Les pièces sont soient achetées, soient mises à disposition gracieusement par la marque, ce qui dans ce cas n'affecte d'aucune façon le jugement que nous portons dessus. Cette indépendance est vraiment très importante pour nous, comme un totem.
Et qui peut imaginer influencer Nicolò, David ou Jordan ?
Christophe, rédacteur en chef.
Voici nos autres tests :
- Costume Atelier Mesure
- Veste noragi Shuren Projects
- Pantalon sur-mesure Claudio Mariani
- Costume Poszetka
- Henley Seagale
Entendre battre ses propres pas sur le sol.
C'est le théâtre en pleine rue ! Tout de suite, il se passe quelque chose. On vous entend approcher, on se raconte une histoire. Sans exagérer : il y a une certaine dramaturgie dans le port de la chaussure en cuir.
Et c'est ça qui me plaît je crois bien.
Déjà dans la manière dont elles sont faites, il y a matière à raconter.
Ensuite parce qu'elles provoquent des envies folles de collection, des amours et désamours nettes.
Et puis aussi, car on peut lire dans leur patine, les manies de leurs propriétaires.
L'histoire commence quand on inscrit sur la doublure, au stylo bic, la date d'achat de la chaussure, comme font les plus ardents calcéophiles.
C'est tout cela que j'aime dans les chaussures en cuir et je crois que même si les sneakers ont gagné, il me semble qu'il y aura toujours des gens pour porter les souliers.
Car, à la fin, rien ne vaut la belle patine que l'on a conçue soi-même, à force de temps, d'efforts et de hasards.
Mon premier test porte donc sur une paire de derbys. Pour toutes ces raisons.
Conditions :
La paire de chaussures m’a été fournie gracieusement par Carmina pour conduire ce test. Nous n’avons pas été rémunérés.
Carmina Shoemaker
1. Carmina c'est qui ?
Carmina est une entreprise espagnole de référence qui fabrique des chaussures moyen et haut-de-gamme pour hommes et femmes.
Il est important de dire aussi que la marque dispose de sa propre manufacture sur l'île le Majorque et qu'ainsi, elle a une excellente maîtrise de sa production et de sa marge, étant verticalement intégrée. C'est un point qui a son importance et d'ailleurs, le nom de Carmina circule très régulièrement sur les forums tels que De Pied en Cap ou En Grande Pompe.
Sur ces forums, j'ai pu y lire que les Carmina vieillissaient bien dans l'ensemble, ce qui me conforte dans ce test. Je dis "dans l'ensemble" car la nature même des produits fait qu'il est impossible de n'avoir aucun taux de défectueux.
Je ne voudrais pas vous assommer avec des lignes et des lignes sur l'histoire de la marque parce que je suis d'avis que ce n'est pas ce que vous êtes venus chercher.
Je me trompe ?
Pour ceux qui cela intéresse tout de même, je vous propose de consulter directement la page de Carmina qui a réalisé une infographie utile et didactique sur les grandes étapes de la marque.
2. L'offre de Carmina
Les modèles
La marque propose aussi bien des mocassins en cuir de veau que des boots en cordovan. En effet, il y a beaucoup de choix dans les modèles, que vous souhaitiez une paire pour le travail ou pour vous balader le weekend.
Il y en a même pour ceux qui recherchent des cuirs exotiques.
À titre personnel, je suis assez client de leurs mocassins à mors mais j'ai bien conscience qu'ils ne font pas l'unanimité.
Le nerf de la guerre : les formes
Trouver la bonne forme de chaussures est une tannée.
Cela passe par beaucoup d'essais, beaucoup d'incertitudes pas toujours calmées par les vendeurs. Du moins pas toujours pour de bonnes raisons.
Dans les marques d'entrée de gamme, bien souvent, le choix de formes est très limité. Le problème, c'est qu'il y a plus de chances que la forme présentée ne vous convienne pas.
