les tenir. Et si l'envie vous prend de me partager les vôtres, j'attends vos commentaires !

Pour lire les bonnes résolutions de Quentin, venez par ici.

Nawal Bonnefoy Nawal Bonnefoy
Nawal Bonnefoy, vintage forever

Accro au vintage et amoureuse des vêtements qui ont une histoire, j’aime les vinyles et me maquiller comme une star des années 60. Ancienne consommatrice de fast-fashion, je milite désormais pour une mode responsable, et construis doucement (mais sûrement) ma garde-robe durable.

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