Test : Dickies, du vêtement de travail au streetwear californien

 

Disclaimer : Rassurez-vous, cet article ne fera pas l'objet d'un énième historique sur le workwear. En effet, récemment, notre collaborateur et ami Milone (une vraie encyclopédie) a rédigé deux excellents articles sur le workwear, en y abordant son histoire, et ses influences sur notre vestiaire contemporain.

Cet article a plutôt pour objectif de vous faire découvrir la marque de workwear Dickies. Je vais entrer dans le détail par la suite, mais Dickies représente une vraie alternative au mastodonte Carhartt, et propose des produits avec un excellent rapport qualité/prix.

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Histoire de la marque Dickies : du véritable workwear à la streetculture californienne

L'histoire de Dickies est bien particulière. Avant de faire le test de la marque, nous allons faire un retour sur son évolution.

Aujourd'hui, la marque propose deux gammes complètes de vêtements : workwear et streetwear. Elle aussi devenue, sans le vouloir initialement, une marque emblématique du streetwear de la côte ouest américaine.

La Williamson-Dickie Manufacturing Company (a.k.a Dickies)

Tout commence en 1918, à Bryan dans le Texas. Cette année-là, C.N Williamson et E.E "Colonel" Dickie décident de s'associer pour monter un business de "véhicules avec harnais" (comprendre par là, "charette" tirée par des chevaux) et de chapeaux.

Toujours la même année, ils commencent à vendre leurs premiers vêtements de travail en créant la U.S. Overall Company. En 1922, les deux associés renomment la société la "Williamson-Dickie Manufacturing Company".

Le premier vrai produit estampillé "Williamson-Dickie Manufacturing Company" est une salopette "simple mais résistante", qui rencontre un très grand succès, et qui encourage les deux associés à développer une gamme complète de vêtements de travail sous le nom de marque Dickies.

La marque se fait une réputation grâce à des produits de qualité, résistants, et chargés de valeur "travail". C'est simple mais efficace : il fallait rendre l'ouvrier fier de son travail et de son statut, et cela passait par le vêtement.

Un ADN de marque qui lui a permis de résister à la Grande Dépression (la crise de 1929), puisque entre 1930 et 1935, le chiffre d'affaires de la marque double. Mieux, pour assurer la production des vêtements, Dickies emploie 250 nouveaux ouvriers. Ces embauches sont financièrement possibles car les actionnaires refusent de se verser un salaire.

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Pendant la Seconde Guerre Mondiale, comme beaucoup d'autres entreprises, la société est réquisitionnée pour produire les nombreux uniformes des forces armées américaines (Dickies en aurait produit plus de 9 millions pendant tout le conflit).

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Les forces de l'US Army posent fièrement devant un camion Dickies... Esprit patriotique !

A la fin du conflit, Dickies confirme son statut de marque workwear indispensable pour tous les workers. Son mythique "matched suit" est omniprésent, et confirme la renommée de la marque.

C'est dans cette période d'après-guerre que Monsieur Williamson décide d'accélérer le développement de la marque : création de nouveaux outils de production, d'entrepôts, accélération de la politique de distribution... Son objectif : la conquête du monde avec l'expansion géographique de sa marque.

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Publicité Dickies pour le fameux "matched suit".

Ainsi, dans les années 50, l'entreprise est bien implantée en Europe et au Moyen-Orient, où les entreprises pétrolières texanes ont choisi Dickies pour habiller leurs employés travaillant sur les plateformes et gisements pétrolifères.

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Avouez que cette photo vous donne envie de devenir chef d'entreprise dans le génie civil, pour habiller vos employés en tenues customisées Dickies...

Dickies est aujourd'hui le leader mondial de la diffusion de vêtements workwear "brandés". Autrement dit, n'importe quelle entreprise peut travailler avec la marque sur le développement d'un uniforme de travail. En partant d'une base Dickies, et en la customisant avec des broderies, par exemple.

