Bonjour à tous,
Comme vous le savez, ce lancement aurait dû avoir lieu en mars.
Dans un contexte incertain et peu adapté, nous avions annoncé le report de cette capsule à mi-avril.
Ainsi, nous avons pu prendre le recul et les dispositions nécessaires.
Nous allons enfin pouvoir vous présenter ces nouveaux vêtements dont nous sommes fiers.
Vous pourrez les commander dès ce samedi 11 avril à 11h sur notre e-shop, et, pour participer à l’effort collectif, nous vous les expédierons dès la fin du confinement.
Ce sera donc un lancement uniquement sur l’e-shop, comme à la bonne vieille époque où BonneGueule n'avait pas encore de boutique physique.
On espère que vous parler de matières japonaises et d'histoires de vêtements iconiques vous permettra de passer un bon moment 🙂
On se tient entièrement à votre disposition pour répondre à vos questions pendant les lives du mercredi soir ou par commentaires à cet article.
Maintenant, place à l’introduction de notre collection, et à la présentation de notre tout premier hoodie (ENFIN) !
Benoît
Vous venez de découvrir nos cinq nouveautés.
Pour la première fois, nous avons réinterprété trois vêtements légendaires :
- Le hoodie
- Le fatigue pant
- La coach jacket
Nous avons fait un pas de plus dans leur histoire, en y ajoutant notre propre patte.
Ces trois histoires, nous allons vous les partager au fil de la semaine.
Ensuite, ce sera à vous de continuer à les écrire en vous appropriant chaque pièce.
Commençons par notre première pièce : le hoodie.
Attendez ! Vous n'avez pas dit cinq nouveautés ?
C'était pour voir si vous suiviez.
Dans la lignée du style urbain et décontracté qui nous a inspiré, nous vous présenterons en fin de semaine :
- Notre surchemise olive, couche supplémentaire de caractère pour vos tenues.
- Nos sneakers camel, pour ponctuer votre silhouette d'un design iconique.
Le hoodie : histoire d'une légende vivante
1930's - La naissance d'un champion
Knickerbocker Knitting Company, ça vous dit quelque chose ?
C'est sans doute le cas si je vous parle plutôt du nom actuel de cette marque : Champion.
Fondée en 1919, cette entreprise prend dix ans plus tard l'initiative de coudre une capuche sur son modèle de sweatshirt.
Le hoodie est né.
Il est ensuite accompagné de deux prouesses techniques :
- Un molleton de coton appelé "reaverse weave", dont le tricotage oblique sur l'envers permet de limiter le rétrécissement au lavage.
- Une nouvelle méthode de tricotage permettant de lier des empiècements en jersey plus épais entre eux.
Fort de sa matière dense et de sa capuche protectrice, il se forge rapidement une réputation auprès de sa première clientèle : les ouvriers New-Yorkais.
Bravant régulièrement le froid hivernal sur des chantiers en extérieur, ou travaillant parfois dans des chambres froides, ces derniers ont besoin d'un vêtement chaud, confortable, accessible et facile d'entretien. Les voici comblés.
Mais ils ne sont pas les seuls : au même titre que son cousin sans capuche, le hoodie est accueilli à bras ouverts par le milieu sportif.
Des entrainements militaires aux matchs de football entre universitaires, il devient le vêtement du coureur en repos. Protégeant ce dernier des frissons du grand air sans lui ôter sa liberté de mouvement.
1940's - D'équipement sportswear à vêtement populaire
C'est une étape cruciale pour tout vêtement iconique : celle où l'habit pratique devient un emblème porté pour son esthétique.
Pour le hoodie, cette transition passe par les figures les plus enviés de la jeunesse américaine : les athlètes d'universités.
La magie du flocage leur permet d'afficher fièrement leur appartenance à une maison ou une équipe, tandis que leurs compagnes s'en emparent en dehors des terrains.
Infiltré dans le vestiaire preppy, le hoodie devient un vêtement cool.
Il est à la mode.
Quand on en voit un, on ne pense plus à un ouvrier ou à un camp militaire. On rêve de la prestance dont il peut nous envelopper avec sa capuche.
