Matthias first Pitti Uomo: here's everything you need to know

Il y a quelques semaines, on recevait ce message ce la part de créateurs de contenu américains avec qui nous travaillons depuis l’ouverture de Bonnegueule sur le marché US.

J’en profite pour me présenter, je suis Matthias, je m’occupe de la partie social Media et de l’influence. Fidèle lecteur depuis 2009, j’ai sauté sur l’occasion de rejoindre la team en 2021.

Alors après un petit sondage auprès de nos partenaires, on se rend vite compte que nombreux sont ceux qui seront présents au Pitti. Et dans les relations publiques, je trouve que le contact humain, surtout à une aire numérique c’est super important ! J’aime échanger face à face avec les personnes 😊

Alors, un sac à la main, deux outfits dans le sac, on se dirige vers l’Italie 🇮🇹

J’aime voyager léger et comme je ne collectionne que les sweats Champion x Ivy League, je vais composer des tenues de tous les jours.

J1 : Porter une oeuvre d’art italienne pour éviter le syndrome de Florence. (comme toi qui lis, je viens de le découvrir : wiki: Le syndrome de Stendhal, assez rare, fait partie de ce qu’on appelle les syndromes du voyageur ou voyage pathogène : c'est le voyage lui-même qui suscite des troubles psychiatriques chez un sujet sans antécédents. Ce voyage pathogène s'oppose au voyage pathologique, qui est un voyage causé par des troubles psychiatriques préexistants). Donc je pars avec l’ensemble velours de chez Duca Visconti (la veste Bergame et le pantalon Belleville), le haut et le bas matchent, donc c’est facile. On prend un col roulé anthracite de chez Asket et la paire de chaussettes Felix qui fit avec. Weston aux pieds. J1 paré !

J2 : On se fait un peu plaisir et on fait honneur à Squarzzi. Donc jean Renji blanc, ceinture de cowboy et western shirt Camargue. Un vrai cowboy des villes qui chevauche des vélos électriques. On ajoute une brosse à dent, un multitool (je ne voyage jamais sans, ça sert à tout, sauf à rien), une gourde, 2 caleçons, un paquet de choco Bisson et le sac est prêt.

Avec le recul, si j’avais du composer une tenue plus “Paon” 🦚 pour le Pitti, j’aurai fait le combo Montmartre gris + gilet Sandviken kaki + chapeau de brousse ALD (dans la même matière que le gilet) et aux pieds j’aurais mis des cabela’s LL Bean.

Dernier point : le logement. On sélectionne une réservation en faisant bien attention à la manière dont on va pouvoir faire le check in, parce que l’on sera sur Florence vers 23h. Et comme par hasard, suite à la résa, un whatsapp m’est envoyé : le check in se fait entre 16 et 20h… Galère. Il faut trouver une solution sur place. Je sais que @Avinualex y est avec sa femme. Comme on se connaît déjà un peu, je lui demande s’il peut me sauver la vie. Il me répond oui. Ma vie est sauvée. Merci à lui, c’est aussi ça la communauté ❤️

• Transport ✅
• Logement ✅
• Créateurs de contenu prévenus ✅

1/ Vous voilà avec moi, pour deux jours au Pitti Uomo. PS : on va en prendre plein la vue !

Arrivée mardi, on prend un taxi pour rejoindre Alexandre qui doit me remettre les clés du logement. Moi au taxi : let’s go to the Gilli's Caffe. Il me répond « Fashion week », okay, on est fiché. Je ne savais pas du tout (c’est mon premier Pitti Uomo), mais ce café c’est un peu le répère des gens du Pitti. Enfin plutôt ceux des strass et paillettes. Pas trop moi du coup haha. Mais on y fait de belles rencontres, aussi bien pour les contacts, le business que des amitiés.

Arrivé devant le Gilli, message d’Alexandre, “en fait on est toujours au restau”, c’est parti pour 1km à pied.

J'arrive, et je découvre le repas des Vintage dealers des quatre coins du monde.

Des passionnés et des chineurs qui se retrouve tous les six mois pour parler de leur passion, se montrer leur dernière trouvailles, leurs bons plans etc… J’arrive au moment où tout le monde paie, ça fait quatre heures qu’ils sont au restaurant. Ah oui et pour payer, en Italie, on partage toujours l’addition.

Je vous épargne les détails de la nuit, et du voisin qui laisse sonner son réveil 20 minutes à 7h du matin. Voilà, vous l’avez évité. 20 minutes ! C’était long. Mais vous l’avez évité. Réveil sous le soleil italien, ça fait du bien ! Direction le petit déjeuner.

Ensuite, on rejoint Alexandre et Julia qui vont être mes guides pour les deux jours : Alex n’est pas à son premier Pitti, il a une boutique vintage sur Florence (Clochard 9.2) et parle italien couramment. 

Rendez-vous devant la Fortezza Da Basso et là déjà, c’est impressionnant. Pour plusieurs raisons :

• la diversité des outfits et des styles
• tous les âges sont représentés
• le nombre de photographes
• et l’impression d’avoir tout mon Insta au même endroit. Troublant.

2/ Mais que fait-on au Pitti ?

Déjà on marche beaucoup, beaucoup.

On prend des photos. Beaucoup, beaucoup.

