C’est une quasi certitude, l’Angleterre va sortir de l’UE au 31 octobre prochain. Avec ou sans accord avec les autres pays de l'Union. La question peut vous sembler éloignée de notre sujet du vêtement.
A bien y réfléchir, pas vraiment. Car acheter des vêtements venus d'outre-Manche risque bien de coûter plus cher - a fortiori ceux présentés ici - à compter du 1er novembre. Reste à savoir dans quelles proportions en fonction des nouvelles taxes douanières qui seront appliquées. Avant cette date fatidique, j'ai donc décidé de vous sélectionner trois pépites 100% made in UK.
Mais il y a un hic : il y a aucune info sur le lieu de fabrication. Elle est donc disqualifiée pour ces pépites et j'en profite pour lui délivrer un carton rouge sur le manque de transparence en la matière.
Percival - Waterproof Fiskur Mac
Pourquoi cette marque ?
La marque Percival figure souvent dans nos sélections, ici c'est une pépite de l'un de nos lecteurs Luc, là dans un autre article de Nicolò.
Malgré une collection assez réduite, la palette de ce que propose Percival est vaste, du plus sobre au plus audacieux. Pour ma part, ma préférence va très clairement aux pièces les plus classiques, dont j'aime beaucoup les matières et les finitions. A l'image de ce hoodie en mohair arrivé dans mon vestiaire l'an dernier, que j'aurais pu acheter pour son cordon de serrage.
Pourquoi cette pièce ?
Chez Percival, comme pour toutes les autres marques, j’ai cherché une pièce 100% made in England. Ce qui n'a pas été facile, car beaucoup d'entre elles sont fabriquées en Chine, ce que la marque précise avec honnêteté, sans devoir chercher dans les moindres recoins de leur site. Bien que tentantes, je les ai éliminées d’office, car non conformes à mon cahier des charges.
Après avoir donc disqualifié chemises et sur-chemises qui me plaisaient bien, notamment celles en corduroy, je suis tombé sur cette veste de pluie. En coton ciré et avec des coutures soudées, elle devrait permettre de survivre à nos averses hexagonales. Les boutons en corne, le cordon de serrage et la doublure contrastée finissent d'en faire une pièce agréable à regarder.
Nigel Cabourn - Blue check blanket jacket
Pourquoi cette marque ?
Chez BonneGueule, notre signature est « Des vêtements et des hommes ». Celle de Nigel Cabourn pourrait être des vêtements et un homme, tant il incarne sa marque. C’est Jordan qui me l’a fait découvrir lors du salon parisien Man/Woman en 2018. Depuis je regarde assez régulièrement ce qu'il propose et je me suis offert une veste X Lybro Mountain Division Sherpa.
Je trouve les coupes souvent beaucoup trop larges, mais j’aime beaucoup la façon dont les pièces militaires et workwear sont revisitées, les tissus utilisés, le souci du détail, la qualité des finitions. A voir les vêtements proposés, l’intention de Nigel Cabourn est évidente : produire des vêtements qui durent, que l’on se passe de génération en génération. Et chez BonneGueule, on aime bien ça.
Pourquoi cette pièce ?
Voir cette veste me donner envie d’être en hiver, moi qui n'aime que peu le froid. Elle arbore un côté doux et donne envie de s’enrouler dedans, comme on le ferait avec un plaid dans son canapé. Sauf que là, ça devient possible dans la rue.
Reprenant la coupe d'un duffle coat issu des archives de Nigel Cabourn, elle est composée à 78% de laine, 22% de coton. Comme la marque le conseille, je pense opportun de choisir une taille en dessous. Je me vois bien la porter avec un jean brut et mes boots Red Wing. Pour ceux qui veulent être encore plus audacieux, elle existe en orange.
Private White V.C. - The Permanent style bridge coat
Pourquoi cette marque ?
J'ai découvert Private White V.C. en me perdant sur les forums, tard le soir, quand tous les chats sont gris. A lire leur site on comprend tout de suite qu'on à faire à une vénérable vieille dame, née à Manchester en 1853. Et prestigieuse, pour avoir fourni, outre rois et reines, les forces alliées en trench coats en 1916, la Royal Air Force en parkas en 1940. Là, on se dit que c'est du sérieux.
Il faut savoir que Private White VC mise sur les acteurs de la région de Manchester, puisque 90% des matières premières utilisées sont produites dans un rayon de 40 miles autour de l'usine. Et, fait notable, la marque dispose d'un atelier de réparation intégré.
Pourquoi cette pièce ?
Autant, il faudrait que je me fasse quand même un peu violence pour porter le manteau Nigel Cabourn, autant, là je dis banco tout de suite. Si ce n'est le prix qui peut freiner mes ardeurs : 995 euros. Mais considérant l'histoire de la marque, la qualité de fabrication et la possibilité de le faire réparer, il est probablement plus intéressant d'investir dans ce manteau que de laisser cette somme "dormir" sur mon Livret A.
Composé d'un mélange de laine et de cachemire (80/20), ce manteau me plaît par sa coupe intemporelle et sa polyvalence . Je pense qu'il peut se prêter à toutes les situations ou presque. Assez chic pour une tenue formelle, il est suffisamment long pour recouvrir une veste de costume , mais s'accommodera aussi très bien d'un chino ou d'un jean, avec une paire de sneakers. Et toutes ses poches le rendent facile à vivre au quotidien. Il faudra peut-être juste le laisser au vestiaire pour une soirée électro.