1970's - L'appropriation (contre)culturelle d'un vêtement rebelle
La capuche du hoodie n'a pas seulement servi à tenir chaud.
C'est aussi un outil d'anonymat puissant, dont les artistes de rue s'emparent pour pouvoir se volatiliser sans risque après avoir déposé leurs graffitis sur un mur.
Pour les skaters, c'est l'habit rêvé pour s'introduire dans la piscine vide d'un habitant le temps de quelques acrobaties sur roulettes.
(Toujours) peu couteux, pratique, confortable, et facile d'entretien, le hoodie est accueilli à bras ouverts par les rebelles urbains.
Ces derniers en font un élément clé de leur panoplie quotidienne, que ce soit pour cacher leur identité ou simplement afficher leur appartenance à la contre-culture.
Le hoodie trouve ainsi une place de choix dans les mondes du hip hop, du surf et du punk.
Durant les décennies à venir, cette place de choix lui offrira le privilège d'habiller de grands noms tels que Puff Daddy, Tupac Shakur, Fat Joe, Cypress Hill, Run-DMC, ou encore Wu Tang Clan.
1976 - D'habit populaire à vêtement légendaire
En 1976, après un premier placement sous les projecteurs dans le film Marathon Man, c'est l'héroïque Rocky qui achève la consécration du hoodie.
Le film remporte trois oscars dont celui du meilleur film. Il fait du hoodie un symbole d'effort acharné et de réussite.
Pour vous montrer comment, et surtout pour le plaisir, je vous laisse savourer cet extrait aussi culte qu'épique :
Ça donne des frissons, n'est-ce pas ?
Des frissons que la franchise décidera de faire revivre dans plusieurs épisodes futurs.
A noter que ce n'est pas la première fois que sa capuche orne un champion de boxe. Plus de 10 ans plus tôt, Mohamed Ali enfilait déjà la sienne dès qu'il sortait du ring.
1980's - Montée sur les podiums
Après avoir été popularisé sur les campus par des fabricants de sportswear comme Champion, puis dans les rues par des enseignes plus urbaines, le hoodie est hissé sur les podiums de la mode. Celle avec un grand M.
Il devient une pièce prestigieuse, jouissant d'un rôle essentiel dans les collections de Ralph Lauren, Tommy Hilfiger ou encore Giorgio Armani.
A l'origine de cet anoblissement : Norma Kamali, créatrice américaine de renom qui se fait remarquer en imposant les codes du sportswear dans sa collection féminine.
Cette dernière met le molleton de coton à l'honneur à travers le hoodie et son cousin proche, le sweatshirt.
Son influence oriente le courant de la tendance, noyant la frontière entre matière générique et esthétique luxueuse.
Par cette porte, le hoodie entre aussi progressivement dans le vestiaire féminin.
1990's - Dîtes "hoodie"
Le saviez-vous ? C'est seulement au début des années 90 que le terme de hoodie fait son entrée dans le langage courant.
Le mot anglais "hood", qui veut dire capuche, dérive de l'anglo-saxon "höd".
Sa racine etymologique est etroitement liée à celle du mot "hat", voulant dire chapeau.
Sacré coincidence.
2000's - Connotations intrusives
Nous l'avons dit plus haut, la capuche du hoodie a pu cacher bien des visages. Et cette fonction ne lui a pas fait honneur.
Vols, dégradation, trafic... le hoodie a aussi bien servi aux gangs qu'aux délinquants isolés.
Si bien qu'au fil des décennies, certains l'associent directement à la criminalité.
Exemple aussi symbolique que marquant : le clip "Stress" du groupe français Justice, controversé pour son concentré de délinquance, cristallise cette association en 2007.
Plus largement, au cours des années 2000, les connotations du hoodie lui valent des interdictions ponctuelles mais révélatrices de son image perçue.
En 2005, dans la région de Kent (Royaume-Uni), le centre commercial BlueWater refuse l'accès aux personnes portant un hoodie.
La même année, en octobre, le hoodie fait partie des vêtements exclus du dress code officiel imposé aux joueurs de la NBA.