Je veux dire : on parle des pieds là ! Et on parle d'un objet, initialement rigide, censé se mouler tout autour, épouser leur forme (que vous n'avez pas choisie). Vous avez vu comme les mains varient d'une personne à une autre : vous pensez que les pieds sont différents ?
Tout l'enjeu de trouver la bonne forme de chaussures concerne votre confort ainsi que la durabilité de la paire.
Sur cette paire, en dessous, on voit bien que le pied remplit parfaitement la chaussure, ce qui limite les plis de marche et assure une bonne évolution.
Une paire dans la mauvaise forme dure moins longtemps car le cuir se plie de manière excessive et, si votre pied rencontre une forme qui ne correspond pas à la sienne, des zones de frottements seront douloureuses, d'où un inconfort parfois insurmontable.
C'est une bonne raison de mettre un peu plus cher dans une paire de chaussures, si on le peut bien sûr. Car là, on accède à des marques qui soignent leurs formes.
Carmina possède 15 formes différentes. Il devrait y en avoir une qui vous correspond. Elles sont toutes expliquées sur cette page.
Il est important de savoir si l'on a le pied plutôt large ou plutôt étroit. C'est ce qui va vous guider dans les formes : un pied large correspond à une largeur EEE, un standard à EE et un étroit à D.
Mais la bonne forme ne dépend pas que de votre largeur de pied mais de toute son anatomie, et en trois dimensions ! Ainsi, pas de secret, il faut essayer.
Pour cela, une boutique à Paris existe. Si Paris est loin, sachez que les envois sont gratuits à partir de 180€ et que les retours, en revanche, sont à la charge du client.
Le premier modèle que j'ai essayé ne me convenait pas. C'était le richelieu Wingtip en forme Forest. Le voici :
La chaussure est superbe. Seul problème : la forme ne me convient pas. En effet, mon cou-de-pied étant un peu fort, j'avais une sensation très désagréable, m'appuyant sur le dessus du pied.
Et je sais, d'expérience, que cette sensation peut s'atténuer mais à condition d'être très faible à l'origine. Si elle est forte, elle ne disparaîtra pas car la chaussure se détend en largeur et non en hauteur.
J'ai dû opter pour un autre modèle, dans une forme plus adaptée : un derby que je vous présente maintenant.
Notre avis sur le derby marron Carmina à forme Detroit
Nom : DERBY
Forme : DETROIT
Couleur : Brown Vegano
Matière de la tige : Cuir de veau
Matière de la semelle : Cuir de veau
Construction : Goodyear
Prix de vente : 395€
Ces chaussures sont des derbys. Oui très bien. Mais ce sont aussi des bluchers. Les bluchers nous viennent d'Amérique et je me reconnais bien là dans mon influence.
Le blucher est bien un derby parce que le laçage est ouvert. Contrairement au richelieu qui comporte un laçage fermé.
Derby et bluchers ont des laçages ouverts donc. Ça veut dire que chacun d'entre eux possède des pièces de cuir cousues en plus, sur le dessus de la chaussure.
La différence est que, pour le derby, il s'agit de grosses pièces de cuir (les quartiers + les garants, c'est-à-dire la partie comportant les oeillets) et pour le blucher, seuls les garants sont cousus par-dessus.
Ce qu'il faut retenir simplement c'est que les bluchers, comme les derbys sont censés être des chaussures plutôt décontractées, contrairement aux richelieux qui, eux, sont formels.
Je sais bien qu'un grand carnaval des formalités est en marche et que, désormais, toute chaussure en cuir a tendance à être considérée comme habillée mais j'insiste : il s'agit d'une chaussure décontractée.
Cette décontraction se traduit d'abord par une forme : la Detroit.
1. La forme
Je voulais une paire de chaussures un peu rondes, comme les Américains et les Anglais - les anglo-saxons quoi ! -, en sont friands. Cette envie de forme est initiée par ma propre vision esthétique et les figures de style auxquelles je m'identifie et aussi, et surtout !, par ma morphologie.