On pourrait parler encore longtemps de l'histoire de la marque. Je vous conseille donc de regarder la vidéo d'une dizaine de minutes en haut de cet article, qui vous donnera plus de détails.

Dickies, la streetculture et la côte Ouest américaine...

Pour ma part, j'ai découvert la marque Dickies pendant mes années collège. En même temps que je découvrais le hip-hop californien, j'ai découvert un style vestimentaire bien distinct de ce qui se voyait à l'époque dans ce milieu : pantalon et chemise de même couleur/matière, short porté avec des chaussettes hautes, abandon des sneakers Nike/Adidas/Reebok/Puma pour porter des Converse...

Seules leurs coupes assez amples les rattachaient à ce qu'on voyait traditionnellement dans le milieux hip-hop/streetwear.

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Pantalon large porté en dessous des fesses, Converse aux pieds... Pas de doute, c'est le streetwear califnornien.

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Le fameux ensemble Dickies : pantalon et chemise en coton canvas de même couleur... Comme dirait Luca, c'est "color block" (désolé pour la qualité médiocre de la photo...).

Le rappeur The Game, sur la cover de son mythique album "The Documentary" (en 2005), prend la pose avec son pantalon Dickies en coton canvas et ses Converse (ces deux marques caractérisent à elles seules le streetwear californien de cette époque). Il remettra le couvert sur la couverture de son album The Doctor's Advocate (en 2006).

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On aperçoit la petite étiquette Dickies (au milieu de la jambe droite du pantalon).

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L'été, le style est encore plus distinctif : short Dickies et chaussettes apparentes.

Ce qui est réellement intéressant, c'est de voir que les personnes appartenant au mouvement de la street culture n'ont pas attendu que Dickies offre des collections orientées "mode" et "streetwear" pour les porter. Ils se sont tout simplement réappropriés un vêtement de travail, qu'ils ont intégré dans leur look quotidien.

La marque a donc voulu profiter de cette tendance, et a peu-à-peu commencé à proposer des collections streetwear à part entière. Celles-ci reposent sur les mêmes fondamentaux que la gamme workwear : innovation, qualité, durabilité.

Surtout, leur ligne "streetwear" est proposée à des prix hyper intéressants : en termes de style, c'est du Carhartt, mais beaucoup moins cher. Le rapport qualité/prix est donc excellent !

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Les chemises en flanelle de coton commencent à 55 euros !

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Cette parka camouflage est à 119 euros (je trouve le camo bien équilibré, et pas du tout grossier) !

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Cet homme respirant l'air pur que lui offre Dame Nature porte une doudoune d'un montant de 109 euros. Imbattable.

Aujourd'hui encore, la marque distingue bien ces deux univers qui cohabitent, et qui font partie de son l'ADN. Quand vous allez sur le site internet de Dickies, deux sections sont mises en évidence : streetwear et workwear.

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Streetwear ou Workwear... Choisis ton camp !

Test de la marque de streetwear Dickies et de la collection "1922"

Ce test va se concentrer sur la ligne "Dickies 1922", entièrement "Made in USA". Elle reprend des modèles d'époque que la marque est allé chercher au plus profond de ses archives, et qu'elle a fait produire dans ses propres outils de production au Texas (à Uvalde précisément).

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Il s'agit d'une collection "capsule" tout le temps disponible. Il faut bien la différencier de la collection streetwear traditionnelle qui, elle, suit le cycle logique d'une marque, avec deux collections par an (printemps/été et automne/hiver). À noter aussi que le prix des pièces est plus élevé.

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Même au niveau du style, cette collection capsule diffère. Alors que les collections traditionnelles streetwear de Dickies proposent des silhouettes contemporaines, avec des coupes plus ajustées et un style très proche de ce que fait Carhartt, la collection 1922 propose des vêtements plus amples. Tout simplement car ils correspondent aux coupes de l'époque (la marque a repris les patronages d'archives).