On discute avec tout le monde, beaucoup de monde. Et ce qui m’a marqué : l’accessibilité de tous. La joie d’être réunis autour d’une passion commune : le menswear. À un moment, j’ai un peu eu l’impression d’être un dresseur Pokémon en train de compléter mon Pokédex : Nick Wooster ✅ Jamie Ferguson ✅ Shuhei Nishiguchi ✅ Robert Spangle ✅ Luca Rubinacci ✅ Simon Crompton ✅ Steve Gonzalez ✅ Chris Millington ✅ Matthew Perez ✅ Mustafa Kacar ✅ Ben Brewster ✅ et plein d’autres copains ! Les photos sont à découvrir plus bas.

Le plus fou : parler à Nick Wooster, je le suis depuis plus de 10 ans, je trouve fou qu’un gars au gabarit hors standard ait pu avoir sa carrière. Il m’a inspiré à une époque. On a pu échanger un peu, lui avouer que son défilé pour Thom Browne à l’époque m’avait donné envie de porter des costumes/shorts. Et oui, je pourrais toujours le faire. Rappelez-vous notre combo veste Otranto - short Otra. Deuxième gros kiff : échanger avec JKF (@jkf_man), un des gars pour moi avec le plus d’inventivité dans le menswear, et vraiment doué dans son travail. Je vous recommande chaudement son livre “this guy” (même si certains looks commencent à vieillir un peu).

Et bien sûr, je remercie toute la team francophone que j’ai accompagnée ! Merci à eux pour leur compagnie, leurs rires et leurs découvertes. ❤️

Point marrant de toutes ces rencontres, c’est lorsque vous allez saluer pour la première fois quelqu’un avec qui vous échangez via Instagram (surtout derrière un profil de marque). Je vous fais la démo, de la situation qui arrivait 100% du temps :

• moi : Hey XX what’s up !?
• lui : Heyyyyy good and you ? (ils sont toujours souriants et sympa)
• moi : I’m Matthias from Bonnegueule
• lui : Heyyyy Matthias my man !!! (et la poignée de main devient un hug et plein de compliments sur la marque).

Ah oui, aussi on mange beaucoup. Des pâtes. Des pizzas.

3/ Ce qui m’a marqué, mes clics

Disclamer : le beau étant subjectif, les goûts étant personnels, voici donc une sélection de ce que j’ai aimé.

Vous connaissez le paradoxe du choix ? Et bien au Pitti on y est confronté beaucoup, beaucoup. Parce que des choses à voir : des mélanges de styles, des associations de couleurs, des détails ici et là, il y en a de partout. Et malheureusement, là-bas il n’y a pas de runway. Tout est partout. Vous avez vu Everything Everywhere All at Once ?

Bref, après des études de Design et de mode, on m’a entrainé à repérer les détails qui font une tenue : une ligne, une couleur, un volume, etc… Au Pitti, il faut être vif et avoir l'œil, mais tout en sachant que l’on ne pourra pas tout voir (et ça on l’apprend à ses dépens). Et là, on comprend la force d’un collectif : avoir une bande de passionnés qui balaient du regard toutes les tenues stylées à 360° en prenant des photos pour ne rien louper. Point fort également de ce collectif : l’ami de mon ami est ton ami. Et plus on est nombreux, plus on rit. Oui, c’est vrai, mais cela permet de faire plus de rencontres !

Revenons-en à nos moutons. Mon premier clic, clic du cœur, : les tons très clairs : crème, blanc cassé, beige très clair. Ce n’est pas nouveau, MAIS, je trouve ça toujours aussi beau à voir en hiver. Ça vient apporter un peu de douceur. Et non, je n’ai pas vu Alessandro Squarzi.

Je porte déjà le blanc et l’écru, même à vélo. Oui, je suis un peu foufou. Au Pitti, j'ai vu beaucoup de tenue en colorblock, avec beaucoup de vêtements clairs. Personnellement je suis un peu plus modéré, j'aime associer un jean écru avec un pull marine et une veste verte, ou bien un jeans bleu avec un pull bordeaux et une veste crop blanche par exemple. Donc ne pas forcément faire un full look en blanc/beige.

Ça ne me fera pas changer de style, parce que je pense avoir trouvé la base du mien et que je me passionne pour le sujet depuis quelques temps (suivez les podcasts de Jordan, AKA le J, AKA menswearplease), mais cette effervescence de propositions doit mijoter un moment. 

Aussi, les 3 derniers looks me font enchaîner sur mon second clic : les manteaux longs. Estimation politicienne : 80% des hommes au Pitti portaient des manteaux longs : Balmacaan, Ulster coat, overcoat, trench coat, entrecôte (à partager).

Il couvre tout, du cou aux genoux et laisse votre corps s’exprimer grâce à des soufflets par milliers. Le mouvement du pas fait virevolter les lourds tissus qui réchauffent les peaux. 

Et pour finir, des détails et des looks que je vous laisse apprécier :

Pour conclure, je dirais que le Pitti Uomo est un de ces évènements où il fait bon aller. Il y a une belle énergie, le partage et la passion sont réunis et tout le monde a le sourire aux lèvres et est prêt à échanger. À condition d'avoir une autorisation pour s'y rendre (le salon n'est pas ouvert au grand public), on peut y aller seul ou en groupe et on trouvera toujours des gens à rencontrer (si vous êtes à l’aise). Les exposants sont aussi très ouverts, parce que oui, on y trouve aussi des marques qui exposent leurs collections à venir. (Le Pitti est avant tout un salon professionnel).

Et ce que vous trouverez sans problème, ce sont des idées de choses à faire ou à ne pas faire.

Sur ce, je m’en vais danser (C’est faux).

Découvrez nos autres contenus sur le Pitti Uomo :