Comme dit plus haut, il faut bien connaître la forme de son pied pour choisir la forme de sa chaussure.
Rappel utile pour choisir une forme de chaussure :
Une chaussure à votre taille est une chaussure :
- Que le pied remplit bien de manière tridimensionnelle
- Qui maintient bien le talon
- Qui ne permet pas au pied de toucher au bout, en longueur
- Qui maintient les côtés du pied.
Tous ces raisons sont cruciales pour :
- La durabilité de la chaussure
- Votre confort à long-terme.
Pour ma part, je sais que je n'ai pas le pied étroit, mais plutôt standard à tendance large, avec un cou-de-pied légèrement fort et talon standard, pas trop fin.
Je sais aussi que j'ai tendance à toucher, avec mon gros orteil, le plafond du bout du pied. Du coup :
- Un cou-de-pied fort me pousse à choisir un derby qui répondra bien à ce besoin d'espace vertical, puisque le laçage ouvert me permet de régler ce paramètre.
- Une largeur de pied plutôt importante me fait choisir une forme plus ronde
- Un talon plutôt large, une chaussure avec de l'espace au talon.
- L'avant de la chaussure, le bout dur, qui ne soit pas trop plat ni trop effilé. Il faut qu'il soit un peu muflé, donc bombé, pour m'éviter de toucher la chaussure avec l'ongle du gros orteil.
C'est justement l'esprit de la forme Detroit de cette chaussure. Si votre pied n'est pas trop éloigné du mien, elle vous ira bien.
Petite précision importante : il peut m'arriver de chausser du 42, du 42,5 voire du 43. Mais ici, sur cette forme de chaussures, c'est bien du 42 qu'il me faut, autrement dit du 8UK.
On peut également choisir une largeur plus importante (EEE) sur demande. Pour ma part, j'ai opté pour le standard (EE).
Voilà pour la forme. Mais la décontraction de ce modèle passe aussi par le montage.
2. La construction
C'est un Goodyear et qui plus est un Stormwelt.
Un schéma explicatif vous en dira plus.
Le Goodyear
On trouve deux coutures :
- La première couture, dite "Goodyear", lie la semelle intérieure (ou première de montage) à la trépointe, cette bande de cuir en relief qui fait tout le tour de la chaussure.
- La deuxième couture lie cette bande de cuir, la trépointe, à la semelle extérieure.
Le stormwelt :
Le Stormwelt est un type de Goodyear, mais la réciproque n'est pas vraie.
La différence réside dans l'anatomie de la trépointe. Sur le Goodyear, la trépointe est une bande simple, ici, c'est plus un joint. C'est toute la partie rouge brique sur le schéma.
Sur la chaussure, ça donne ça :
Le petit bourrelet de cuir que l'on voit au-dessus de la couture permet une meilleure étanchéité du montage. C'est donc un avantage pour une chaussure d'automne et d'hiver.
De plus, cette surcharge visuelle décontracte encore plus le modèle.
L'avantage d'un tel montage (Goodyear, Stormwelt, Norvégien...), c'est qu'on peut changer la semelle. Un bon point pour la durabilité de cette chaussure.
Je tiens aussi à signaler que la trépointe fait tout le tour de la chaussure, induisant ainsi une plus grande solidité de la construction de la chaussure.
Autre remarque : la couture "petits points", celle qui relie la trépointe et la semelle extérieure, est protégée en dessous de la chaussure par une gravure fermée. C'est une finition noble et utile pour celui qui ne veut pas faire poser de patin ou celui qui veut faire un peu la chaussure avant de poser un patin qui a tendance à rigidifier la marche.
Cette fine couche de cuir a vocation à se détériorer. Ne criez pas au scandale si cela s'effrite. Les petits clous à l'avant de la chaussure sont là pour la maintenir mais au bout d'un moment, elle part en lambeau, c'est inévitable (et non dommageable).