Je préfère vous mettre en garde maintenant : il ne faut pas s'attendre à voir des chinos bien "fittés" avec une ouverture de jambe de 16,5 cm, des chemises "sans excès de matière au niveau des épaules", ou une veste avec une tête d'épaule qui commence au bon endroit.

Et c'est justement ce que je trouvais intéressant : porter des pièces avec des volumes plus larges que d'habitude, pour un résultat visuel bien particulier. Une silhouette d'ensemble qu'on n'a plus forcément l'habitude de voir, mais qui reste facilement "portable" au quotidien.

Enfin, je trouve les matières bien plus intéressantes sur cette collection : jean en toile selvedge de chez Cone Denim, chemise en chambray selvedge japonais, toile en twill de coton bien épaisse...

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Pour réaliser ce test, j'ai choisi une tenue complète : une chemise, un chino et une veste. Je vais donc passer en revue chacune de ces pièces.

La "Truck Driver Jacket" (139 euros)

C'est sûrement la pièce dont la coupe va vous déstabiliser le plus. Le blouson reprend la forme d'un bomber : il est assez court, et il y a un excès de matière au niveau des épaules (comme dirait Benoit : "avec ça tu peux faire une partie de volley-ball facilement !").

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Cette coupe particulière se traduit par une emmanchure placée assez bas. Ne cherchez pas la couture au niveau de l'os de votre épaule, elle se situe plutôt au milieu de votre biceps. De plus, avec une veste aussi courte, il ne faut pas avoir peur de voir ses vêtements dépasser (pour ma part, j'apprécie le rendu visuel que cela donne).

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La patte de boutonnage est assez pratique : vous pouvez ainsi remonter les manches de la veste et jouer à fond le style workwear.

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J'aime beaucoup le col de la veste, qui reprend la forme d'un col de chemise classique. Portée avec une chemise en dessous, la superposition des cols donne un résultat visuel intéressant.

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En touchant les extrémités du col, on sent même la présence de baleine (non-amovible).

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Détail : le zip YKK de couleur dorée, siglé Dickies, résistera à vos nombreuses manipulations.

Côté pratique, les deux poches plaquées sont pratiques pour y glisser vos affaires du quotidien (à noter aussi qu'il y a une poche intérieure).

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Poches plaquées à rabats.

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Poche plaquée intérieure, suffisament grande pour y glisser un smartphone.

Concernant la matière, on a affaire ici à un twill de coton : classique mais efficace (et résistant !). Attention, la matière a quand même tendance à prendre la poussière.

Précision : il s'agit d'une veste non doublée. Je vous conseille donc de la porter en période estivale, quand le mercure remontera (par-dessus une chemise ou un sweat, c'est le top !).

La veste est disponible ici.

La chemise en chambray japonais selvedge (149 euros)

Certainement la pièce qui me plaît le plus. Une chemise workwear classique avec deux poches plaquées. L'intérêt de cette pièce réside dans la matière : un chambray selvege qui vient du Japon. Détail ultime de puriste : Dickies a laissé le liseré apparent à plusieurs endroits stratégiques.

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Liseré selvedge sur tout le tour de poignet intérieur.

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Liseré selvedge au niveau de l'hirondelle.

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Patch de renfort sur les boutons des deux poches plaquées de la chemise (avec le liseré rouge !). Noter aussi la présence d'une pocket pen ("poche à stylo"), détail typique du workwear.

C'est une pratique assez rare, car cela induit pour l'usine d'avoir beaucoup plus de perte de matière au moment de sa découpe. Cela a donc un impact direct sur le coût de fabrication de la chemise. Généralement, les marques qui veulent "faire un effort" se contentent de le laisser au niveau de l'hirondelle.

Autre détail appréciable : la patte de boutonnage et les boutonnières sont renforcées.

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Enfin, détail purement stylistique : le col contrasté avec un intérieur en carreau vichy (le même qu'on retrouve sur l'hirondelle et le patch de renfort).

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La coupe n'est pas cintrée. Moi, cela me convient parfaitement : je peux glisser sans problème un tee-shirt blanc en dessous (tee-shirt Dickies pour l'occasion, j'y reviendrai après).