2010's - Un symbole politique
Un soir de février, en 2012, Trayvon Benjamin Martin est tué par balle dans l'enceinte d'une résidence fermée. Il est alors âgé de 17 ans.
Le tireur, George Zimmerman, coordinateur d'une surveillance de voisinage, invoque la légitime défense en précisant qu'il le suspectait de préparer un délit.
Plus d'un an après, il sera déclaré non-coupable.
Le rapport entre cette tragique histoire et le hoodie ? Trayvon en portait un.
Très vite, un débat est ouvert sur le rôle du vêtement dans l'altercation : a-t-il nourrit les soupçons du tireur ?
Dans un élan d'indignation nationale, un mouvement de protestation demande l'inculpation de George Zimmerman pour un acte massivement qualifié de crime raciste.
A cette fin et pour contester l'amalgame au centre de cette affaire, le soutien du mouvement se matérialise par le port d'un hoodie, capuche rabattue.
Le hoodie devient politique, il est porté pour faire une déclaration, une protestation.
Il est porté pour s'unir autour d'une cause.
2010's - Un symbole de pouvoir
Le bagage sémiotique du hoodie ayant encore un peu de place, Mark Zuckerberg a décidé d'y ranger sa contribution.
Vous vous demandez comment ?
Voici Bill Gates, CEO de Microsoft :
Voici notre cher CEO de Facebook :
Les codes vestimentaires de l'homme de pouvoir ont bien changé.
En portant quotidiennement un hoodie, un jean et - souvent - une paire de basket, Mark Zuckerberg fait plus qu'ignorer la figure du grand PDG en costume. Il la nargue.
Il se joue des normes pour nous montrer que quand on est aux commandes, on peut choisir comment on s'habille sans influer sur sa crédibilité.
Il opte donc pour un vêtement confortable et s'émancipe de toute connotation qu'il pourrait avoir. Transformant le hoodie en synonyme de pouvoir et (à nouveau) de réussite.
2020 - L'histoire continue
Parti des chantiers New-Yorkais pour arriver sur les podiums de la Haute Couture actuelle, le hoodie a parcouru un long chemin.
Il a offert de la chaleur aux travailleurs, du confort aux sportifs et du style aux lycéens.
Il a permis aux jeunesses urbaines de s'approprier leur environnement, d'afficher leur culture, et de s'identifier à leurs idoles.
C'est un morceau d'histoire qui, en traversant les époques et milieux sociaux, s'est enrichi d'une symbolique universelle.
Aujourd'hui, il est interprété de bien des manières. Par les créateurs de luxe, les marques nostalgiques, les innovateurs techniques, les initiateurs de hype...
Notre interprétation du hoodie
A présent, c'est à notre tour de vous en proposer notre vision : un hoodie moderne à la matière unique et d'une composition atypique. Le tout, dans le respect de ses origines.
1 - Authentique, simple
Dans le respect de ses origines, nous avons préservé les attributs qui font son style et sa fonctionnalité :
- Sa capuche munie d'un cordon, pour son esthétique légendaire
- Ses bords côte, pour marquer votre silhouette
- Sa poche avant, pour y glisser votre bébé kangouroux
Garante de son authenticité, sa simplicité en fait une pièce facile à associer.
Car ne l'oublions pas, le hoodie a traversé tous les styles.
Il était donc important de sauvegarder cette universalité. Pour qu'il s'insère aisément dans chaque vestiaire.
Une polyvalence qui s'appuie aussi sur le socle gris de son jersey, clin d'oeil à ses origines sportswear.
Mais vous nous connaissez bien : nous ne pouvions pas nous contenter d'un tricot classique.
2 - Traditionnel, moderne
Pour moderniser son esthétique intemporelle, nous nous sommes tournés vers la rigueur japonaise qui, armée de patience, a parsemé ce jersey d'un beau mouchetage bleuté.
Quand on approche, sa texture irrégulière vient charmer l'oeil.
Quand on s'éloigne, son uniformité fond doucement dans l'ensemble.