3. La couleur
La teinte du cuir n'est pas lisse. On a, par exemple, sur le bout dur une zone plus foncée qui donne du relief au derby, une belle profondeur.
La non homogénéité de cette teinte renforce le côté décontracté et me plaît parce qu'elle permet un jeu, avec le temps et le cirage. J'ai fait un peu briller mes derbys avant le shooting. On peut aller même plus loin avec un glaçage plus prononcé sur le bout dur mais c'est purement esthétique.
La couleur marron est donc très réussie et se mariera richement avec toutes sortes de teintes (comme le vert de ce chino A.B.C.L. Garments par exemple).
4. Le cuir
C'est un cuir de veau pleine fleur qui vient de la tannerie française d'Annonay.
Le terme "pleine fleur" signifie que le cuir n'a pas été rectifié. On n'a pas camouflé les défauts de celui-ci en modifiant sa structure. Ainsi, on a gardé tout le collagène dans le cuir et ce sont ces fibres qui donnent toute la résistance au cuir.
Des chaussures à ce prix-là doivent être fabriquées avec du cuir pleine fleur. C'est obligatoire, sauf si le propos esthétique est autre, plus recherché, si le design comme on dit a beaucoup de poids dans l'équation.
Le fait que le cuir vienne de la Tannerie d'Annonay est un bon signe quant à sa durabilité. En revanche, les tanneries fournissent des gammes différentes selon la qualité demandée par la marque. Donc ce n'est pas, à proprement parler, un gage de qualité absolu. Il faut nuancer.
Toutefois, en voyant ce grain régulier, le fait qu'il soit doux, qu'on voit les pores du cuir et l'absence de défaut apparemment, il est prudent de dire que c'est une peau de très bonne qualité.
Il faudra voir avec l'usage mais j'ai toute confiance.
Ma vie en derby
J’ai reçu le produit peu avant l’été 2019 et elles ont été portées environ une dizaine de fois. A mesure des ports, je ferai une ou plusieurs mises à jour du sujet pour vous tenir informés de l’évolution du cuir et de la semelle.
Je les ai portées par temps sec souvent mais elles ont aussi pris la pluie une bonne et mauvaise fois. Mais après avoir laissé sécher les chaussures sur la tranche pour quelques jours et entretenues par la suite, il semble qu'elles n'aient pas souffert de cet épisode pluvieux.
Tant mieux !
1. Une histoire de première fois
Les chaussures en cuir se méritent.
On a beau les avoir achetées, elles ne sont pas tout à fait à nous tant qu'on n'est pas passé par l'épreuve des premiers ports.
En effet, il faut les faire. Et ne pas vous y faire.
Et cela peut être une véritable épreuve pour :
- La personne qui n'a jamais porté que des sneakers de toute sa vie
- La personne qui n'a pas choisi la bonne forme ou bonne pointure.
Cet inconfort, qui se transforme parfois même en douleur, peut laisser un traumatisme. Je ne dis pas ça à la légère, j'ai déjà vu ça.
Des petites choses à savoir :
- Une chaussure peut se détendre dans la largeur mais jamais en longueur (car on coud la peau dans un certain sens)
- On peut remédier à un talon serré en le chauffant et on le tordant, opération qui peut être faite par un cordonnier ou votre chausseur.
- On peut gagner quelques millimètres de détente sur les côtés de la chaussure grâce à une machine que possèdent généralement les cordonniers, mais aucun miracle possible.
Toutefois, si vous choisissez bien la forme, il ne devrait pas y avoir de douleurs ; un simple inconfort pour une petite dizaine de ports (ou moins !) et ensuite ce sera du bonheur.
Mais ce n'est pas une science exacte : d'un côté il y a votre pied, imparfait, votre pied quoi !, et de l'autre il y a la forme de la chaussure, parfaite pour une certaine forme de pieds.