La chemise est disponible ici.

Le pantalon chino "1948 work pant" (129 euros)

Vous allez me dire que je porte tout le temps des pantalons chinos. Vous n'aurez pas tort, car j'ai clairement pris l'habitude de leur confort. Mais là, ce chino est chargé d'histoire...

Dans la matière de ce pantalon, pas d'élasthane, on est sur un twill 100% coton bien épais et lourd (incomparable par rapport à un autre chino). Pour être plus précis, il s'agit d'une toile Cramerton, soit la même matière que les pantalons chinos des soldats de l'US Army pendant la Seconde Guerre Mondiale (matière développée par la Cramerton Mills company, et initialement de 8,2 oz).

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La coupe du pantalon est large, type "baggy". Cependant, à moins que vous ne soyez un irréductible des skinny fits, le pantalon se porte quand même facilement. Je vous conseille vivement de ne le porter qu'avec des sneakers. Pour le reste, vous pouvez appliquer les "codes" d'assemblages habituels.

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Voilà un exemple de tenue workwear simple à porter : une chemise avec les manches retroussées et un pantalon chino. Vous voyez, la coupe large ne choque pas.

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Ouverture de jambe : 19 cm. Je vous conseille de porter uniquement des sneakers.

Concernant les détails, on retrouve : des points de renforts marqués aux extrémités des poches latérales, des passants de ceintures larges, des sacs de poches très épais, et la poche arrière gauche qui est boutonnée.

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Le pantalon chino est disponible ici.

Le tee-shirt (30 euros le pack de 3) et le bonnet (15 euros)

Ce sont les deux pièces de ce test qui ne font pas partie de la ligne Dickies 1922.

Concernant le tee-shirt, celui-ci est d'inspiration très workwear. Cela se traduit par une coupe droite, avec des manches longues, et un bord-côte épais au niveau du col.

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En regardant de plus près, vous verrez que le bord-côte est assez épais au niveau du col.

Je suis totalement contre le port du tee-shirt sous une chemise, sauf dans un look workwear, où il ne faut alors pas hésiter. Vous pouvez aussi le porter comme un simple tee-shirt uni (dans ce cas, n'hésitez pas à rouloter les manches).

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La matière est bonne, en 100% coton (160 gr/m2), sans être exceptionnelle.

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Les manches étant un peu longues, n'hésitez pas à les rouloter !

Ce tee-shirt est vendu en pack de 3 pour le prix de 30 euros. C'est donc un bon choix pour celui qui veut se faire un petit stock de basiques.

Enfin, si vous en avez marre de voir des beanies Carhartt partout, le bonnet Dickies est une bonne alternative. À 15 euros, il est bien évidemment 100% acrylique. Mais il remplit sa fonction.

Note de Geoffrey : je vous déconseille totalement des vêtements en cette matière, qui bien souvent gratte et n'offre pas le même rendu que des équivalents en coton ou laine (qui ne vous ruineront pas pour autant).

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Le pack de tee-shirts est disponible iciet le bonnet ici (attention, le coloris kaki n'est plus disponible, mais vous avez le choix parmi des modèles bicolores intéressants).

Conclusion : Dickies, une vraie offre streetwear, avec un vrai rapport qualité/prix

Quand Benoit m'a proposé de faire le test Dickies, je me suis tout de suite remémoré les ensembles que portaient les rappeurs de la côte Ouest américaine. J'étais donc curieux de voir comment la marque avait évolué.

J'ai été très agréablement surpris. Pour ceux qui recherchent des pièces avec un look streetwear, je vous conseille vivement de jeter un oeil à la collection streetwear traditionnelle sur le site de Dickies. Les pièces sont très bien "pricées" et la qualité est au rendez-vous.

Pour ceux qui veulent aller un peu plus loin, la collection 1922 fabriquée aux USA est top, mais il vous faudra avoir un budget plus conséquent.

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