Un jersey luxueux, signé Morishita
Depuis sa fabrique à Wakayama, Morishita développe minutieusement ses matières à partir de fibres soignées, et propose ainsi des tricots haut de gamme qu'on trouve difficilement ailleurs.
Car son grand atout, c'est de savoir mélanger les fibres pour réunir le meilleur de chacune d'entre-elles. Un travail de création unique qui fait son succès auprès des maisons de luxe.
3 - Esthétique, confortable
Entre coton, lin et ramie, Morishita a trouvé l'équilibre pour donner lieu à un grain aussi agréable à voir qu'à toucher.
"Ce mélange n'est pas facile à maitriser. Et pourtant, ils ont réussi à obtenir une main à la fois très texturée à l'extérieur et douce à l'intérieur.
Nous n'avons trouvé aucun jersey semblable ailleurs." - Julien, Chef de collection
De quoi faire facilement pâlir un autre molleton, ou, dès le premier port, développer une addiction.
- 79% coton : respirant, doux et confortable
- 11% lin : absorbant, hypoallergénique et thermorégulant
- 10% ramie : lumineux et texturé
Confectionné dans notre atelier habituel au Portugal, notre premier hoodie ne déroge pas à la règle.
Pour éviter que le bas se détende, Morishita a tricoté un vrai rib exclusivement pour nous, dans le même fil que celui de la matière principale.
Pour donner un soupçon de caractère, une finition "vieil argent" a été appliquée sur les œillets et embouts du cordon.
Et bien entendu, Morishita a lavé sa matière pour la stabiliser.
Europe | US |
---|---|
44 | XS |
46 | S |
48 | M |
50 | L |
52 | XL |
54 | XXL |
Mesure (en cm) |
a. Epaule à épaule |
b. Poitrine |
c. Longueur de manche |
d. Longueur totale |
---|---|---|---|---|
XS | 40 | 45,5 | 64 | 62,5 |
S | 41,5 | 48 | 65 | 64 |
M | 43 | 50,5 | 66 | 65,5 |
L | 44,5 | 53 | 67 | 67 |
XL | 46 | 55,5 | 68 | 68,5 |
XXL | 47,5 | 58 | 69 | 70 |
4 - Multitâche, sans faire tache
Que ce soit pour vous détendre devant Netflix ou pour flâner en ville, notre hoodie naviguera facilement dans tout registre de style. Sans faire de vague.
Pour verser un concentré de cool dans votre ensemble, voici quelques inspirations.
A la croisée des styles
Ils ne viennent pas du même monde, mais Hoodie et manteau long font souvent bon ménage.
L'un manifeste votre décontraction, l'autre rappelle que vous êtes un monsieur.
La capuche s'installe avec panache et montre que vous n'avez pas peur de mélanger les genres.
Pour les autres pierres de votre édifice stylistique, c'est à vous de voir : jean ou chino, chaussures casual ou basket...
Notre recommandation :
- un pantalon blanc à 5 poches,
- une paire de sneakers dignes de l'esprit urbain du hoodie.
Streetwear, mais pas trop
C'est plus pointu, je vous l'accorde. Mais les vêtements sont aussi là pour s'amuser.
Alors, si on jouait avec les codes du streetwear ? Après tout, le hoodie en fait partie.
Pour faire un pas vers cet univers sans y mettre les deux pieds, misez sur les matières :
- Une casquette dans un velours raffiné,
- Un gilet en flanelle de laine légèrement mouchetée.
En bas, un simple chino ajusté vous aidera aussi à tempérer.
Décontracté, mais pas négligé
Inutile de décortiquer chaque association : la raison pour laquelle ces vêtements vont bien ensemble, c'est qu'ils ont été pensés ensemble.
Ensemble, ces interprétations de pièces iconiques aboutissent à la silhouette urbaine, décontractée et moderne qu'on avait en tête. Et nous avons hâte de vous présenter chacune d'entre elles.
Rendez-vous donc demain, pour la suite de l'histoire.
Comment vous procurer nos nouvelles pièces ?
C'est simple : rendez-vous sur notre e-shop.