Vous avez tout dans cet article pour choisir la bonne pointure et bonne forme.
En ce qui concerne cette paire de bluchers, j'ai ressenti un peu d'inconfort pour les premiers ports mais rien d'anormal.
Aujourd'hui, après une dizaine de ports, elles ne sont toujours pas comme des chaussons mais je passe une journée avec sans problème.
2. Les garder en vie
La durabilité d'une paire de chaussures dépend de notre bon soin. C'est presque une responsabilité, pour certains. C'est en tout cas, un moyen d'allonger la durée de vie de notre achat.
Et puis, c'est aussi un moyen de diversifier ses activités du week-end et intriguer ses enfants, si on en a, ou ses voisins. Créer sa propre légende.
L'entretien pour moi vient avec l'achat et voici quelques règles de base que je respecte pour ces derbys :
- Mettre des embauchoirs en bois brut dès que je les retire en fin de journée (hêtre ou cèdre rouge)
- Ne pas les porter deux jours de suite (le cuir a besoin de se reposer)
- Les entretenir régulièrement (dès que vous trouvez le cuir un peu sec).
- Et, je vais les déposer très bientôt chez un cordonnier pour y faire poser un patin en crêpe et un fer vissé, encastré.
Si vous voulez apprendre à bien entretenir vos chaussures, cet article répondra à vos questions.
Comment porter cette paire de chaussures ?
Plutôt sur les pieds.
Aha.
Pas drôle. Désolé, je n'aurais pas dû prendre de vin à midi.
Le message est simple : ce sont des chaussures décontractées alors il ne serait pas idéal de les porter avec des vêtements trop formels.
Ainsi, si vous souhaitez les porter avec un costume, c'est possible mais si vous maîtrisez l'art de décontracter un costume. Ou pour aller avec un costume déjà casual : en flanelle épaisse à motif pied-de-poule par exemple, en coton vert olive pour l'été ou encore en corduroy.
Oui là, je trouve que le derby va bien mais je suis plus circonspect quand on pense au costume bleu marine à poches à rabats, porté sans revers au pantalon.
Mais des gens de chez Man 1924 le font très bien.
Même chez nous d'ailleurs :
Bref !
Je vous propose pour finir quelques tenues de mon cru et d'autres issus de ma gibecière à looks (comportant des derbys d'ailleurs et non des bluchers mais la valeur esthétique est la même).
1. Voilà comment je les porte
2. Comment d'autres les portent
Le mot de la fin...
Je conseille ces bluchers Carmina les yeux fermés. Je n'ai aucun doute que, convenablement entretenus, ils vieilliront avec grâce.
De plus, ils sont polyvalents et peuvent donner une petite touche élégante à une tenue décontractée.
Les seules réserves que je pourrais exprimer sont :
- J'aurais apprécié des coutures doublées peut-être, au niveau des garants notamment. Mais je dis ça, sans avoir de doute sur la solidité du modèle. C'est juste que ça rassure d'avoir ce genre de coutures.
- Dans la forme : à mon goût, un pied plus rond aurait été appréciable. Avec un bout moins "carré". Mais je chipote car, en même temps, cela colle parfaitement à l'esthétique américaine du modèle et permet à Carmina de se différencier un peu.
Bref, pas de quoi me faire douter quant à l'issue de ce test, positif pour ce modèle.
- La première partie décrit comment on passe de la peau au cuir, puis du cuir à la chaussure.
- Et la deuxième vous donne les clés pour savoir si les chaussures que vous souhaitez acheter seront durables ou non ?
- Et peut-être qu'une méthode vous permettant de savoir si vos chaussures sont faites pour vos pieds vous dirait ?
- Le sujet du quatrième article, c'est le style : apprendre à reconnaître si une paire est casual ou formelle et comment la porter.
- La 5ème partie, c'est sur comment entretenir et faire durer ses chaussures.
- Et pour finir, un article regroupant nos avis sur 50 marques de chaussures