Une chemise à manches courtes Swann & Oscar
Et, avec l'aide d'Athithane , j'ai justement trouvé le tissu parfait chez Thomas Mason dans un lin doré d'une très belle qualité.
J'avais déjà pris les mesures d'une chemise qui m'allait parfaitement. Il a simplement reporté ces mesures en les ajustant tout de même car un tissu de cette densité en 100% lin ne se comporte pas de la même manière qu'une autre armure, c'est entendu.
Une chemise à manches courtes Orlebar Brown
Cela faisait longtemps que je zyeutais avec zèle et zenvie tout ce qui se faisait en tissu éponge. T-shirt, chemise, sweat principalement. Des pièces de haut donc, à croire que les jambes sont inéligibles au tissu éponge.
Mais, maintenant que j'y pense, ça pourrait en effet avoir une sale dégaine un pantalon en tissu éponge. Quoique j'imagine qu'un short à la cool pourrait bénéficier d'un supplément d'âme avec cette matière. Enfin je ne sais pas trop.
Le tissu éponge, c'est le même que celui utilisé pour les serviettes de bain. On l'appelle aussi "Terry" et c'est généralement fait en coton, bien que certaines marques ajoutent des fibres synthétiques pour donner des effets de texture ou, plus simplement, pour baisser le coût de production.
Mais je vous conseille le 100% coton. Comme toujours. Et pour toujours. À la vie, à la mort.
Et voilà la bête de près. Très près. On peut voir ses veines, sentir sa respiration lente. Quelle excitation.
Je crois bien qu'elle n'est plus trouvable, que tout a été vendu ou même que ce devait être un produit de la saison 18, mais on en trouve chaque saison chez Orlebar Brown.
Bien sûr, il s'agit là d'un vêtement de vacances. Cette chemise, je la porte au bureau, mais très peu en définitive. Parce qu'elle va mieux avec le bord de mer, le sable en pagaille et les embruns salvateurs du bout du monde.
Et puis, c'est un tissu qui invite à suer. Faut le dire. Je l'ai pris juste pour les moments de vacances où on veut suer tranquille. Où le soleil tape comme un sourd sur vos épaules et que votre corps réagit comme tout corps normal et le tissu est là pour ne pas que cela se voie de trop et en même temps vous permettre d'un geste d'arrêter la course douloureuse de cette goutte qui roule le long du ventre. Et je ne parle pas des aisselles.
La chemise est donc en 100% coton et faite au Portugal. Je l'ai achetée en soldes à 70€ sur Yoox. J'ai pris du medium, ma taille habituelle. Orlebar Brown se trouve facilement sur des e-shops comme Mr Porter ou leur propre site d'ailleurs.
Chaque saison, la marque crée des vêtements dans ce tissu, surtout des polos qu'ils vendent au prix plein de 135€ pour les plus simples.
Je pense à Orlebar Brown dès que j'ai dans le cœur des envies d'aventures estivales, dès que l'heure des vacances a sonné. En revanche, c'est la première fois que je passe le pas de l'achat et j'en suis content car j'ai hâte de malmener cette chemise, ne pas prendre trop de soin avec elle, la traîner sur toutes les plages, l'exposer au soleil violent et aux vents pareil.
Et, un jour que je chuterai sur un rocher dur, elle sera fendue dans tout le dos et je la pleurerai, à me noyer dans un bain d'eau de mer, de sang et de larmes.
J'en fait trop ? Je vois ce que vous voulez dire.
Je n'ai pas parlé du col de cette chemise. Camp collar ou col cubain. Mais cela devient pour moi le col synonyme des vacances. Avec le col officier d'ailleurs qui se porte avec aisance et sans se demander comment il tombe constamment. On laisse vivre le col en même temps que soit et on verra bien, au bout du compte, quelle gueule on a sur les photos.
Des mocassins non doublés Meermin
J'écris ces quelques lignes au lendemain de la vague de canicule qui a déferlé sur la France et où, le 25 juillet 2019 à Paris, il a fait jusqu'à 42°C. Même pas mal.
Alors peut-être que pour vous qui lisez ces lignes dans le futur de ce monde en surchauffe, ça vous paraît banal un été à 42°C, voire que ça vous semble même plutôt doux. Et peut-être même que vos corps s'y sont habitués, que la peau est devenue plus fine à force, que les vêtements sont à présent des sortes de combinaisons ultra légères comme un voile de rien du tout, opaque et sans couture et que les bébés naissent désormais avec l'œil recouvert d'une fine pellicule anti-UV et que sais-je encore !
Bon. J'ai la tête qui tourne. J'avoue m'être perdu dans ces fantasmes d'avenir qui me donnent un peu le tournis mais je n'oublie pas pour autant ce que je voulais dire de crucial : c'est que cet épisode pendant lequel la Terre avait de la fièvre, j'avais au pied des mocassins non doublés. Des Septième Largeur, pour être exact.
Le ton est un peu solennel pour parler de mocassins, je vous l'accorde. Mais une chose est sûre : c'est pour moi la meilleure des manières de rester élégant sans avoir trop chaud. Déjà grâce à la forme du mocassin qui implique qu'une partie du pied ne soit pas recouvert de cuir.
Et oui !, je plaide coupable, je ne porte pas de chaussettes invisibles dans ces mocassins et, le cuir étant une matière merveilleuse, j'ai remarqué qu'aucune odeur ne venait gâcher la fête. Me demandez pas comment, pourquoi, je ne le sais pas. Et la sensation d'avoir un cuir souple contre la peau est assez sensuel, il faut le dire. Et nous sommes des êtres de sensibilité alors je vous encourage à tenter l'expérience.
Le mocassin non doublé, donc, c'est l'équivalent pour les pieds de la veste destructurée, qui laisse les épaules libres de se hausser, le dos retenu par rien pour se faire rond, les bras pour valdinguer. C'est aussi l'équivalent de la vraie chemise oxford, celle qui n'a aucun thermocollant, rien et qu'on portait dans les années 30 en Amérique comme on porte le t-shirt aujourd'hui.
Enfin pas tout à fait.
Puisque si le col de la chemise est fait de deux épaisseurs de tissu , là il s'agit d'une seule paroi de cuir. C'est donc deux fois plus fin que des souliers traditionnels.
C'est parlant dit comme ça, non ? Moi ça me parle.
De plus, pour ce modèle, la marque a fait en sorte de construire la chaussure avec des semelles plus fines. C'est plus une chaussure, c'est un nuage gonflé à l'hélium et j'aimerais, ô Cendrillon moustachue que je suis, mettre le pied dans ce soulier qui m'est promis.
C'est tout de même monté en Goodyear, avec du cuir français de la Tannerie d'Annonay. Ce qui ne signifie pas que c'est un cuir de qualité premium mais, au moins, ils se fournissent chez des personnes qui le travaillent bien le cuir, et dans de bonnes conditions pour les mains qui le manipulent.
Meermin les décline en plusieurs couleurs et également en cuir suédé.
J'opterais pour les vertes parce que j'ai dans la tête une tenue comportant mon 501 vintage délavé, un t-shirt blanc et blazer et que ce vert apporterait justement la petite touche de sophistication me permettant d'emmener cette combinaison un peu plus loin.
J'en profite, tant que les combinaisons du futur ne sont pas encore inventées.